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Coup de poing

Je serre nerveusement ma manche tout en tentant difficilement de me maintenir debout dans le métro blindé de monde. Je suis en route pour retrouver Emilie, et absolument rien ne va. J'ai passé des heures à fouiller dans mes vêtements à la recherche de quelque chose qui me convienne sans rien trouver, et ai simplement fini par me rabattre sur la première chemise sur laquelle j'ai pu mettre la main. Autant dire que ce n'est pas de la première qualité, et que cela me stresse encore plus d'aller la voir avec un simple pull et un jean... ce ne sont pas des habits qui correspondent a mon style vestimentaire habituel, et j'ai l'impression que tous mes voisins de métro le savent et me jugent - ce qui est faux, évidemment. Je crois. J'espère.

Le temps est à la fois bien trop long et bien trop court avant que j'atteigne enfin ma station, et que je doive jouer des coudes pour atteindre la porte. Mes cheveux sont déjà en pétard... c'est une catastrophe. Elle ne va même pas me reconnaître et j'aurai l'air bien conne. Mais je ne peux plus faire demi tour maintenant que je suis si loin de chez moi, et déjà en retard pour l'heure du rendez vous... rhaaa journée de merde! Je cours à toute vitesse vers la sortie, et me précipite dans la rue, tentant de me rappeler de la direction de l'hôtel, ce que je ne mets pas longtemps à faire. On dirait que l'amour fait vraiment retenir des trucs inutiles... enfin, cette fois ci c'est plutôt utile, puisque cela me permet de me diriger immédiatement vers le lieu du rendez vous sans perdre encore plus de temps.

Arrivée au bout de la rue, un simple coup d'oeil me permet de la remarquer. Elle est immobiles, adossée contre un lampadaire, les yeux perdus dans le vague, sa longue chevelure se balançant au rythme léger imposé par la petite brise fraiche qui semble me porter son odeur, même à cette distance. Je prends conscience pour la première fois de la puissance de ce sentiment que j'ai tant fui... mes jambes flageolent sous mon poids, mon corps fait un bond si fort dans ma poitrine qu'on pourrait croire qu'il cherche à s'en échapper, ma gorge s'assèche et je reste comme bloquée sur place, incapable de faire le moindre geste pour réduire la distance qui nous sépare, malgré le sentiment de nécessité que je ressens à aller me serrer une nouvelle fois dans la douceur de ses bras. Un sentiment si paradoxal qu'il est d'un ridicule absolu...

Soudain, je suis arrachée à ma contemplation lorsqu'un homme me dépasse et s'approche à grand pas d'Emilie, avec un air qui ne présage pas que du bon sur le visage.

-Eh! Toi, là! La gouine!

Ça commence très mal, en effet. Alors qu'Emilie relève la tête avec lenteur pour jeter un regard interrogateur au nouveau venu, je sens le blocage qui m'empêchait de bouger disparaître peu à peu.

-C'est toi celle avec laquelle ma meuf m'a trompée!

-J'en doute très fort. Répond calmement Emilie, avec cependant un petit mouvement de recul défensif face à l'autre qui continue de lui foncer dessus.

-Tagueule, je le sais! Elle me l'a avoué! Pendant que j'étais en train de bosser à la sueur de mon front, t'allais chez nous, dans notre lit, pour lui faire tes saloperies, hein? Avoue!

-Comme je t'ai dit, tu dois te tromper de perso...

Il ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et l'empoigne par le col, la secouant dans tous les sens comme s'il voulait lui faire recracher quelque chose.

-HEY! Fais-je en accourant, réduisant le plus rapidement possible la distance me séparant de la scène.

Il n'écoute absolument pas. Je lui pose une main sur l'épaule.

-Lâche la, mec, fais pas le con.

-T'es qui, toi?

-Calme toi et écoute ce qu'elle a à dire au lieu de la...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que l'homme se retourne pour envoyer son poing dans mon visage, m'envoyant dans les vapes pendant quelques instants. La violence du choc me fait claquer les dents et transmet une onde de choc le long de tout mon crâne.

-Mêle toi de tes oignons! Lance-t-il.

Je reste abasourdie pendant 5 secondes, à reprendre mes esprits pendant que l'autre recommence à secouer Emilie comme un palmier. La douleur dissipée, je tente de reprendre mon calme...

Autant dire que j'échoue royalement.

Je fais 3 pas jusqu'à l'autre, et le fait une petite tape sur l'épaule.

-Hé.

-Qu'est ce t'as? T'en veux une autre?

-De quoi? Une petite claque? Non, un coup de poing c'est ça.

Mon propre poing vient s'éclater contre sa joue l'envoyer valser à quelques mètres, ayant perdu son équilibre, avant qu'il ne s'écroule au sol à quelques pas. Ma main me fait un peu mal, mais ce n'est pas grand chose par rapport à ce qu'il a dû ressentir.

-Ça... ça va? Fais-je à Emilie, en retrouvant la timidité qui avait disparu avec mon bref accès de courage.

-Ouais. J'ai... l'habitude, disons. Me dit-elle en s'époussetant légèrement comme si de rien n'était. Merci d'être intervenue.

Elle se retourne vers l'homme qui se relève avec difficulté, encore sonné du choc.

-Je ne couche qu'avec des filles célibataires. Donc soit ta copine t'as menti, soit elle m'a menti, mais dans aucun cas je n'ai la moindre raison de subir ta frustration.

Emilie se retourne vers moi.

-Tu viens?

-Où... où ça? Fais-je.

-Eh bien... dans ma chambre, évidemment. Répond-t-elle comme si c'était une évidence. J'ai un peu de temps avant mon émission de ce soir, on devrait avoir le temps de faire notre affaire.

Je reste soufflée... elle semble... ne pas avoir hésité une seule seconde sur le fait que je la recontacte ainsi, sans avoir pris son numéro. Comme si tout ça ne l'atteignait pas. Comme si elle ne m'en avait pas voulu une seconde et pensait depuis le début que je l'avais juste contactée pour baiser. Mon coeur se serre. D'une part je réalise que je suis soulagée de savoir qu'elle ne m'en veut pas. De l'autre... je prends conscience que nous ne sommes vraiment rien d'autre pour elle qu'un simple plan Q. Et c'est cela qui me blesse le plus...

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