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4.2

LA COUR extérieure de Saint Swithin accueille autant d'enfants malheureux que de brutes qui essaient de prouver par la violence qu'ils sont plus que des orphelins abandonnés.

C'est le cas de Barry. Petit roux, tâches de rousseur, un léger surpoids, à peine plus âgé que Barbara.

Barbara ne se souvient pas avoir eu un seul jour de repris depuis qu'elle est arrivée ici. Barry profite de la moindre occasion pour exprimer sa haine envers elle. Si ce n'est pas une remarque blessante ou un croche patte, ce sont des petits regards remplis de rage lancés à l'autre bout de la pièce. Détourner le regard ne suffit pas à apaiser la tension, cela ne fait que raviver la flamme. Si Barbara a le malheur de l'ignorer, il traverserait tout l'orphelinat pour lui cracher à la figure. Il ne se soucie même pas des responsables qui le sermonnent d'une simple remarque lorsqu'ils s'aperçoivent de ses actes. Au moins les filles hypocrites du dortoir de Barbara ont l'intelligence de se moquer d'elle dans son dos.

Robin lui a déjà conseillé d'aller évoquer ses problèmes d'harcèlement à Claire. Lui et son sens du devoir... Barbara a levé les yeux au ciel et n'a pas daigné lui répondre. Elle est la première à savoir que ça ne fera qu'empirer les choses.

Dans le fond, Barbara comprend les actes de méchanceté de Barry. C'est sa manière à lui d'exprimer son malheur. Il n'a jamais vécu dans un foyer heureux. Il n'a jamais reçu l'amour qu'il a souhaité. Au lieu de l'exprimer par la tristesse, il camouffle ses émotions sous une carapace impénétrable où il tente de prouver sa confiance par l'agressivité. Malheureusement, c'est Barbara qui en paie les frais. Dernière arrivée, elle est la proie la plus facile.

De son côté, Robin ne comprend pas que Barbara ne fasse rien pour empêcher cet harcèlement quotidien. Bien qu'il s'aperçoit de la grande maturité de son amie lorsqu'elle lui explique les raisons de ces agissements, il n'arrive pas à être si distant avec ces événements. Il ne voit que la cruauté qu'elle doit supporter tous les jours et qui lui fait autant mal à lui qu'à elle.

Adossé contre une barrière, Robin observe les bras croisés les jeunes regroupés autour de Barry à l'autre bout de la cour de l'orphelinat. Le garçon a réussi à ramener ses camarades les plus enclins à harceler les autres.

― Elle cinglée, cette fille, je vous dis, commence Barry. Elle reste tout le temps seule, ne parle jamais, et ne réagit à presque rien.

Lorsque Barry pointe du doigt Barbara, tous les regards convergent vers elle. La tête dans un livre qu'elle a emprunté à Claire, la jeune fille ne remarque même pas ce qui se monte dans son dos. Après tout, que ferait elle si elle en avait connaissance ? Aller les confronter ? Elle ne fait pas le poids contre eux.

― Le petit nouveau pleure tout le temps. Est-ce que vous avez vu Barbara pleurer une seule fois ? Jamais. Elle ne doit rien ressentir.

― C'est peut-être une psychopathe, suppose un plus jeune garçon.

― Ça en a tout l'air.

― Elle a peut-être été contaminée par le Joker, poursuit un autre orphelin. Il paraît que c'est lui qui a tué ses parents.

La révélation provoque une vague de surprise parmi le groupe. Cette information a été gardé secrète par l'équipe responsable de l'orphelinat qui se doutait de la réaction des autres enfants s'ils connaissaient la vérité. Le Joker n'est pas le seul criminel de la ville qui a tué les parents de dizaines d'orphelins, mais il est le plus terrifiant d'entre tous.

― C'est ça ! J'en suis sûr !

Barry s'exclame en tendant son bras vers Barbara. La seconde d'après, il est élancé dans sa direction. Dès qu'il arrive à sa hauteur, il arrache le roman que tient Barbara et le balance par terre. Il ne suffit que d'une seconde pour que Barbara se lève et affronte Barry.

― Eh ! s'écrie-t-elle.

― Tu es comme le Joker, n'est-ce pas ? Il a tué tes parents, tu as dû devenir comme lui, l'accuse-t-il.

Barbara se place face à lui tandis que les autres garçons les encerclent. Ses bras longent son corps tandis qu'elle serre fermement ses poings afin de contenir sa rage. Elle voudrait tellement lui crier sa haine au visage mais ses lèvres restent collées. Seules ses joues montrent sa colère en prenant une teinte rouge vive.

― Tu nous réponds ou quoi ? Ce n'est pas en restant muette que tu trouveras une famille.

Ces paroles parviennent jusqu'aux oreilles de Robin. Comme s'il était la manifestation extérieure de la rage de Barbara, il accoure jusqu'au groupe et arrive à se placer entre Barbara et son harceleur.

― Laisse la tranquille !

Son intervention fait monter une vague de surprise parmi les camarades de Barry. Certains reculent pour laisser plus d'espace pour la confrontation alors la tension est de plus en plus palpable. D'autres, au contraire, ne bougent pas d'une semelle pour observer la suite des événements, prêts à encourager Barry si l'un d'entre eux en vient aux mains.

Barry ne perd pas son sang froid. Ce serait presque si un sourire vient se dessiner dans le coin de ses lèvres. Son regard se décroche lentement de Barbara pour venir se poser sur Robin. Jamais il ne s'était attaqué à lui auparavant. Robin n'avait jamais attiré son attention à proprement parlé. Bien que Barry aime s'attaquer aux solitaires, Robin est différent. Il dégage une certaine maturité, une force mentale qui se dégage dans sa façon de se tenir. Il a cette sureté et confiance en lui que bien d'autres aimeraient avoir, et, dans le fond, Barry le respecte un peu pour sa façon d'être.

― Ne la défend pas. Regarde un peu comment elle est paumée. Elle le sera toute sa vie.

― Ferme la, réplique Robin. Tu ferais mieux de repartir.

― Et toi, tu ne vaux pas mieux qu'elle !

Barry se décale d'un pas sur sa droite afin d'observer Barbara, silencieusement cachée derrière Robin.

― Tu es sourde ou quoi ? Tu vas le laisser parler à ta place ?

Cette simple phrase suffit à faire fulminer Barbara. Son poing est si serré qu'elle ressent la douleur de ses ongles sur sa peau fragile. Pourtant, c'est en relâchant la pression qu'elle se rapproche de son adversaire. Est-ce mauvais signe ? Peut-être pas autant qu'elle l'aurait souhaité. Ce n'est pas en usant de la même violence que Barry qu'elle va se venger.

Elle arrache des mains d'un de ses camarades son gouter, du lait dans une brique qu'il vient à peine d'ouvrir, puis renverse le contenu entier sur le tête de Barry. Son geste fait rire l'entièreté de leurs camarades qui s'écartent davantage pour obtenir de la distance avec Barry.

― De un, je n'ai rien à voir avec le Joker. De deux, je t'interdis de parler de ma famille. Et ne t'en prends plus jamais à Robin !

Barbara se fichait qu'il vienne la critiquer, l'insulter ou émettre des rumeurs sur elle. Ses paroles la blessent, évidemment, mais elle sait vivre avec. Elle les ignore du mieux qu'elle le peut, jusqu'à ce qu'on s'en prenne directement à sa famille. C'est la ligne qu'il ne faut pas franchir.

Ne sachant plus que faire, Barry observe droit dans les yeux Barbara. Jamais il n'aurait imaginé la petite fille qui ne cherche jamais les ennuis réaliser un tel coup. Son regard a changé. Il n'est plus rempli de haine, mais d'humiliation. Ses camarades ne rigolent plus grâce à lui, mais ils se moquent à présent de lui. Face à lui, c'est la première fois qu'un sourire vient s'afficher sur le visage de Barbara. Elle a réussit à lui donner une bonne leçon, à tel point qu'il ne sait plus comment réagir.

― Barbara !

La voix fait immédiatement détourner l'attention de la rousse. Ses expressions du visage changent à elle aussi lorsqu'elle reconnaît la voix perçante de Claire. Elles passent de la victoire et du soulagement à de l'inquiétude. Claire a tout vu. Enfin, seulement son geste humiliant, pas ce qu'elle a subit quelques minutes plus tôt. Quelle injustice, songe-t-elle. C'est elle qui va se ferme sermonner alors qu'elle vient de se défendre.

Aussitôt, Barbara attrape la main de Robin et se met à courir. Les orphelins autour d'eux s'écartent pour laisser le passage aux responsables qui ordonnent aux deux enfants de s'arrêter immédiatement. Bien que Barbara court moins vite que son ami, elle guide Robin qui la suit à son rythme à travers la cour. L'adrénaline monte en entendant Claire hurler son nom et tous les regards se diriger vers elle alors qu'elle échappe à sa punition. Bientôt, ils poussent une porte utilisée par les employés que les plus grands utilisent pour sortir discrètement de l'orphelinat. Ainsi, ils entrent dans le bâtiment principal et peuvent aller se cacher derrière un escalier, tandis que Claire essaie toujours de les chercher à l'extérieur.

Bien qu'essoufflés de leur course poursuite, les deux amis ne se lâchent pas la main. Barbara glisse une petite tête dans le couloir afin de s'assurer qu'ils n'ont pas été suivis, tandis que Robin s'adosse contre le mur pour reprendre ses idées. Deux secondes plus tard, il est pris d'un rire nerveux.

― Tu es imprévisible, Barb.

― Tu me suis dans mes bêtises.

― Toujours.

Barbara se place face à son ami, serrant toujours ses doigts avec sa petite main moite. Voir son rire lui donne envie de rigoler à son tour. La pression redescendant, elle se rend à présent compte de sa grande bienveillance à être venu la soutenir contre Barry. Dans le monde égoïste où ils sont tombés, il n'y a décidément que sur eux deux qu'ils peuvent compter.

― Claire va te punir pour toute la semaine.

― Je sais. Mais ça valait le coup.

Tant que Robin n'est pas impliqué dans la punition, c'est tout ce qu'importe Barbara. Cependant, leur repos est de courte durée. Le grincement de la porte les font tous les deux se taire, suivi du bruit des talons que Barbara ne connaît que trop bien.

― Barbara, lance-t-elle en cherchant la jeune fille. Je sais que tu es cachée ici.

Barbara se mord la lèvre. S'ils sont trouvés tous les deux sous l'escalier, c'est fini. Robin sera autant coupable qu'elle. Elle s'en veut tout à coup de l'avoir embarqué dans cette course poursuite alors qu'elle est la seule responsable de ses actes. Après de courtes secondes d'hésitation en silence, elle se penche un peu plus vers Robin avant de lui chuchoter ses consignes.

― Reste là.

Sa main serre un peu plus celle de Robin avant de la quitter. Barbara sort de sa cachette, se rendant à Claire, visiblement heureuse de trouver la coupable de l'agitation dans la cour. Elle l'emmène dans son bureau régler cet incident, sans chercher plus loin Robin. Elle a ce qui lui faut, et Barbara en est rassurée.

Ce n'était que la première fois que Barbara se sacrifiait pour sauver son cher ami.

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