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3.o

ROBIN. Son ami d'enfance. Son confident. Son frère de cœur.

Près de dix années les ont séparés et dix minutes les ont réunis. Barbara n'arrive pas à l'enlever de ses pensées jusqu'à la fin de sa journée de travail. Durant les vingt minutes restantes elle reste assise à son bureau, s'efforçant à se concentrer sur ses tâches.

Il n'a pas changé - ou du moins, physiquement. Elle ne l'a vu que brièvement mais cela ne l'a pas empêché de contempler quel homme il est devenu, ou même de se repasser en boucle dans sa tête leur rencontre soudaine. Elle n'oubliera jamais sa réaction lorsqu'il l'a revu. Un sourire troublé mais heureux, ses yeux brillants qui ne la quittent pas une seconde. Sa seule perte de contrôle sur ses émotions, à cause d'une immense surprise mêlée à de la joie.

Ses yeux transmettent la même émotion qui le hantait durant son enfance. La rage. Une profonde haine qu'il contenait malgré tout, et dont elle n'a jamais cessé d'admirer en sa personne. Son contrôle des émotions est une partie qu'elle enviait profondément chez son ami. Son sourire, toujours présent malgré cette colère en lui. Cependant, ses seuls sourires sincères n'étaient destinés qu'à elle. 

Toujours les mêmes cheveux bruns tirant sur le noir, cependant plus soignés qu'avant où il ne les coiffait qu'en passant brièvement ses doigts dans quelques mèches, ce qui la faisait rire à l'époque. Et puis sa grande taille. Une tête de plus qu'elle mais qui lui a toujours inspiré confiance et protection.

Elle n'avait pas ressenti ce sentiment depuis des lustres. Sauf avec son père, mais depuis quelques temps ils se voient moins et ce sentiment de protection s'échappe du foyer familial. Même en rentrant à son propre appartement, Barbara ne se sent pas à l'aise. Ce n'est pas chez elle. Mais où est son chez-elle ? Elle a bien tenté de le trouver mais à chaque fois qu'elle se sent en sécurité, son environnement s'écroule.

Les rues de Gotham est le pire endroit qui puisse exister en matière d'insécurité. La jeune femme s'attend à voir quelqu'un se faire agresser, ou tuer - voire même être elle-même la victime. Tout est possible dans cette ville, les criminels y sont les maîtres. Pourtant, elle n'a pas peur. Ce sentiment l'a consumé pendant tant d'années qu'elle l'a remplacé par de la rage.

La jeune femme regarde tout autour d'elle avant de quitter son travail. Comme tous les soirs, personne dans la rue. Heureusement, songe-t-elle alors qu'elle ne supporterait pas assister à une agression quelconque. Inconsciemment, son pas se presse pour rejoindre le poste de police, non pas par peur, mais par impatience de retrouver son père. 

Le commissariat est mené par une agitation générale, comme à son habitude. Les policiers qui la connaissent toute depuis son arrivée dans la famille Gordon ne font aucun problème pour la laisser entrer.

― Bonsoir, Barbara, saluent-ils à tour de rôle.

La rousse ne leur répond qu'avec un hochement de tête mais le respect est présent. La seule personne à qui elle s'accorde une conversation entière est une policière dont l'enfant est né durant la crise de Bane. Gotham confiné, mais la jeune maman a su lier boulot et vie personnelle pour protéger son nourrisson. Barbara lui apporte tout son soutien moral, elle qui est très attachée à la famille.

Elle cesse la discussion lorsque la porte du bureau de son père adoptif s'ouvre. Jim y sort en enfilant son long manteau, déjà prêt à souffler et quitter cet environnement oppressant. Aussitôt, il se dirige vers sa fille pour l'embrasser sur la joue.

― Bonsoir, Barbara. Merci de m'avoir attendu.

C'est normal, tu as beaucoup à faire.

Jim la remercie toujours d'être aussi compréhensive par rapport à son travail. Nombre de fois où il a annulé des sorties en famille ou a subitement quitté un dîner à cause d'appels de ses collègues. C'est aussi ce qui a coûté son mariage, il ne veut pas non plus perdre sa fille adoptive.

Son rendez-vous sort derrière lui de son bureau. Bras chargé de livres, Barbara le reconnaît immédiatement. Même de dos et à des centaines de mètres d'elle, elle saura que c'est lui.

― Robin ?

L'appel de son ancien prénom fait lever la tête de l'intéressé vers celle qui l'a prononcé. Nouveau moment de silence entre les deux vieux amis qui ont l'impression de se revoir comme si huit autres années se sont écoulées depuis leur dernière rencontre. Deux fois dans la même journée, aucun des deux n'aurait pu l'imaginer - encore moins dans le cadre de la police.

Face à eux, Jim regarde tour à tour sa fille et son jeune protégé. Ceux-ci trop perturbés pour prononcer la moindre parole, il brise le silence, lui-même dans l'incompréhension.

― Robin ? répète Gordon.

John détourne le regard de Barbara pour s'arrêter sur le commissaire. Bien que Jim ait lu son véritable prénom sur sa carte de police, il l'a toujours nommé par son prénom d'usage. Il n'a d'ailleurs jamais vu quelqu'un l'appeler ainsi, et comme si c'était évident.

― Pardon, je n'ai plus l'habitude de ce prénom, s'excuse John.

― Vous vous connaissez ? demande Gordon.

― De Saint Swithin.

Tout s'éclaircie alors dans l'esprit de Jim. Il est tout à fait normal que sa fille ne sache que dire face à une ancienne connaissance à l'orphelinat. Certes, elle n'y est restée que peu de temps au final, mais il s'agissait d'une période très difficile pour elle. La mort de ses parents, se retrouver du jour au lendemain seule, la terreur du Joker, la perte d'espoir. James pense que revoir un vieux visage familier ramène tous ces souvenirs.

Il a savait que Barbara s'était liée d'amitié avec un jeune orphelin lorsqu'elle était encore à Saint Swithin. Cependant, il ignorait que c'était John Blake, l'agent avec qui il a travaillé lors de la crise de Bane. A vrai dire, il n'avait jamais fait le rapprochement qu'ils pouvaient tous les deux se connaître, étant donné qu'ils y sont allé à peu près à la même période et qu'il n'y a pas tant d'orphelinat dans cette ville - encore moins financé par un certain Wayne.

― J'ignorais que Jim avait une fille... remarque John.

― Adoptive, corrige Barbara. Sa femme et sa fille qui ont le même prénom... Il faut croire que c'était un signe pour moi.

Ex-femme, se rattrape-t-elle en voyant la réaction de son père. Celui-ci tourne le regard pour ne pas montrer que l'affecte encore. Cela fait des années qu'elle est partie dans une autre ville en sécurité avec leurs enfants, mais cette peine le touche toujours autant. Sans Barbara, il n'aurait pas surmonté cette phase.

A croire qu'ils se sauvent mutuellement, qu'ils ont besoin de l'autre pour surmonter les épreuves de la vie.

― Je suis heureux pour toi, sourit John.

Le garçon n'a jamais trouvé de famille aimante après la perte de ses propres parents. Cependant, il n'envie pas son amie - ce que craignait Barbara. Elle avait peur qu'en apprenant qu'elle a été adopté si rapidement, face à toute son adolescence qu'il a dû passer à l'orphelinat, lui aurait apporté de la tristesse. Au contraire, il ressent une profonde joie qu'elle ait trouvé son bonheur auprès du commissaire. Le connaissant qu'à travers leur travail, il s'imagine qu'il est tout aussi bienveillant en tant que père.

Intriguée de le voir dans ces locaux, Barbara cherche du regard un quelconque badge ou une possible carte de police au nom de son ami. Il ne porte pas non plus d'uniforme mais il se trouvait pourtant dans le bureau de son père, comme s'il étaient en réunion. Sa présence ici attise alors sa curiosité.

― Tu es un officier ? 

― Pas totalement... Disons que j'apporte mon aide.

― Blake est un excellent détective, ajoute Jim.

Ce compliment ne fait pas réagir le jeune homme dont le regard est à nouveau porté vers son amie. Pourtant, Barbara n'y fait attention alors qu'une question trotte dans sa tête.

C'est sur la fille aux plantes que vous travaillez ?

― Un cas jamais vu, répond Jim bien qu'il n'avait jamais nommé la particularité de cette criminelle à sa fille.

Le commissaire passe une main sur son visage pour frotter ses yeux témoignant de sa fatigue. Il remet ensuite correctement ses lunettes. Ayant besoin de se vider l'esprit, il emboîte le pas vers la sortie avant de se tourner vers John.

― Laissons cette affaire de côté pour ce soir. Venez donc dîner avec nous !

Gordon n'est pas aveugle, dira-t-il à sa fille. Il a bien remarqué leurs comportements tout au long de ce court échange. Bien que cela peut être analysé autrement d'un point de vue extérieur, il comprend Barbara mieux que quiconque. Son silence et son regard soutenu sont une preuve que John comptait pour elle.

Le jeune homme jette d'ailleurs un rapide coup d'œil vers Barbara pour s'assurer que sa présence ne la dérange pas. Il a sincèrement envie de passer un peu plus de temps avec elle, et le sourire qu'elle lui rend lui fait comprendre la même chose.

― C'est très aimable, merci.

Jim est alors le premier à sortir du commissariat, lui qui n'attend que ses fins de journée pour oublier ses problèmes. John et Barbara sont tout deux à sa suite, ne souhaitant aussi que penser à leurs retrouvailles et non à ce qu'ils doivent affronter au quotidien.

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