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Chapitre 6

Chapitre 6

Natasha tirait anxieusement sur les lanières de son pull, assise sur le canapé. Son ordinateur tenait en équilibre précaire sur ses jambes croisées, et elle écoutait plusieurs scanner de police et appels du 911. Elle se sentait terriblement inutile, elle avait déjà fait tout ce qu'elle avait pu pour aider, sans succès. A mesure que les jours passaient, les Avengers perdaient peu à peu espoir de retrouver leurs coéquipiers en vie. Mais ils persistaient, et passaient chaque heure de la journée à chercher leurs amis. Les scanners d'urgence n'étaient cependant pas d'une grande aide, l'équipe ne sachant même pas dans quel district se trouvaient Peter et Tony.

Sam était assis à côté de Natasha, emmitouflé dans une couverture, et retraçait l'historique du compte bancaire de Tony. Ça aussi, sans succès. Le dernier achat effectué par l'homme était celui du magasin où les deux avaient été vus pour la dernière fois. Après ça, la piste s'était arrêtée. Les ravisseurs n'étaient visiblement pas motivés par l'argent, mais sinon par quoi ?

Sam se tourna vers Natasha, rajustant la couverture sur ses épaules. Même dans la Tour, le froid mordant de la tempête de neige semblait pénétrer les murs du salon, rendant l'air frais et peu accueillant. La neige commençait à faiblir, mais les dégâts infligés à la ville étaient dévastateurs.

— Les recherches avancent ? T'es trouvé quelque chose sur les scanners ?

— Non, sauf si tu es intéressé par des petits crimes ou des accidents de la route, répondit Natasha en haussant les épaules. Et toi ? T'as quelque chose avec le compte bancaire ?

— Nope. Rien.

Sam expira doucement par le nez, la frustration clairement perceptible dans ses mots. Natasha ferma les yeux. Elle était épuisée. L'ordinateur cracha une autre émission des scanners de police, entrecoupée par des grésillements.

— Tu penses qu'ils sont morts ?

Sam parut surpris par la brusquerie de la question. Tout le monde avait envisagé cette possibilité ces derniers jours, sans jamais oser la formuler à voix haute. Il dévisagea Natasha, qui le regardait tristement depuis son petit nid dans le canapé. Sam s'éclaircit la gorge.

— Honnêtement, je... Je ne sais pas.

L'assassin hocha solennellement la tête, son regard dérivant vers la fenêtre.

— J'aimerais dire qu'ils sont en vie, continua l'homme, peut-être attendant dans un hôtel quelque part, à l'abri de la tempête. Mais ils ont disparu depuis presque une semaine, maintenant.

Il n'avait pas eu besoin d'achever sa phrase que Natasha avait compris ce qu'il voulait dire. Tous les deux, ils avaient le sentiment que tout ça ne pouvait que mal se terminer.

Leurs pensées furent interrompues par un autre enregistrement, cette fois un appel du 911, qui sortit des enceintes de l'ordinateur.

— ... un adolescent, peut-être quinze ou seize ans. Des cheveux bruns bouclés.

Natasha cessa soudainement de tapoter distraitement le clavier de l'ordinateur, son rythme cardiaque s'accélérant considérablement.

Encore une fois, la voix grésilla depuis l'autre bout du fil.

— Ouais, il est là – il a débarqué à la caserne en parlant de quelqu'un appelé Tony. Il a pas l'air en grande forme, je pense que ça faisait un bon moment qu'il était dehors.

Natasha et Sam échangèrent un regard incrédule, leurs yeux écarquillés. Peter ?

— Il respire ? demanda l'opérateur du 911, visiblement inquiet.

— Oui, oui, il respire. Mais il s'est évanoui. On essaye de le réchauffer un peu, maintenant.

Sam saisit rapidement l'ordinateur des genoux de Natasha, ses doigts survolant furieusement le clavier, tentant de détourner l'appel. Quelques secondes plus tard, il s'adressa à l'interlocuteur, essayant de masquer le tremblement de sa voix.

— Allô, ici l'équipe locale de transport médical. Pourriez-vous nous indiquer l'endroit où le garçon a été trouvé, pour que nous puissions envoyer de l'aide ?

L'homme à l'autre bout du fil sembla surpris de la soudaine intervention de Sam, mais leur donna tout de même une adresse que Natasha s'empressa de prendre en note. L'adresse renvoyait à quelque part dans le New Jersey, à peine cinquante kilomètres à l'ouest de la ville. Est-ce que Tony et Peter étaient si proches depuis le début ?

— De l'aide est en chemin, annonça Sam avant de mettre fin à l'appel.

Il se tourna vers Natasha, l'urgence lisible dans ses yeux.

— Ramène tout le monde ici.

Nat sauta du canapé, les mains tremblantes, et se précipita vers la cuisine pour alerter le reste de l'équipe qu'ils avaient fait une découverte.

Quand elle fit irruption dans la pièce, Bucky était aux fourneaux en train de confectionner trois sandwiches au fromage fondu, pendant que Bruce et Steve étaient assis à table et travaillaient. A l'entrée dramatique de l'espionne, les trois hommes la regardèrent avec curiosité. Hors d'haleine, Natasha ne put articuler qu'un seul mot.

— Peter.

En entendant le nom du gamin, Steve et Bruce se levèrent brusquement de leurs chaises, les pieds faisant un bruit horrible en crissant sur le carrelage de la cuisine. Bucky fit presque tomber le pain avec lequel il cuisinait.

— Il est en vie ? demanda Bruce, ses sourcils se haussant si haut qu'ils disparurent presque dans ses cheveux.

Natasha hocha la tête, la respiration sifflante.

— Je pense. Venez.

Elle fit signe aux trois hommes de la suivre, et les quatres héros se précipitèrent dans le salon, abandonnant leurs sandwiches derrière eux.

Dans le salon, le reste des Avengers étaient déjà rassemblés autour de Sam, qui leur expliquait les détails. Happy et Rhodey avaient leurs bras fermement enroulés autour de May, qui sanglotait avec hystérie. Pepper se tenait derrière la foule, son expression neutre. Natasha l'enlaça immédiatement dans une étreinte que Pepper accepta avec reconnaissance. Ils avaient une trace de Peter, mais rien pour Tony. Nat ne pouvait même pas imaginer l'angoisse que son amie devait ressentir en ce moment.

Sam se mit debout sur le canapé comme s'il était sur scène, prêt à donner des ordres comme s'il était un général. Le reste de l'équipe se rassembla autour de lui, l'impatience palpable.

— Où est-il ? Est-ce qu'il est en vie ?

Sam lança un chut à Clint avant de s'adresser au groupe qui le regardait avec angoisse.

— Natasha et moi venons d'intercepter un appel du 911. Peter a débarqué la caserne de pompiers d'une ville appelée Warren, dans le New Jersey. Ils disent qu'il n'a pas l'air bien, mais je pense qu'il est en vie

Une cacophonie de voix et de questions explosa dans la pièce. Celle de Rhodey était la plus forte.

— Est-ce qu'ils ont dit quoi que ce soit à propos de Tony ?

Sam secoua la tête.

— On n'a rien entendu à propos de Tony, mais apparemment Peter l'a appelé quand il est arrivé à la caserne.

— Qu'est ce qu'on attend ? intervint Pepper, indignée. Allons chercher Peter.

Ses mots furent suivis d'un chœur d'approbation, et Sam fit un signe en direction du garage de la Tour.

— Allez. On a un gamin à sauver.

* * *

Peter se sentait lourd. Lourd et... aïe. Chaque centimètre carré de son corps piquait, sa peau le brûlant furieusement. Sa jambe blessée l'élançait, en harmonie avec la migraine qui se pointait derrière son front.

Il grogna doucement, s'enfonçant plus profondément dans la douceur qui l'enveloppait. De la neige. Sauf qu'il n'avait pas froid. Il avait... chaud ? L'adolescent ouvrit précautionneusement les paupières. Il fut surpris quand ses yeux firent le point, non pas sur un paysage enneigé comme il s'y attendait, mais sur une grande chambre lumineuse.

Il était dans un lit, emmitouflé dans une tonne de couvertures et d'oreillers. Devant lui étaient disposés un canapé et une télévision. A l'autre bout de la salle, il pouvait voir une petite cuisine avec une table et des chaises.

Peter commença à paniquer quand il ne put mettre un nom sur l'endroit où il était. Où était-il ? Où était la neige ? Où était Tony ?

— T'ny ?

Il laissa échapper un grognement en essayant de se redresser sur ses coudes, clignant des yeux pour chasser la brume de son cerveau.

— Tony ?

Aussitôt, des bras forts se posèrent sur la poitrine de Peter, le repoussant gentiment sur le lit. En entendant un « Chuuut », il releva le regard, surpris de voir un homme à l'air doux vêtu d'une veste grise.

— Qu'est ce que...

— Tout va bien, sourit l'homme. Tu es à la caserne. Tu étais à moitié congelé quand t'es arrivé sur le pas de notre porte. Tu as mal quelque part ? Qu'est ce que tu faisais dehors, dans la tempête ?

Peter ignora les questions de l'homme, son esprit préoccupé par un problème bien plus urgent que son état de santé.

— Vous d'vez trouvez Tony. Ils vont l'tuer.

Il était toujours un peu léthargique à cause de ses blessures et de la sieste forcée, mais Peter regardait l'homme droit dans les yeux, la peur débordant de sa poitrine.

— Qui est Tony ? demanda l'homme en fronçant les sourcils.

— S'il vous plaît, ils lui font du mal.

Remarquant la pure terreur dans les yeux de Peter et sa respiration erratique, le pompier posa une main sur l'épaule de l'adolescent.

— Okay, okay, dis-moi où est Tony.

Le garçon se creusa les méninges pour tenter de retrouver la localisation de la ferme, mais dans son état brumeux, il avait du mal à faire des liens entre les choses. Il ferma les yeux de détermination, les larmes commençant à couler quand il réalisa qu'il n'avait pas la moindre idée de comment il pouvait venir en aide à Tony. Il s'était mis en sécurité, et maintenant il ne savait même pas comment envoyer de l'aide à Tony.

— Euh... Je sais pas.

L'aveu lui fit l'effet d'un poids qui tombait dans sa poitrine. Peter cligna des yeux pour chasser ses larmes, ses pensées en vrac, et gémit pathétiquement. Sa peau le brûlait violemment, même dans les douces couvertures dans lesquelles il était enveloppé. Le pompier le rassura gentiment une nouvelle fois, tentant de calmer les larmes de l'adolescent, mais fut interrompu par une voix féminine.

— Hé, le SAMU est là.

— Merci. Conduis les ici, répondit l'homme avant de se retourner vers Peter. Les secours sont là. Il vont t'aider, okay ?

Peter s'agita sous les couvertures, sa voix frustrée s'élevant dans la pièce.

— Non, ne les envoyez pas ici ! Envoyez-les à Tony ! Aidez Tony !

— Du calme. Ils sont juste là pour aider, plaida le pompier, ses mains planant au-dessus de Peter, visiblement incertain de la manière de calmer l'adolescent paniqué.

— Hey, Queens.

L'adolescent se figea soudainement à l'entente de la voix. La voix familière. Ce n'était pas le SAMU. Il fallut une seconde à Peter pour reconnaître l'homme qui s'agenouillait à côté de son lit.

— Steve ? murmura Peter, espérant que le héros en face de lui ne soit pas un effet de son imagination.

— Oui, c'est moi, petit, sourit le super soldat.

Peter, pour la première fois de sa vie, était à court de mots. Il se jeta en avant, enroulant ses bras autour du cou de l'homme en face de lui. Steve l'enlaça à son tour.

— Peter !

Une explosion de voix interrompit l'étreinte, et Peter pouvait à peine croire ses yeux quand il vit sa tante entrer et foncer vers lui.

— May !

Steve relâcha l'adolescent, et May prit rapidement sa place, serrant son neveu dans une étreinte qui lui fit mal à ses côtes cassées et à sa peau brûlante, mais il s'en fichait. May sanglotait, serrant enfin Peter dans ses bras, et l'adolescet commença à pleurer aussi contre son épaule, prenant une bouffée de l'odeur familière de sa tante. May était là. Les Avengers étaient là. Il était en sécurité.

— J'ai cru que je t'avais perdu, mon bébé, murmura-t-elle dans l'oreille de Peter, sa main frottant affectueusement son dos.

Ses mots ne firent qu'intensifier les larmes de son neveu.

— Je t'aime, May.

Le reste des Avengers entrèrent à leur tour, entourant le lit de Peter de façon à former un halo protecteur autour l'adolescent. Quand il s'écarta finalement de May, ses bras toujours autour de lui, Peter regarda les héros qui l'encerclaient avec émerveillement, chérissant chaque visage qu'il avait cru ne jamais revoir. Il ne savait pas quoi dire, choisissant simplement de regarder les Avengers avec gratitude alors que des larmes dévalaient ses joues. L'instant ne dura pas, cependant, et les priorités de Peter reprirent le dessus.

— Vous devez trouver Tony.

A la mention du nom de l'homme, des murmures étouffés résonnèrent à travers la foule de super héros.

Pepper prit une profonde inspiration, ses yeux écarquillés, en se frayant un chemin jusqu'à l'avant du groupe.

— Il est en vie ? demanda-t-elle.

Peter baissa les yeux sur l'une des couettes, refusant de rencontrer les yeux de Pepper.

— Je sais pas, répondit-il d'une petite voix. Ils ont dit qu'ils allaient le torturer.

— C'est qui, ces ils ? demanda un Rhodey indigné.

— Dave et Jimmy. Je veux dire – je sais pas comment ils s'appellent, c'est juste les noms que Mr Stark leur a donné.

Rhodey échangea un regard inquiet avec May.

— Où est-il, Peter ?

— Je sais pas, répondit Peter en secouant la tête. Ils m'ont laissé partir dans la neige, et j'ai erré jusqu'ici, donc ça doit pas être bien loin. C'est une ferme, une grande ferme presque en ruine, avec un silo.

— Tu as dit que tu avais marché jusqu'ici à travers la neige, c'est ça ? répéta Natasha, le ton urgent.

Quand Peter hocha la tête, elle se tourna vers la porte et s'adressa au groupe.

— On peut suivre les traces de Peter. Elles devraient nous guider droit vers Tony.

Peter déplaça doucement ses jambes vers l'extrémité du lit, repoussant les couvertures.

— Je viens avec vous.

— Non ! crièrent tous les héros à l'unisson, tandis que May le forçait à retourner en dessous des couvertures.

— Tu dois te reposer. Tu es blessé. On ne peut pas te laisser retourner là-bas.

Peter acquiesça, son cœur bondissant dans sa poitrine. Il savait qu'il n'y avait aucun moyen pour qu'il obtienne gain de cause.

— D'accord. Mais dépêchez-vous s'il vous plaît.

Natasha sortit de la pièce au pas de course, déterminée à sauver Tony. Rhodey, Pepper, Clint, Happy et Steve la suivirent.

Juste avant de franchir la porte, Steve se tourna vers Sam et verrouilla son regard au sien. L'ex-militaire était toujours au chevet de Peter avec May, Bruce et Bucky.

— Prenez bien soin du petit.

— Reçu cinq sur cinq, affirma Sam. Toi, va chercher Tony. Oh, et Steve ?

Le soldat se retourna vers lui une seconde fois. Sam le regarda droit dans les yeux.

— Botte leur le cul, à ces kidnappeurs.

Steve hocha la tête avant de disparaître à travers la porte, laissant le reste des Avengers avec Peter.

Le pompier en veste grise parla pour la première fois depuis l'entrée dramatique des Avengers, un peu impressionné par l'apparition soudaine des héros dans sa caserne.

— Il souffre d'une grave hypothermie, sa peau était pâle comme la mort quand on l'a ramené à l'intérieur. En l'examinant un peu, on a aussi remarqué quelques côtes et son poignet de cassés, et une blessure profonde pas loin de son genoux gauche.

May respira profondément en passant ses doigts dans les cheveux de Peter, et il se pencha vers elle avec un soupir.

— Qu'est ce qu'ils t'ont fait ?

Peter ferma simplement les yeux et déglutit.

— C'est rien, ne t'en fais pas pour moi. Tony est dans un état bien pire que le mien.

Bruce tira un peu les couvertures de Peter, grimaçant un peu quand il vit les bandages sanguinolents autour de la cuisse du garçon et les sombres hématomes visibles en-dessous son pull.

— Est-ce que c'est une blessure par balle ?

— J'ai essayé de m'échapper, et ils m'ont tiré dessus, expliqua Peter. Mais c'est juste une égratignure, ça aurait pu être bien pire.

Bucky siffla d'effroi mêlé d'admiration, et Sam se tourna vers le garçon, ses yeux écarquillés.

— Wow, gamin, une blessure par balle ? Ça, c'est plutôt badass. Je te parie que toutes les filles de l'école seront raides dingues de toi, avec celle-là.

Les extrémités de la bouche de l'adolescent se soulevèrent pour former un petit sourire, pendant que May fusillait Sam du regard.

— Ça fait mal ? demanda Bucky avec curiosité, ses sourcils se fronçant d'inquiétude.

Peter baissa les yeux vers les bandages, puis les releva vers le soldat de l'hiver.

— Un peu, mais pas autant que de perdre mon bras.

Tout en parlant, il fit un geste en direction de la prothèse de l'homme, et les yeux de Bucky brillèrent un peu.

Dès qu'il eut fini de l'examiner, Bruce s'assit sur le bord du lit du garçon.

— T'es plutôt secoué, mais je pense que tu t'en remettras, Peter, dit-il d'une voix douce. Tu penses qu'on pourrait te porter jusqu'à la voiture ?

— Mhm, marmonna Peter, ses yeux se dirigeant nerveusement vers May qui lui offrit un sourire rassurant.

Pendant que May remerciait vivement les pompiers, Sam souleva l'adolescent dans ses bras avec un seul mouvement, emportant les couvertures. Bruce les mena jusqu'à la voiture qui attendait à l'extérieur de la caserne de pompiers, et Peter reposa sa tête contre la poitrine de Falcon. Ses paupières se fermèrent d'épuisement alors que May préparait un véritable nid de couvertures sur le siège arrière. Quand il fut déposé délicatement sur la banquette arrière, sa tête sur les genoux de na tantes, Peter se blottit contre ses jambes, les douleurs qui lui traversaient le corps diminuant alors qu'elle caressait sa joue de son pouce. Il se sentait en sécurité pour la première fois depuis des jours.

Bruce démarra la voiture, et ils partirent, se dirigeant vers la Tour et vers la ville qui avait tant manqué à Peter. Bercé par les soubresauts de la voiture, Peter s'endormit, son esprit ne quittant jamais la ferme où Mr Stark était toujours retenu prisonnier.

Maintenant que les Avengers étaient partis à la recherche de Tony, la seule chose qu'il pouvait faire était attendre et prier pour que son mentor soit toujours en vie.

* * *

Un bip bip régulier interrompit les rêves de Peter et le tira de son sommeil. Il s'agita un peu sous la couverture, soupirant quand il sentit la main rassurante de May sur son bras. Le bruit s'intensifia, et Peter l'identifia comme étant celui d'un moniteur cardiaque – un son auquel il avait fini par s'habituer lors de ses nombreux voyages à la baie médicale.

Quand il ouvrit précautionneusement les yeux, la tante de Peter était là, penchée au-dessus de lui, son visage flou. La douleur qui le terrassait un peu plus tôt était partie, remplacée par une douce impression de planer. L'adolescent porta sa main gauche à son visage et frotta ses yeux, avant de remarquer l'intraveineuse. Alors que les événements des dernières heures lui revenaient, Peter sourit à May, sa voix chargée de sommeil.

— Salut, May.

Le large sourire qui fendit le visage de sa tante était un sourire de soulagement.

— Hey, toi. Comment tu te sens ?

Peter haussa les épaules sans réel enthousiasme.

— Fatigué. J'flotte.

— Ça doit être les médicaments. Bruce t'as administré des trucs un peu forts.

— Oh.

Peter laissa son regard dériver vers le chevet de son lit, où Steve et Natasha étaient assis et le regardaient avec des yeux chaleureux.

— Content de te voir réveillé, Peter, dit Steve en lui tapotant le sommet du crâne. On était vraiment inquiets pour toi.

L'adolescent regarda sa tante, confus, et elle lui retourna son regard avec gentillesse.

— Tu as fait une sérieuse hypothermie. La plaie à ta jambe était méchamment infectée, et tu as eu beaucoup de fièvre, mais Bruce a réussi à la faire baisser. Il a aussi rafistolé ton poignet.

Elle fit un geste en direction de la main de Peter, et l'adolescent remarqua un imposant plâtre rouge autour de sa blessure, décoré avec les signatures désordonnées de tous les Avengers. Quelqu'un, probablement Bucky, avait même essayé de dessiner une petite araignée à côté de son pouce.

Peter examina le plâtre une minute, rassemblant son courage pour poser la question qui lui brûlait les lèvres, effrayé de la réponse qu'il pourrait recevoir. Il finit par se tourner vers Steve.

— Et Mr Stark ? demanda-t-il d'une petite voix.

Ce fut Natasha qui répondit.

— Tony est en vie, Peter. Quand on l'a trouvé, il était en mauvais état, mais on l'a envoyé rapidement à la baie médicale et Bruce croit qu'il va s'en sortir. Il est dans la chambre d'à côté.

Peter se redressa sur son poignet intact, May l'enlaçant d'un geste protecteur.

— Je peux le voir ?

Sa tante lui offrit un sourire compatissant.

— Je ne sais pas, bébé. Il est toujours...

Juste à ce moment, la voix de Pepper s'infiltra dans la chambre en même temps qu'elle entrait.

— Tony est réveillé. Il veut voir Peter.

Natasha et Steve se levèrent soudainement alors que Pepper sortait de la pièce, vers la chambre de Tony, et May lâcha une exclamation de stupeur. Peter balança ses jambes en-dehors du lit aussi vite qu'il le put, anxieux de voir son mentor.

May supporta la plupart du poids de Peter en l'aidant à se lever, l'adolescent incapable d'utiliser sa jambe gauche. Nat remarqua leurs difficultés et poussa un fauteuil roulant derrière Peter avant de l'aider à s'y installer. N'importe quel autre jour, Peter aurait protesté, mais maintenant, il voulait désespérément voir Tony.

Le voyage vers la chambre de milliardaire lui sembla durer des années, et quand son fauteuil roulant fut poussé dans la pièce, Peter laissa involontairement échapper un sanglot quand il vit l'homme dans le lit d'hôpital.

Tony était assis là, appuyé contre des oreillers, discutant sans réelle énergie avec Happy et les autres Avengers, qui étaient rassemblés autour de son lit. L'homme était dans un état épouvantable, son visage bouffi et déformé, chaque centimètre carré de sa peau était recouvert d'hématomes sombres, de coupures et de bandages. Mais, sous toutes ces blessures, les yeux de Tony brillaient autant que d'ordinaire.

Quand le héros rencontra le regard de Peter, le monde sembla s'arrêter pour une seconde. Peter regarda le visage de Mr Stark s'illuminer, et il leva faiblement ses bras vers l'adolescent.

— Viens là, Underoos.

La voix de Tony était rauque et cassée, et son gamin ne perdit pas de temps, se levant de son fauteuil roulant et claudiquant vers le lit de son mentor, s'installant à côté de Tony malgré les protestations des autres héros inquiets autour d'eux. Il enroula précautionneusement ses bras autour de Tony, prêtant attention à éviter toutes les blessures de l'homme alors qu'il lui donnait le plus gros câlin d'ours qu'il le pouvait malgré les machines et les fils. Tony joua avec ses cheveux et ajusta l'adolescent contre son flanc. Peter se blottit contre lui avec joie.

— Je pensais que je vous reverrai plus jamais, murmura Peter en essuyant les larmes qui avaient commencé à dévaler ses joues.

Quand il releva les yeux vers Tony, il vit que lui aussi pleurait, un immense sourire illuminant son visage.

— Eh bien, c'est ton jour de chance gamin.

Précautionneusement, Peter passa sa main sur le visage de son mentor, effleurant ses hématomes et sa peau déformée.

— Est ce que ce sont des brûlures ? Qu'est ce qu'ils vous ont fait ?

Tony déglutit difficilement.

— Ça n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est qu'on soit ici, et en vie.

— Je suis désolé de ne pas avoir pu vous envoyer de l'aide plus tôt, dit Peter en hochant la tête.

— Tu te fous de moi ? se moqua l'inventeur, son bras serrant un peu plus l'adolescent contre lui. T'as survécu au pire blizzard de toute l'histoire de la Côte Est. Ils ont dit que tu as été dans la neige pendant six heures. Le fait que tu t'en sois sorti, c'est bien plus qu'impressionnant.

Il donna un gentil coup de coude à Peter.

— Je savais que tu pouvais le faire. T'es le gamin le plus solide que j'ai jamais rencontré. En fait, t'es peut-être la personne la plus solide que je connaisse. Mais le dis pas à Rogers.

Steve entendit la boutade, et répondit par un petit rire. Il regardait la scène sincère de là où il se tenait debout, avec les autres occupants de la chambre.
Peter joua sans vraiment y prêter attention avec la canule nasale de son mentor, perdu dans ses pensées. Finalement, il brisa le silence qui s'était installé.

— Quelqu'un s'est occupé de Dave et Jimmy ?

Rhodey s'éclaircit la gorge, debout à côté de Pepper.

— Ne t'en fais pas pour eux, Peter, dit-il d'une voix sérieuse. Ils ont subi la rage de Steve et Natasha en punition de leurs crimes.

Natasha sourit, fière d'elle-même, tandis qu'elle avançait d'un pas.

— Ils ne viendront pas t'embêter de sitôt. En particulier le plus grand. J'ai jamais entendu un adulte pleurer aussi fort.
Peter hocha simplement la tête, et s'appuya contre le flanc de Tony, ses yeux papillonnant.

Tony reposa sa tête contre celle de Peter, et lui murmura quelques mots à l'oreille, sa voix un peu vacillante à cause des médicaments contre la douleur.
— Merci, Peter. Tu m'as sauvé la vie.

Le garçon sourit doucement, somnolant à moitié.

— Et vous avez sauvé la mienne. Je voulais vous aider, et c'est la seule chose qui m'a permis de survivre à la tempête.

L'homme marqua une pause pour assimiler les mots de Peter, avant d'essuyer les larmes qui inondaient son visage. Il s'éclaircit la gorge et serra son gamin contre son flanc en fermant les yeux.

— Bah c'est cool qu'on soit là l'un pour l'autre, pas vrai ?

L'adolescent fit un bruit d'approbation, sa voix chargée de sommeil.

— Ouais. C'est cool qu'on soit là l'un pour l'autre.

****************

Et hop ! C'est la fin !

J'espère que cette fic vous a autant plu qu'elle m'a plu ! J'ai vraiment adoré la traduire, et je remercie encore une fois l'auteur pour m'avoir autorisé à la traduire.

Je remercie aussi HiMaboroshi pour toute l'aide qu'elle m'a apportée, je crois que j'aurais jamais réussi à la traduire entièrement sans son aide  ♥️

Et merci à vous aussi, pour tous vos commentaires qui m'ont fait chaud au cœur et pour avoir suivi cette histoire jusqu'ici 🥺♥️

Je suis en train de travailler sur la suite de This Fucking Beard, la story line avance bien (comme quoi c'est utile les cours de SES). J'espère aussi pouvoir publier bientôt une autre fic, je vous en dirai plus en temps voulu :). Claradchy tu spoiles je break up

Bref, merci beaucoup à vous pour tout !

Portez vous bien 😘

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