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Chapitre 14

PDV Derek

Tout le monde se tourne vers moi et me regarde avec une certaine envie de savoir ce qu'il s'est réellement passé. Je n'aurais pas pensé que ce repas se serait passé de cette façon. Même si je me doutais que forcément ce dîner allait être une mauvaise idée, il faut que je fasse face à mes actions. Je dois avouer que je n'ai jamais dit les véritables raisons de notre rupture, ni pourquoi Gabrielle est partie si précipitamment. Je respire profondément avant de dire :
- Il y a quelque chose que j'ai fais il y a des années dont je ne vous ai jamais parlé. Quand j'étais à l'université, je faisais des courses... Des courses illégales...
Angélique me regarde avec une certaine colère dans les yeux mais ne dit rien.
- Un soir où nous étions assez alcoolisés, William et moi avons décidé de faire une course qui s'est malheureusement soldée par un accident.

Tout le monde laisse échapper une exclamation de surprise avant de me laisser continuer.
- Je pense que vous vous demandez comment Gabrielle est liée à ça. Dans cet accident William a perdu la vie mais Gabrielle y a perdu ses parents et son frère. Un accident dans lequel j'ai une part de responsabilité... Quand j'ai rencontré Gabrielle je ne me suis même pas douté un seul instant de son lien de parenté avec la famille tuée durant cette tragique nuit. Au fur et à mesure que notre relation prenait de l'importance, j'ai voulu rencontrer ses parents. Ce n'est que lorsqu'elle m'a dit qu'ils étaient morts que j'ai commencé à avoir des doutes. Ces derniers se sont révélés vrais lorsque Gabrielle m'a montré leurs photos.

Je marque une pause et continue :
- Cependant j'avais une lueur d'espoir pour que ce soit faux. J'ai donc engagé un détective privé pour dissiper mes derniers doutes. Mais mes doutes se sont révélés vrais à mon plus grand désespoir. Je voulais l'annoncer à Gabrielle dans les jours qui suivaient mais je ne savais pas par où commencer. Cependant elle l'a su je ne sais comment et est partie loin de New-York le lendemain.
Après avoir terminé de raconter, je baisse rapidement la tête n'osant pas les regarder avant de la relever . Entre temps, Amalia à également baissé la tête mais pour une bonne raison. Elle sèche ses larmes et relève la tête tandis que son mari lui caresse le bras tout en me regardant une lueur de déception dans les yeux. Quand à ma grand-mère, elle ne me regarde pas et pleure doucement dans son coin.

Quelques minutes plus tard, Jace me demande :
- Pourquoi ne nous as-tu rien dit ?
- Je ne voulais pas que vous me voyiez comme le tueur de ceux qui auraient été ma belle famille.
À nouveau le silence s'abat sur la pièce et personne n'ose se regarder. Cependant Gabrielle me regarde droit dans les yeux. J'ai comme l'impression que ce que je viens de dire ne lui suffit pas. Elle sait qu'il y a quelque chose d'autre que je n'ai pas envie de dire devant tout le monde. Sans dire un mot elle se lève tout en continuant de me regarder droit dans les yeux. Elle appelle sa fille et dit :
- Nous allons partir. Dit au revoir à tout le monde.
- Pourquoi, lui demande Victoria.
- Apparemment la vérité ne sort pas aussi facilement devant des personnes chères.

Sa fille la regarde sans comprendre puis s'exécute avant de retourner vers sa mère. Son regard est glacial. Elle dit un au revoir collectif avant de partir sans dire d'autre. Juste après son départ, personne n'ose dire quelque chose. Une dizaine de minutes plus tard, Jace, Amalia et leur fille partent à leur tour et je me retrouve avec ma grand-mère qui part  aussitôt dans sa chambre. Je respire profondément avant de commencer à débarrasser la table aidé par Dylan qui n'a visiblement pas entendu notre conversation.

Deux jours plus tard, je me trouve à Savannah avec la ferme intention de tout lui dire. Après avoir passé la matinée avec Jane, je décide d'aller directement Gabrielle. Je sais qu'elle ne travaille pas puisque je me suis renseigné. Une fois arrivé devant sa porte mon cœur se met à battre plus rapidement. Je respire profondément afin d'essayer de calmer les battements avant de toquer et croise les doigts afin de ne pas tomber sur son fiancé. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre sur Gabrielle. Ses cheveux ondulés tombant gracieusement sur ses épaules ainsi que la robe violette qu'elle porte lui donnent l'air d'une princesse. Je reste quelque temps sans rien dire tandis qu'elle me regarde de la tête aux pieds en me demandant :
- Je peux savoir ce que tu fais ici ?
- Je suis venu te parler.
Elle s'adosse au battant de la porte et me dit assez froidement :
- Et de quoi ?
- Je suis venu te dire la vérité sur ce qu'il s'est passé cette nuit là. Ce qu'il s'est réellement passé. Je te promets la vérité et seulement la vérité.

Ses yeux s'agrandissent de surprise et sans rien dire, elle me laisse passer. Nous nous installons dans son salon où elle me propose une boisson que j'accepte. Il me semble que j'en aurais bien besoin. Gabrielle revient quelques instants plus tard avec un verre d'eau ainsi qu'une tasse de thé fumante. Elle s'installe juste à côté de moi et me dit :
- Tu voulais me parler. Bien, je t'écoute.
Voilà le moment que j'attendais depuis trois ans. Trois putain d'années durant lesquels je me suis imaginé mille et un scénarios. Maintenant il faut lui dire. Je respire profondément avant de dire :
- Il y a huit ans de cela, j'ai rencontré John Lewis sur les bancs de l'université. Je sortais à peine de mon lycée et lui étais déjà présent depuis quelques années. Malgré notre différence d'âge, nous sommes devenus amis. Un jour il m'a proposé de faire une course juste pour essayer. Au départ j'ai décliné, je voulais me concentrer sur mes études afin de ne pas perdre la bourse que j'avais ardemment gagné au lycée. Et puis au fur et à mesure qu'il me proposait, j'ai fini par accepter et j'ai rapidement aimé. Cela me permettait d'avoir un peu d'argent facilement et ce que j'aimais par dessus c'était l'adrénaline que cela me procurait. Je me sentais libre de toutes obligations. Je ne pensais pas qu'un jour un course pouvait mener à un tel accident.

Gabrielle hoche la tête et ne dit rien. Elle écoute attentivement et je poursuis tout en la regardant.
- Au fur et à mesure que je faisais des courses, je devenais plus que bon. J'avais quelques filles à mes pieds, je réussissais brillamment mes études, ma famille était fière de moi, un meilleur ami... J'avais tout pour être heureux. Cependant la vie en a décidé autrement.
J'attrape mon verre et bois avant de continuer :
- Le jour suivant la remise des diplômes, avec quelques amis nous avions prévu de faire nos dernières courses ensembles. À l'époque c'était comme ça que nous nous amusions. Maintenant et d'autant plus après l'accident je trouve que c'était tout sauf amusant mais nous étions jeunes et cons. Lors de cette soirée comme à mon habitude j'ai fini premier de mes amis. Cependant William, mon meilleur ami, ne voulait pas terminer la soirée sur une défaite. Il avait bien bu et voulait faire une dernière course avec moi. Malgré le fait que nous avions bu quelques bières, nous avons accepté. Nous devions passer sur un pont et nous arrêter à la station service désaffectée.

Je marque une pause afin de prendre ma respiration. Revivre ce moment est assez difficile. Je me revois des années auparavant dans ma voiture filant à toute vitesse. Je me souviens également de la douleur lancinante ressentie ainsi que le bruit assourdissant d'une collision. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons partout.
- Nous avons alors commencé la course. Tout allait pour le mieux et j'étais en tête. Alors que nous arrivions au niveau du pont, William commença à me doubler par la droite. Étant complètement ivre, il n'avait pas tous ses moyens et s'est rabattu mais sur ma voiture. En le voyant faire ainsi, je me rabattu à mon tour sur la voie de gauche afin d'éviter un accident. Cependant une voiture arrivait en face. N'écoutant que mon instinct je me suis de nouveau rabattu sur le bas-côté et est rentré dans un arbre. J'étais à moitié inconscient suite au choc mais j'ai quand même entendu le vacarme d'une collision entre deux voitures.

J'attrape mon verre et bois plusieurs gorgées avant de continuer mon récit.
- Ne nous voyant pas revenir, John est venu nous voir. Il a vu l'accident ainsi que les corps de ta famille ainsi que celui de William. Voyant que j'étais encore en vie, il m'a emmené loin de l'accident mais ça c'est ce qu'il m'a raconté. Il a réussi à cacher le fait que j'y étais. Je ne sais pas pourquoi il a fait ça. Je n'en ai pas le moindre souvenir de ce qu'il s'est passé. De ce que j'ai compris, tes parents étaient sortis de la voiture pour venir à mon secours avant de se faire renverser par William qui a terminé sa course dans la voiture où se trouvait ton frère. Ils sont décédés sur le coup. Je suis désolé Gabrielle. Terriblement désolé.

Elle reste sans voix pendant quelques instants. Elle me regarde complètement perdue et des larmes coulant sur ses joues. J'ai peut-être une part de responsabilité mais pas aussi importante qu'elle le pensait. Elle avait toujours cru que j'avais tué ses parents et voilà qu'elle apprends que c'est en voulant me sauver que ses parents sont morts. Ses mains se mettent à trembler et elle commence à pleurer. Je m'approche et l'enlace par les épaules. Elle pose sa tête sur mon épaule et pleure pendant quelques instants avant de se retirer. Elle me regarde et me demande :
- Pourquoi n'as-tu pas essayé de me retrouver pour me le dire en face ? Tu as bien engagé un détective privé pour savoir qui j'étais ! Alors pourquoi n'as-tu pas essayé ?
- Je le voulais mais je pensais que tu ne voudrais plus jamais me voir ! Tu me l'as même dit, je lui réplique. « Retiens bien mon visage car c'est la dernière fois que tu le vois ! ». Voilà tes mots exacts Gabrielle.
En disant ces mots, je me revois trois ans plus tard dans mon salon la regardant partir et me sentir complètement impuissant devant cette vision. En y repensant mon cœur se pince douloureusement. 

Tandis que des larmes perlent le long de ses joues, elle me dit la voix tremblotante :
- Malgré ma haine pour toi, j'espérais que tu viendrais me retrouver. J'avais cet espoir les premiers temps de ma...
Elle se stoppe rapidement avant de reprendre :
- ... de notre séparation.
- Pourquoi être partie alors, je lui réplique tout en posant mon verre sur la table.
- Je ne supportais pas l'idée de pouvoir être aussi près de toi. J'avais l'impression d'étouffer dans cette ville que tu connais comme ta poche. Tu aurais pu me retrouver en un claquement de doigt. Je ne voulais pas rester là bas.
- Je le voulais mais tu m'avais très clairement dit que tu ne voulais plus jamais me voir.

À ce moment je me dit qu'il faut que je lui dise quelque chose qui me tiens vraiment à cœur. Peut-être que cela m'enlèvera un autre poids des épaules. J'attrape ses petites mains et lui dit :
- Il faut que je te dise quelque chose... Il s'agit d'une chose que je comptais faire avant que tu ne partes...
Elle me regarde en se demandant bien ce que je vais pouvoir lui dire après ce que que je viens de lui annoncer.
- Qu'est-ce que tu comptais faire ?
Je respire profondément, le cœur battant très fort dans ma poitrine :
- Le jour où tu as appris ce qu'il s'était passé, je comptais de demander de m'épouser...
Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais rien ne sort. Ce que je viens de lui avouer, personne ne le savait. C'était mon secret. Je regarde son annulaire où se trouve désormais une bague de fiançailles qui n'est pas celle que j'avais choisi. Je n'ai jamais pu me résoudre à la ramener à la boutique et c'est pour ça qu'elle est toujours restée dans ma table de nuit. Je repose sa main et surprend son regard embué de larmes. Elle me regarde avec un air triste avant de me dire:
- Je te prierais de me laisser seule s'il te plaît... J'ai besoin de réfléchir.
- Je te laisserai tranquille à partir de maintenant. Tout ce que je voulais c'est que tu saches la vérité sur tes parents. Je n'ai jamais voulu que notre histoire se termine comme ça, crois moi.

Je me lève et lui dit :
- Que ton fiancé se rassure, vous ne me verrez plus pendant un mois.
Elle se lève à son tour et me demande :
- Comment ça on ne te verra plus pendant un mois ?
- Je pars dans une semaine en Inde. Au revoir Gabrielle.
Je la quitte et me dirige vers la porte d'entrée. Je me sens soudain déchargé d'un poids qui me pesait depuis des années. Une fois arrivé à la porte, je me tourne vers Gabrielle qui n'a pas bougé d'un iota et sort de la maison. L'air frais me chatouille les narines et me caresse le visage. Je soupire profondément et passe une main sur mon visage. Je me dirige vers ma voiture et m'assoit lourdement sur mon siège. Après trois ans à m'imaginer comment cela serait, je trouve que cela aurait pu être pire. Gabrielle m'a écouté et ne m'a pas interrompu. Je me sens libéré d'un poids qui me pesait sur les épaules depuis bien trop longtemps. Je me sens peut-être déchargé d'un poids mais j'ai l'impression d'avoir été vide de mon énergie. Je me sens soudain très fatigué. Même si j'ai promis à Jane de passer juste après, j'ai envie de dormir de tout mon saoul. Je ne savais pas que cela me fatiguerait autant. Je démarre la voiture et me dirige vers l'hôtel où je m'effondre sur mon lit.

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