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IX - Interdits Attrayants.

On pouvait déjà apercevoir le bout du chemin d'où l'on était, et après quelques dizaines de mètres supplémentaires, la voûte formée par les arbres au dessus de nos têtes disparut, pour laisser place au ciel bleu bien que couvert de nuages éparses. Devant nous s'étendait une clairière plutôt verdoyante pour la saison, où pas mal de gens étaient déjà réunis. Quelques estrades étaient disposées ça et là, sur lesquelles des gens ressemblant à des DJs mixaient de la musique psychédélique plus ou moins semblable à celle qu'écoutait Sue dans sa voiture ; le tout entouré d'énormes enceintes, devant lesquelles des groupes de personnes dansaient de façon erratique.

Je fus pris d'un certain malaise, comme une sensation d'inconfort. La plupart des gens présents ici semblaient déjà dans un état second alors qu'il faisait encore jour, comme s'ils avaient commencé cette soirée en plein milieu de l'après-midi. De plus, il y avait tout de même beaucoup de monde ; pas mal d'individus à l'allure étrange, voire douteuse parfois, beaucoup d'autres qui avaient adopté un style vestimentaire proche de celui de Fey, certains à la chevelure bleue, rose, ou encore verte.

Cette fois, j'aurais pu remplir un lac avec la moiteur de mes mains. Me retrouver entouré d'autant d'inconnus s'avérait déplaisant, impressionnant ; cependant, le fait que personne ne nous avait remarqué, pas un regard posé sur nous, me rassura légèrement.

Les basses incroyablement puissantes semblaient faire vibrer tous mes organes, et je fus un peu stupéfait que des gens puissent danser avec la tête à quelques centimètres seulement des énormes enceintes. Mais mon attention fut détournée par Fey, qui m'entraina à la suite de ses amis, en direction d'un coin un peu moins peuplé. Là, on s'installa sur le sol sur des couvertures, et les gobelets furent remplis à nouveau.

Je parvins à me détendre un peu, aidé par le cannabis et les quelques verres supplémentaires. La bonne humeur général semblait plutôt contagieuse, et tout compte fait, je ne regrettais clairement pas d'être venu.


Après un bon moment passé et une bouteille vidée, Alex, assis à ma droite, sortit un petit sachet de sa poche et attira l'attention générale de notre petit groupe.

— Comme promis, j'ai trouvé de quoi passer une bonne soirée ! Commença le jeune homme, en brandissant sa trouvaille.

Une clameur de la part des autres se fit entendre, visiblement ravis par cette nouvelle. Alex sortit alors quelque chose du sachet, avant de passer celui-ci à son voisin de droite, qui fit de même. Quand Fey eu le sachet à son tour, je me penchai pour observer ce qu'elle tenait dans la main. Une petite pillule rose et ronde.

— Qu'est-ce que c'est ? M'enquis-je finalement, en me penchant vers elle.

— C'est de l'ecsta'... Répondit mon amie, en observant le cachet de plus près.

— Euh... C'est plus fort que la weed, ça... C'est chaud... Continuai-je après un instant, un peu perturbé par sa réponse.

Ma réaction la fit rire, mais elle se sentit sans doute obligée de me rassurer en voyant mes sourcils froncés et mon regard emplit de doute.

— Ouais, c'est sûr... Mais tu n'es pas obligé d'en prendre si tu ne veux pas !

— Nan... Je ne préfère pas... Lâchai-je après un instant de réflexion.

Elle rendit donc le sachet à Alex, qui le remit dans sa poche.


Maintenant que les pillules étaient distribuées, ils trinquièrent à nouveau, avant de les avaler tous ensemble. Pour ma part, je restais un peu dubitatif quant aux drogues dites "dures", je ne comprenais pas vraiment leur attrait pour ces choses-là ; l'alcool et le cannabis me paraissaient amusants, l'ecstasy était déjà bien plus effrayant.

Mes informations à ce sujet se limitaient à ce que j'avais pu lire sur internet ou ce que j'avais retenu des journées de sensibilisation anti-drogues à l'école, et je ne pouvais m'empêcher de me dire que ruiner ma vie avec une addiction à ce genre de drogues ne m'intéressait pas vraiment.

Mais après tout, je ne pouvais pas me permettre dire quoi que ce soit, ils étaient assez grands pour faire leurs propres choix, libre à moi de ne rien prendre, libre à eux de prendre ce qui leur plaisait ; et même si ça ne me rassurait pas vraiment, c'était valable pour Fey aussi. Je ne parvenais pas à me l'expliquer, mais je me sentais comme atteint personnellement par le fait qu'elle prenne cette drogue, même si ça me semblait totalement irrationnel.

Je l'observai un moment, pour tenter de remarquer un changement chez elle, mais elle s'en aperçut probablement.

— Ça va ? Me lança la jeune fille, sans vraiment avoir l'air différente de d'habitude.

Sa question me prit un peu au dépourvu, mais au moins je pouvais la lui retourner innocemment.

— Euh, ouais, ouais, et toi ?

— Parfaitement bien ! Et tu sais, je suis contente que tu sois venu, j'aurais été vraiment déçue si tu n'avais pas été avec nous... Répondit-elle enjouée, mais à mi-voix.

Je restai silencieux un instant, étonné par ses mots, et touché ; mes joues avaient dû virer au rouge. Je ne pus que lui adresser un sourire maladroit, en levant mon verre dans sa direction, avant de prendre une grande lampée pour tenter de laisser de côté toutes ces ruminations.

Alors que la nuit était tombée depuis un bon moment, et que j'étais déjà bien enivré, j'accompagnai les autres vers ce qui semblait être la piste de danse, et me retrouvai à danser avec eux. Je n'avais pas oublié cette histoire d'ecstasy, mais ils ils semblaient bien aller ; Fey était plus amicale, plus tactile peut-être, et j'avais certainement viré au rouge plus d'une fois ce soir-là, mais rien de grave, et finalement j'avais cessé de faire vraiment attention à ce qui m'entourait, un peu trop ivre.

Ma nuit se termina finalement dans le camion de Kyle peu avant l'aube, tandis que les autres ne dormirent pas, tenus éveillés par la drogue.

 


Quelques heures plus tard, je fus réveillé par la lumière extérieure. Étonnamment, les basses n'avaient pas cessé, la musique psychédélique me parvenait toujours faiblement. Il était presque midi, et la fête battait toujours son plein.

Je mis un petit moment à émerger de la torpeur, avant de finalement me décider à aller rejoindre les autres.

Ils étaient là où je les avais laissés la veille, assis ou allongés dans l'herbe, mais tous bien éveillés. Fey me fit signe de la main lorsqu'elle m'aperçut de loin, imitée par les autres.

Si le week-end m'avait complètement épuisé, eux semblaient presque avoir la même forme qu'à notre arrivée. Je m'étais un peu inquiété quant à notre retour, mais les conducteurs avaient l'air de pouvoir faire la route, et eux-même l'affirmaient.

En attendant, j'avais pris place avec eux, à côté de Fey. Elle s'était redressée en me voyant m'asseoir, pour venir me saluer.

— Bien dormi ?

— Pas mal ! Et vous, toujours en forme ? Répondis-je, en m'étirant.

— Toujours ! Mais on ne devrait pas trop tarder à partir non plus, Kyle et Sue ont arrêté de boire il y a quelques heures, et le mieux serait de rentrer avant que la fatigue ne commence à se faire ressentir.

En un sens, je n'étais pas mécontent, même si j'avais vraiment passé un bon week-end, ma seule envie à cet instant s'avérait être de regagner mon lit.





Le trajet retour me sembla bien plus court qu'à l'allé, même si je savais pertinemment que ce n'était qu'une impression. Quand Sue me déposa enfin devant chez moi, je saluai les filles avant d'ouvrir la portière, mais avant que je n'aies pû descendre de la voiture, Fey, qui était assise à l'arrière avec moi, m'attira vers elle et me serra dans ses bras, sans un mot.

Pris au dépourvu, et lessivé, je n'eus même pas le temps de lui retourner l'attention avant qu'elle ne relâche son étreinte, et me chasse gentiment de la voiture avec un « Allez, file, vas dormir !», amusée.

Je me dirigeai alors vers la maison, un peu chamboulé, tandis que la voiture quittai déjà l'allée.

Je remerciai intérieurement mes parents de ne pas tenter quoi que ce soit, se contentant d'un salut rapide depuis le pas de la porte du salon, avant que je ne file directement dans ma chambre. Une fois dans mon lit, le sommeil m'emporta en quelques minutes, sombrant dans un sommeil sans rêve.

Après deux heures de sieste, je me relevai afin de faire mes devoirs pour le lendemain et ma valise pour la semaine, prendre une douche, manger, jouer un peu sur mon PC, pour finalement retourner me coucher assez tôt, encore épuisé.









J'étais déjà éveillé lorsque mon réveil sonna le lendemain, et en bien meilleure forme que la veille ; je sautai donc de mon lit quand la sonnerie retentit, et filai me préparer. Après avoir pris un rapide petit-déjeuner, je saluai mes parents et quittai finalement la maison, partant en direction de l'arrêt de bus. Pendant le trajet, je tentai de me remémorer tout ce qu'il s'était passé ce week-end, ayant gardé surtout de bons souvenirs de ces deux jours.

À mon arrivée, Fey m'attendait déjà sur le même banc que d'habitude, les genoux repliés contre sa poitrine, l'air encore un peu endormie. Si j'avais pu me reposer suffisemment le dimanche après-midi, ça n'avait visiblement pas été son cas. Elle reposa ses pieds au sol et se réinstalla correctement lorsqu'elle me vit approcher.

— Hey ! Ca va ? Lança-t-elle quand je fus assis.

— Comme un lundi ! Et toi ? Répondis-je, amusé.

— Je n'aurais pas dit mieux...

Après quelques banalités échangées, et une fois sa cigarette terminée, on se dirigea finalement vers notre salle puisque les cours n'allaient pas tarder à commencer. Quelques élèves attendaient déjà devant la porte, dont Jimmy et ses deux acolytes ; comme la semaine précedente, il nous jeta quelques regards noirs, sans pour autant tenter quoi que ce soit. Au début, j'avais eu un peu peur qu'il ne veuille à nouveau se venger, mais visiblement il n'en était rien, il n'était pas aussi dangereux que ce qu'il voulait laisser croire, et je ne le craignais plus autant qu'avant. Puis à vrai dire, mes pensées étaient pour l'instant occupées par autre chose, et je ne lui prêtai que peu attention.

— Allo ? S'exclama soudain mon amie, en agitant la main devant mes yeux.

— Oh, pardon ! Je... J'étais ailleurs... Tu disais ? Lâchai-je, confus.

— Je parlais de la merde qu'on va manger à midi... Mais peu importe, tu pensais à quoi ?

Je ne m'attendais pas trop à cette question, que je trouvai d'abord assez indiscrète. Mais en y réfléchissant, elle était plus ou moins concernée, ou tout au moins familière avec le sujet en question.

— Je repensais à... Enfin, ce week-end, ce que vous avez pris... Répondis-je finalement, à mi-voix.

— Les ecsta' ? S'étonna-t-elle, à voix basse également.

— Ouais... Je me demandais ce que ça fait... Enfin, tu vois, les drogues "dures" ça me fait un peu peur... Mais vous aviez l'air de bien vous amuser, et là tu n'as pas l'air d'être en manque, ou accro, ni rien...

Elle sembla amusée.

— En effet, je ne suis pas en manque, ni accro à l'ecsta'... Je ne sais pas trop quoi te dire, je ne vais pas t'inciter à prendre quoi que ce soit, il ne faut effectivement pas prendre ça à la légère, mais je peux déjà te dire, d'expérience, que toutes les drogues ne rendent pas accro si vite, si la consommation est maîtrisée... Il ne faut pas croire tout ce qu'on te dit, surtout quand ça vient de gens qui n'ont jamais pris de drogues.

Sa réponse vint seulement renforcer ce qui me trottait dans la tête. J'allais enchaîner, quand le professeur coupa court à notre discussion en demandant le silence avant d'entrer dans la salle. Même si Fey m'avait un peu éclairé sur le sujet, ma curiosité n'était toujours pas satisfaite ; j'hésitai à continuer de lui poser des questions, mais finalement, je ne voulus pas insister pour le moment, tentant de remettre ça à plus tard pour me concentrer sur le cours.





Ce n'est qu'en fin de semaine que je me décidai finalement à aborder le sujet à nouveau. La jeune fille devait avoir remarqué que cette histoire de drogue me perturbait, elle eu l'air mieux préparée que la première fois lorsque la question revint sur le tapis.

— Qu'est-ce que tu ressens quand tu prends de l'ecstasy, au juste ? Ou autre chose, je ne sais pas si t'en a testé d'autres... Hasardai-je, alors que je l'avais accompagnée fumer après le repas, le jeudi soir.

— C'est assez difficile de décrire précisément les sensations que ça procure... Pour les ecsta', je dirais que tu te sens super bien, super en forme, presque invincible... Léger et joyeux, tout devient amusant, tout le monde te semble sympa... Après, toutes les drogues ne font pas le même effet, et ce n'est clairement pas l'ecstasy que je préfère !

— Ah, qu'est-ce que tu aimes le plus ? Continuai-je, ma curiosité piquée à vif.

— Hmm... Le LSD peut-être... Mais c'est autre chose, c'est un peu plus violent, disons. Parfois tu peux avoir des hallucinations, tu as l'impression de penser beaucoup plus vite et tes idées t'échappent souvent, et surtout tu ressens les choses différemment, les sons, les odeurs, les couleurs... C'est vraiment une expérience incroyable, mais après, les effets durent un bon moment et c'est plutôt épuisant, donc ça reste occasionnel.

Ses mots ne me donnaient que plus envie d'en savoir encore davantage, et je ne pus m'empêcher de poursuivre.

— Et... T'as essayé d'autres trucs, à part ça ?

Elle laissa échappé un petit rire sonore, et pris une seconde pour réfléchir.

— Beaucoup de choses ! De mémoire je peux te citer : cocaïne, kétamine, champignons hallucinogènes... J'ai déjà testé l'opium, aussi... Et d'autres trucs dont j'ai oublié le nom, en plus de tout ça.

— Ah ouais, quand-même... Lâchai-je lorsqu'elle eut terminé, un peu stupéfait.

Ma réaction sembla l'amuser.

— Fais pas cette tête ! D'ailleurs les autres aussi ont un joli palmarès, mais bon, je les laisse te raconter s'ils ont envie...

— J'ai vraiment peur, mais aussi étrangement envie d'essayer... Enfin, tu vois, ça avait l'air sympa samedi soir, mais je ne le sens pas du tout... Mais ça m'attire quand-même... Expliquai-je après un instant de réflexion.

Cette fois elle se mit à rire de bon coeur.

— Évidemment, c'est normal ! Tout ce que je peux te dire, c'est que si tu ne le sens vraiment pas, ne te force pas, ça serait une très mauvaise expérience, mais si jamais tu choisis de sauter le pas, on sera là pour faire attention à toi, je serai là.

Cette discussion se termina ainsi, laissée en suspend, tandis que l'on regagnait le bâtiment.
Bien entendu, ses réponses ne m'aidaient pas vraiment, et cette idée continua de me trotter dans la tête pendant tout le week-end.

J'avais toujous été un peu réticent vis-à-vis des drogues "dures", je voyais les consommateurs comme des gens sans avenir, trop dépendants pour mener une vie normale, mais visiblement, ce n'était pas forcément le cas ; les amis de Fey travaillaient pour la plupart, et ils ne semblaient pas être inaptes à évoluer en société.

Peut-être l'étaient-ils même plus que moi finalement, bloqué par la timidité et l'angoisse sociale...

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