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Chapitre 16

Bonjour à tous ! 

La publication de ce chapitre a été un peu longue à venir, mais comme je l'avais déjà mentionné, ce sont de longs chapitres (environ 5000 mots), donc ça prend un peu plus de temps. 

Après celui-ci, il n'en restera plus que deux, et je pourrai me concentrer sur l'écriture de mon fix-it de No Way Home ;)


Bonne lecture ! 


Chapitre 16

Peter ne pouvait pas dire qu'il avait passé une bonne semaine, alors qu'il l'avait passée coincé à la maison du lac, forcé à parler de ses sentiments tous les jours. Alors oui, il avait passé beaucoup de temps avec Tony, mais ces moments étaient obscurcis par la mauvaise humeur qu'il accumulait à cause de la thérapie. Parler de ses sentiments et déterrer des choses qu'il avait essayé d'oublier, le laissait continuellement épuisé et à vif, et il perdait de sa patience habituelle. Il avait définitivement parlé sèchement à Tony plus d'une fois, quelque chose qu'il n'aurait jamais cru faire avant. Tony, lui, prenait tout sans rien dire. Il semblait étrangement avoir un sixième sens pour savoir quand insister et quand lui laisser de l'espace.

En ce moment, il avait l'air de lui laisser de l'espace. Peter avait terminé sa longue session d'une heure avec Ruth, ce matin, et au lieu d'aller chercher Tony, il était allé directement dans sa chambre et s'était jeté dans son lit. Ça avait été une session particulièrement difficile. C'était seulement la cinquième fois qu'ils se rencontraient, mais ses questions et leurs discussions étaient devenues progressivement de plus en plus difficiles, au fil de la semaine. Il pensait avoir au moins son week-end de libre pour faire une pause, mais à la fin de leur séance, il avait découvert que Ruth reviendrait le lendemain, même si on était Samedi.

Entre les cauchemars continus, les sessions de thérapie épuisantes et la faiblesse qu'il ressentait à chaque fois qu'il avalait les anti-dépresseurs que lui avait prescrit le psychiatre après l'avoir rencontré, et que Tony et Bruce avaient spécialement reformulé pour son métabolisme, Peter avait juste besoin d'une pause. Il voulait passer un week-end sans avoir à analyser ses actions ou à réfléchir à ses stupides sentiments. Il enfonça sa tête dans son oreiller et essaya de ne pas pleurer.

Un coup léger contre la porte de la chambre retentit quelques temps après.

- Hey, Peter, intervint doucement la voix de Tony à travers la porte. Je peux entrer ?

- Ouais, répondit-il contre son oreiller, mais suffisamment fort pour que Tony l'entende.

La porte s'ouvrit et Peter entendit Tony se diriger vers lui puis s'asseoir sur le bord du lit. Il posa une main sur son dos.

- Je viens juste de finir de parler avec Ruth. Elle m'a dit que ça avait été difficile pour toi, ce matin.

Il haussa les épaules. Il ne faisait pas confiance à sa voix pour ne pas le trahir s'il essayait de parler.

- Tu veux en parler ? demanda Tony en caressant doucement son dos.

Ça lui donnait juste envie de pleurer davantage.

Il secoua la tête. Il en avait marre de parler.

- Ok. Est-ce que ça te dérange si je reste avec toi ?

Il secoua la tête.

Quelques minutes s'écoulèrent dans le silence.

- Tu es sûr que tu ne veux pas parler ? demanda de nouveau Tony.

Il acquiesça.

- Je peux parler, moi ?

Il acquiesça de nouveau, son visage obstinément enfoncé contre son oreiller.

- Ok. Alors j'ai de bonnes et de mauvaises nouvelles. Qu'est-ce que tu veux entendre en premier ?

- Les bonnes nouvelles, marmonna-t-il.

- Pepper et moi avons signé les papiers pour le nouvel appartement de New-York, ce matin, alors on déménage ce week-end, dit Tony.

Ça avait été rapide. Peter les avait entendus discuter toute la semaine, et Happy lui avait tenu compagnie quand Tony avait eu besoin de s'éclipser une ou deux fois pour aller à New-York, mais il ne savait qu'ils avaient déjà choisi un endroit. Ni même qu'ils pouvaient vraiment acheter quelque chose et emménager aussi vite. Ça devait être un des avantages à être millionnaire.

- Tu vas adorer, dit Tony, et Peter entendit le sourire dans sa voix.

Il était sûr qu'il adorerait aussi.

- C'est quoi la mauvaise nouvelle ? demanda-t-il.

Tony soupira.

- Ruth pense que tu devrais rater une autre semaine d'école.

Peter se redressa dans le lit et lança à Tony un regard de pure trahison.

- Non.

- Pete –

- Non, non, non. Il faut que je retourne à l'école. Je – je peux pas continuer comme ça. J'en ai vraiment marre. Ça ne m'aide pas. Je veux juste que tout redevienne normal, supplia-t-il. Je ne veux plus faire ça. S'il-te-plait, Tony.

Tony l'attira contre sa poitrine.

- Shh, petit. Ça va aller.

Peter essaya de retenir ses sanglots.

- Mais j'en ai pas envie. J'en ai pas envie. S'il-te-plait. Je veux retourner à l'école.

- Je sais, mais c'est seulement une semaine de plus.

- Je peux pas, répondit Peter en secouant la tête. Je peux pas. Ça ne m'aide même pas.

- Si ça t'aide, mon grand. Je sais que tu n'en as pas l'impression pour l'instant, mais ça t'aide.

- Non, ça m'aide pas. Ça m'aide pas. Ça rend les choses encore pires, nia-t-il frénétiquement, mais il savait que Tony ne le croyait pas.

- Shh. Respire doucement.

Peter réussit à se calmer. Une fois que ce fut le cas, Tony embrasse le dessus de sa tête.

- Je sais que ça a été difficile et je suis fier de toi, lui dit Tony. Et je comprends que tu veuilles retourner à l'école, mais Ruth pense qu'une semaine de plus te serait bénéfique.

Avant que Peter ne puisse protester à nouveau, il ajouta :

- Et moi aussi je le pense. C'est difficile et stressant, et essayer de te concentrer et de bien faire à l'école pendant que tu fais tout ce travail sur toi est inutilement éreintant, et ce n'est pas juste pour toi. Ok ?

Peter n'aimait pas ça, mais il renifla et acquiesça. Ce que disait Tony était vrai. Il ne pouvait pas imaginer essayer de se concentrer en cours alors qu'il se sentait aussi mal.

- C'est bien, murmura Tony en pressant un baiser contre ses cheveux.

Venant d'autres personnes, cette assertion aurait pu le mettre en colère, mais Tony le disait avec tant de douceur qu'il ne pouvait même pas s'en agacer.

Il ferma les yeux et s'appuya contre Tony. Il voulait juste redevenir normal et il ne comprenait pas pourquoi c'était aussi difficile. Ou pourquoi il était obligé de souffrir en discutant de sa disparition pendant cinq ans ou d'autres choses qui n'avaient aucun lien mais qui étaient toutes aussi difficiles, comme la perte de ses parents ou la mort de Ben. Mais comme il ne savait pas comment exprimer ses pensées à Tony, peinant même à en parler à la thérapeute, il se contenta de s'appuyer contre lui. Et espéra que les choses s'arrangent.

*

- FRIDAY, montre-moi la vidéo de la bataille finale contre Thanos, celle qui vient de mon armure, ordonna Tony.

Pepper, Morgan et Peter étaient endormis, mais il n'était pas capable de se reposer, alors il était descendu à l'atelier et avait décidé de faire ce qui le préoccupait.

- FRIDAY, répéta-t-il quand rien ne se produisit.

- Êtes-vous sûr, patron ? demanda-t-elle avec hésitation.

- Oui. Montre-moi, dit-il, même s'il n'était pas sûr.

Il y avait une raison pour laquelle il n'avait pas regardé la vidéo ayant enregistré sa propre mort. L'idée le rendait anxieux. Après tout, qui voudrait être confronté à sa propre mortalité comme ça ? Et même s'il savait qu'il n'était pas mort, qu'il allait bien, que Peter avait prévenu sa mort, un autre lui n'avait pas été aussi chanceux. Mais si Peter était toujours en difficulté parce qu'il avait assisté à ça, il lui devait de le voir aussi, surtout après ce que lui avait partagé Ruth ce matin.

- Dr. Cohen demande à vous parler, patron, dit FRIDAY en interrompant son travail.

- Ok, répondit-il en fronçant les sourcils et en se levant. Dis-lui que j'arrive.

Ce n'était pas une requête inhabituelle, mais d'habitude, ils discutaient par téléphone, pas en face à face. Il monta les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée.

- Ruth, la salua-t-il en entrant dans le salon. Vous vouliez me parler ?

- Oui. Je suis désolée de vous déranger, M. Stark, répondit-elle en terminant de ranger ses dossiers dans sa sacoche.

- Ce n'est pas un problème.

- Avant de partir, je voulais vous dire que la séance de ce matin a été particulièrement difficile pour Peter. On a parlé de la mort de son oncle et... de la vôtre. Essayez de discuter avec lui, lui conseilla Ruth.

Tony inspira brièvement.

- Ok. Je le ferai.

Elle acquiesça et se dirigea vers la sortie.

- Heum, avant que vous partiez. Juste une question, intervint Tony, voulant demander quelque chose qui le tracassait. Ses cauchemars ? Est-ce que vous en avez parlé ? Il m'a dit qu'ils concernaient ma mort.

Ruth acquiesça.

- On en a parlé. Votre perte a été très difficile à surmonter. Ce qui est compréhensible. Et je ne prétends pas comprendre comment vous êtes revenu, M. Stark, mais ce qu'il faut que vous compreniez, c'est que ce que ce dont Peter a été témoin est très traumatisant. Quand on le met en perspective avec les pertes qu'il a subies par le passé, ça rend les choses encore pires.

Tony retira ses lunettes pour se frotter les yeux. Peter avait perdu ses parents, puis il avait perdu son oncle qui était comme un père pour lui, et ensuite Tony. Et Tony aimait à penser qu'ils avaient une sorte de relation père-fils.

- Il a été témoin de la mort de son oncle, ajouta Ruth. Vous le saviez ?

Tony releva la tête d'un seul coup, la réponse lisible sur son visage. Il ne le savait pas. Il savait que l'oncle de Peter était mort, qu'il avait été abattu, et que c'était en partie ce qui avait motivé le petit à devenir Spider-Man, mais il n'était pas au courant des détails. Peter mentionnait rarement Ben, et Tony n'avait jamais insisté. Il avait laissé une certaine opacité s'installer autour de l'évènement, et de Ben en général, étant donné qu'il savait que la mort était toujours fraiche et douloureuse dans l'esprit de Peter.

- Il a vu son oncle mourir devant lui, puis il a dû revivre la même chose avec vous. Ces deux morts étaient violentes. Atroces. De ce qu'il m'en a dit, expliqua Ruth. Il est logique que ce soit difficile pour lui. Qu'il en fasse des cauchemars.

- Mon Dieu.

Tony appuya ses doigts contre ses yeux à nouveau, mais pour une raison différente cette fois. Il n'avait jamais voulu que le gamin vive ça. Il donnerait n'importe quoi pour revenir en arrière.

- Je... ne m'en rappelle pas, dit Tony quand il vit le regard d'incompréhension de Ruth.

Même si elle était dans l'équipe des Avengers, il ne pouvait pas lui expliquer les détails de son retour parmi les vivants. Il pouvait à peine imaginer le chaos improbable si le grand public apprenait qu'il était possible de retourner dans le passé et de ramener quelqu'un d'entre les morts, en grande partie.

- C'est... surprenant pour moi de voir qu'il n'avait jamais parlé de la mort de son oncle avant moi, quand on voit à quel point ça l'a traumatisé, dit Ruth. Au lieu de régler ça, il l'a enfoui profondément et s'est distrait avec Spider-Man, et a réussi à continuer à vivre comme ça. La plupart des gens ne sont pas capables de faire ça. C'est un enfant très résilient.

- C'est vrai, acquiesça Tony.

Le gamin était l'une des personnes les plus forts qu'il ait jamais rencontré, et c'était quelque chose, en sachant qu'il connaissait personnellement tous les Avengers.

- Mais un esprit ne peut emmagasiner les choses indéfiniment sans se briser à un moment donné, dit doucement Ruth. Et je pense que votre mort l'a fait basculer à ce point.

- Je n'ai jamais voulu le laisser, expliqua faiblement Tony.

- Je sais, répondit Ruth en plaçant une main réconfortante sur son épaule.

- J'ai fait tout ça pour lui.

Les lèvres de Ruth s'incurvèrent.

- Je veux dire, je sais que je suis censé dire que je l'ai fait pour le Bien du Monde, et tout ça, mais... c'est faux. Je l'ai fait pour lui.

Il ne devrait sans doute pas l'admettre, mais les morts sortaient tout seul.

- C'est compréhensible, acquiesça Ruth. C'est votre fils. Et il n'y a pas pire perte que celle d'un enfant. Et vous avez trouvé un moyen d'y remédier.

Tony soupira.

- J'ai fait tout ça pour lui, mais maintenant, il...

Ruth tapota son épaule.

- Ça va s'arranger.

- Comment vous le savez ?

- Parce qu'il vous a, vous. Et il a une tante qui l'aime. Et il a votre femme, et votre fille. Et encore beaucoup d'autres personnes, d'après ce qu'il me dit. Une équipe entière qui tient à lui.

Tony acquiesça.

- C'est ce dont il a besoin. Que vous soyez tous là pour lui, pour le soutenir. Il a juste besoin d'un peu de temps pour guérir.

- Ok. Je peux faire ça. On peut le faire.

- Je sais, sourit Ruth. Il va traverser ça, et il ira mieux.

- Merci, dit Tony.

Elle acquiesça.

- On se revoit demain.

- A demain, doc, répondit Tony en la regardant quitter la maison.

Il resta planté dans le salon un moment, regardant le mur, se donnant exactement cinq minutes pour faire face au chaos d'émotions qu'il ressentait, avant de réussir à reprendre le contrôle et de monter les escaliers pour rejoindre son garçon.

Les mots que Ruth avait employé pour décrire sa mort, violente et atroce, résonnaient dans son esprit tandis que FRIDAY projeter la scène de la bataille finale devant lui. Il serra la mâchoire et regarda. Il devait bien cela à Peter, de voir ce qu'il avait vu, d'être capable de mieux comprendre ce que traversait le petit. Et il le devait aussi à Pepper et à Rhodey, et à tous ceux qui avaient été obligés d'assister à sa mort.

A l'écran, il se regarda en train de combattre Thanos. Il se rappelait de ça. C'était juste avant que Peter apparaisse de nulle part pour le ramener avec lui dans le temps où il se trouvait. Tandis qu'il continuait à regarder, il reconnut le moment exact où Peter était intervenu. Tout ce qui se passait ensuite était nouveau. Il n'en avait aucun souvenir. Ça ne lui était pas arrivé. Pas à lui.

Il regarda, la respiration erratique, la suite du combat contre Thanos. Ça ne se passait pas bien. Le titan domina Steve et Thor, puis Captain Marvel. Tout ce à quoi il pensait, c'était, où étaient tous les autres ? Wanda ? Strange ? Tous les autres qui auraient pu aider ? Mais personne d'autre ne se montra. Et ensuite, il ne reste plus que lui et l'affreux alien violet.

Il se regarda tomber au sol et aperçut le regard de Dr. Strange, à l'autre bout du champ de bataille. L'homme leva un doigt tremblant. Une possibilité. La seule où ils gagnaient. Et il savait ce que ça voulait dire, tout comme l'avait compris l'autre Tony. C'était à lui de le faire. Il savait qu'il devait le faire.

Thanos et lui se battirent vicieusement. Thanos parvint finalement à attraper le gantelet et Tony se débattit avec lui, mais à l'écran, il donna l'impression d'être seulement repoussé vers l'arrière.

- Je... suis... inéluctable, souffla l'enfoiré, sa voix procurant des frissons le long de la colonne vertébrale de Tony qui regarda avec de grands yeux Thanos claquer des doigts.

Mais... rien ne se passa.

Il fronça les sourcils, puis il se vit en train de révéler les pierres qu'il avait subtilisées au gantelet avec sa nanotechnologie. Il se regarda tomber à genoux, rejeter la tête en arrière face au pouvoir qui le parcourait. L'intensité dans ses yeux, la victoire, le désespoir, lui faisant serrer la mâchoire. Il avait envie de détourner le regard, mais il ne le fit pas.

- Et je suis... Iron Man, dit-il.

Tony se vit fermer les yeux à l'écran et claquer des doigts.

S'il avait pensé qu'il était difficile de voir ça, le reste fut pire.

Après qu'il ait réussi à s'appuyer contre un débris, au sol, Rhodey s'approcha le premier. Mon Dieu. Rhodey. Son meilleur ami. Et il était tellement blessé qu'il n'arrivait même pas à parler. Il était assis contre les ruines et regardait dans le vide, là mais pas vraiment là. Tout son côté droit, incluant son visage, était noirci, carbonisé par les pierres. Claquer des doigts avait blessé Hulk, alors évidemment, cela lui avait été fatal à lui. Tony ne savait pas pourquoi il n'y avait pas pensé avant. Quand on lui avait dit qu'il avait claqué des doigts, il avait supposé que ça avait été une mort instantanée. Ou qu'il n'y avait même pas eu un corps à retrouver, mais à l'écran, il était toujours vivant, mais mourant.

Peter était le suivant. Peter. Son garçon. La dévastation dans ses yeux alors qu'il essayait de le réconforter tout en pleurant lui brisa le cœur. Peter avait vécu ça. Et même si ces évènements n'avaient pas eu lieu pour lui grâce à Peter, les souvenirs n'avaient pas été effacés de la mémoire du gamin. Ou de celle de Rhodey. Ou de Pepper. De tous les autres.

Pepper. C'était la dernière. Une part de lui était terriblement soulagé qu'il ait pu être avec elle à la fin, même si cela avait dû la blesser plus que de raison.

Elle s'agenouilla et murmura :

- Hey.

- Hey, Pep, parvint-t-il à murmurer en retour.

Il était juste que son dernier mot soit son prénom.

Elle toucha sa poitrine.

- FRIDAY ?

- Fonctions vitales critiques, déclara tristement FRIDAY.

- Tony. Regarde-moi, lui ordonna-t-elle.

Ses yeux essayèrent de suivre l'ordre, mais il vit que ça lui était difficile.

- On va bien aller, le rassura-t-elle, ayant l'air si forte. Tu peux te reposer maintenant.

Sa tête retomba sur le côté, et dans les secondes qui suivirent, il vit la lumière quitter ses yeux alors qu'il s'en allait. L'enregistrement ne s'arrêta pas quand il mourut. Il regarda Pepper embrasser sa joue et perdre toute posture alors qu'elle laissait retomber sa tête contre sa poitrine et pleurait. Derrière elle, Rhodey et Peter pleuraient. Et quand les autres arrivèrent, notamment les Avengers, et se rendirent compte de ce qui se passait, ils posèrent tous un genou à terre, la peine déformant leurs traits.

- Eteins, FRIDAY.

Sa voix était si étranglée qu'elle était incompréhensible. Il ravala la tristesse qui nouait sa gorge, et ordonna à nouveau :

- Eteins tout.

L'écran devint noir.

Il était mort. Et même s'il avait sauvé l'univers, il avait blessé tellement de personnes en les laissant derrière. Il avait du mal à assimiler tout ça. Il était mort... mais en même temps, il ne l'était pas. Grâce à Peter. Son incroyable gamin. Il lui avait donné une seconde chance. Il n'allait pas la gâcher.

*

- M. Parker, nous avons besoin que vous preniez une décision, maintenant, dit l'homme qui se tenait à l'autre bout de la table, ayant l'air agacé par lui.

- Quoi ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Il était assis de l'autre côté, au bout d'une longue table de conférence. Les deux autres côtés étaient remplis d'hommes d'affaire en costume, et tous le regardaient.

- Nous avons besoin d'une réponse, déclara l'homme en faisant un geste en direction du PowerPoint à l'écran derrière lui.

- Heum...

Peter cligna des yeux et essaya de les plisser pour mieux voir l'écran, mais toutes les lettres et les formes qui s'y trouvaient étaient floues.

- Je ne... je n'arrive pas à lire.

- Pourquoi n'essayez-vous pas de mettre vos lunettes, persifla un homme à sa droite, pas du tout gentiment, en faisant un signe de tête en direction des lunettes qui se trouvaient sur la table, juste devant Peter.

Mais il ne portait pas de lunettes. Il n'en avait plus porté depuis la morsure de l'araignée. Mais alors, pourquoi n'arrivait-il pas à lire l'écran qui se trouvait à quelques centimètres seulement ?

- Ouais, marmonna-t-il en prenant la boite à lunettes avant de l'ouvrir.

Au lieu d'y trouver ses grosses paires de lunettes, cependant, ses yeux se posèrent sur une des paires de lunette technologiques de Tony.

Il secoua la tête.

- Ce ne sont pas les miennes. Ce sont celles de Tony.

L'homme à sa droite souffla un rire moqueur.

- Ce sont les vôtres, maintenant. Tony est mort, petit. Vous avez oublié ? Je ne vois pas comment vous avez pu oublier ça, en sachant qu'il vous a légué tout ce qu'il avait.

Peter leva les yeux vers lui, sous le choc. Il arrivait à lire l'écran, maintenant, même sans les lunettes. C'était un contrat de Stark Industries.

- Est-ce que vous comptez mettre ces stupides lunettes, pour qu'on puisse avoir une réponse, Parker ? Sinon, laissez-nous décider à votre place. Ce serait sans doute mieux, étant donné que vous avez fait tout ce qu'il fallait pour ruiner cette entreprise, persifla l'homme.

- Ouais, il l'a complètement coulée, marmonna quelqu'un d'autre.

- Je – je –

Peter ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas ce qu'était la question, ni quelle décision il devait prendre. Il arrivait à lire la diapositive devant lui, mais ça n'avait aucun sens pour lui.

Il se leva brusquement de sa chaise et baissa les yeux. Il portait un costume, tout comme les autres dans la pièce. Ils le regardaient tous, dans l'attente, mais avec des regards agacés sur leurs visages. Pourquoi était-il là ? Il ne pouvait pas faire ça. Il se retourna donc et courut.

Leurs voix le suivirent jusque dans le hall d'entrée.

- Où est-ce qu'il va ?

- C'est quoi ce délire ?

- Ce n'est pas Tony Stark.

Cette dernière lui fit mal. Non, il n'était pas Tony Stark. Pourquoi Tony avait-il même pensé qu'il pourrait faire ça ? Pourquoi Tony l'avait-il quitté ? Il parcourut le couloir en courant. Il fallait qu'il sorte. Il fallait qu'il s'échappe. Il fallait qu'il trouve... Pepper, ou May, ou Happy, qui que ce soit qui pourrait l'aider.

Il se retourna pour voir si quelqu'un l'avait suivi. Mais il n'y avait personne. Mais alors qu'il se retournait, ses pieds s'emmêlèrent ensemble, d'une certaine manière, et il s'écrasa contre le tapis, l'épaule la première.

Quand il rouvrit les yeux, il n'était plus dans le bureau. Il était recroquevillé sur lui-même, sur le sol poussiéreux. Des aliens volaient tout autour de lui. Il tenait le gantelet contre sa poitrine avec désespoir. Il fallait qu'il l'amène quelque part. Ou était-il censé le donner à quelqu'un ? A – à Captain Marvel. Mais elle n'était pas à côté de lui, contrairement à ce à quoi il s'était attendu, étrangement. Au lieu de ça, Tony était là, dans son armure d'Iron Man, le casque rétracté. Peter vit une blessure ensanglantée le long de son visage.

- Hey, gamin, dit Tony en penchant la tête sur le côté, avant de sourire.

- Hey, répondit-il en retour.

- Tu as quelque chose pour moi ? demanda Tony en faisant un signe du menton en direction du gantelet, dans les bras de Peter.

Mais pour une étrange raison, Peter ne voulait pas le lui donner, ce qui était dingue, parce qu'il faisait confiance à Tony plus qu'à n'importe qui d'autre. Surtout dans tout ce qui touchait au super-héros.

- Pete, dit doucement Tony, d'une voix toujours douce, et il n'y avait plus qu'eux deux, même le chaos autour d'eux avait cessé. Donne-moi le gantelet.

Il savait qu'il ne devait pas le donner à Tony, mais il ne se rappelait pas pourquoi, il avait juste la sensation étrange et viscérale que quelque chose n'allait pas. Mais c'était Tony. Iron Man. Peter ne pouvait pas lui refuser ça. Il détendit ses bras et le lui tendit.

Tony le prit.

- Bon travail, gamin. Maintenant, laisse-moi faire le reste.

Tony fit plusieurs pas en arrière, mais il ne courut pas avec le gantelet comme ce à quoi Peter s'était attendu. Peter fronça les sourcils et regarda, avec une terreur pure, Tony placer le gantelet sur sa main droite.

- Non ! s'écria Peter, et il tendit un bras vers lui comme s'il pouvait l'arrêter.

Mais il était déjà trop tard. Le pouvoir des pierres traversa le bras de Tony, le faisant briller de terribles couleurs.

- Ça va aller, mon grand, lui dit Tony avec une grande sérénité.

- Ne fais pas ça ! cria Peter en essayant de se remettre sur ses pieds, mais il ne parvenait pas à se relever.

C'était comme s'il était coincé au sol. Toute sa force l'avait quitté. Il ne lui restait plus qu'à regarder Tony fermer les yeux et claquer des doigts.

Sa vision fut éblouie par un flash de lumière. Il essaya de protéger ses yeux avec ses bras. Quand tout revint à la normale, Peter les rouvrit. Tony était écroulé sur le sol, quelques mètres plus loin, tout son côté droit brûlé et noirci, tout comme son armure.

- Non, murmura Peter d'une voix rauque.

Même s'il se sentait à peine connecté à son propre corps, il parvint à se tenir sur ses genoux et ses mains, et rampa jusqu'à son mentor.

- Tony, dit-il en posant une main sur la joue intacte de l'homme. Tony ?

Mais Tony ne répondit pas, il se contenta de le regarder, et Peter distingua le moment où toute forme de vie quitta son regard.

- Non. S'il-te-plait, supplia-t-il. S'il-te-plait, ne me laisse pas. Tony.

- Pete !

La voix de Tony fit éclater son rêve en mille éclats, et le réveilla.

- Peter !

Tony était assis sur le lit, ses mains secouant les épaules de Peter.

- Je suis là, dit Tony, et Peter ne comprit pas ce qui se passait.

Evidemment qu'il était là. Il le voyait.

- Tu m'appelais dans ton sommeil, lui expliqua Tony.

Oh. Il s'en souvenait.

- Tu – tu m'as laissé, dit-il à travers ses expirations tremblantes.

Il voulait seulement expliquer son cauchemar, mais le dire tout haut rendit la chose plus vivace. Parce que c'était la vérité. Tony l'avait laissé. Il avait choisi de claquer des doigts. Il savait ce que ça impliquait. Peut-être que sur le moment, il n'avait pas pensé qu'il laisserait toutes les personnes qui l'aimaient derrière lui, qu'il laisserait Peter, mais c'était la même chose.

- Je suis désolé, chuchota Tony.

- Tu m'as laissé, sanglota Peter. Tu m'as laissé.

- Je sais. Je sais. Je suis désolé. Je suis tellement désolé, dit Tony en le prenant dans ses bras.

Peter enroula les siens autour de lui dans une étreinte serrée en essayant de se calmer.

- Je ne voulais pas te quitter, chuchota Tony contre ses cheveux.

- Comment tu sais ? Tu n'étais – ce n'est pas toi qui as –

Claqué des doigts, s'abstint de dire Peter.

- Je sais. Parce que je n'ai pas eu la chance de le faire avant que tu me sauves. Mais, gamin, je sais qu'à aucun moment je ne voudrais volontairement te quitter. Quoi qu'il arrive. Surtout après t'avoir retrouvé.

Alors pourquoi est-ce que tu l'as fait ? voulait demander Peter, mais ce Tony ne l'avait pas réellement fait, alors il ne pouvait rien faire de plus que d'imaginer la réponse, ce que pouvait tout aussi bien faire Peter. Il l'avait fait parce qu'il n'avait pas d'autre choix. Parce que tout le monde serait mort, sinon. Il avait tout sacrifié pour sauver l'univers. Parce qu'il était un héros.

Peter se concentra sur les battements du cœur de Tony contre son oreille et sur le fait que Tony était chaud, qu'il respirait, et qu'il était en vie. Après quelques minutes, ses larmes se tarirent.

- Tu – tu m'as laissé ton entreprise. Pourquoi tu as fait ça ? demanda Peter, parce que cette partie de son rêve le tracassait tout autant.

Et c'était une question à laquelle Tony pouvait bien répondre, étant donné qu'il avait fait ces arrangements avant la bataille contre Thanos.

Tony se recula pour le regarder et répondit :

- A ton avis, Pete ?

Ce dernier haussa les épaules.

- Parce que tu penses que je suis intelligent ?

Tony souffla un rire.

- Non. Je connais plein de gens intelligents. Je ne leur laisserais pas pour autant mon entreprise. Et dire que tu es intelligent est un euphémisme.

Tony pressa un baiser contre ses cheveux.

- Alors pourquoi ?

- Parce que tu es mon enfant.

- Morgan est plus ton enfant que moi.

- Non, dit Tony en secouant la tête. Je vous aime tous les deux autant. Sans parler du fait que lorsque j'ai fait ces papiers, elle avait quatre ans.

Tony continua à parler comme s'il ne venait pas juste de lui lâcher une bombe en plein visage.

- Et on ne sait même pas si elle finira par aimer la science. Ou si elle voudra suivre mes pas. Mais toi, mon grand. Toi tu es fait pour ça. Tu es un genre de version améliorée de moi. Avec une bien meilleure morale.

Peter fit la moue. Il ne pensait pas que ce soit vrai. Tony se percevait toujours de la pire des manières.

- Et si Morgan, une fois grande, veut t'aider à diriger l'entreprise. Qu'est-ce que tu feras ? demanda Tony.

- Je la laisserai, bien sûr. C'est quel genre de question, ça ?

- C'est juste pour te montrer que j'ai raison, répondit Tony avec un sourire. Pourquoi aurais-je la moindre raison de m'inquiéter, si c'est toi à la tête de l'entreprise ? Tu es la meilleure personne que je connaisse, et je connais Captain America.

Peter rougit et baissa la tête.

- Tu es sincèrement bon. Même un peu trop, parfois.

Tony s'arrêta un instant pour coiffer ses cheveux vers l'arrière tendrement.

- Tu étais le bon choix, Pete. Le seul choix. J'ai toujours douté de tout ce que j'ai fait dans ma vie, mais la chose dont je n'ai jamais douté, c'est du fait que j'avais bien fait de te choisir. En tant que Spider-Man. En tant qu'interne. En tant que fils. En tant que mon héritier.

Les yeux de Peter se remplirent de larmes.

- J'ai toujours prévu que ce serait toi, finit Tony en baissant les yeux vers lui, son regard doux tandis qu'il prenait le visage de Peter dans ses mains. Et ce choix est toujours d'actualité.

Les yeux surpris de Peter rencontrèrent ceux de Tony.

- Quoi ?

Tony sourit et libéra son visage.

- Comment vas-tu mettre à profit l'éducation que je t'ai payé au MIT, sinon ?

- Quoi ? Tony, tu ne vas pas payer pour –

- Et remettons cet argument inutile à plus tard, l'interrompit Tony. Histoire qu'on ne s'éloigne pas du sujet.

Peter cligna des yeux et essaya de se reconcentrer, même s'il était certain qu'il aborderait de nouveau le sujet avec Tony.

- Tu veux vraiment que je reprenne la suite de Stark Industries ?

- Et bien, pas tout de suite, évidemment. Tu es encore jeune. Il faut que tu grandisses d'abord, répondit Tony en ébouriffant ses cheveux avec un sourire.

- Mais je ne suis pas toi. Je ne suis pas Tony Stark, dit Peter en avouant l'une des angoisses de son rêve.

- Non, tu ne l'es pas, acquiesça Tony avant de déclarer : tu es meilleur.

Peter secoua la tête. Il n'était pas d'accord. Personne n'était meilleur que Tony.

- Mais... et si – et si je ne suis pas à la hauteur ?

- Tu le seras.

- Comment tu le sais ?

- Je le sais, c'est tout, répondit Tony, puis il continua : et tu ne seras pas tout seul. Pepper t'aidera. Et je t'aiderai aussi.

Peter se laissa tomber vers l'avant pour enrouler ses bras autour de Tony. Tony lui retourna son étreinte et déposa un baiser sur le haut de sa tête avant de chuchoter :

- Tu sais que je t'aiderai toujours.

- S'il-te-plait, ne me laisse plus, l'implora Peter.

- Je n'irai nulle part. Pas si je peux l'éviter.

- Promis ?

- Je te le promets. 

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