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Chapitre 1


Je ne saurais expliquer exactement ce qui me tira de mon sommeil. Les sons qui m'entouraient, inhabituels ? Ou la sensation de la terre dure sous mon dos. ? Quoi qu'il en soit, j'ouvris les yeux en tentant de me redresser, mais un tiraillement douloureux me fit gémir. Je tournai la tête vers la gauche. Ma cage thoracique se comprima et mon cœur loupa un battement. Mon bras était coincé sous un morceau de tôle, pas très gros, mais assez pour m'empêcher le moindre mouvement. Même m'asseoir semblait exclus, la sensation que l'os allait sortir de sa place était terrifiante. Je n'avais franchement pas envie de me déboîter l'épaule !

Qu'est-ce qui s'était passé, bordel ? J'étais où ? Je plissais les yeux à cause du soleil aveuglant, et regardai autour de moi. Autant que possible, étant donné les circonstances. Je ne vis que des nuages et le sommet de beaucoup d'arbres.

Vraiment beaucoup, beaucoup, d'arbres.

Qu'est—ce que je foutais en plein milieu d'une forêt ? Et ça, là-bas, qu'est-ce que c'était ? Plissant légèrement les yeux, j'identifiai une forme grisâtre entre les arbres. Oh pétard ! C'était de la fumée ! Il y avait un feu ? Et s'il se rapprochait de moi ? La fumée grise, bon ou mauvais signe ? Est-ce que ça signifiai que le feu était éteint ou toujours actif ? Ma respiration se fit de plus en plus courte, et plus je paniquais, moins j'arrivais à faire rentrer de l'air dans mes poumons. Ma tête me lançait, des tâches noires apparaissaient devant mes yeux. Ce n'était pas bon. Je fus tentée de me laisser aller. De m'évanouir. Je faisais un cauchemar. Un de ceux qui paraissent tellement réel qu'on a véritablement l'impression d'y être. Je devais me réveiller. Mais la douleur dans mon épaule, la sensation de mon bras engourdi étaient trop vrais. Je n'avais pas pu imaginer ça, pas même dans mes songes.

D'ailleurs, si je m'autorisais à sombrer maintenant, qu'allais-t-il arriver plus tard ? Et si, la prochaine fois que j'ouvrais les yeux, ce n'était pas le soleil qui m'accueillait, mais la lune ? Q'une bête féroce attendait la nuit pour me dévorer ?

Misère ! Et s'il y avait des loups ou des ours ?

Je ne pouvais même pas courir. Je ne pouvais même pas me lever... Inspirant profondément, je tentai de me calmer et de trouver une solution. Soyons pragmatiques ! Qu'est-ce qu'on faisait, quand on avait besoin d'aide ? On appelait...

— À l'aide !

Malheureusement, ma voix ne portait pas assez à cause de ma position. Je redressai ma nuque autant que possible et réessayai. Un liquide chaud coula le long de ma tempe, mais je ne m'en souciais pas.

— Au secours ! Aidez-moi !

C'était déjà un peu mieux, mais pas assez pour que quelq'un m'entende. Une larme roula sur ma joue, et je me mis à sangloter, désespéree. Je ne me rappelai pas ce qui s'était passé, et ça me frustrai. Est-ce qu'on était au courant que j'avais disparu ? Ma mère me recherchait-elle ? Mon père m'attendait-t-il ? Je n'avais aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis que j'avais quitté ma mère à l'aéroport. Je regrettai soudain de ne pas l'avoir écoutée et d'être partie sans un regard en arrière. Si personne ne me retrouvait, je ne voulais pas que le dernier souvenir qu'elle avait de moi était mon dos raide s'éloignant d'elle sans un dernier câlin. Elle avait pourtant tendu ses bras vers moi, mais j'étais trop en colère pour accepter son étreinte.

Bon, assez révassé, Perrine, bouge-toi ! Je tentai de crier encore en relevant mon buste de quelques centimètres, quand je la sentis, juste à côte de ma main.

Une pierre.

Je refermai mes doigts autour de sa surface irrégulière et, avec toute la force dont j'étais capable, je l'abattis sur la tôle qui m'emprisonnai. Un coup. Deux coups. Et encore et encore. J'ajoutai ma voix à l'équation en espérant que ça change quelque chose. Mon bras se fatigua très vite, la position étant loin d'être idéale parce que je n'avais pas la possibilité de prendre beaucoup d'élans. Mais je persistai.

— S'il-vous-plaît, sanglotai-je, je suis là ! Je suis là ! Au secours ! Vous m'entendez ?

Je recommençai plusieurs fois, en prenant des pauses quand mon bras, celui qui frappait la carrosserie semblait vouloir se détacher de mon corps. Et après ce qui me parut durer des heures, alors que j'étais au comble du désespoir, j'entendis des bruits de pas.

Je me raidis instinctivement. Allait-t-on venir à mon secours ? Je ne savais pas si c'était un animal ou un humain qui approchait. J'espérai que mon raffut n'avait pas atteint la mauvaise cible.

— Il y a quelqu'un ?

Poussant une exclamation, je laissait ma tête retomber sur le sol dur et froid. La voix rocailleuse et grave me fit sangloter plus fort. Il y avait quelqu'un ! Je n'allais pas mourir ici !

— Je suis là !

Je fis signe avec mon bras. Les bruits de pas se firent plus fort, jusqu'à s'arrêter complètement, non loin de ma pauvre carcasse desséchée. Épuisée, je ne pris même pas la peine de lever la tête vers mon sauveur. Peu importe qu'il soit grand, petit, blanc, jaune ou gros. Tant qu'il me sortait de là !

Je vis ses yeux en premier quand il pencha son visage au dessus de ma tête, des yeux qui analysèrent mon pauvre bras ankylosé, le bloc qui l'écrasait et moi-même.

— Hey, ça va aller. Ne t'en fais, je vais te sortir de là, dit-il d'une voix douce quand il remarqua mes larmes.

Il se leva et tenta de soulever l'objet du crime (cette tôle était en train de tuer mon bras, quand même !), mais elle avait l'air assez lourde. Il souffla comme un bœuf, essuya avec sa manche la sueur sur son front, et revint à côté de moi.

— Bon, la bonne nouvelle c'est qu'on va pas avoir besoin d'amputer ton bras.

Je lui lançais un regard noir.

— Très drôle !

— Mais, poursuivit-il sans réagir à mon ironie, c'est un peu plus lourd que prévu. Je vais avoir besoin d'une autre paire de bras. Je vais chercher quelqu'un et j'arrive.

— Non ! Me laissez pas !

J'aggripai son bras et me mis à sangloter plus fort.

— Je reviens de suite, promis.

Je secouai la tête, au bord de la panique.

— Non, non ! S'il-vous-plaît, me laissez pas toute seule.

Il me regarda avec pitié et essuya tendrement mes larmes.

— Calme-toi, tout va bien. Je te promets que je fais vite. Je peux pas faire autrement. Il va falloir que tu te montres courageuse, d'accord ? Je t'ai fait la promesse de revenir, et je tiens toujours mes promesses. Comment tu t'appelles ?

— P.. Per... Perrine, hoquetai—je.

— Perrine, regarde-moi dans les yeux. Bien, murmura-t-il quand j'obéis. Fais comme moi, prends une profonde inspiration, bloque tes poumons et expire tout doucement.

Ma respiration se calma un peu. Il me sourit, et je remarquai des rides aux coins de ses yeux. Il était plus âgé que ce que je pensais, mais beaucoup plus jeune que mon père. Il devait avoir entre trente-cinq et quarante-cinq ans. J'étais vraiment pas douée quand il s'agissait de donner des âges. Il me promis encore une fois de faire vite, puis il se leva et disparut de mon champ de vision. J'essayai de ne pas céder à nouveau à la panique. Je comptais dans ma tête jusqu'à vingt. Puis recommençai. Je faisais ça pour essayer de m'endormir, dans l'espoir de chasser les insomnies. Peut-être que ça pourrait m'aider à me détendre.

Très rapidement, mon sauveur revint accompagné d'un garçon pas beaucoup plus âgé que moi.

— Perrine, voilà Wade. Comme promis, il va m'aider à te sortir de là.

Ils se placèrent à ma gauche, Wade à côté de ma tête, Monsieur Sauveur, dont je ne connaissais toujours pas le nom, de l'autre côté, vers mon coude, et ils se mirent à soulever ensemble. Les muscles tendus par l'effort, les veines saillantes, ils firent de leur mieux pour me dégager. Enfin, je sentis le poids de cette maudite tôle me libérer.

Je pouvais à nouveau bouger !

— Merci, dis-je en me redressant.

Ce que ça faisait du bien de changer de position ! De nouveau, un liquide coula le long de mon visage. Mon épaule me faisait atrocement souffrir, mon bassin et mes lombaires étaient en feu. et je ne savais toujours pas ce qui s'était passé. Wade s'agenouilla face à moi, et pris délicatement mon menton dans sa main. Ce n'était absolument pas le moment, mais je ne pu m'empêcher de remarquer sa belle teinte caramel.

— On va aller te soigner. Tu peux te lever ?

Je hochai la tête, et il mit sa main dans mon dos pour me soutenir.

— Comment tu te sens ?

— Honnêtement ? Je suis perdue, je ne sais pas ce que je fais là, ni ce que vous faites là, d'ailleurs. Quelqu'un peut m'expliquer ?

— Bien sûr, mais pas maintenant. Tu as besoin de soins.

Pour la seconde fois, mon visage fut examiné. Cette fois-ci par Monsieur Inconnu.

— Et vous ? C'est quoi votre nom ?

— Oh, désolé, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Alaric. Comment va ton épaule ?

— Pas top.

Une grimace déforma mes traits quand je constatai les dégâts. Des hématomes côtoyaient des boursouflures et des entailles, s'étendant sur le moindre centimètre carré de mon épiderme. Je n'osai pas imaginer ce qui se trouvait sous mes vêtements. Alaric se mit en mouvement, et nous le suivîmes. Wade toujours à mes côtés, me soutenant d'un bras autour de la taille. Il me jetait de temps en temps des regards inquiets. Rapidement, nous arrivâmes dans une espèce de clairière boisée, plutôt grande. Elle aurait été mignonne en temps normal, pour pique-niquer ou se prélasser au soleil. S'il n'y avait pas eu dans un coin la moitiée déchiquetée d'un avion. C'est comme s'il avait été coupé en deux avec une scie.

— C'est quoi ce bordel ?

Je reculai d'un pas, les yeux écarquillés.

— Tu ne te rappelles pas ?

Alaric me jeta un regard perçan. Je secouai la tête, tremblante.

— C'est normal, expliqua Wade d'une voix douce. J'ai réagis comme toi au début. Puis, quand l'adrénaline est redescendue, je me suis souvenu. Tiens, adosse-toi.

Il m'aida à m'asseoir, et me guida pour que mon dos repose contre la paroi de l'avion.

— De quoi te souviens-tu, exactement ?

Je fouillai dans ma mémoire, me rappelant mes paroles assassines et mon comportement de peste.

— De ma mère. Qui me disait au revoir à l'aéroport, juste avant que je...

Ma voix s'étrangla, incapable de continuer alors que l'horrible vérité s'imposait à moi.

— Oh, non ! Vous étiez dans l'avion aussi, c'est ça ? Il s'est écrasé ? Dites-le-moi ! Il s'est écrasé ?

Décidément, les crises d'angoisses et moi étions devenues super copines, aujourd'hui ! Je tentai de me redressai pour fuir. Quoi, ça je ne le savais pas, mais j'avais de toute façon du mal à réfléchir clairement.

— Doucement.

Wade appuya sur mon épaule intacte pour m'obliger à rester tranquille.

— Respire, chuchota-t-il. Tu n'es pas seule, ça va aller.

Je détestai cette phrase. De toute évidence, elle avait été inventée par un individu qui n'avait jamais vécu de crash d'avion. Rien n'allait ! Mais Wade voulait seulement aider, alors je ne dis rien. Je me contentais de répéter l'exercice de tout à l'heure, quand j'étais coincée et qu'Alaric m'avait dit de prendre de profondes inspirations. Ce dernier, que je n'avais pas vu s'éloigner, revint avec du matériel de fortune. Il déchira un foulard qu'il imbiba de désinfectant -mais où avait-il trouvé du désinfectant dans pareille situation ? Et tapota délicatement le côté de mon visage, vers ma tempe. C'est seulement à ce moment là que je me rendis compte qu'il y avait du sang sur le tissu. Il le replia plusieurs fois pour me nettoyer la figure, puis il balança son pansement de première qualité, notez l'ironie, derrière lui.

— Il te faudra des points de suture. Tu as une vilaine plaie. Malheureusement, je suis pas très doué.

— C'est pas grave.

Je haussai les épaules, déprimée. Je m'en fichais.

— Qu'est-ce qu'on va faire ?

— Il faut qu'on trouve la boîte noire, ou quelque chose qui nous permettra de faire connaître notre position.

— Tu sais où elle se trouve, non ? Demanda Wade.

— Dans un engin en parfait état, oui. Mais pas dans ces circonstances, elle pourrait se trouver n'importe où.

Alaric se pinça l'arrête du nez.

— C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. C'est pas dit qu'elle soit restée intact, vu l'incendie de tout à l'heure. Il va falloir qu'on s'en rapproche, si on veut avoir une chance de la trouver.

— Et vous êtes sûrs qu'elle n'est pas ici ?

Je les regardai l'un après l'autre.

— Non, Perrine, on a déjà fouillé. Y'a rien, ici, soupira Wade.

— Et comment vous savez que le feu qui s'est déclenché est en rapport avec le crash ?

Alaric observa l'horizon, perdu dans ses pensées.

— On ne le sait pas, en fait. Mais il y a peu de chances que quelqu'un fasse un barbec' dans la forêt.

— Ah bon ? Répliquai-je en haussant un sourcil. Il pourrait très bien s'agir d'un incendie de forêt. Il fait chaud, après tout.

Je ne savais pas pourquoi je ressentais le besoin de les contredire. Il fallait que je me défoule, je crois. De relâcher la tension.

— Impossible, argua Wade.

— Ah ? Je haussai un sourcil. Et pourquoi ?

— Tout simplement parce que si c'était le cas, le feu se serait étendu, peu importe la direction, et on aurait vu plus de fumée, petite maligne.

La façon qu'il a eu de le dire me hérissa le poil. Mais j'avais commencé, aussi je me tus. Il n'avait pas tort, en plus.

— Bon, les enfants, je vous laisse à vos chamailleries. Je vais retourner à l'intérieur, ouvrir les bagages restants et voir ce que je peux en tirer.

Alaric se dirigea vers le fond de la carcasse et disparut à l'intèrieur. Wade souffla, se gratta le front et scruta les environs.

— On pourrait commencer par fouiller ce qui se trouve là, non ?

Je suivis son regard. La clairière était jonchée de valises, de sacs à dos et de vêtements éparpillés. Je cru même apercevoir une trousse de toilette. Comme je ne répondais pas, Wade se tourna vers moi.

— Alors ?

Baissant les yeux, je triturai un fil qui dépassait de mon jean. J'avais vraiment aucune motivation pour jouer les sans-abri. Récupérer des choses aussi intimes me rebutait franchement. Je n'avais jamais eu besoin de me rendre à la Croix-rouge ou d'aller manger à la Soupe Populaire. Mais c'était différent, aujourd'hui. Je me trouvais dans une situation qui ne me laissait pas le choix. Ou peut-être que si, en fait. Je feignis une grimace de douleur, et me massait l'épaule.

— Euh, vas-y, toi ! Commences. Mon épaule me fait trop souffrir pour le moment, je ne pense pas pouvoir t'aider.

Wade secoua la tête et ricana.

— Tu crois que t'es la seule à être blessée ? On était dans cet avion aussi, je te signale. Regardes, dit-il en soulevant son T-shirt.

Une balafre courait le long de son torse, descendant vers sa hanche. Comme moi, il avait d'autres coupures et plusieurs hématomes. Je rougis, mortifiée. Voilà que je passais pour une fille faible. Et pleurnicharde. Depuis qu'ils m'avaient aidé, je n'avais pas réfléchi une seconde au fait qu'ils pouvaient eux aussi être blessés. Mais c'était logique, ils avaient vécu le même cauchemar que moi. Wade prit une écharpe qui traînait non loin, et s'approcha de moi. Il entoura ma nuque et mon épaule, et noua le foulard sous mon bras pour maintenir mon membre.

— Voilà, ça devrait le faire, comme ça.

Je marmonnai un remerciement et me levai de mauvaise grâce. Je n'avais plus d'excuse pour ne pas aider, maintenant... Pendant plus d'une demi heure (je le savais grâce à la montre que j'avais trouvé et qui, par chance, avait l'air de toujours fonctionner), nous dénichâmes des provisions qu'on mettait dans des sac à dos, pour tout regrouper au même endroit. Travailler avec un seul bras n'était pas commode, mais au moins c'était mon bras droit. J'étais en train de me pencher pour ramasser un bonnet quand Alaric sortit de l'habitacle en toute hâte.

— J'ai trouvé un pistolet de détresse !

Il s'arrêta à côté de nous, les yeux brillants d'espoir. Wade lâcha ce qu'il avait dans les mains.

— Putain ! Vite, essaie-le !

— On devrait peut-être attendre qu'un hélicoptère passe ?

— Mais non ! S'exclama Wade, en me regardant comme si j'étais folle. On risque d'attendre longtemps, j'ai pas envie de passer la nuit dans la forêt, moi. Nous, on ne l'entend pas, mais il y a sûrement des avions ou des hélicoptères dans le coin.

— C'est vrai, approuva Alaric. J'y vais alors.

Je retins ma respiration quand il tendit son bras en l'air, et appuya sur la gâchette.






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