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𝟏𝟔 𝓭𝒆́𝓬𝒆𝓶𝓫𝓻𝒆

/!\ Fumer est dangereux pour la santé. Merci de ne pas prendre ce chapitre pour une incitation à fumer. /!\

Mardi matin, 8h, Evaline reprenait le travail comme si tout allait bien. Eoin avait bien essayé de lui faire comprendre qu'elle devait porter plainte contre son chef pour harcèlement, mais la jeune femme voulait d'abord terminer correctement ce qu'elle avait commencé. Autrement dit, terminer l'édition spéciale Noël. Objectivement, elle savait parfaitement que ce qu'elle faisait n'était pas raisonnable ni normal du tout. Mais son côté organisé détestait être dérangé par un quelconque sujet que ce soit. Et le ressenti de son supérieur à son égard faisait partie des sujets desquels il ne fallait pas lui parler.

En bref, c'était une journée plutôt normale. Même si Evaline avait pris une décision concernant quelque chose qui avait tout à voir avec la persévérance de Thompson à lui gâcher la vie au journal. La brunette avait décidé de recommencer à fumer. C'est en passant devant un marchand de journaux dans la rue et voyant qu'il vendait également des cigarettes que la jeune femme avait replongé. Elle ne voyait plus que cela pour l'apaiser lorsqu'elle était au travail et que Eoin n'était pas là pour lui parler de tout à fait autre chose.

Aussi, lorsque la pause de midi sonna, tous les salariés furent assez étonnés de la voir les suivre pour finalement sortir en dehors de la maison d'édition. La jeune femme sortit ensuite son paquet de cigarettes et le briquet qu'elle avait acheté en même temps que ces dernières. Se souvenant parfaitement comment allumer une de ces choses, même lorsqu'il y avait du vent, Evaline porta l'objet à sa bouche et inspira. Elle sentit alors une brûlure parcourir son nez, puis sa gorge et eut d'abord envie de vomir avant que son corps ne se souvienne, rapidement, de cette sensation.

Elle sentit lentement son corps se détendre et ses yeux devinrent moins acérés. Elle regardait autour d'elle comme si tout était flou et loin. Son corps se réhabitua excessivement rapidement à la fumée qu'elle inhalait et, même si Evaline savait parfaitement qu'elle n'aurait pas du replonger, elle ne put s'empêcher de sourire d'un air apaisé. Elle se sentait à peine mieux. Même si elle voyait déjà ses poumons se rétrécir.

Elle réitéra l'opération plusieurs fois dans l'après-midi. Elle savait très bien que maintenant qu'elle avait repris, il serait très dur pour elle de s'en ressortir. A vrai dire, elle n'était pas certaine de vouloir se sortir de ce sentiment d'apaisement lorsqu'elle fumait. Elle se sentait...ailleurs et dans une situation beaucoup moins stressante que dans ce bureau qu'elle s'était mise à craindre. Elle se rendit soudainement compte qu'Erwan fumait juste à côté d'elle. Elle lui fit un léger sourire et le jeune homme le luit rendit un peu timidement. Elle l'avait peu vu ces derniers temps. A vrai dire, elle levait rarement le nez de son écran d'ordinateur et ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il se passait autour de celui-ci. Aussi n'avait-elle pas remarqué le changement d'attitude d'Erwan. Peut-être aurait-elle du...

Thompson ne fumait pas et semblait encore plus juger Evaline du regard lorsqu'il la voyait sortir son paquet de "clopes" pour compter combien il lui en restait. Le tabac était une drogue pour elle, à une certaine époque du moins. Maintenant, elle ignorait ce que celui-ci aurait comme effet sur elle puisqu'elle avait grandi depuis la dernière fois qu'elle en avait fumé. Malgré tout, elle sentait bien que ceci ne plaisait pas du tout à son chef et cela l'amusait plus que ça ne l'inquiétait. Car cela, il ne pouvait pas le lui enlever. D'abord parce qu'elle n'était pas la seule à fumer aux pauses imposées dans la journée et ensuite parce que c'était son droit.

Les heures passant et le regard insistant de Thompson sur elle, Evaline se sentait de plus en plus mal à l'aise. Son supérieur avait décidé de s'installer un petit bureau dans l'open-space pour être en compagnie de tous les salariés. L'ambiance de travail s'en était évidemment ressentie et tout le monde était sur le qui-vive. Personne n'était tranquille, encore moins notre rédactrice en chef préférée. Cette dernière n'était pas du genre impressionnable et pourtant...pourtant cet homme ne lui inspirait décidément pas confiance. Même si elle ne pouvait rien prouver pour le moment, elle ferait tout pour qu'il lui pose le moins de soucis à l'avenir.

Lorsqu'ils durent se retrouver en face à face à la fin de la journée, pour le même rapport quotidien qu'elle lui faisait chaque soir, le supérieur de la jeune femme n'y alla pas par quatre chemins.

« Vous vous êtes remise à fumer ?interrogea Thompson en fixant Evaline des yeux.

-Remise ?répéta la brunette avec un sourire moqueur, vous savez vraiment tout de ma vie ma parole.

-Ne jouez pas à la plus maligne avec moi, grinça l'homme grisonnant en continuant de la regarder dans les yeux, vous savez très bien que je peux vous licencier quand bon me semble.

-Mais vous ne le ferez pas, répliqua la jeune femme d'une voix caressante sans lâcher son sourire ironique.

-Et pourquoi je vous prie ?s'étonna sincèrement Thompson en croisant les doigts et en relevant un sourcil, je suis votre supérieur après tout.

-Vous voulez me voir en baver, expliqua posément la brune en croisant les jambes, vous voulez que je déteste mon travail. Pas me voir partir d'ici. Ce serait un échec pour vous. »

La brunette se tut un instant en le fixant du regard avant de reprendre en baissant les yeux.

« S'il y a bien une chose dont je peux vous assurer, sourit calmement Evaline en gardant les yeux détournés, c'est que vous ne me ferez pas craquer. Vous pouvez remuer le passé, remuer ciel et terre. Je ne céderai pas. Un jour, tout cela se saura. Et vous serez licencié. Peut-être tout comme moi. Peu importe. Mais vous ne me briserez pas. Ne comptez pas là-dessus.

-Je n'espère pas vous briser, mademoiselle Mac Dougle, la contredit aussitôt son supérieur, vous êtes mon meilleur élément. Je ne cherche évidemment pas à vous mettre à la porte.

-Non, bien sûr que non, ironisa la jeune femme en fixant à nouveau ses yeux sur son chef, je l'ai bien compris.

-Encore une question avant de vous laisser partir, la retint encore Thompson en semblant toujours aussi calme. Cette nuit-là, qui a allumé le feu dans la cuisine ?

-Je l'ignore monsieur, répondit rapidement Evaline en réussissant à rester de marbre, je l'ignore.

-Êtes-vous sûre de cela ?insista pourtant l'homme aux yeux bleu nuit, mademoiselle Mac Dougle ?

-Oui j'en suis sûre, monsieur, affirma la brunette en perdant son sourire pour regarder son chef ombrageusement, puis-je partir maintenant ? »

Thompson lui fit un signe de la main en direction de la porte en baissant à peine la tête et la jeune femme se leva sans même le saluer. Elle savait maintenant que le protocole n'avait plus lieu d'être avec un homme dont le but était simplement de la voir craquer. Il ne cherchait évidemment pas à la virer, il savait parfaitement que sans elle, il n'arriverait à rien avec l'équipe soudée qu'il avait face à lui. Il fallait seulement qu'elle devienne inapte et incompétente face aux salariés pour que ceux-ci la rejettent.

Mais Evaline avait vu pire. C'est ce qu'elle se disait alors qu'elle entrait dans sa voiture. Elle fit un détour pour s'acheter un paquet de cigarettes. Le tabac était redevenu sa principale source de détente. Même si Eoin l'attendait une fois de plus chez elle, cela ne faisait aucun doute. Cependant, elle se rendit compte qu'elle était restée un peu plus longtemps que d'habitude au bureau. L'horaire habituel de la fin de journée était 19h. Seulement, lorsqu'elle retourna à sa voiture après s'être achetée un sandwich au magasin du coin, il était déjà 21h. Le "petit détour" s'était transformé en véritable balade dans la ville.

Elle se souvint alors que les premières fois où elle avait fumé, elle n'était tellement plus clair qu'elle était incapable de dire son nom. Elle ne s'était peut-être même pas rendue compte de ce "petit détour" qu'elle avait fait. Enfin...elle arriverait à la maison en un rien de temps. Elle n'avait fumé que quelques cigarettes après tout.

Lorsqu'elle poussa la porte de sa bâtisse, Eoin était assis sur le canapé du salon en train de lire un livre. Il l'attendait. Mais elle n'avait pas envie de parler ce soir-là. Elle était fourbue et franchement fatiguée. Aussi alla-t-elle rapidement l'embrasser avant de monter dans sa chambre pour se coucher en s'excusant de son absence auprès de son nouveau compagnon.

Elle s'endormit avec un mal de crâne sans nom et l'esprit aussi clair que le brouillard d'Écosse. Elle espérait intimement qu'Eoin ne se formaliserait pas de son manque de gentillesse pour ce soir. Ce dernier s'était parfaitement rendu compte que quelque chose avait changé chez la jeune femme et il avait senti une odeur sur elle qu'il aurait préféré ne jamais lui connaître.

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