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VI - Un Adolescent "Normal".

En cette fin de deuxième semaine, ma mère devait venir me chercher à la sortie des cours. Comme la dernière fois, Fey attendit avec moi, mais je n'aurais su dire qui ou quoi.

Quand ma mère arriva, elle ne prit même pas la peine de se garer sur un emplacement de parking, et vint seulement s'arrêter sur le bord du trottoir, juste devant le banc où l'on était assis.

— Salut les jeunes ! Lança cette dernière lorsqu'elle baissa la fenêtre du côté passager.

— Bonjour ! Répondit simplement Fey avec un sourire poli.

Tandis que je rangeais ma valise dans le coffre, ma mère engagea la discussion avec la jeune fille.

— Quelqu'un vient de chercher ? Demanda-t-elle après un instant, d'un ton maternel.

Fey haussa les épaules.

— Non, pas vraiment. Peut-être plus tard...

— Tu veux qu'on te dépose quelque-part ? Continua alors ma mère, ce qui ne m'étonna guère, finalement.

— À vrai dire, je ne peux pas trop rentrer chez moi pour l'instant, mais c'est gentil de proposer... Répondit la jeune fille.

Après un rapide coup d'œil dans ma direction, alors que j'allais ouvrir la portière passager, ma génitrice enchaîna.

— Tu n'as qu'à venir manger avec nous, j'avais prévu de faire des pizzas, ce soir ! Qu'est-ce que tu en dis ? Lâcha-t-elle, affichant un large sourire.

Fey sembla réfléchir un instant, jetant à son tour un regard vers moi, avant de se décider.

— Ben... Pourquoi pas, c'est gentil ! Je demanderai à ce qu'on vienne me chercher chez vous un peu plus tard ! Lança la jeune fille après un énième haussement d'épaules.

Elle monta donc à son tour dans la voiture, et ma mère prit la route en direction de notre maison.

Pour ma part, je ne savais pas quoi en dire. J'étais resté silencieux tout le long de cet échange, bien plus aventureux que tous ceux que j'avais eu avec Fey en deux semaines. J'étais plutôt contrarié que ma mère ne prenne cette décision sans attendre mon avis, et surtout un peu gêné à l'idée de recevoir la jeune fille chez moi, mais d'un côté j'étais content de pouvoir la voir en dehors du lycée.



Après une dizaine de minutes de trajet, la berline familiale se gara dans l'allée gravillonneuse menant au garage, et ma mère coupa le moteur. J'émergeai rapidement de l'habitacle et filai sortir ma valise, puis on se dirigea tous les trois jusqu'à la maison.

Mon père fut un peu étonné, mais ravi de voir que j'avais de la compagnie, celle d'une fille, qui plus est. Ma petite sœur quant à elle sembla impressionnée, se cachant à moitié derrière ma mère, mais tout-de-même intriguée par notre invitée, par son allure très certainement.

Ne voulant pas soumettre Fey à une discussion avec mes parents pour le moment, je montai directement poser mes affaires dans ma chambre, indiquant à la jeune fille de me suivre à l'étage.

Je commençai à défaire mon sac pour mettre les vêtements sales au lavage, tandis qu'elle faisait le tour de la pièce, curieuse, observant les étagères et ce qui les occupaient. Elle s'installa finalement sur mon fauteuil de bureau, et se contenta de m'attendre, en faisant tourner le fauteuil de temps en temps.

Je me hâtai de terminer, pour ne pas la laisser attendre trop longtemps, et quand ce fut fait, je vins m'asseoir sur le bord du lit, en face d'elle.

— C'est donc là que tu vis quand tu n'es pas à l'internat... C'est cool, c'est spacieux et accueillant ! Commença Fey, en jetant un nouveau coup d'œil autour d'elle, en restant assise cette fois.

— Ben... C'est une chambre de gars, quoi... Répondis-je en riant, ne sachant pas quoi dire de plus.

— Je parlais de la maison en général, mais ta chambre l'est tout autant, ça ne sent pas les vieilles chaussettes ni la sueur, c'est déjà bien pour une chambre de mec ! Rétorqua-t-elle en riant également.

On passa un moment à parler de tout et de rien, de chez moi, du quartier, de ma sœur, à rire et à se raconter des anecdotes, avant que ma mère ne nous appelle finalement pour aller manger.



Le couvert était déjà mis lorsque l'on arriva en bas, et les pizzas étaient déjà prêtes, il ne nous restait plus qu'à s'installer. Quand tout le monde fut servi, mes parents ne semblèrent pas prêter attention aux quelques ecchymosis encore présentes sur mon visage et commencèrent à discuter avec la jeune fille, pour savoir qui elle était — discussion qui ressemblait plus à un interrogatoire qu'autre chose ; ce que la plupart des parents font lorsque leur enfant invite un ou une camarade de sexe opposé, j'imagine — et Fey se contentait de répondre vaguement, comme elle le faisait quand je tentais d'aborder ce genre de sujets.

Pourtant, elle ne semblait pas être dérangée par toutes ces questions, elle y était simplement indifférente, mangeant avec appétit. Une fois le repas terminé, la jeune fille sortit fumer, et je l'accompagnai pour ne pas subir cet interrogatoire à mon tour, sachant que je finirai tout de même par y passer tôt ou tard.

Je vis mon père jeter un œil par la fenêtre, curieux, mais surtout inquiet. Pour le rassurer, je levai les deux mains dans sa direction, pour lui montrer que je n'avais pas de cigarette, ce qui sembla fonctionner puisqu'il s'éloigna. Je pouvais comprendre son inquiétude, lui qui avait lutté pendant des années contre son addiction à la nicotine, mais je n'avais jamais touché une cigarette de ma vie, et je n'allais certainement pas m'y mettre sur le pas de ma porte.

Fey semblait amusée par cette situation, mais son attention fut finalement attirée par son portable, qui émit une petite sonnerie. Elle scruta l'écran un instant, avant de se tourner vers moi.

— Bon, j'ai trouvé un chauffeur, ma pote peut venir me chercher d'ici une heure ! Je peux t'embêter une petite heure de plus ? Lança la jeune fille, tout en écrasant son mégot.

— Évidemment ! Répondis-je amusé, en me dirigeant déjà vers la porte.

De retour dans ma chambre, elle reprit sa place dans le fauteuil de bureau, et moi la mienne, assis sur le lit. Après un moment de silence, qu'elle passa à observer à nouveau autour d'elle depuis son siège, elle reprit finalement.

— T'as quelque chose de prévu, ce soir ?

— Pas vraiment, je vais jouer ou lire, je pense... Et toi, tu vas où, du coup ? Continuai-je, pour faire la conversation.

Pourtant, elle ignora plus ou moins ma question, visiblement en pleine réflexion.

— Je vais en soirée... Ça te dirait de venir avec moi ? Demanda finalement Fey, affichant soudain un sourire malicieux.

— Euh... Bof... Hésitai-je, pas certain que ce soit une bonne idée.

Une soirée signifiait souvent une pièce fermée, remplie de gens, des inconnus pour la plupart, et cette perspective m'angoissait déjà ; je n'avais jamais vraiment assisté à ce genre de choses.

— Allez, ce sera l'occasion de te changer les idées ! Et puis on ne sera pas nombreux, c'est juste une petite soirée chez un pote, cinq ou six tout au plus, que des amis proches ! Insista-t-elle, tout en voulant me rassurer.

— Bon, pourquoi pas... J'imagine que ça devrait aller s'il y a peu de monde... Cédai-je finalement, voyant qu'elle ne lâcherait pas l'affaire, ayant visiblement vraiment envie que je l'accompagne.

Je décidai donc de filer à la douche rapidement, pour revenir dans la chambre vêtu d'un simple short, exposant mon corps de lâche à la vue de Fey, dont j'avais presque oublié la présence. Je rougis intensément lorsque son regard se posa sur moi, mais elle ne sembla pas déroutée plus que ça.

— Ça va, c'est bon, j'en ai vu d'autres ! Habille-toi au lieu de traîner ! Lança-t-elle amusé, ayant sans doute remarqué mon malaise.

— Ah, euh... Ouais, je fais vite, désolé... Je dois m'habiller d'une certaine façon ?

— Peu importe, un truc confortable, je ne sais pas moi... Répondit-elle, son attention déjà détournée par le bazar qui jonchait mon bureau.

J'enfilai alors rapidement un jean noir, le premier tee-shirt que j'attrapai dans mon armoire — un tee-shirt Yoda, en l'occurence — et un sweatshirt à capuche assorti au pantalon. Je m'observai un instant dans le miroir, m'attardant sur mon épaisse tignasse brune, presque bouclée, qui tombait jusqu'à mes épaules. J'aimais mes cheveux tels qu'ils étaient, mais je ne savais jamais quoi en faire, alors une fois de plus, je fis en sorte de les discipliner quelques peu avec mes doigts, avant d'abandonner le combat.



Le silence s'était à nouveau installé tandis que je terminais de me préparer.

— Mais au fait, tes parents te laissent sortir comme tu veux ? Lança soudain la jeune fille, me tirant de mes pensées.

Je réfléchis un instant, réalisant que je n'en avais pas la moindre idée puisque l'occasion ne s'était jamais présentée.

— Bonne question... Je vais aller voir avec eux... Répondis-je simplement, avant de me diriger vers la porte.

Elle me suivit donc au salon, où mes parents regardaient la télévision. Ils relevèrent la tête en me voyant arriver, maintenant attentifs.

— Voilà... Fey m'a proposé... Elle m'a proposé de sortir... Commençai-je, cherchant mes mots.

— Je peux vous emprunter votre fils pour la soirée ? Je le redépose tout-à-l'heure, ou demain matin éventuellement... Intervint alors Fey, visiblement plus habituée à demander ce genre de permissions.

Mes parents échangèrent un regard, ils ne dirent pas un mot, mais ils n'en avaient pas besoin pour communiquer, même moi je pouvais voir la lueur de joie qui brillait dans leurs yeux, qui criait "notre fils va en soirée comme un adolescent normal".

— Si tu veux, tu as 17 ans après tout, mais je compte sur toi pour être responsable, fiston ! Déclara finalement mon père, avec un regard bienveillant.

— C'est promis ! Lâchai-je, satisfait.

En y réfléchissant une seconde, peu m'importait de sortir, mais leur autorisation était comme une petite victoire, un gain de liberté, et surtout une preuve de la confiance qu'ils m'accordaient.



Comme l'amie de Fey n'allait plus tarder, elle décida de sortir l'attendre devant, lui donnant l'occasion et le temps de s'allumer une cigarette. Je la suivis donc, non sans recevoir quelques recommendations parentales de dernière minute avant de passer la porte.

Une fois seuls, j'interrogeai la jeune fille à propos de notre destination, curieux, tout en m'asseyant sur les marches du porche. Entre deux bouffées de fumée, elle m'indiqua le nom d'une petite ville, à une vingtaine de minutes de route de là. Je ne mettais pas souvent les pieds là-bas, mais je connaissais de nom tout au moins, et j'y étais passé plusieurs fois lors de trajets en voiture.

Apparemment, l'un de ses amis y avait un appartement, et c'était là que l'on devait se rendre.

Mais bien vite, la conversation fut interrompue par un vrombissement de moteur, et la même voiture blanche que celle venue chercher Fey le week-end précédent se gara finalement sur le bord de la route, à l'entrée de notre allée. La jeune fille s'empressa donc de s'y diriger, et je la suivis.

Au volant, la même personne que j'avais entrevu la dernière fois, une jeune femme avec une coupe à la garçonne décolorée, souriante. Fey pris place côté passager, et moi à l'arrière. Une fois installés et après quelques embrassades entre les deux filles, la conductrice se tourna vers moi pour me saluer.

— C'est donc toi le nouveau pote de Fey ! Contente de faire ta connaissance, tu peux m'appeler Sue ! Déclara la jeune femme, avec un sourire amical.

— Ah, euh... Moi c'est Corban ! Répondis-je en lui rendant son sourire, bien qu'un peu maladroitement.

Tandis qu'elle se rasseyait correctement, entamant une discussion avec sa passagère en prenant la route, je repensais à ses mots. Fey avait-elle parlé de moi à ses amis ? Me considérait-elle en tant que "pote" ? Pour ma part, j'imaginais qu'il était trop tôt pour ça, mais qu'en savais-je finalement ?

La dénommée Sue tourna soudain le bouton de sa vieille auto-radio, et la musique envahit l'habitacle, tout aussi psychédélique que l'autre jour, me tirant de ma rêverie. Depuis l'intérieur du véhicule, ce n'était pas désagréable, même si je n'écoutais généralement pas ce genre de musique.

Je n'écoutais pas vraiment le conversation des deux filles, jusqu'à ce que Fey se retourne vers moi.

— Il s'est fait détruire ! Pas vrai ? Déclara-t-elle, m'adressant la fin de sa phrase.

— Euh, quoi ?

— Jimmy, tu lui a mis une sacré raclée ! Reprit-elle, en se replaçant au fond de son siège.

— Ah, ouais...

— Il l'a bien mérité, c'est un petit con ! Renchérit la conductrice, amusée.

Je mis quelques secondes à réagir.

— Attends... Quoi ? Tu le connais ? Demandai-je, n'étant pas sûr de bien comprendre.

La blonde échangea un rapide regard avec Fey avant de reporter son attention sur la route, puis elle jeta un second regard, dans ma direction cette fois, grace au rétroviseur central, tout aussi bref.

— Ouais, on le connait, on le voit parfois en soirée, mais on ne traîne jamais avec lui, c'est un con, même en dehors du lycée ! Lâcha alors ma camarade de classe.

— Mais... Tu ne me l'a jamais dit... Balbutiai-je, étonné.

Elle prit une seconde pour réfléchir, puis haussa les épaules comme à son habitude.

— Je ne t'ai jamais vraiment dit quoi que ce soit à propos de moi, en vérité...

Vu sous cet angle, il était clair qu'en effet, je ne savais presque rien d'elle.

— Pas faux... Soufflai-je seulement.

— Mais tu sauras certainement bien assez vite ! Déjà, tu vas rencontrer les gens avec qui je traîne quand je ne suis pas au lycée ! Renchérit la jeune fille, amusée.

J'appréhendais déjà un peu, et cette remarque ne me rassura pas vraiment. Et si ses amis ne m'appréciaient pas ? Ou si moi je ne les appréciais pas ? Cela-dit, Sue semblait être une jeune fille amicale, elle m'impressionnait un peu évidemment, mais ça me rassura tout de même quant au genre de personnes que Fey côtoyait.

Quelques minutes après avoir dépassé le panneau indiquant l'entrée de la ville, la vieille voiture se garra sur une place de parking près du modeste centre-ville, et tout le monde descendit du véhicule. Je suivis les filles jusqu'à l'entrée d'un immeuble, où Fey actionna un interphone ; il se mit à grésiller quelques secondes, avant que le mécanisme de la porte ne s'active en un petit claquement métallique, nous permettant l'accès au bâtiment.

Plus qu'à quelques mètres de la porte à présent, je commençai à être submergé par une vague d'angoisse ; mon rythme cardiaque accélérait, et les trois étages montés à pieds n'avaient pas aidé.

Il était bien trop tard pour faire demi-tour, mais l'idée de rencontrer des inconnus ne me paraissait pas particulièrement attrayante sur le moment.

Sur le pas de la porte, alors que les filles s'apprêtaient à frapper, je pris une grande inspiration, tentant de me calmer.

« Allez mon gars, ça va le faire, tu peux le faire ! » Me dis-je à moi-même, tandis que la poignée s'abaissa depuis l'intérieur.

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