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37- Stalkeuse

PDV Brook



La fille que je vois dans le miroir de la salle de bain, est bien loin de celle que j'y ai trouvé la veille. Avec tout ce qu'on a apprit, ainsi que la longue soirée qu'on a passé, de légères cernes s'étalent désormais sous mes yeux. Je passe de l'eau sur mon visage pour lui redonner des couleurs, tout en me remémorant la soirée de la veille.

Après la découverte d'Alata, tout est devenu bizarre. Elle ne veut pas qu'on pose la question aux garçons, son secret est trop important pour elle. Je crois qu'elle ne veux pas qu'ils sachent qu'elle est « connue » sur Siquy. Je ne saurais pas dire si c'est idiot ou compréhensible, mais elle fait comme elle veut, de toute façon. Et étonnamment, Abi et Hope sont du même avis que moi. Enfin, c'est surtout étonnant en ce qui concerne Abigaëlle.

Le reste de la soirée s'est bien passé, même si Alata est devenue un peu folle, avec toute cette histoire. Elle voit des indices partout, et ça nous a fait bien rire. On est restés jusqu'à 3h au Cavern Club, heure de sa fermeture, et cette fois-ci, on a pas dormi chez Matt et Luke, mais chez Alata. Ce qui ne m'a pas vraiment gêné, pour le coup. Mais on a vraiment passé une bonne soirée, ça faisait longtemps qu'on avait pas fait ce genre de soirée toutes les quatre.


Quand je sors de la salle de bain, je trouve Hope sur son canapé, devant la compilation des meilleures musiques de la semaine, en train de chantonner. Ça me fait du bien de la retrouver. Alata aussi, bien sûr, mais c'est différent. Hope est ma meilleure amie, et même si on s'appelle tout le temps, ça ne vaut pas le fait de la voir en vrai. Surtout ces derniers temps, avec cette histoire à propos d'Ange, et tout ce qui a suivit, j'ai particulièrement ressentis notre éloignement physique. Et puis pour elle et Cole, aussi. Je souris en la voyant, et la rejoins. Je suis bien ici, à Paris. Et plus je reste ici, plus je pense à ce qu'a dit Abi, sur le fait de venir habiter ici l'année prochaine.

Mais même si je sais qu'Ange et moi, ce sera probablement fini d'ici là, j'arrive pas à me sortir de la tête que si je viens ici, on ne pourra plus être ensemble. Ce qui est complètement stupide, puisque d'ici là il m'aura déjà quitté. Mais n'empêche, ça revient souvent quand je pense à ce possible déménagement. Si Abi m'avait entendu pensé ça, elle m'aurait probablement engueulé. Voir frappé. Peut-être même tué ? Je m'emballe un peu, mais l'idée est là.


On est rentrées assez tôt de chez Alata, épuisées de la veille. Et on décidé de rien faire aujourd'hui, d'autant plus qu'on est dimanche. On va donc passer la journée juste toutes les deux.

Je lui parle de ma famille, avec laquelle c'est pas top top ces derniers temps, entre ma mère qui ne comprend pas que j'ai 21 ans, et qui me demande sans cesse de l'argent (argent que je n'ai d'ailleurs pas), et ma petite sœur qui fait un peu n'importe quoi. Elle me parle aussi de sa famille, et du fait que sa mère va vraiment bien depuis qu'elles sont à Paris, près de sa famille. Je suis vraiment contente de l'entendre dire ça, et de voir qu'elle est aussi bien ici.

Mis à part ça, elle me demande encore une fois de lui parler d'Ange, de son adorable sourire et de comment tout ça s'est passé. Elle semble vraiment heureuse pour moi. Mais quand je lui demande de me parler de Cole, je vois qu'elle a un peu de mal. Je sais pas pourquoi, mais elle a toujours été comme ça. Je pense qu'elle a du mal à imaginer qu'elle puisse plaire à quelqu'un. Elle ne semble tout simplement ne pas avoir assez confiance en elle pour ça.

C'est pourtant évident qu'il lui plaît, elle me l'a même assuré. Mais je crois qu'elle a peur de perdre son amitié avec lui. Je trouve vraiment ça dommage. Elle a toutes ses chances avec lui, mais elle ne fait rien. Enfin, en même temps, Cole non plus ne fait rien pour que ça change. Ils se sont bien trouvé, ces deux là.


**


Alata reprenant les cours mercredi, on a décidé de se voir toutes les quatre aujourd'hui, mardi. On va tout simplement se balader dans Paris, un peu au hasard, probablement, puis se poser à un café et discuter. Une journée comme on les aime, en gros.

À 9 h 10, Hope et moi sommes prêtes, et en route pour la Basilique du Sacré-cœur, quartier apparemment très beau. C'est après un long trajet, qu'on arrive enfin. Un trajet qui m'a semblé interminable. C'est fou le temps qu'il faut pour faire le moindre déplacement, dans cette ville. Ça me stupéfait à chaque fois que je viens à Paris. À Toulouse aussi, on met un certain temps pour aller d'un endroit à un autre de la ville, mais pas à ce point là !


Quand on arrive enfin devant la basilique, il pleuviote, et bien entendu Abi et Alata ne sont pas encore arrivées. En riant, je demande à Hope si elle pense que ça leur arrive d'être à l'heure. Elle hausse les épaules et se met à rire à son tour. Ça ne nous étonne même plus, avec le temps.

En les attendant j'observe les alentour. C'est vraiment très beau. La basilique nous domine de toute sa hauteur, avec ses toits arrondis. En contrebas, je découvre une vue de Paris incroyable, on croirait que la ville s'étend à perte de vue. Il n'y a pas beaucoup de monde, à cette heure-ci, et encore moins avec le temps qu'il fait. Nous sommes bien les seules touristes à aller visiter la Basilique alors qu'il pleut. Les escaliers, trempés par une nuit de pluie, brillent sous le soleil pourtant caché derrière les nuages. C'est un très bel endroit, et je ne suis pas déçue d'être venue.


-Salut ! lance Abi, derrière nous, alors qu'on observait le paysage.

-Hey ! Comment vous allez ? demande Hope.

-Super ! Désolées du retard, mais bon vous avez l'habitude. C'est Alata qui a galéré à s'habiller encore.

-Haha, pourquoi ça m'étonne pas ? répondis-je en riant, Alata levant les yeux au ciel.

-Vous attendez depuis longtemps ? dit-elle.

-Non, non, ça va. dis-je en souriant.

Notre discussion ne s'éternise pas -il fait froid-, et on finit par rentrer dans la basilique, découvrant ainsi son architecture incroyable. Ça m'a toujours semblé étrange de visiter des lieux de culte, mais Alata a insisté pur qu'on la voit, assurant que c'était un lieu incontournable de Paris. Et je ne peut pas la contredire.


Après avoir manger, une petite visite du quartier s'est imposée. Paris est vraiment une ville différente de Toulouse, et encore une fois je m'en rend compte. À plusieurs reprises, pendant qu'on se balade, je pense à Ange. J'aurais aimé qu'il voit tout ça. Il n'est encore jamais allé à Paris, malgré le fait que ce soit une ville qui l'attire beaucoup. Alors comme toute cette semaine, je regrette qu'il ne profite pas de tout ça avec moi. Il aurait aussi pu, par la même occasion, rencontrer les filles, dont je lui parle sans arrêt.


Vers 15h30, on commence toutes à en avoir marre de marcher. Depuis notre arrivée, mis à part quand on avait mangé, on a fait que ça : marcher. Au détour d'une rue qui ne me dit rien, je finis par sortir mon portable, et chercher un café sur Google Maps. Les filles s'arrêtent avec moi, après m'avoir demandé ce que je fait. Abigaëlle, ayant mal aux pieds, me remercie pour mon idée de génie.

Pas très loin de l'endroit où l'on se trouve, un café est ouvert. En entrant, nous découvrons une salle à l'étage, et possédant de grandes fenêtres, qui donnent sur la rue. Après s'être commandé une boisson chacune, on s'installe à une table, près de la fenêtre.


-Brook, je peux te demander une faveur ? me demande Alata, mystérieusement.

-Hum, ça dépend quoi, j'imagine. dis-je, en fronçant les sourcils, un peu gênée.

-Bon, c'est pas vraiment une faveur c'est plus de l'aide. Elle abuse un peu. dit Abi en pouffant.

-Haha, OK, mais c'est quoi ?

-J'aimerais bien que tu m'aides à savoir qui est music66. T'es la reine pour trouver et stalker les gens sur les réseaux sociaux, donc...

-Haha, c'est clair ! Pourquoi tu m'as pas demandé par messages hier ? J'aurais pu essayer !

-Haha, je sais pas, j'y ai pas pensé avant ce matin.

-C'est une super bonne idée, comme ça on saura enfin le fin mot de cette histoire ! dit Hope en souriant. Mais qu'est-ce que tu fera si tu découvres que c'est un des garçon ?

-Alors là, aucune idée. répondit-elle en riant.


Je secoue la tête, épuisée par mon amie. Elle est toujours aussi indécise, malgré toutes ses évolutions psychologiques. Mais au moins, je ne suis pas déboussolée. À la mort d'Ezra, j'ai eu l'impression qu'elle s'était recroquevillée sur elle-même. On s'est beaucoup inquiété pour elle. Malgré le soutien qu'elle a avec son blog, on sait pertinemment que le fait d'être coupé de sa famille la ronge. Après tout, elle a toujours été très proche de ses frères et des ses parents, alors ce changement ne doit pas être facile pour elle. Mais je suis contente de voir qu'en si peu de temps, elle s'est fait de bons amis, et qu'elle fasse des efforts pour sortir. Abigaëlle lève les yeux aux ciel, épuisée elle aussi, et Hope, toujours égale à elle-même, soutiens Alata avec bonté.

C'est de loin ces moments-là, toutes les quatre, à discuter de choses débiles et pourtant tellement inintéressantes, qui sont mes moments préférés. C'est des moments qui m'avaient terriblement manqués, et que je ne veux partager avec personne d'autre. Avec elles, j'ai l'impression d'être moi, sans artifice. Bien sûr, avec Jade, ma colloc', et avec mes amis de la fac, et surtout avec Ange, j'arrive parfois à avoir ce sentiment. Mais jamais exactement de cette façon là.


Le soleil est presque déjà couché lorsqu'on arrive chez Hope, après une journée riche en rires et en blagues nulles. Nous sommes épuisées, et ravies d'enfin rentrer chez Hope, après une journée plutôt glaciale. Avec Abigaëlle, on a prévues de se voir mercredi, pendant qu'Alata aura cours, pour faire je ne sais quoi. À vrai dire, j'aimerai bien passer un peu du temps avec les garçons, pour mieux apprendre à connaître Cole. Mais vu comme Hope réagit quand je parlé de lui, j'hésite un peu à lui demander. C'est rare qu'un sujet soit sensible pour elle, alors je ne sais pas vraiment comment réagir.

Quoi qu'il en soit, en rentrant, pendant qu'Hope part prendre une douche, je me met à la recherche d'indices, concernant l'identité de Music66. Alata a piqué ma curiosité, en me demandant de le retrouver. Elle m'a envoyé le profil Siquy de Music66, que j'ouvre dans un nouvel onglet, sur l'ordi portable d'Hope. Je décide de commencer avec Cole, celui qui correspond le moins à la description de Music66. D'ailleurs, rien ne les lie, sauf peut-être quelques musiques, artistes et séries. Pas grand-chose, donc.

Sur son profil, Music66 n'indique ni son vrai prénom, ni sa date de naissance, ni son âge, ni sa fac. Autant dire que mes informations sur lui sont minimes. Je ne trouve pas non plus de correspondance avec Luke, ou du moins aucune de visible. Mon choix s'oriente donc vers Isaac, Matt, et Ashton.

Pendant mes recherches je laisse mon esprit vagabonder de temps en temps. Je me demande si Alata a développé des sentiments pour ce blogueur inconnu, et si c'est pour ça qu'elle veut savoir qui il est. Ou alors elle est attirée par l'un des garçons, et dans ce cas là elle a des sentiments pour l'un d'eux. Elle a toujours était très fleur-bleue pour ce genre de chose, à s'attacher rapidement, avant d'abandonner pour une raison ou pour une autre.


Sur le profil Instagram d'Isaac, une image attire mon attention, coupant court à mes divagations. C'est une œuvre d'un artiste connu -peut être Obey, mais j'en mettrait pas mis ma main à couper- que j'ai aussi trouvé sur le Siquy de Music66. J'ai trouvé un bon paquet d'œuvres y ressemblant, aussi, mais celle-ci avait la particularité, sur les deux posts, d'avoir presque le même texte en-dessous, à quelques mots près. Ils ont aussi beaucoup de musiques, de films, et de jeux en commun, mais pas grand-chose de concret.

Après être allé sur les profils Instagram et Siquy de Matt, je m'attaque à son profil Facebook, où là encore je trouve une corrélation entre les deux profils. Presque les même goûts musicaux, une fois encore (c'était aussi le cas pour Luke et Cole), ainsi que cinématographiques. Mais surtout, ici, c'était les jeux vidéos qu'ils ont en commun. Bon, Matt affichant bien moins ses goûts que Music66, il n'y en a que quatre qui étaient similaire. Mais bon, c'est un bon début. Je commence vraiment à être épuisée de ne rien trouver de plus.

Quand c'est au tour des comptes d'Ashton, je ne trouve pas grand-chose de plus que pour les autres. Là encore, ils ont les même goûts. Tout ça ne mène à rien. Finalement chacun d'entre eux peut être Music66. Je soupire, déçue de n'avoir rien trouvé de plus, et d'avoir fait toutes ces recherches inutiles. Bon, peut-être pas tout à fait inutiles, puisque je sais désormais que Music66 ne peut pas être Luke, ni Cole.


J'envoie rapidement un message sur notre conversation pour prévenir Alata et Abi de ce que j'ai trouvé, c'est à dire, presque rien. Elles me remercient malgré ça, alors que je sais pertinemment que je n'ai rien fait pour faire avancer cette histoire. Elles sont toujours trop optimistes pour ce genre de truc, c'est épuisant.

Je remplace Hope sous la douche une fois qu'elle sort de la salle de bain, et sans vraiment que je le veuille mon esprit divague vers des sujets auxquels je ne veux pas penser. Ma mère vient en premier, encore et toujours. Puis de fil en aiguille, j'en vient à penser à mon argent. Contrairement à Hope et Alata, je n'ai pas de bourse qui m'aide à financer mes études. J'ai dû faire un prêt étudiant, et j'ai l'impression que tout cet argent que je vais devoir rembourser à un moment où à un autre, me hante. Je me suis promis de ne pas trop y penser, mais j'en suis incapable. Comment oublier quelque chose comme ça ?

Ce n'est pas la première fois, mais je me dis que je devrais peut-être chercher un petit boulot... Je pense que ça pourrait me sauver la mise un bon paquet de fois. Le truc qui me gêne, c'est qu'on m'a souvent dit que c'était compliquer de combiner études et travail. Du coup, je reste coincée exactement au même point. Ange n'arrête pas de me répéter, tout comme les filles, qu'il faut que je fasse ce qu'il me semble le plus sain pour moi. Mais je n'ai pas vraiment l'impression de moi-même le savoir.


En sortant de la douche, un peu déprimée, mais sans rien montrer à Hope, je reçoit un message d'Ange, me demandant si il peut m'appeler. Je pose la question à Hope, qui m'annonce qu'elle va rapidement passer chez sa mère, mais que dans tous les cas j'aurais pu appeler si j'en avais eu envie. Cette réponse de sa part ne m'étonne pas vraiment, et je la serre dans mes bras avant de la voir sortir de son appartement.

À peine assise sur le canapé, mon portable sonne déjà, affichant le visage d'Ange. J'hésite un instant, un peu stressée, avant de décrocher. Je me demande s'il y a une raison précise à son appel, ou si c'est juste pour m'entendre, ou une connerie du genre. Je sens surprend tout de même mon cœur accélérer en entendant sa voix.


-Allo ?

-Hey, comment tu vas ? me demande-t-il de sa voix calme et douce.

-Bien et toi ?

-Bof. Enfin si, dans l'ensemble, ça va. C'est juste bizarre que tu sois pas là, je sais pas. Tu me manque peut-être un peu. C'est long trois semaines, finalement.

-Je te l'avais dit, tu m'as pas cru ! dis-je en riant, touchée et gênée en même temps.

-Haha, exact. Ça se passe bien avec tes copines ? Ça doit être cool de les revoir après tout ce temps, non ?

-Franchement, oui c'est juste génial. C'est dommage que t'ai vu que Hope, j'aurais voulu que tu rencontres aussi Abigaëlle et Alata.

-Depuis le temps que tu m'en parles, j'aimerais aussi les rencontrer ! Mais on a tout le temps pour ça. T'inquiètes. lance-t-il en rigolant.

-Oui...

-Ça fait du bien de t'avoir au téléphone. C'est trop bizarre de dire ça, et j'ai l'impression d'être un vieux pervers, mais c'est vrai !

-Haha t'es con, tu dis n'importe quoi. dis-je, en riant de nouveau.

-Mais non, je te jure, c'est pas pareil au téléphone et parler par SMS.

-T'abuse, on a fait un Skype y a quoi, quatre jours ?

-Pas faux. Enfin, je t'appelle pendant ma pause au boulot, faut que j'y retourne. Ça m'a fait du bien de te parler, que tu trouves ça chelou ou gênant ou je sais pas quoi. dit-il, lisant en moi comme dans un livre ouvert.

-J'ai pas dis que je trouvais ça gênant ! dis-je en mentant.

-Tu l'as pensé tellement fort que je l'ai entendu d'ici ! Et j'espère que tu fais des plaques, c'est ta punition.

-Haha, j'en fais même pas. je ris, en mentant de nouveau.

-Bon, je t'embrasse, on m'appelle. À bientôt, et amuse-toi bien surtout. Tu me manques.

-Tu me fais peur.

-Je sais. Bisous.

-Bisous.

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