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Chapitre 1

Adylin

27 juillet

– S'il vous plaît, mademoiselle !

Encore lui, mais quel relou, ce mec !

Ça fait trois fois qu'il m'appelle pour des excuses à deux balles, tout ça pour me draguer, et il me gonfle franchement ! Mais comme on dit, « le client est roi » et je n'ai pas vraiment envie de perdre mon job parce que j'aurais mis un coup de pied bien placé au roi des cons. Je me dirige donc vers lui avec un sourire forcé.

– Oui ?

– Saviez-vous que vos parents sont des voleurs ?

Et c'est reparti, après le fameux : « On ne s'est pas déjà croisés ? », j'ai le droit à celle-là !

Quel ringard !

J'ai horreur de ces mecs qui se pensent irrésistibles, trop extravertis pour être honnêtes, et qui se la pètent en utilisant un langage beaucoup trop courtois pour draguer. Ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont lourds et ridicules. Surtout celui-là. Avec son air de petit bourgeois avec un balai coincé entre les fesses, je suis sûre qu'il brunche tous les dimanches midi avec son petit pull noué sur les épaules.

Pathétique !

– Non, pourquoi ? demandé-je en prenant un air blasé.

– Parce qu'ils ont volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans vos yeux ! me dit-il, content de sa connerie.

Bon cette fois, il me soûle, le relou.

– C'est bon ? Je peux retourner travailler ? lui demandé-je sans le moindre sourire pour qu'il comprenne le message.

Je commence à partir en direction du bar puis me ravise et ajoute :

– Au fait, il vous reste un petit bout de salade entre les dents, juste là, lui dis-je en désignant mes deux incisives.

Le Brad Pitt « low cost » perd son sourire et met sa main devant la bouche, honteux.

Je retourne au bar, un sourire fier sur mes lèvres. Zack, le barman, la tête penchée sur le côté, se marrant franchement, me demande :

– Il ne lâche toujours pas l'affaire, hein ?

– Non, ça fait trois fois que je le rembarre aujourd'hui, deux hier, quatre avant-hier. Je n'en peux plus de lui, dis-je, dépitée.

– S'il va trop loin, n'hésite pas, je me ferai un plaisir de le foutre dehors, celui-là. Ça fait des mois qu'il vient et drague toutes les serveuses tour à tour en se ramassant râteau sur râteau. Et ma belle, pas de chance, tu es la petite nouvelle, me dit-il avec un grand sourire. C'est ton bizutage.

– Je m'en serais bien passée, réponds-je, les dents serrées, en lui assénant un regard désapprobateur.

Je travaille au Styx, dans le quartier d'Over-the-Rhine à Cincinnati, depuis six mois maintenant. J'ai passé mon enfance et adolescence à Northside, un autre quartier de la ville. Quand j'ai eu 17 ans, mon père a été muté à Phoenix et j'ai dû abandonner la ville qui m'a vue grandir avec beaucoup de regrets. Il y a un peu plus de six mois, j'ai pris la décision de revenir vivre en Ohio, je ne me suis jamais vraiment adaptée à Phoenix, à son climat, à sa mentalité. Je n'y avais pas de « vrais » amis, j'ai suivi des cours à domicile depuis notre départ de Cincinnati jusqu'à la fin de ma scolarité, et surtout les gens sont faux là-bas, tout est dans le paraître et je n'aime pas du tout cette mentalité. Après les cours, j'ai enchaîné des petits boulots de serveuse dans des bars où les employés défilaient à la pelle.

Mon dernier emploi à Phoenix était barmaid dans une boîte de nuit gay, le Rainbow. J'y ai rencontré Brian un soir de juillet, il y a deux ans. Il a été ma première vraie relation sérieuse, j'étais très amoureuse de lui, nous étions fiancés et projetions de nous marier l'année suivante.

Sauf qu'une nuit, en rentrant du boulot, j'ai eu le plaisir immense (notez le sarcasme !) de trouver MON fiancé avec MON collègue du Rainbow, Paco. Celui-là même que j'avais remplacé pour qu'il ait sa soirée, car monsieur avait quelque chose d'hyper important à faire. Effectivement, se taper le mec de la collègue qui le dépanne pour la soirée, dans le lit de ladite collègue, c'était, a priori, assez important.

La trahison a été très douloureuse et dure à avaler. C'est difficile de découvrir qu'on est trompé.

Quelques jours plus tard, lorsqu'il a été temps de s'expliquer, Brian a fini par m'avouer que ça durait depuis plusieurs mois et qu'il s'était retrouvé pris au piège de ses propres mensonges.

En même temps, le fait de l'avoir rencontré dans une boîte gay aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Certes !

Il m'a avoué qu'il m'aimait, mais pas de la même manière que moi je l'aimais. Il a toujours été attiré par les hommes, d'où notre rencontre dans cette boîte, mais ne voulait pas se l'avouer. Puis avec le temps et la routine, son attirance pour les hommes a pris de l'ampleur et il a fini par sauter le pas. J'aurais aimé qu'il ait assez confiance en moi pour se confier et m'avouer ses doutes, même si ce n'est jamais facile de se livrer à la personne avec qui l'on vit. Après des heures de discussions, je lui ai dit au revoir en lui assurant qu'avec le temps j'arriverais à lui pardonner sa trahison.

Je suis partie de l'appartement et j'ai tout plaqué. Je suis allée me réfugier et me morfondre chez mes parents pendant quelques semaines. Puis j'ai pris la décision radicale de revenir à Cincinnati, seule. Mes parents ont essayé de me retenir, mais sans succès, ma décision était irrévocable.

Je me suis mise en quête d'un appartement ici, dans Over-the-Rhine, et quelques jours après, j'ai trouvé mon petit trois-pièces.

Un jour, je me promenais dans le quartier et je suis tombée sur le Styx. Une annonce sur la vitrine du bar mentionnait « URGENT RECHERCHE SERVEUSE », j'ai donc poussé la porte et le patron, Jackson Stinson, m'a embauchée immédiatement quand il a vu mon expérience en service.

Le bar est à deux rues de mon appartement, et c'est un job sympa avec des collègues parfaits. Zack Thorne, le barman, est un grand brun au regard chocolat. Avec sa silhouette svelte, ses bras musclés et son sourire enjôleur, il est le centre d'attention de beaucoup de clientes. Sa bonne humeur permanente et son humour, plus que douteux parfois, le rendent cependant très attachant. Il m'a tout de suite prise sous son aile quand je suis arrivée. Ne donnant pas ma confiance aisément, j'étais sur mes gardes au début et puis le beau brun a fini par briser les barrières que j'avais érigées à coups de blagues pourries et de confidences au détour de soirées où nous fermions le bar ensemble.

Une paire de doigts se met à claquer devant mes yeux, me faisant revenir à l'instant présent.

– Tu t'étais encore absentée, ma belle ! dit-il, inquiet. Ça arrive régulièrement, je trouve...

– Mais non, ne t'inquiète pas, tout va bien, tenté-je de le rassurer.

– Mouais, si tu le dis... Au fait, tu te rappelles que ma soirée est samedi prochain ?

– Oui, bien sûr ! Comment oublier, tu m'en parles tous les jours depuis deux mois, me moqué-je.

Zack organise chaque année, au mois d'août, une fête énorme qui réunit tous ses amis. Apparemment c'est LA soirée à ne pas manquer.

Il part dans un de ses grands discours sur tout le déroulement de la soirée qui comprendra des feux d'artifice, de la boisson à volonté, des filles également à volonté (je ne me sens pas concernée par ce détail, mais je me garde de le lui dire) et bien sûr son cousin Samuel qui sera présent avec son groupe et qui jouera quelques morceaux.

– Il s'appelle comment le groupe de ton cousin déjà ? me risqué-je à lui demander.

– Renegades ! répond Colleen, qui a suivi toute la conversation de loin depuis quelques minutes. Tu ne retiens rien, Ady, ce n'est pas possible !

Colleen Bristol est la deuxième serveuse du Styx. Le destin m'a joué un tour sur ce coup-là, Colleen était une copine de classe en cours élémentaire. C'est elle qui m'a reconnue, soi-disant grâce à mes cheveux roux, comme si j'étais la seule rousse à Cincinnati.

Depuis, nous essayons de rattraper le temps perdu. Brune, les cheveux rasés sur les côtés et plus longs sur le dessus, lui retombant dans les yeux, une manchette de tatouage qui descend jusque sur le milieu de la main, Colleen est une très belle fille avec de grands yeux gris bleuté.

Et Zack repart dans ses grandes explications sur son enfance avec Samuel (ce qu'il m'a déjà raconté cinquante fois, soit dit en passant), les quatre cents coups qu'ils ont faits ensemble, la musique sur laquelle il chante avec son cousin et dont il aime se vanter. Il me passionne quand il parle avec entrain, et sa bonne humeur est contagieuse.

Nous discutons tous les trois, quand je vois mon boulet transi (alias le faux Brad Pitt) me faire de nouveau signe.

– Désolée les gars, mon ex-futur prince charmant m'appelle, encore !

***

Quelques heures plus tard, je sors du Styx, la tête baissée dans mon sac à main, à la recherche de ces satanées clés, comme toujours. Elles se mettent constamment dans des endroits improbables, c'est vraiment agaçant. Je mets enfin la main dessus et quand je relève la tête, je vois cet homme adossé nonchalamment contre le mur à côté de la devanture du bar. Vêtu de vêtements sombres, caché sous une capuche, il fume tranquillement. Je ne vois pas grand-chose, seulement cette paire d'yeux sombres qui se posent sur moi les quelques secondes que dure notre rencontre et qui me donnent des frissons. L'odeur qui se dégage de sa cigarette me fait plisser le nez, je n'aime pas du tout cette odeur de cannabis. Ce n'est pas la première fois que je l'aperçois, il squatte souvent devant le Styx avant la fermeture. Il faudra que j'en parle à Jax.

Deux jeunes filles passent au même moment entre nous. Elles lui lancent des regards insistants en chuchotant entre elles et gloussent comme des pintades avant de pénétrer dans le pub. Leur comportement est étrange. Je les fixe jusqu'à ce qu'elles disparaissent de ma vue, puis mes yeux se reposent furtivement sur l'homme, qui a toujours son regard braqué sur moi, avant que je ne reprenne mon chemin. D'un pas vif, je mets rapidement de la distance entre nous. Je sens toujours, malgré tout, la brûlure de ses yeux sur mes épaules. J'active le pas pour échapper à son emprise.

Une fois que j'ai tourné à l'angle de ma rue, je prends deux secondes et m'arrête contre un mur pour reprendre mon souffle. Son regard m'a vraiment déstabilisée et je n'ai pas aimé ça.

Qui est ce mec ?

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