Chapitre 2
PDV Derek
Une sonnerie de téléphone assez virulente se fait entendre dans la chambre ce qui me réveille avant de s'éteindre tout aussi rapidement. Quelques instants plus tard, une main se pose sur mon estomac et un bâillement se fait entendre. Je me tourne vers la fille avec laquelle j'ai passé la nuit. Une autre blonde qui ne recherchait que son moment de gloire, bref ou non. Mes oreilles bourdonnent, me laissant un autre souvenir de la soirée mouvementée d'hier soir. Je soupire tandis que la jeune femme bouge à nouveau. Elle se place sur moi et disperse quelques baisers sur mon cou. Sa main se déplace et se pose sur mon membre qui réagit immédiatement. Elle effectue quelques mouvements de va et viens avec sa main tout en continuant de m'embrasser dans le cou.
- Salut toi...
Même si j'aimerais qu'elle continue, j'enlève sa main et lui dit sans ménagement :
- Si j'étais toi, je partirais dès maintenant. J'ai une longue journée aujourd'hui.
La jeune femme dont je ne me souviens plus du prénom me jette un regard noir tout en se levant. Elle rejette la couverture sur moi et me dit, d'un ton sec :
- J'aurais dû me douter qu'une fois ton coup tiré tu me jetterais. Pff ! Tu es bien comme les autres Derek Crawford...
Elle se rhabille prestement avant de disparaître. Le seul bruit qui me permet d'être sûr qu'elle soit bien partie est le claquement de la porte d'entrée qui résonne dans tout mon appartement. Je repose ma tête sur mon oreiller et jette un rapide coup d'œil à mon réveil, 7h30. En temps normal, je devrais déjà être présent à la firme mais à ce moment précis, je dois me préparer afin d'enlever les dernières bribes de la soirée d'hier. Je sors tant bien que mal du lit et me dirige tel un zombie vers la salle de bain. Je vais sous la douche et prends une douche bien chaude avant de m'habiller rapidement avant de me diriger vers la cuisine où je me fais couler un café que j'avale dans les instants qui suivent. Je me dirige vers le parking, pomme à la main, où je récupère ma vieille Camaro. Sous la chaleur étouffante de l'habitacle, j'ouvre les fenêtres de la voiture. L'air frais provenant du parc situé juste à côté me réveille lentement. Il y a trois ans lorsque Gabrielle m'a quitté, j'ai déménagé à Greenwich Village car l'appartement me la rappelait tellement. Il y avait tellement de souvenirs de notre relation que je ne pouvais pas m'empêcher de la voir. Je n'aurais jamais cru souffrir autant d'une rupture amoureuse et depuis cela je n'ai jamais eu de relations sérieuses, que des relations d'une nuit. Tout en conduisant dans le trafic new-yorkais, je baille plusieurs fois avant de me demander si ma journée sera autant chargée que les autres.
Une vingtaine de minutes plus tard, j'arrive enfin à la firme. Je gare ma voiture et monte jusqu'au 60ème étage. J'ai à peine posé le pied à cet étage que je suis accaparé par Henry Scott, le nouveau designer des nouveaux ordinateurs, qui semblait m'attendre de pied ferme.
- Monsieur nous devons parler !
- Qu'est-ce qu'il y a Scott, demandai-je tout en me rendant vers mon bureau.
Il me suit jusqu'à l'intérieur de mon bureau et s'installe sur une des chaises avant de poser son attaché case sur ce dernier. Tout en ouvrant son attaché case, il me dit :
- Je sais que vous nous aviez demandé de vous montrer les esquisses du nouvel ordinateur la semaine dernière et je m'excuse de vous...
Je fais un rapide coup de main pour le couper et dit :
- Ne tournez pas autour du pot ! Montrez-les moi !
Il ferme la bouche surpris avant de sortir les esquisses demandées du prochain ordinateur qui devrait être commercialisé dans tous les magasins d'informatique d'ici très peu de temps. Cet ordinateur est le plus compétent et le plus performant que Crawford's Industrie n'ai jamais fait. Les esquisses qu'il me fait voir sont des plus simples. Le design est épuré et il est plus fin qu'à son habitude, ce qui me plaît. Qui dit plus fin, dit plus léger et dit mieux transportable.
- La fine bande posée juste avant le clavier permet à son utilisateur de changer plus facilement de pages de navigation, entre autres, et permet aussi des enregistrement vocaux, dit-il tout en me montrant cette fine bande.
- Je la verrais plus sur un des côtés.
Il hoche la tête et note cette information sur un petit post-it avant de continuer sa présentation.
Une demi-heure plus tard, Henry Scott disparaît, me laissant avec le double des esquisses. Tandis que j'allume mon ordinateur, un dossier jaune, posé sur la petite table, attire mon attention. Je me lève et le récupère avant de me placer à nouveau derrière mon bureau. J'ouvre ce dernier et me rends compte qu'il s'agit d'un dossier sur la construction d'une nouvelle école en Inde de l'association dont je suis le parrain. Tous les papiers sont présents à l'intérieur, ce qui me facilitera la tâche lors de mon futur départ. La date de ce dernier s'y trouve et me signifie qu'elle aura lieu fin octobre. Quelqu'un toque à ma porte et entre. Il s'agit de ma secrétaire, une belle rousse aux formes généreuses, qui je sais aimerait que l'on dépasse la relation patron-employée.
- Mademoiselle Gilbert ?
Elle s'approche et pose deux dossiers sur mon bureau avant de s'asseoir. Son parfum enivrant me parvient jusqu'à mes narines et y reste collé.
- Quel est le programme d'aujourd'hui ?
Elle s'éclaircit la gorge avant de réciter :
- Alors vous avez une réunion à 11h avec les PDG des entreprises qui vont vendre vos appareils à Bayonne, puis un interview à 13h concernant vos actions en Inde et dans celles à venir au Mexique et un autre pour Forbes Magazine l'heure d'après à la Nouvelle-Rochelle. Ne vous inquiétez pas, ils seront au même endroit. Ensuite, vous avez golf avec monsieur Clayton à 16h. Pour terminer, vous avez un repas avec votre association à 19h.
- Bien. Autre chose ?
Elle se penche un peu plus avant de dire :
- Nous avons reçu la date de l'inauguration à Savannah, elle a été avancée d'une semaine.
Je relève les yeux de mon dossier et regarde la secrétaire. Cette dernière tripote la couverture du porte document en carton tout en me regardant fixement de son regard faussement pudique.
- Quelle date, dis-je tout en regardant à nouveau le papier que j'étudiais.
- Celle pour l'inauguration du complexe artistique, sportif et culturel que vous avez financé, il y a de cela plus d'un an, monsieur.
- Oh ! Celui-là... Bien quand est-ce que cela a lieu ?
Elle regarde le papier qui se trouve dans ses mains et me dit tout en me le tendant :
- Le 20 septembre prochain monsieur !
- Bien ! Merci, vous pouvez disposer.
Elle me salue d'un bref hochement de tête avant de partir tout en roulant des hanches. Si ça ne tenait qu'à moi, je la prendrais immédiatement sur mon bureau. Mon membre se gonfle immédiatement à cette pensée et je me retrouve rapidement à l'étroit dans mon pantalon. Et merde !
Quelques secondes plus tard, on toque à ma porte ce qui m'oblige à enlever ses pensées obscènes de mon crâne. La porte s'ouvre et il s'agit de Jace, qui me salue d'un tonitruant :
- Hey mec !
- Salut.
Il s'installe en face de moi et me dit :
- T'as l'air complètement vanné... Tu ne devrais plus sortir le soir, tu commences à devenir vieux...
Je le fusille du regard avant de dire :
- Dois-je te rappeler que nous avons le même âge, c'est à dire 31 ans ?
- Je sais mais ça ne se voit pas autant chez moi que chez toi, dit-il en s'esclaffant.
- Si tu es venu te foutre de moi, tu peux dégager, dis-je en montrant la porte.
- Je rigole !
Il me sourit avant de s'installer devant moi. Jace s'approche de moi et me dit :
- Comment ta soirée s'est terminée ? Ne me dit rien, je vais deviner ! Tu as finit dans ton lit avec une autre déesse dont tu ignore le prénom ?
Je ne dis rien et Jace comprends aussitôt.
- Mec ! Reprends-toi un peu ! Ça ne te réussit pas de coucher avec plusieurs filles dans la même semaine. Pourquoi ne te trouves-tu pas une petite amie avec laquelle tu veux construire quelque chose de fort ?
- Tu as bien vu ce qu'il s'est passé la dernière fois que j'avais quelque chose de solide avec une femme. Je n'ai pas envie que cela recommence. Je n'ai pas envie de souffrir comme j'ai souffert.
Je soupire profondément suivi de Jace. Personne ne parle pendant quelques instants avant que je ne demande :
- Comment vont Amélia et Phoebe ?
Jace soupire à nouveau mais cette fois de soulagement.
- La grossesse d'Amélia se passe à merveille ! Il s'agit d'un petit garçon, dit-il non sans fierté dans la voix.
- Toutes mes félicitations mec !
- Merci ! Phoebe quand à elle, elle grandit de jours en jours ! Dis toi qu'elle a déjà un amoureux Lucas. Si ça continue ainsi, je vais avoir les cheveux blancs avant mes quarante ans !
Je lui fais pencher la tête avant de dire :
- Attends, c'en est pas un là que je vois ?
Il gesticule dans tous les sens avant de dire :
- Enlève, enlève ! Il ne faut surtout pas qu'Amalia le voit !
J'explose de rire et dit, entre deux éclats de rire :
- Si tu avais vu ta tête ! C'était génial !
Il me fusille du regard et me dit :
- Tu peux rire tu n'en as pas ! Mais quand tu en auras ou qu'une vilaine calvitie te tombera dessus, tu feras moins le malin.
Je passe une main dans mes cheveux encore bien noirs tout en lui faisant un grand sourire. Il me rends un regard noir avant que l'on explose tout les deux de rire pendant quelques instants.
- Si cela ne te dérange pas, je dois te mettre à la porte. Je dois me rendre à Bayonne pour une réunion.
Jace me sourit avant de me dire :
- Avant de partir, j'aimerais te proposer quelque chose.
- Tu m'intrigue là !
Jace se redresse sur sa chaise, prends un air sérieux et me dit :
- Voudrais-tu être le parrain de mon fils ?
Je reste stupéfait pendant quelques instants avant de dire :
- Bien-sûr !
Nous nous levons et nous nous prenons dans les bras. Je suis tellement fier d'avoir été choisit en tant que parrain pour l'enfant de Jace et Amalia.
Au bout de quelques secondes, nous nous séparons avant que je prenne mon attaché case et ne rejoigne Jace dans l'ascenseur. Nous discutons encore quelques instants avant de se séparer. Christopher m'attend déjà dans le parking, prêt à conduire. Nous nous saluons avant de monter dans la voiture.
- Où allons-nous monsieur ?
- À Bayonne chez P.C. Richard & Son.
- Bien monsieur.
Tandis que nous roulons, je regarde les deux dossiers déposés par ma secrétaire. Ceux-ci m'aideront dans la présentation du nouvel ordinateur mais aussi à donner des indications aux patrons des magasins d'électroménager. Quarante minutes plus tard, nous arrivons enfin devant la firme de P.C. Richard & Son. Christopher se gare sans peine et je monte au 20ème étage où se trouvent déjà la plupart des PDG des grands magasins de distribution. Ces derniers se pressent vers moi et me serrent tour à tour la main. Ce n'est qu'une dizaine de minutes plus tard qu'apparaît Gregg Richard. Il nous invite tous à rentrer dans la salle de reunion et nous sert tous la main avant que nous rentrions à l'intérieur. Nous nous installons tous autour de la table et ce dernier nous dit :
- Bonjour à tous ! Si nous sommes réunis aujourd'hui c'est pour parler de la distribution future du nouvel ordinateur de Crawford's Industries et du réapprovisionnement des téléphones Sky de tous les magasins des États-Unis.
Il marque un temps de pause et continue quelques instants plus tard :
- Nous parlerons également du problème de la réapprovisionnement des fours McIntosh ainsi que les télévisons Daris. Monsieur Crawford, c'est à vous de jouer, me dit-il avec un sourire.
Tandis que je me lève, tous les regards des PDG se posent sur moi ainsi que sur mon attaché case posé sur la table. Je m'éclaircis la gorge tout en sortant les esquisses et commence la présentation du nouvel ordinateur, tout en faisant passer ces dernière.
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