Chapitre 18
PDV Derek
Juste après que Gabrielle soit partie, je donne un violent coup de poing dans la table. Tous les objets sur cette dernière se mettent à trembler et un verre tombe sans se casser. Pourquoi est-ce qu'à chaque fois je dois merder avec elle ? Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je m'assois lourdement et prends ma tête entre mes mains tout en pestant contre moi même. Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris. J'en ai marre de toujours merder avec elle. Quoi que je fasse, j'ai l'impression de refaire les mêmes erreurs qu'auparavant. A croire que je suis destiné à la perde quelques soient mes actions ou mes dires.
Soudain, j'ai l'impression d'étouffer à l'intérieur de cette maison. Je sors telle une furie de la pièce et me dirige vers le hall. J'y attrape mon bomber et l'enfile ainsi que mon écharpe avant de sortir. En sortant, je croise la famille Decker au grand complet semblant rentrer de promenade. En me voyant, Jane me saute dessus tout en gloussant et m'embrasse furtivement avant de me demander :
- Où vas-tu ? Je croyais que tu voulais rester à la maison afin de travailler.
- J'ai besoin de prendre l'air. J'ai tellement travaillé que j'en ai mal au crâne... Je sens que mon cerveau a besoin de s'aérer.
Tout en passant à côté de moi, Sébastien me regarde d'un air suspicieux avant de passer la porte. De toute manière, je devrais avoir l'habitude. Depuis hier il ne fait que me regarder de cette manière, ce qui est assez dérangeant je dois l'avouer. Helen et Tobias passent également à côté de nous et rentrent à l'intérieur nous laissant alors seuls.
Voyant que nous sommes dorénavant seuls, Jane passe ses bras autour de ma taille et m'embrasse le menton avant de me demander :
- Tu veux que je t'accompagne bébé ?
Je prends son visage en coupe et dépose un baiser sur son front avant de lui dire :
- Je préférerais être seul si cela ne te dérange pas.
Elle se détache de moi et me demande, inquiète :
- Tout va bien Derek ?
- Oui ne t'inquiètes pas.
Je dépose à nouveau un baiser sur son front et me dirige vers ma Camaro. Tout en me dirigeant vers cette dernière, je sens le regard de Jane posé sur moi avant d'entendre la porte claquer. Je démarre ma voiture et pars en direction de la plage qui ne se situe qu'à quelques kilomètres de la maison. J'y arrive quelques minutes plus tard et descend de la voiture. Les embruns marins emplissent petit à petit mes poumons et je me dirige sur la plage. Je commence à marcher dans le sable les mains dans les poches. À ce moment précis, je me fiche d'avoir du sable dans mes chaussures.
L'air frais ainsi que le bruit des vagues me détendent peu à peu et je commence à réfléchir sur ce qu'il s'est passé il y a moins d'une heure. En fait tout ce que j'ai dit hier soir à Gabrielle était du vent et elle s'en est rendue compte quand je l'ai embrassé. Je pensais qu'elle voulait ce baiser mais apparement elle n'en voulait pas. J'ai vraiment l'impression qu'elle est vraiment passé à autre chose et c'est ce que je devrais faire mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à imaginer un futur sans elle. Gabrielle est la femme de ma vie et rien ni personne ne me fera changer d'avis là dessus. Je le sais au fond de moi. Pendant au moins une heure, je marche sans but sans penser à autre chose que ce que je pouvais faire afin de me faire pardonner de Gabrielle.
Une semaine plus tard, en fin d'après-midi, je me trouve dans mon bureau à New-York en train de répondre aux derniers mails que j'ai reçu dans la matinée. Alors que je lisais un mail concernant l'évolution de la construction d'une école au Mexique, un grattement se fait entendre et je lève la tête afin de voir d'où vient ce bruit. La porte s'ouvre tout doucement et il s'agit de Caroline, ma secrétaire, suivie de Jane. Cette dernière a passé la semaine dans mon appartement car elle avait un stage en ville afin de se préparer pour son nouveau travail. Le premier soir quand je suis rentré avec Jane et ses nombreuses valises, cela avait fait plus que bizarre à Angélique qui ne m'avait pas revu en compagnie d'une femme depuis le départ de Gabrielle. Au départ, le contact était froid voir complètement glacial mais au fur et à mesure l'ambiance s'est rapidement réchauffée.
Caroline se gratte la gorge et me dit :
- Monsieur ?! Excusez -moi de vous déranger mais cette jeune femme désire vous voir. Elle n'est pas notée comme ayant un rendez-vous mais désire expressément vous voir. Elle a dit que cela était important.
Jane me regarde légèrement mal à l'aise. Elle doit avoir peur de me déranger en plein travail. Je passe une main dans mes cheveux avant de dire :
- Laissez-la passer et dites à Hamilton que j'aurais un peu de retard.
Caroline incline la tête et tourne les talons tout en faisant une certaine moue dégoûtée avant de fermer la porte. Je me lève et me dirige vers Jane qui n'a pas bougé d'un pouce. Alors que je m'apprête à l'embrasser, elle détourne la tête et mes lèvres se retrouvent sur sa joue. Intrigué, je la regarde complètement surpris par son comportement mais elle évite mon regard.
Jane se dirige vers le canapé et s'y installe sans rien dire. Surpris et complètement intrigué par son comportement, je m'installe à mon tour sur le canapé. Alors que je tente d'attraper ses mains, elle les éloigne.
- Tout va bien ma douce ?
- Il faut qu'on parle Derek.
Ouch. Quand quelqu'un dit cela c'est que l'heure est grave. Je tente de garder une certaine façade et ne dit rien. Je décide de laisser Jane parler puisque c'est ce qu'elle souhaite. Pourtant je ne vois pas de quoi elle veut me parler. Elle se gratte la gorge avant de me demander :
- Tu te souviens de ce que l'on avait convenu au sujet de notre relation ? Juste du sexe et pas de sentiments.
J'hoche la tête, commençant à savoir où elle veut en venir.
Jane serre ses mains et continue :
- J'ai bien réfléchi durant cette semaine et ce n'est plus ce que je désire maintenant. C'est ce que je pensais vouloir au début mais j'ai changé d'avis. J'ai envie de bien plus. Je veux être plus qu'un plan cul. Je ne veux pas une partie de toi mais l'entièreté. Durant notre relation, j'ai vraiment appris à te connaître et à t'aimer. Je t'aime comme une folle Derek et je sais que tu m'aimes mais pas de la façon dont j'aimerais que tu m'aimes. J'aimerais que tu m'aimes de la façon dont je t'aime.
Elle marque une pause avant de continuer :
- De plus, j'ai l'impression que quand tu es avec moi tu n'es pas totalement présent. Tu es comme absent même ta grand-mère l'a remarqué. Dit moi ce qui ne vas pas Derek.
Je respire profondément et lui dit :
- Il y a quelques années j'aurais adoré t'avoir comme petite amie mais une femme est passée par là. Je ne peux te donner ce que tu veux... Cette femme qui ne devait être qu'un simple flirt sans plus est devenue en peu de temps la femme de ma vie. L'entièreté de mon âme lui appartient. J'aime et j'aimerais cette femme jusqu'à mon dernier souffle même si elle est au loin avec un autre homme.
Elle accuse le coup sans rien laisser paraître. Pendant quelques instants, elle ne dit rien, semblant réfléchir, avant de me dire :
- Laisse moi deviner... Cette femme c'est Gabrielle n'est-ce pas ?
Voyant mon manque de réaction, Jane se lève et me dit :
- J'aurais dû m'en douter... Dès le moment où nous avons commencé à nous fréquenter, je savais que tu avais toujours des sentiments pour cette femme qui t'avait quitté mais j'ai vite laissé tomber pensant que j'arriverais à me faire aimer de toi. Mais visiblement je n'ai pas réussi... Je t'aime Derek mais je ne peux pas rester avec un homme qui en aime une autre, surtout si cette dernière se trouve être ma belle-sœur. Au revoir.
Tandis que je me lève, Jane passe devant moi et dépose un baiser sur ma joue. Elle se dirige vers la sortie et avant de passer la porte, elle se retourne et me dit :
- En tout cas, saches que je ne regrette en aucun cas le temps passé à tes côtés. Ce furent sans doute les meilleurs moments de ma vie et je t'en serais éternellement reconnaissante.
Puis sans rien ajouter, Jane sort de la pièce. À peine a-t-elle fermé la porte, que je soupire lourdement avant de m'affaler à nouveau sur le canapé. Si on peut dire que je m'attendais à ça. Je passe une main sur mon visage et respire profondément.Un nouveau grattement se fait entendre à ma porte et je tente alors de reprendre une certaine contenance. Caroline fait à nouveau son apparition mais cette fois-ci accompagnée de Tyler Hamilton qui s'occupe désormais de la branche. Elle laisse passer ce dernier avant de s'éclipser. Nous nous serrons la main avant que nous ne nous installions chacun de chaque côté du bureau et de commencer notre réunion.
En début de soirée, après de nombreuses réunirons, je me décide enfin de partir de la firme et à rentrer chez moi. Avec mon emploi du temps, je n'ai pas vraiment eu le temps de penser à ce qu'il s'était passé avec Jane et d'un côté c'était une bonne chose mais de l'autre je sens que je vais passer toute la nuit à réfléchir à ce qu'il s'est passé plus tôt dans la journée. Après un rapide détour dans une pizzeria, je me dirige vers mon appartement afin d'être chez moi au plus tôt. Alors que j'entrais dans le salon les mains remplies de pizzas, je suis accueilli par Angélique qui semblait m'attendre. Je lui embrasse la tempe et elle me demande :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Jane ? Elle est venue tantôt sans dire un seul mot avant de repartir un gros sac. Elle nous a rapidement dit au revoir avant de partir aussi rapidement qu'elle était venue. Je me suis permise d'aller dans ta chambre et j'ai remarqué que ses affaires ne s'y trouvaient plus.
Je me dirige vers la table basse et y dépose les pizzas. Je me sers un grand verre d'eau que je bois d'une traite avant de dire :
- Jane a rompu avec moi.
Angélique montre sa surprise et au moment où elle allait prononcer une réponse, Dylan apparaît tenant dans sa main son carnet de liaison ainsi qu'un stylo. Il me le tends tout en me disant :
- Salut tonton ! J'ai un mot à te faire signer... C'est pour m'autoriser à aller au Metropolitan museum of art la semaine prochaine avec l'école.
Je regarde rapidement le mot avant de le signer tout en disant :
- Tu vas voir tu vas adoré ! Vous allez y rester toute la journée ?
Il acquiesce et je lui rends son stylo ainsi que son carnet qu'il s'empresse de ranger dans sa chambre. Avec son aide, nous mettons rapidement la table devant la télé et nous commençons à manger devant Netflix.
Après avoir terminé le film, Dylan va se coucher et je débarrasse la table aidé d'Angélique. Une fois la tâche terminée, je me colle au plan de travail et soupire lourdement. À ce moment je n'ai qu'une envie, prendre ma douche et aller me mettre au lit. Angélique s'approche alors de moi avant de poser une main sur mon dos et d'y exercer quelques caresses.
- Raconte moi tout mon petit. Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Jane ?
Je soupire à nouveau et dit :
- Il y a une semaine, comme tu le sais, j'étais avec Jane à la soirée de fiançailles de Gabrielle et de l'autre con...
- Sébastien, me corrige ma grand-mère.
- Ça revient au même. Bref. Au début de la soirée, Jane a appris que Gabrielle était mon ex compagne et plus tard j'ai dit à Gabrielle que je ne l'aimais plus et que j'étais définitivement passé à autre chose. Cependant, le lendemain, elle s'est rendue compte que je lui avais menti et je suis parti de mon côté. Aujourd'hui, Jane est venue me voir et m'a dit qu'elle me quittait car elle savait que j'avais toujours des sentiments pour une femme et qu'elle avait découvert que cette femme était Gabrielle.
Angélique ne dit rien pendant quelques instants avant de me demander d'une voix inquiète :
- Est-ce que ça va aller mon petit ?
- Oui, ne t'inquiète pas pour moi. Je vais m'en remettre. Ne t'en fais pas, je ne tomberais pas dans le même état que lors de ma rupture avec Gabrielle.
Je lui embrasse le front avant de lui dire :
- Il faut que tu ailles te coucher, tu sembles complètement épuisée. Ne t'inquiète pas pour moi mamie. Je vais également me coucher.
Angélique me regarde inquiète avant de se diriger vers sa chambre. Je l'y accompagne avant d'aller dans ma chambre et d'y prendre ma douche. Alors que je sortais de la salle de bain, je suis surpris de trouver Angélique assise sur mon lit se tenant la poitrine. Je me précipite vers elle et lui demande complètement inquiet :
- Mamie !? Qu'est-ce qu'il se passe ?! Depuis combien de temps est-tu là ?
- J'ai mal au cœur Derek. J'ai besoin que tu m'amène à l'hôpital...
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