Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

When I was your man

Note de l'auteur : quand vous arrivez à la vidéo, écoutez la chanson avant de continuer, sinon vous allez pas comprendre grand-chose à la suite.

Ça fait cinq ans.
Cinq ans que je m'entraîne au piano, juste pour lui dire. Juste pour lui expliquer. Pour qu'il sache.
Cinq ans qu'il est parti. Et je n'ai jamais eu le cran d'aller lui parler.
J'aurais dû être auprès de lui. J'aurais dû lui montrer combien je l'aime, à quel point je veux rester avec lui. J'aurais dû lui faire comprendre que je voulais vivre ma vie avec lui, que je voulais visiter plein d'endroits avec lui, l'emmener où il voudra, faire ce qu'il voudra, que je voulais voir un sourire sur ses lèvres jusqu'à la fin de ses jours, que je voulais vieillir avec lui et – qui sait ? – adopter un enfant, l'élever, le voir grandir, fonder une famille à son tour...

C'est pour ça que je suis sur scène aujourd'hui, avec un piano à queue noir, et une foule incroyable de gens qui me regardent. Ces gens qui ne me comprennent pas. Ils m'appellent « le Roi du Piano ». Je déteste ce surnom. Une fois que la salle s'est tue, après leur babillage incessant et surtout très énervant et éprouvant pour mes nerfs, je commence mon discours.

-Si je suis là aujourd'hui, c'est pour exprimer quelque chose de particulier. J'ai besoin de lui dire à quel point je suis désolé. Je m'en veux tellement, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Alors, s'il te plaît, regarde et écoute jusqu'au bout. Cette chanson est pour toi, Hinata.

Je m'assois sur le banc du piano, j'inspire un grand coup, puis je me concentre sur les touches du piano. Je dois réussir. Je dois lui faire passer mes émotions. Je dois lui faire comprendre.

Lui faire savoir.

Et après, promis, je ferai ce qu'il voudra. Je le laisserai tranquille.

Quand j'ai terminé, je me sens mieux. Le poids sur mon cœur s'est allégé.

-Je n'espère pas que tu vas me pardonner, Hinata. Mais, j'espère que lui au moins, il te traite bien. Qu'il s'occupe de toi, qu'il reste avec toi dès qu'il peut. Qu'il te montre à quel point il t'aime et combien il tient à toi, qu'il fait en sorte de te voir sourire le plus souvent possible, qu'il te rend heureux. Maintenant que je t'ai présenté mes excuses, je peux partir en paix. Adieu, Hinata.

Sans plus attendre, je sors le pistolet de l'intérieur de ma veste de costume. Je ne peux pas m'empêcher de penser "vous vous y attendiez pas à celle-là, hein ?". Je pose le canon, glacé, contre ma tempe. Je frissonne un peu à cause du froid. Oui je vais me donner la mort, et alors ? Que voudriez-vous que je fasse ? Que je subisse chaque jour, chaque minute, chaque seconde de ma vie à regretter ce que j'ai fait ? A regretter ce que nous aurions pu vivre si je n'étais pas un lâche, un connard de première ? Que je fasse semblant d'être heureux pour lui ? Non, je ne fais pas semblant. Je serais heureux si lui l'est. Mais je ne pourrai pas survivre en sachant que plus rien ne m'attend ici, que ma famille m'a abandonné, que mes amis m'ont laissé tomber, dégoutés par ce que je suis devenu, méprisant mes actions et mon comportement, que l'amour de ma vie, que mon âme sœur, que ma moitié ne veut plus de moi.

J'arme le pistolet, quand un cri déchire le silence qui avait suivi mon petit discours.

-NON !

Surpris, je m'immobilise et j'ouvre de grands yeux ébahis. Quoi ? On dirait sa voix... Mais... Non. Ce n'est que mon imagination qui voudrait que ce soit sa voix. Je me prépare à appuyer sur la détente...

-Je t'en prie ! Ne fais pas ça !

Non... Là, je n'ai pas rêvé. C'est lui, il est dans la salle. Je balaie l'audience du regard, et je l'aperçois, là, au dixième rang environ. Il est debout, il pleure - tout comme moi, d'ailleurs - et il y a de la détresse dans ses yeux.

-Je t'en prie... Ne fais pas ça. J'ai encore besoin de toi.

J'ai un rire amer.

-Ne me mens pas. Tu es parti en disant que tu ne reviendrais plus jamais, que tu me méprisais et que tu m'en voudrais toute ta vie. À quoi ça peut bien servir que je reste ? Tu as quelqu'un qui t'aime et que tu aimes en retour, et moi, la seule personne que je n'ai jamais vraiment aimée et que j'aimerais jamais, c'est toi. Depuis que tu es parti, tout ce que j'ai fait, c'est en vue de te le dire aujourd'hui. Ne ruine pas mes efforts ! Alors, laisse-moi en finir une bonne fois pour toutes !

Il sanglote doucement, maintenant. Je sais que c'est égoïste de faire ça, mais je sais qu'il ne reviendra pas avec moi. Je l'ai trop fait souffrir. Je n'ai jamais été auprès de lui quand il le fallait. Je n'ai jamais rien fait de bien ni avec lui, ni pour lui.

Ne dit-on pas qu'on détruit toujours ceux qu'on aime ?

-Je ne veux pas... Je ne veux pas que tu partes. Je veux... Je veux que tu restes avec moi... Ne pars pas...

Au fur et à mesure qu'il parle, il avance vers moi. Là, il est en face de moi, sur la scène.
Le voir avec le visage baigné de larmes, lui qui sourit tout le temps... Je ne veux pas mourir avec cette image de lui. Je sais que c'est stupide et que ce n'est pas moi qui l'aurait fait sourire, mais je veux le voir sourire, une dernière fois.

-Dis-moi... Tu veux bien m'accorder une faveur ?

Il hoche la tête doucement.

-Tu me fais un sourire ?

Il essuie ses larmes avec sa manche, renifle un bon coup puis me fait son beau sourire, ce sourire ensoleillé qui a illuminé ma vie.

-Merci.

Je l'embrasse doucement sur le front ; il a recommencé à pleurer.
Sans plus attendre, je pose le canon sur ma tempe et appuie sur la détente.
Avant de partir pour de bon, je murmure la phrase que j'aurais dû dire depuis longtemps.

***

Le jeune homme a tiré. Sa tête part sur le côté à cause du choc, et un peu de sang gicle sur le parquet de la scène. Personne n'a entendu les derniers mots du mort, à part celui à qui ils étaient destinés. Le petit rouquin fixe le grand mort avec un regard vide, hébété. Il n'a pas l'air de comprendre. Puis, il semble réaliser ce qu'il vient de se passer, et ses larmes coulent de plus belle, sa voix grimpe de plusieurs octaves à mesure qu'il crie, qu'il hurle sa détresse, son désespoir, sa tristesse et son chagrin.
Il n'a pas pu lui dire. Il n'a pas pu lui répondre.
Sans plus réfléchir, et sans penser aux conséquences, il réalise son unique désir à cet instant : lui répondre, et rester auprès de lui pour lui prouver.
Il attrape l'arme laissée sur le sol, et tire dans sa propre tempe.
Il va le rejoindre. Il va pouvoir lui répondre.
Le dénommé Hinata s'écroule sur le plus grand, sur l'illustre Roi du Piano.

***

Une petite brise. De l'herbe fraîche. Une caresse. L'odeur de la terre, la chaleur du Soleil.

Est-ce cela, la mort ?

Il faut croire, oui.

Une voix l'appelle.

-Hinata !

Il se retourne. Il est là. Tout habillé de blanc, t-shirt et pantalon immaculés, et pieds nus, il est magnifique. La première pensée du jeune roux en l'apercevant, c'est que ces vêtements font ressortir la couleur de ses cheveux et de ses yeux.

-Mais... Pourquoi ? Tu avais quelqu'un pour t'aimer, et-

Le grand est interrompu par le rouquin.

-Oui, mais... Il fallait que je te réponde, Kageyama.

Hinata se met sur la pointe des pieds et fait signe à Kageyama de se baisser.
Alors, lui chuchote quelque chose à l'oreille, quelque chose qui a l'air très plaisant, car le plus grand affiche un grand sourire.

-Moi aussi, Hinata. Et je ne te décevrai pas. Plus jamais. Je ne veux plus jamais te voir triste.

Doucement, il attrape la petite main du roux qui sourit jusqu'aux oreilles, heureux d'avoir pu répondre et heureux de pouvoir lui prouver ce qu'il lui a dit.

On détruit peut-être ceux qu'on aime, mais on ne détruit jamais complètement leur cœur, car on peut toujours le réparer.

"Je t'aime, Kageyama."

Bon ben voilà, j'espère  vraiment que ça vous a plu, et si oui laissez un petit vote ça fait toujours plaisir. Et, franchement, moi j'aime beaucoup cette histoire.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro