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Prologue

La chambre était plongée dans l'obscurité, mais ce n'était pas un mal, loin de là. Sven appréciait être plongé dans le noir, ne serait-ce que pour cacher son état, dissimulé l'expression de son visage. Il poussa un soupir d'aise, son souffle était rapide, il ferma les yeux pour espérer mieux appréhender la situation, mieux ressentir l'ébat.

Il était brûlant, son corps tremblait. Mais c'était de bienfait, il aimait les doux chocs qui traversait son être, avala sa salive, plongea sa tête dans le cou de son amant sur lequel il était assis. Son amant qui était tout aussi silencieux, mais également aussi chaud.

Ils prenaient le temps de se mouvoir. C'était doux, agréable. Sven sentait la verge bouger en lui sans qu'il n'eut senti aucune douleur. Ils n'en étaient pas à leur première fois, et son partenaire faisait preuve d'une tendresse que le blond n'aurait pas deviner aux premiers abords.

Right Hand Man, son supérieur, était de ces gens assez froids et autoritaires. Lorsqu'il donnait des ordres, il ne laissait pas place à la discussion. Soit on s'exécutait, soit on subissait le courroux du chef. Enfin... 'chef' n'était pas le terme approprié. Plutôt 'Chef remplaçant".

Leur précédent Chef, Reginald Copperbottom, avait été arrêté par les autorités il y a de ça plusieurs semaines. RHM avait tout naturellement repris le flambeau, et œuvrait à présent pour le bien du clan.

Plusieurs semaines qu'il était le nouveau chef, plusieurs semaines que lui et Sven partageaient des moments intimes sans qu'il n'y eut pourtant une quelconque relation entre eux.

Il n'y avait pas eu de déclaration, de coup de foudre, ni même de réel 'amour' au fond. Rien qui justifiait ce qu'ils faisaient, sinon la simple envie de toucher et être touché, d'embrasser et d'être embrassé.

RHM le renversa sur le lit, le domina de toute sa hauteur, darda sur lui un regard fiévreux, intense, qui manqua de faire couiner le pauvre blond qui se trouvait complètement à sa merci. Sven n'avait que peu d'expérience dans ce domaine, il laissait son chef contrôler l'ébat, le dominer, lui faire subir ces sensations si plaisantes.

Le plus âgé glissa ses mains sur les hanches du jeune soumis, lui releva le bassin pour mieux continuer ses vas et viens. Sven posa une main sur sa bouche, se mordilla les doigts, espérant étouffer les doux gémissements qui s'échappaient de ses lèvres.

Il aimait cette sensation, ce sentiment que RHM ne regardait que lui, même si ce n'était qu'éphémère. Il aimait le sentir en lui, sentir ses mouvements dans son intimité, tout comme il aimait sentir ses doigts parcourir son corps, sentir sa bouche l'embrasser et lui suçoter la peau. Il aimait être le centre de son attention, être couvert d'amour et de tendresse. Il aimait, en ces instants, se sentir exister. Avoir l'impression d'être à sa place, d'être là pour quelqu'un.

Sven était membre des Toppats depuis déjà quelques années, les avait rejoint alors qu'il avait tout juste sa majorité, et leur était resté fidèle jusqu'à aujourd'hui, année où il aurait finalement 26 ans.

Il avait été si confus dans sa jeunesse, et il l'était encore. A cherché continuellement ses repères, sa place dans ce monde qui lui paraissait beaucoup trop grand, beaucoup trop imposant pour le minuscule être qu'il était.

Il ne se sentait pas à sa place. Il ne l'avait jamais été. Dès l'instant où il était né, où il avait grandi dans une famille qui peinait à joindre les debouts, il s'était sentit de trop. Car c'était vrai, il n'aurait pas dû être là, il n'avait été qu'un malheureux accident, et cet accident était devenu une bouche supplémentaire à nourrir pour ses parents.

Ses parents ne le battaient pas, non. Ils n'étaient pas de ces gens horribles qui remettait toutes les fautes du monde sur leur enfant. Ils avaient essayé, vraiment, de s'occuper de lui, de l'élever, de l'aimer.

Mais comment aimer quelque chose qui ne vous rendait la vie que plus dure ?

Sven se rappelait des regards de sa mère. Les regards de regrets. Elle ne regrettait pas d'avoir eu un enfant, elle regrettait que celui-ci soit arrivé si tôt, beaucoup trop tôt, alors que le couple n'était pas prêt, alors que les deux parents se tuaient déjà au travail pour ne serait-ce que parvenir à payer les impôts.

Sven n'avait aucun autre souvenir. Rien que la solitude qui lui avait étreint le cœur chaque jour, dans cette maison miteuse, dans un silence glaçant. Ses parents ne parlaient que peu. Ils ne se disputaient même pas, se contentant des regards lourds de sens. Toujours les regards.

Tout passait au travers des yeux.

Lui-même s'était mis à communiquer ainsi. Simplement regarder, fixer, scruter. Faire comprendre les émotions qui brillaient dans ses iris bleus. Mais tout le monde n'était pas apte à lire dans le regard.

L'école, il n'en gardait rien. Il avait bien des flash de lui, assis en classe, dans son coin. Il était persuadé d'avoir déjà joué avec d'autres enfants, mais rien d'assez mémorable pour qu'il en reparle des années après. Il ne s'était jamais lié à personne, s'était contenté de passer entre les groupes d'amis, ou bien rester seul. Il était juste...là, sans être là. On ne fuyait pas sa présence, on ne la quémandait pas non plus.

Son absence comme sa présence ne changeait rien, pour personne. Cette simple constatation était douloureuse, lourde à porter. Cette impression d'exister sans vraiment le faire, de n'être là que pour alourdir le fardeau de ses parents et rien d'autre... Il aurait voulu être de ces gens à la personnalité forte, au charisme fou, qui savaient ce qu'ils voulaient, où ils allaient. Ou même, il aurait aimé, malgré sa personnalité effacée, avoir un objectif, un but à atteindre, quelque chose qui le pousserait à se dire "je dois m'accrocher, je dois faire des efforts, j'existe pour atteindre CE but."

Mais il n'était rien de tout ça. Il ne se trouvait aucune passion particulière, rien qui pouvait lui faire avoir un quelconque déclic sur ses objectifs de vie. L'école n'aidait pas, le fait d'être ainsi pressé toute sa scolarité sur ses choix de vie. "Réfléchissez bien !" lui disait-on. "Selon le cursus il n'y aura plus de retour arrière, attention à ne pas vous bloquer des options, attention à aller dans une branche qui propose du travail, attention à..."

Mais il n'était qu'un gosse et, encore aujourd'hui, à 26 ans, il était toujours en recherche de ce qu'il voulait être, d'où se trouvait sa place. Mais à l'époque, le plus dur, ce n'était pas de recevoir la pression du corps enseignant. Non, le plus dur, c'était de voir les élèves autour de lui qui savaient ce qu'ils voulaient faire, qui avaient déjà des idées, voir certains qui s'étaient fixés un métier et avaient prévu tous les diplômes à avoir, quelle matière prendre, quels cours...

Sven avait opté pour ce qui lui semblait le plus judicieux à l'époque : avocat. Sa seule motivation était sa famille, l'idée qu'il pourrait enfin se montrer utile, l'idée qu'il pourrait avoir un gros salaire et, potentiellement, qu'il pourrait protéger ses parents chaque fois que ceci serait envoyé au tribunal...

Mais se voiler la face ne servait à rien. Il n'était qu'au lycée mais son désintérêt pour les cours avait entraîné la chute de ses notes. Il avait pourtant lutté, lutté entre les profs lassés de leur travail, lutté contre son sommeil hasardeux, lutté contre ses carences dû à sa mauvaise alimentation, lutté contre les regards, lutté contre la pression toujours plus forte...

Il n'avait même pas obtenu le bac.

Il était resté planté devant le panneau pendant de longues, très longues minutes. Il en avait oublié la foule qui se bousculait, les élèves qui jouaient des coudes pour venir lire les résultats, avant de hurler de joie ou bien grogner de passer le rattrapage.

Sven n'était même pas inscrit au rattrapage. Son esprit essayait tant bien que mal d'assimiler que oui, son nom était là, dans cette colonne si redoutée : "recalé". Un simple mot de six lettres, un simple mot imprimé sur du papier, et pourtant son monde déjà bien sombre s'écroula autour de lui.

Ce fut la dernière fois qu'on le vit. Quand on signala sa disparition à la police, trois jours étaient déjà passés. On ne retrouva que son sac, contenant son téléphone ainsi que ses pièces d'identité.

Sven avait fugué. Il avait fui cette vie, principalement par terreur. Il appréhendait le regard de ses parents, ces mêmes regards qu'il avait encaissés toute sa vie. Il appréhendait les remarques, il appréhendait ce qu'il allait devenir. Il avait échoué sa carrière avant même de la commencer. Sa seule opportunité pour être "quelqu'un" était morte dans l'œuf.

Il n'était bon à rien.

Pourtant, huit ans plus tard, il se trouvait membre des Toppats, dans la chambre à coucher de son supérieur, à gémir dans ses bras en se sentant comme s'il fût la chose la plus précieuse du monde. RHM était délicat, patient. Ce n'était pas un bourrin qui ne pensait qu'au sexe brute. Il guettait ses points sensibles -bien qu'en vérité il y en avait trop, le corps de Sven était une zone érogène à lui seul, un simple touché le rendait brûlant.

Les soupirs d'aise, les bruits mouillés, étaient furtifs mais bien présents, accompagnaient leur doux ébat, leurs désirs qui atteignaient leur apogée. Sven se cambra, cessant de se mordre la main pour gémir plus fort. Il attrapa les draps, parcouru d'un spasme, alors que la satisfaction de se sentir remplir le rendit plus brûlant encore.

Right gronda doucement, ferma les yeux, cessa de bouger alors qu'il restait bien enfoncé à l'intérieur de son amant, se laissant atteindre par la jouissance, et laissa la semence emplir cette intimité chaude.

Ils laissèrent quelques minutes s'écouler, aucun d'eux n'osant bouger, chacun savourant le silence qui était simplement perturbé par leurs respirations. Si RHM, bien que légèrement rouge, parvenait à garder un minimum de contrôle sur lui-même, il n'en était rien de Sven qui haletait, les yeux mi-clos et humides, l'esprit complètement embrumé comme à chaque fois qu'ils faisaient l'amour.

Right se pencha, vint tendrement quérir ses lèvres. Un baiser qui ne dura qu'un instant mais qui tira le blond de se torpeur, avant de le faire franchement rougir et cacher son visage embarrassé derrière ses bras.

Son chef eut un sourire amusé devant cette réaction si enfantine et adorable. Il ne prononça aucun mot, se contenta de se retirer en douceur, toujours dans l'idée de ne pas lui faire mal, de prolonger ce moment de tendresse. Il s'allongea aux côtés du plus jeune, vint naturellement l'entourer de ses bras et le rapprocher de lui, le serrer contre son corps encore chaud.

Ils n'avaient pas besoin de discuter. Sven enfouit son visage dans son cou, les yeux clos, somnolant à présent. Ils se sentaient juste bien, détendu ... à sa place.

Et c'était là tout le problème : ce n'était pas sa place.

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