
Chapitre 4 [ Début de la partie ]
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Surprise par l'inconnu aux cheveux blonds, qui venait littéralement de me sauver la vie, je fis plusieurs pas en avant pour m'éloigner le plus possible des deux hommes. J'observais le taré qui m'avait attrapé 2 minutes plus tôt derrière le dos de celui qui m'en avait tiré. Son gabarit était plus imposant que l'homme qui a tenté de m'agresser, sa voix était grave et ses yeux le fixaient d'une intensité telle qu'elle pouvait transpercer son âme. Ses muscles se dessinaient parfaitement sous les tissus de son costume bleu marine. Il lui disa seulement trois mots :
— Dégages de là.
Mon assaillant recula et partit en courant à l'entente de son ordre, son ton tranchant et glacial ne donnait aucunement envie de le contredire. A vrai dire même moi j'avais envie de déguerpir..
Je restais figée à mon habitude dès que j'avais peur, un jour ça aura ma perte. Toujours dos à moi, l'inconnu se mit à rigoler, un fou rire qu'il ne pouvait plus contrôler tellement qu'il se plia en deux en essayant de reprendre son souffle.
C'est un psychopathe ou quoi ?
Je me précipitai pour ramasser la veste de Jake qui était tombée au sol et j'aperçus une déchirure au niveau de la manche.
Il va me tuer..
Je me relevai et levai la tête vers le blond qui me regardait déjà. Il se trouvait debout, les mains dans les poches à me fixer avec ce même regard froid mais à la fois avec un léger sourire aux lèvres. Plus je l'observais plus il me semblait beau, ses yeux étaient d'un bleu semblable aux profondeurs de l'océan.
— C'est drôle pas vrai ? Me dit-il.
— Ouais.. Répondis-je.
Je ne savais absolument pas ce qu'il y avait de marrant, je venais de me faire agresser dans un endroit digne d'un film d'horreur. Mais je ne voulais pas le contredire, il était mignon mais flippant à la fois. J'ai regardé assez de drama pour savoir qu'il ne fallait pas se fier à la gueule d'ange des mecs.
Je lui souris et tourna les talons avec aucune envie de lui adresser la parole par peur que se soit aussi un malade mental. Pour une fois je me pressai de rejoindre la foule que je détestais habituellement. L'inconnu leva sa main en signe d'au revoir et cria :
— DERIEN, TU M'EN DOIT UNE BEAUTÉ !
On ne se reverra sans doute plus jamais et je n'aurais rien de plus à lui apporter. C'était sûrement un de ces riches habitués au casino, que voulait-il de ma part ?
Ne voulant plus chercher quoi que ce soit je rejoignais au plus vite l'arrière du bâtiment pour retrouver Jake. Je repensais à ce que j'avais dis dans la voiture tout à l'heure, que le rat ne me redonne plus jamais de mission comme ça finalement. Les petits quartiers me plaisaient plus que ce labyrinthe sans fin, vendre à des habitués était beaucoup plus simple et plus rapide.
Même si par moments ça dérapait entre les clients et moi, et que je leur servais de remboursement.. Être une femme dans ce milieu était horrible, les hommes étaient sans pitié avec moi. Dès que la marchandise ne leur plaisait pas ils abusaient de moi. Contrairement aux hommes des plus grosses ventes qui eux ne se salissaient pas les mains de la même façon. Leurs actes étaient radicaux et tout autant effrayants.
Ils tuaient.
C'est pourquoi je n'ai pas voulu échanger plus avec l'inconnu aux cheveux d'or, s'il était présent c'est qu'il se salissait également les mains de cette manière cruelle. Confronter des hommes de leur milieu m'effrayait d'autant plus que je n'avais aucun moyen de protester. La hiérarchie de ce monde était établie dès la naissance, soit tu es la proie soit tu es le chasseur.
Nous étions les faibles.
Rien ne pouvait le changer mais un seul point en commun nous réunissait tous.
Survivre.
Pas du même sens, pas de la même manière mais c'était l'objectif de chacun d'entre nous. Nous devons nous battre pour notre vie avec plus ou moins de facilités et même les plus grands dirigeants n'étaient pas à l'abri.
Les yeux noirs de Jake me regardaient au loin, j'avais regagné la foule depuis un moment et je n'avais pas fait attention à rechercher d'autres issues de secours depuis l'incident.
— Alors t'as repérée quoi ? Me demanda-t-il.
— Une issue de secours à côté du grand arbre sous les tables du coin fumeur.
— C'est tout ?
— Oui, mentis-je.
— Je ferai jamais d'escap game avec toi ce n'est pas possible.
— À part qu'il y a des gros porcs entrain de se gober la bouche j'e n'ai rien à te dire.
Il émit un petit rire et abaissa le regard vers mes bras découverts.
— Pourquoi ma veste est déchirée ? Me demanda Jake en observant que je la portais plus.
-Je suis tombée.
— Alors que tu es en robe avec aucunes égratignure ?
— C'était sur la pelouse et ta veste à accrocher à
un arbre.
Je ne voulais pas qu'il sache ce qui s'était passé, j'avais la flemme de son interrogatoire sur les personnes que j'avais croisées. Un sermon de sa part concernant les gestes d'autodéfense, je pouvais m'en passer. Surtout qu'il insistait tellement pour m'apprendre comment me défendre mais j'avais toujours refusé à cause de ma paresse.
— Et toi t'as trouvé quoi ? Dis-je en souhaitant changer de sujet.
— Trois issues de secours et un vigile à la sortie arrière du casino.
— On rentre à l'intérieur maintenant ?
— Oui, tiens prend ça, il me tendit les sachets de cocaïnes que j'avais emballés au préalable.
— Et je les mets où ?
— Dans ton soutif.
— Je peux pas les mettre dans mon sac à main à la place ?
— Non y'a pas moyen ils fouillent les sacs à l'entrée.
Je le vis sortir de sa poche un stylo à l'encre noire qu'il approcha de mes clavicules. Il y grava le numéro V (5 en chiffre romains), après avoir terminé d'écrire sur ma peau il fit de même sur la sienne.
— C'était pourquoi ça ? Demandais-je en désignant son stylo.
— Pose pas de questions tu verras bien.
Je soufflai et pris les sachets pour les mettre dans mon soutiens-gorge, heureusement que je n'avais pas un gros bonnet autrement je sais pas où je les aurais foutus.
On s'avança en direction de l'entrée spectaculaire du casino, un énorme tapis rouge était installé sur les escaliers. Les différents groupes des réseaux restaient entre eux et échangeaient avec leurs alliés pour surement se créer toujours plus de contacts. J'aurais pu croire que c'était un défilé de haute couture vu comment les femmes étaient habillées de leurs plus belles robes de marques. Une compétition de « qui aura la plus belle tenue » se déroulait devant nous. La mienne était plutôt fade à côté, j'aurais aimé pouvoir m'acheter des vêtements comme celles-ci.
Nous arrivâmes devant la porte du palace, un vigile nous arrêta pour fouiller nos sacs, j'ouvris mon sac à main puis il me fit signe d'un geste de la main de passer. Un homme à côté de lui me demanda mon nom et une pièce d'identité.
J'ouvris la bouche mais aucun son ne sortait, j'avais complètement oublié cette étape. L'homme releva la tête et me regarda avec suspicion, Jake arriva à mes côtés et me pris par la taille, il tendit 2 pièces d'identité que je présumais fausses.
— Hashley et Jake White ? dit l'homme en face de nous, ébahie des noms qu'il vit sur la carte.
Je me tournai étonnée vers mon ami, qui avait utilisé le nom de famille que tout le monde reconnaissait. Il me regardait l'air malicieux et souriait de toutes ses dents.
— C'est bien ça, dit-il avec fierté.
L'homme nous dévisagea surpris et regarda attentivement ce que Jake avait inscrit sur mon corps juste avant. Il écrivit nos noms sur la feuille des invités et nous dit d'entrer en nous souhaitant une très bonne soirée. Nous mettions enfin les pieds à l'intérieur de la salle principal. Mon premier reflex était de me tourner vers mon ami encore choquée par les faux noms qu'il venait de prononcer.
— White ? T'es pas sérieux là ?
— Si du coup.
— T'as vraiment pas trouvé d'autres noms à nous donner tu veux qu'on meure avant même de rentrer ?
— Ils nous auraient emmerdés si j'avais donné un nom moins connu et je trouve ça stylé pour être tout à fait honnête.
— Il n'y a rien de stylé pitié..
Sans prêter attention à ma remarque Jake s'avança dans la salle, toujours avec sa main autour de ma taille. Il balaya la salle immense de ses yeux, le bruit des machines d'argent emplissait nos tympans.
Les serveuses accouraient d'un bout à l'autre en distribuant les boissons aux hommes assis sur les divans du carré VIP. Il y avait un brouhaha immense des personnes qui pariaient sur qui allaient gagner les parties des jeux collectifs. Les lustres du plafond et la lumière tamisée de la pièce donnaient une ambiance spéciale à la scène. Le bar et la piste de danse regroupaient les jeunes femmes qui se déhanchaient de la manière la plus sensuelle qui soit. Toute l'attention était braquée sur elles, la musique « All mine » de Plaza rendait tout le monde dans un état second.
— Bordel je n'ai jamais vu autant d'argent regroupés dans un seul endroit, même la banque en contient pas autant, dis-je fascinée.
— La réputation de ce casino est bien méritée, répondit mon ami.
Mes yeux brillaient à l'idée de la soirée que j'aurais pu passer si je n'avais pas été coincée sous les ordres du rat. Jake me fit un rappel sur ce que je ne devais faire ou pas ce soir, nous serions séparés le temps de la transaction mais il ne restera pas très loin de moi si quelque chose s'avère mal tourné.
— Ok ok j'ai compris tu peux y aller Jake.
— Je te fais confiance, bonne soirée Haylie, dit-il en m'embrassant le dos de la main.
Fausse personnalité activée scène 2 acte 1.
Je me dirigeais vers le bar d'une prestance telle qu'on aurait cru que j'étais une femme de ce monde. Dans mon chemin je prie un verre d'alcool que transportait un serveur et le porta à mes lèvres, une goutte dégoulina le long de ma bouche que j'essuyai avec ma langue.
Arôme de fruits rouges, onctueux avec une touche d'acidité, la texture était vigoureuse et solide.
C'était du vin rouge.
— Pas mal, mais j'aurais rajouté un peu de limonade.
Règle numéro 1 de Jake enfreinte : ne pas boire d'alcool. Il ne pensait pas que j'allais repartir d'ici sans un verre quand même. Il venait tout juste d'être 23h00 et j'avais encore une heure avant la vente de ce soir.
Après avoir fait claquer mes talons jusqu'au bar je pris place sur un des sièges de libre, je regardais le barman faire son show de la préparation de ses cocktails. Mon verre à moitié finit était posé sur le comptoir pendant qu'un homme s'approcha de moi et s'installa sur le siège à côté de moi. Je vis les lumières changer de couleur au même moment que la musique « I Was Never There » de The Weeknd.
— Je ne manquerais pas de m'amuser ce soir, dis-je avant de continuer de boire mon verre sous les yeux perçant de l'homme à mes côtés qui regardait intensément les mouvements du liquide descendre dans ma gorge.
— On peut s'amuser ensemble si ça te dit beauté ?
Ce n'est pas vrai, encore lui..
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Ce chapitre s'achève ici, j'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à noter l'histoire.
On se retrouve au chapitre 5 ;)
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