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𝙳𝚘𝚞𝚣𝚎

Bonne lecture ! 

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C'est quelques heures plus tard, alors que tout le monde dort autour d'eux, que Draco entend le rideau de Harry s'ouvrir. Il n'est pas surpris de percevoir les mouvements qu'il fait en ouvrant sa table de nuit pour en retirer — surement — du chocolat et un livre.

Il attend quelques secondes avant de repousser ses propres couvertures pour le suivre jusqu'à la salle commune où il est descendu. Déjà installé dans son fauteuil habituel, il relève la tête à son approche, les yeux grands ouverts.

Draco le voit se recroqueviller à vue d'œil. Il hésite à lancer quelque chose comme « du calme, Potter, je viens pas pour te tuer » mais en vérité il vient parce qu'il a des questions et qu'il n'est pas assez délicat et gentil pour ne pas les poser.

Alors, quand il traine un autre fauteuil depuis le bout de la pièce jusqu'à l'emplacement libre à côté de Harry, il se contente de soupirer un instant avant de se laisser tomber dessus.

— Potter...

Mais il fait une grimace. Ça ne semble pas juste, alors il répète :

— Harry.

Ce dernier a reposé son livre sur le côté, et il avale un carré de chocolat.

— Alors, un placard, hein ?

Il hausse les épaules.

— Je vous ai dis de pas en faire toute une histoire.

— Un placard, insiste Draco.

Il lui lance un coup d'œil et hausse un sourcil, comme pour lui dire : tu t'en rends compte, n'est-ce pas ?

— J'aime pas en parler.

— Je vois ça.

— Vous allez me voir autrement.

— Peut-être pas.

— Vous me voyez déjà différemment.

Draco lève les yeux au ciel.

— C'est de la compassion, abruti. Tout n'est pas toujours de la pitié.

Harry baisse son regard sur ses genoux. Sa grimace est discrète, mais bien là.

— Je veux savoir pourquoi t'es arrivé cette année.

Draco se penche pour faire en sorte que leurs regards se croisent.

— Je t'apprécie vraiment. Et tu sais que j'apprécie peu de gens. Alors je veux savoir, et j'ai envie de t'entendre.

Il lui laisse le choix, plus ou moins. Si Harry lui dit non, lui dit vraiment non, alors il ne dira rien de plus. Draco appellera un elf pour avoir une tisane, et voilà tout. Ils parleront d'autre chose.

La première fois qu'il a vraiment vu Harry Potter, c'était dans la grande salle, quand ce garçon déjà grand s'est assis sur le tabouret habituellement dédié aux première année. Maintenant, Draco se dit qu'il devait être terrifié.

— J'aurai dû recevoir ma lettre un peu avant mes douze ans, c'est ce qu'ils m'ont dit. J'aurai... j'aurai adoré aller à Poudlard dès la première année. Apprendre en même temps que tout le monde, avoir le temps de faire en sorte que le dortoir soit vraiment mon chez moi. Passer Noël ici, chaque année. Pouvoir acheter une chouette à moi, ou un autre animal. Un chat ? Un furet ? J'aurai pu vraiment jouer au Quidditch, tenter les sélections. J'aurai eu... une scolarité incroyable.

Ses lèvres tremblent un peu. Et là, pour le coup, Draco a vraiment le cœur serré. (Il s'imagine lui, plus jeune, grandissant avec Harry Potter comme camarade de dortoir et l'invitant au Manoir pendant l'été).

— Au moment où la lettre devait arriver, j'avais déjà fugué. Un jour, je suis parti : je me suis caché dans une décharge de vieux bus à la sortie de Londres pendant au moins deux mois, et j'ai juste souhaité une seule chose.

— Qu'on ne te trouve pas ? devine Draco.

— Qu'on ne me trouve pas, confirme Harry. Alors les chouettes ne m'ont pas trouvé. Les sorciers non plus. Les humains, encore moins. Dumbledore était...

— Très impressionné car ta magie instinctive est très puissante ?

Harry sourit, et pour la première fois depuis le début de la soirée Draco voit ses yeux briller.

— Si tu sais déjà tout ce que je vais dire, je peux m'arrêter là.

— Je t'en prie, continue.

Pour se donner un peu de courage, il mange un autre carré de chocolat.

— Je pense qu'au bout d'un moment, j'ai fini par me sentir un peu plus en sécurité, alors ma magie a lâché l'affaire. J'avais du mal à trouver à manger, et quand les nuits devenaient plus froides je...

Il hausse les épaules.

— J'étais trop jeune. Je savais pas quoi faire. Alors, quand on m'a trouvé, j'ai dit que j'étais orphelin et j'ai donné un faux nom : ils m'ont pas renvoyé chez les Dursleys.

— Tu es orphelin.

— Je sais. C'est ce que je me suis dit aussi. J'aimais pas tellement mentir, et quand ils m'ont trouvé je me trainais un rhume depuis des semaines.

— Où vont les moldus dans ces cas-là ?

Ce genre de question, Draco le lui pose souvent. Il le fait l'air de rien, sans lui montrer que ça l'intéresse : que font les moldus quand ils veulent réchauffer des choses ? Quand ils veulent prendre un bain ? Quand ils ont besoin de stocker de la nourriture au frais ?

— Ils vont dans des foyers. Des familles d'accueil, quand certaines sont libres. J'en ai eu quelques unes, mais...

Il avale un chocolat.

— C'était pas terrible. Ils finissaient toujours par me ramener. J'allais au collège le plus proche, je faisais mes corvées, je dormais sur un matelas par terre avec six autres garçons. C'était pas terrible, mais... c'était pas pire que les Dursleys. J'attendais que ça passe. J'attendais d'avoir l'âge requis pour pouvoir vivre seul et travailler.

Draco est presque pendu à ses lèvres.

— C'est Siruis Black qui m'a retrouvé. Apparemment les recherches s'étaient arrêtées il y a longtemps, mais il est sorti de prison y'a quelques années, non ? Il m'a dit qu'il venait enfin d'écarter le brouillard d'As.. Aski...

— Askaban.

— Oui. Cette prison a l'air affreuse. Enfin, tu dois comprendre ce qu'il voulait dire en parlant de brouillard.

Draco hoche doucement la tête. L'affaire Sirius Black avait ébranlé le monde sorcier, pendant sa cinquième année.

— Alors il m'a recherché. Et il m'a trouvé. Quelques mois de formation, et me voilà.

Enfin, il se tourne vers Draco qui le fixe intensément. Il n'a pas l'habitude que des gens le regardent à ce point les yeux dans les yeux, alors il se sent rougir sans raison. Parler n'a jamais été son fort, et encore moins parler de lui comme ça. Si Draco ne lui avait pas demandé aussi directement, il ne l'aurait pas raconté.

— Tu racontes mal, Potter.

Harry éclate de rire.

— Tu ne sais pas écouter et te taire.

Draco pose sa main sur le bras le plus proche de lui, et le fait passer par-dessus le sien. Ce contact physique, rare avec lui, le réchauffe jusqu'au orteil : il serre Harry, fort, et espère être compris.

— Tu as eu une vie de merde, j'espère que tu le sais.

— Mais je suis un sorcier, Draco. Et je trouve ça génial. Je vais pouvoir faire tellement... de choses. Mon adolescence n'était pas terrible, mais le reste de ma vie sera bien, je le sais.

Un sourire discret : Draco se laisse retomber dans son siège. Il fixe le plafond, déçu de ne pas y trouver le toit d'eau du lac qu'il observe habituellement. Il sait que Harry l'adore.

— Allez, Potter. On a cours, demain.

Il se lève en premier, et tire sur son bras pour l'entrainer avec lui.

Quand ils se couchent enfin, des tonnes de couvertures sur dos de Harry (et maintenant Draco se dit qu'il n'a jamais dû en avoir, et c'est peut-être pour ça qu'il semble en acheter une nouvelle toutes les semaines depuis que Pansy lui a expliqué le concept de commande et de magazine sorcier).

Draco ne referme pas son rideau. Harry ne le fait pas non plus.

Et pour une fois, Draco assiste au moment où les paupières de Harry se ferment avec fatigue. 

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