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Chapitre 17

PDV Gabrielle

Le lendemain matin, alors que je commençais à prendre mon petit déjeuner, des bruits de pas se font entendre. Je relève la tête et aperçois Derek s'approchant de la cuisine. Des poches enflent le dessous de ses yeux et ses cheveux complètement décoiffés trahissent soit une nuit agitée soit une nuit bien arrosée. En le voyant, je lui fais un grand sourire qu'il me rend difficilement étant donné son état. Remarquant qu'il se met à chercher les tasses, je lui dis :
- Placard à ta droite.
- Merci, me réponds t'il.
Il attrape une tasse et je lui sers du café. Il me remercie et s'installe face à moi. Il tend le bras et attrape un pain au chocolat cependant il grimace en ramenant son bras vers lui.
- Tout va bien ?
- Hmpf. J'ai très mal dormi cette nuit.
Voyant mon air surpris, il continue :
- Pas à cause de la literie mais de Jane. Elle bougeait tellement que j'ai dû me résoudre à dormir sur la chaise de sa coiffeuse...
- C'est dommage la literie est vraiment bonne.
Il boit son café et ne dit rien. Je me concentre également ma tasse et termine ma tartine. J'ai comme l'impression qu'il y a quelque chose qui dérange Derek mais qu'il ne veut rien dire de peur de faire une gaffe.

Alors que je m'apprêtais à lui poser la question, Victoria apparaît toute ensommeillée, traînant son doudou. Elle se frotte les yeux et se dirige vers moi. Je la prends sur mes genoux et elle se love contre moi. Elle est encore toute chaude de son sommeil et me murmure :
- Bonjour maman.
- Bonjour ma chérie. As-tu bien dormi ?
- Oui.
Elle se redresse et descend. Elle se dirige vers Derek qui l'embrasse sur le front avant de lui dire bonjour. Je me lève et lui demande :
- Tu veux boire du chocolat ma chérie ?
Elle hoche la tête tandis que Derek l'installe sur la siège situé à coté de lui. Tandis que je prépare le chocolat, Derek lui demande :
- Que veux-tu manger ce matin Vicky ?
- Des céréales!
- Très bon choix mademoiselle !

Je pose le bol rempli de lait chocolaté devant Victoria qui me remercie et Derek lui sert ses céréales. Je lui sers également un grand verre de jus d'orange. Nous mangeons dans une certaine bonne humeur à tel point que Derek se met à énumérer quelques blagues qui font exploser de rire Victoria. Pendant l'espace d'un moment, j'ai l'impression de revenir trois ans auparavant lorsque nous étions dimanche et que nous profitions de cette journée pour se détendre complètement. Nous prenions nos petits-déjeuners au lit et rigolions de choses et d'autres. Nous oubliions le temps d'un moment ce qu'il se passait dans nos vies. Je regarde Derek en me remémorant ces souvenirs qui appartiennent au passé et sentant mon regard posé sur lui, il relève la tête et me rends mon regard avec un grand sourire. J'ai comme l'impression qu'il était justement en train d'y penser. Soudain une voix se fait entendre, nous surprenant tous les trois.
- Bonjour! Est-ce que l'on peut me partager la raison de cette hilarité générale?
Nous nous retournons et voyons Sébastien dans l'encadrement de la porte.
- Papa, s'exclame Vicky.

En descendant rapidement, elle renverse sans le vouloir  son jus d'orange qui finit sur le pantalon de Derek. Tandis qu'elle se précipite vers Sébastien, Derek se relève d'un bond et se met à pester.
- Putain ! C'est froid !
Je récupère prestement une serviette propre et la lui tend. Il me remercie avant de tapoter son pantalon dorénavant totalement mouillé. Sébastien se retient de rire et tente de dire à Victoria d'une voix calme :
- Vicky, excuse-toi s'il te plaît.
Cette dernière se rapproche de Derek, le regarde d'un air tout penaud avant de dire :
- Excuse moi Derek... Je n'ai pas fait exprès...
Malgré son pantalon trempé, Derek se penche et lui dit :
- Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas ! Ça se lave !
Il se relève et nous dit :
- Je reviens, je vais me changer.

Derek tourne les talons et sort précipitamment de la cuisine. Nous l'entendons monter les escaliers quatre à quatre ainsi qu'une porte claquer. Quand à Vicky, elle me fait un bisou et part dans sa chambre. Une fois assuré que Derek ne pouvait l'entendre, Sébastien explose de rire sous mon regard médusé.
- Qu'est-ce que tu trouves de drôle ?!
- Tu aurais du voir sa tête ! C'est et c'était à mourir de rire !
Je croise mes bras sur ma poitrine et lui dit :
- Il n'y a rien de drôle à cela ! Je ne pense pas que tu aurais aimé que l'on se moque de toi suite à ça...
- Rooh c'est bon ! J'ai le droit de rire !
Tout en disant ça, il s'approche de moi et m'embrasse le front. Il m'enlace et me murmure d'une voix remplie de désir  :
- C'était génial hier soir... Tu m'as fait jouir comme jamais... Ce soir, ce sera à ton tour chérie...
Il m'embrasse dans le cou et m'aspire délicatement la peau. Je soupire de plaisir mais entendant les pas de quelqu'un je le repousse légèrement. Sébastien glousse tandis que je défait ma queue de cheval et place mes cheveux de chaque côté de mon cou. Il se déplace et se fait couler un café tandis que la mère de Sébastien, Helen, arrive dans la cuisine. Elle me salue avant de saluer chaleureusement son fils. Helen s'installe à côté de son fils et ils partent dans une conversation animée. Sentant que je n'ai pas ma place, j'embrasse Sébastien sur le front avant de partir en direction de l'étage, afin de prendre ma douche.

En début d'après-midi, après un repas de famille assez gargantuesque, je couche Victoria qui s'endormait dans son assiette et redescend dans le hall où se trouvent Sébastien, ses parents et Jane qui se préparent à sortir en promenade.
- Ah Gabrielle, m'interpelle Tobias, le père de Sébastien. Vous voulez venir avec nous ?
- Nous allons en forêt cueillir des champignons pour pouvoir en faire une fricassée, continue Helen.
Je termine de descendre les quelques marches et leur répond :
- J'ai eu une semaine plus tôt chargée, je comptais un peu me reposer ce week-end. Puis Vicky vient tout juste de s'endormir. Je ne veux pas la laisser seule.
- C'est bien dommage... Vous loupez quelque chose Gabrielle, me réponds Helen.
Son mari s'approche et me dit :
- J'espère bien qu'un jour vous viendrez ainsi que Victoria lors de cette promenade familiale.

Sébastien termine de nouer son écharpe avant de s'approcher de moi. Il m'enlace et m'embrasse tendrement avant de me murmurer :
- Repose toi bien. Tu viendras avec nous une prochaine fois...
- Sébastien mon fils tu viens, l'interpelle sa mère qui l'attend à la porte.
Il m'embrasse à nouveau furtivement avant de répondre :
- J'arrive !
Il court vers la porte et sort précipitamment. Ce n'est qu'une fois qu'il est sortit que je soupire profondément. Je déteste plus que tout au monde ces promenades. Dans mon esprit et dans mes souvenirs, une promenade en famille se fait tranquillement où tout le monde parle et joue or pour la famille Decker ces promenades se font dans un silence de mort et tout le monde part dans son coin. Le seul moment où l'on peut parler est lorsque tout le monde a récupéré un certain nombre de champignons. La première fois que j'y étais allée, j'avais complètement été surprise par ce mode de fonctionnement. Je comptais sur cette promenade pour faire plus ample connaissance avec Helen mais cette dernière m'avait remballée avec peu de tact que je me suis jurée de ne plus jamais y retourner.

Profitant donc du fait que Victoria est endormie et que le reste de la famille est en promenade, je me dirige vers la bibliothèque dans l'espoir de lire quelque peu au calme. Je pousse la porte de la bibliothèque avant de m'arrêter sur le seuil de la bibliothèque surprise d'y trouver Derek. Ce dernier est installé sur le canapé et semble travailler sur quelque chose. Il est tellement absorbé par son travail que je n'ai pas l'impression qu'il ait remarqué ma présence. Tandis qu'il rature quelque chose sur sa feuille, une mèche de cheveux tombe devant ses yeux. Il la remet à sa place et remonte par la même ses lunettes. Je reste ainsi silencieuse pendant au moins cinq minutes et le regarde travailler. J'ai toujours aimé le voir travailler, je le trouvais toujours très séduisant et imposant. Soudain, sa voix se fait entendre et me fais sursauter.
- Tu comptes rester ainsi encore longtemps ?
Au même moment, il relève la tête et ses beaux yeux verts rencontrent les miens. Surprise je ne sais pas quoi répondre avant de dire :
- Comment as-tu su que c'était moi ?
- Ton parfum, dit-il en baissant la tête et se concentrant à nouveau sur son papier. Et ne vas pas me dire que tu n'es pas là depuis longtemps. Tu es arrivée il y a au moins cinq minutes. Et puis je t'ai entendue dire que tu ne voulais pas faire cette promenade.

Je réprime un sourire et entre enfin dans la bibliothèque. Sans faire de bruit, je me dirige vers les rayons et cherche un livre. Au bout de quelques instants, j'attrape mon livre préféré et m'installe sur le canapé en face de Derek. J'enlève mes chaussures et ramène mes jambes sur le canapé. Alors que j'entame la première page, j'entend Derek me demander :
- Qu'est-ce que tu vas lire ?
Sans relever les yeux de ma page, je lui réponds :
- Jane Eyre.
Il rigole doucement avant de dire d'un sourire moqueur :
- Jane Eyre, encore et toujours. Tu n'aimes vraiment pas ce livre...
J'attrape le coussin situé dans mon dos et lui balance dans la figure. Il l'esquive de justesse et nous nous sourions avant qu'il ne continue :
- Tu le lisais déjà quand nous étions partis à Atlanta...
Lorsqu'il prononce cette phrase, j'arrête ma lecture et le regarde. Ses yeux verts sont posés sur moi et il semble guetter mes réactions. Je me souviens également de ce vol. Je commençais tout juste à travailler en tant que secrétaire pour Derek et je me rappelle également que je m'étais faite engueulée par ce dernier car j'avais renvoyée la journaliste car elle voulait des détails croustillants sur Derek.

Nous nous sourions à l'évocation de ce souvenir et chacun retourne à son ouvrage. Quelques instants plus tard, Derek murmure :
- Tu sais, quand tu es partie, tu as laissé ton édition à la maison... Je l'ai toujours, elle n'a pas bougée de la bibliothèque. Je te le rendrai un de ces quatre...
J'ignorais justement où était ce livre. J'ai retourné combien de fois la maison entière à la recherche de ce dernier. Savoir que Derek a gardé mon livre me fait plaisir. Il aurait très bien pu le jeter dans un accès de colère. Je lui souris timidement et lui dit :
- Oh... C'est gentil... Merci...
Ce à quoi il répond d'un hochement de tête et le silence revient peu à peu dans la salle. Seul le bruit des touches d'ordinateur et de nos respirations se font entendre.

Une bonne heure plus tard, Derek se met à grogner ce qui me fait lever les yeux. Il passe sa main sur sa nuque et la masse tout en grognant encore plus.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Je prépare un discours sur mon dernier voyage en Inde et je dois retranscrire tout cela sur l'ordinateur, dit-il tout en me montrant des feuilles de brouillons complètement grisées par son écritureÀ force de tourner la tête dans les deux sens, je commence à avoir mal au cou. Si cela ne te dérange pas, j'aurais besoin de ton aide.
Je me lève, pose mon livre sur le canapé et m'installe à ses côtés. Il se masse la nuque et je lui demande :
- Et en quoi puis-je t'aider ?
Il me sourit et me tends ses feuilles avant de dire :
- J'aurais besoin que tu me dictes ce que je dois écrire.
- Il n'y a pas de problèmes !
Je m'installe un peu mieux sur le canapé et commence à lui dicter. Quelques instants plus tard, je bute sur un mot que je peine à déchiffrer.
- Qu'est-ce que tu as écrit là ?
Il approche son visage et me dit :
- Attends, j'ai du mal à me relire...
Il s'approche encore plus et remonte ses lunettes. Il attrape finalement la feuille et essaye de se déchiffrer.
- On dirait... Euh non ce n'est pas ça... Bon ce n'est pas grave on passe cette phrase.

Alors qu'il devait me redonner la feuille, Derek, semblant vouloir s'amuser un peu, l'éloigne de ma main ce qui m'oblige à m'approcher de lui. Je suis tellement obligée de m'approcher que nos visages se retrouvent rapidement assez proches. Ses yeux descendent sur mes lèvres et les regarde avec envie tandis que son visage s'approche doucement du mien et que son parfum masculin me monte aux narines. Je respire profondément tout en le regardant dans les yeux avant de murmurer :
- Nous ne devrions pas...
- Au contraire.
Il prends mon menton entre ses doigts et m'embrasse tendrement. Ce baiser me ramène quelques années auparavant et des papillons dans le ventre commencent à apparaître. Cependant une petite voix dans ma tête se fait entendre et me dit « Qu'est-ce que tu fais Gabrielle ?! Éloigne toi ! Tu vas le regretter ! ». Avec regret, je pose mes deux mains sur son torse pour le pousser mais Derek comprend autre chose et approfondit le baiser. Pour lui faire comprendre, je lui pince le ventre et me dégage de ses bras tandis qu'il pousse un petit cri de douleur. Il me regarde, complètement surpris par ma réaction.
- Nous n'aurions pas dû.
- Gabrielle, murmure-t-il, d'une voix rauque.

Il tente de me reprendre dans ses bras mais je m'éloigne encore plus. Je me lève du canapé et croise les bras sur ma poitrine. Derek se lève à son tour et se rapproche. Je récupère le livre sur le canapé opposé et me dirige vers la porte.
- Je vais bientôt me marier et tu es avec Jane. J'aime Sébastien et tu sais très bien qu'il n'y aura plus jamais rien entre nous.
Tout en parlant, j'insiste sur le « jamais » afin de lui montrer que je ne veux pas qu'il se fasse de fausses idées. Je le regarde une dernière fois et Derek semble vouloir me rattraper. Avant même qu'il n'ait pu faire le moindre geste, je détale hors de la salle et court en direction de ma chambre. Ce n'est qu'une fois la porte fermée que je respire profondément. J'ai l'impression de ne pas avoir respiré depuis des heures comme si j'avais été en apnée durant mon trajet. Je me dirige vers mon lit et m'y laisse tomber comme une grosse masse. Sincèrement je ne comprends pas son comportement, il m'avait pourtant juré qu'il était passé à autres choses. Il avait plutôt été clair sur la nature de ses sentiments hier soir. Or ce comportement me montre complètement l'inverse. Je n'y comprends plus rien. Que dois-je comprendre de ces actes ? Dois-je prendre mes distances avec lui ou dois-je faire comme si rien de ce qu'il vient de se passer ne s'était jamais déroulé ? Je roule sur le dos et soupire profondément. Je n'ai pas beaucoup à ruminer que j'entends déjà Victoria m'appeler depuis sa chambre.

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