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Une part de bonheur

❉🎶

En rentrant dans la chambre au Club, je me mis pratiquement tout de suite au lit avec Charles. Il me prit dans ses bras et je me mis à tapoter sur son torse.

-Merci beaucoup, j'ai passé une super bonne soirée, même si je sais que le truc de ton oncle te pesait sur la conscience. Tu as pu en parler avec ton père ?

-Oui, il a dit qu'il appellerait Elijah. Après je sais qu'il bosse comme un fou, il a sûrement pas dû voir mon message.

-J'ai trouvé Brian apaisé et plus heureux.

-Il m'a dit que me voir heureuse suffisait à son bonheur.

J'observais sa réaction et je le vis sourire doucement.

-Je te l'ai dit Sarah. Je m'en fiche que d'autres hommes éprouvent des sentiments à ton égard tant que toi tu es honnête avec moi. Tu m'as dit que tu étais amoureuse de moi et je sais que tu es sincère. Je sais aussi qu'une partie de toi est attirée par Brian, comme une partie de lui est attiré par toi. Il est impressionnant comme type, même moi il m'attire comme personne. Il deviendra quelqu'un d'important, c'est indéniable. Vous n'avez pas de lien sanguin, vous vous êtes sauvés l'un l'autre... Je peux parfaitement comprendre ce lien extrêmement fort entre vous, que vous vous aimiez. Mais je veux juste que tu sois honnête avec moi.

Je me déplaçai totalement sur lui et je vis le sérieux dans son regard. Mon propre regard s'attendrit alors qu'il plaçait ses mains sur moi.

-Je suis amoureuse de toi. Quand j'imagine mon avenir, c'est toi qui est à mes côtés, pas Brian. Enfin... si je l'imagine dans mon futur mais pas comme je t'imagine toi... je ne sais pas si je m'exprime bien. Bien sûr que lui et moi on s'aime, on a traversé beaucoup de choses ensemble, mais... c'est avec toi que j'ai envie de construire mon avenir.

-Je te crois. Mais...si un jour, tes sentiments faiblissent à mon égard, je veux que tu me le dises. Sans détour. Si tu penses que tu serais mieux avec un autre, je veux que tu me le dises aussi. Je ne veux pas me retrouver dans une situation où tu serais obligée de me mentir ou de me tromper.

-Tu dis ça comme si c'était moi qui serait la fautive, peut-être que toi tu trouveras une fille mieux que moi.

-J'ai du mal à y croire.

Je l'embrassai sur le front.

-Ton coeur est en parfaite sécurité, lui murmurai-je dans sa seconde langue maternelle.

Je me glissai à son côté et je lui demandai d'éteindre la lumière.

-Je commence tôt demain.

-Sarah ?

-Huuum ?

-Ton coeur aussi est en sécurité avec moi. Je te le promets.

-Je le sais. Tu penses que tu peux me chanter une chanson ?

Il se mit à rire et je finis par m'endormir, la tête collée contre son torse. Il me réveilla pour aller en cours avec un léger baiser sur la joue. Il sentait l'after shave.

-Tu as le même que mon père, souris-je en ouvrant les yeux.

Il était en serviette.

-Il faut que tu te réveilles. Tu commences dans cinquante minutes. Je t'ai laissé dormir au maximum.

-Heureusement que tu sais que je me maquille pas, toi, ris-je. Sinon, cinquante minutes pour se rendre au lycée, c'est court.

-T'es jolie naturellement.

Je me levai, m'étirai et filai sous une douche brûlante. En revenant, je vis qu'il avait demandé au room service de monter un petit déjeuner. Un jus fraichement pressé, des petits toast, du fromage frais, blanc, des fruits frais... Il y avait même du saumon fumé et du bacon crispy.

-C'est littéralement tout ce que j'aime manger le matin avant d'aller en cours.

-Je sais.

Après le repas, Chuck récupéra deux casques de moto à l'accueil.

-Tu es sérieux ?

-Absolument.

Il me prêta son blouson en cuir et je m'agrippai à lui. Cela me rappelait mon épopée avec Ray.

-Je pensais que tu détestais ça les motos ?

-Je trouvais ça dangereux. Mais... Depuis que j'ai failli mourir, je me dis qu'il y a des choses plus dangereuses en ce monde que de prendre une moto.

Chuck fila sur le bitume et il arriva dans un crissement de pneus devant le lycée.

-Je passe te prendre tout à l'heure ? Je serai sûrement en voiture par contre. Je me dis qu'on pourrait aller se prendre un goûter avec Sophie ?

-Avec plaisir !

Je lui tendis le second casque et je le saluai de la main quand il partit. Quand je me retournais, je vis Maya. Elle m'attendait visiblement.

-Salut ! fis-je avant de m'engager près d'elle.

-Est-ce que je peux te solliciter un instant ?

Sophie n'était pas encore arrivée et j'hochai la tête. Comment était-elle devenue aussi méchante ?

-J'ai entendu dire que Sam voulait aller avec toi au bal de promo..

Sam était dans l'équipe de basket du lycée, c'était un beau gosse d'1,90 tout en muscle.

-Ah ?

-Oui, et je voulais savoir si c'était vrai...

-Pas que je sache, répondis-je en forçant un sourire, mais merci de m'avoir prévenue, c'est gentil.

-Écoute, tu ne me dois rien.. mais s'il vient te demander, j'apprécierai que tu refuses.

-Pour quelle raison ?

-Parce que Maeve aimerait aller avec lui au bal. Et s'il pense qu'il a une chance avec toi, il ne lui demandera jamais.

-Si manifestement il compte y aller avec moi, elle n'a aucune chance de toute manière. Aucune fille ne mérite d'être un second choix, ou un bouche-trou. Je suis désolée, je dois te laisser, je dois rendre un livre.

Je tournai les talons et je me faufilai parmi les élèves pour rentrer dans le lycée. Je vis Brian et je me dirigeai vers lui. Il était avec Sam.

-Je viens de me faire alpaguer par Maya la folle. Il parait qu'il y a encore une rumeur sur moi. J'en ai marre.

-Laquelle ? demanda l'ami de Brian.

Je me tournai vers Sam.

-Que j'irai au bal avec toi.

Brian se mit à rire et fit mine de s'essuyer les yeux.

-Tu as déjà un cavalier pour le bal ! rit mon quasi-frère.

-Oui ! Je te jure, vivement que ça se termine ce lycée.

Je regardai à un moment Sam. Il avait l'air dépité. Peut-être que c'était lui qui avait lancé cette rumeur. Je lui souris et je posai ma main sur lui alors que Maya passait à côté de moi.

-Tu as une cavalière ?

-Non pas encore, répondit-il.

-Si je n'y allais pas avec Paul, j'aurais adoré y aller avec toi, mais tu sais Maeve ? Elle aimerait que tu l'invites.

-Je ne l'ai jamais rencontrée, je ne sais qui elle est ??

-Attends... Maeve ! l'interpellai-je alors qu'elle passait à côté de moi.

Je lui attrapai le bras et je poussai littéralement vers Sam. Il la rattrapa.

-Rappelez-vous que dans les comédies romantiques la fille finit toujours avec le mec qui la rattrape, surtout quand il l'invite au bal de promo ! Brian je peux te parler ?

Ce dernier acquiesça et il les laissa seuls. Brian regarda Maeve de la tête aux pieds alors que nous nous étions éloignés. Elle venait de secouer la tête, toute contente.

-Il n'y aura pas d'histoire d'amour entre eux, répliqua Brian d'un ton cinglant. Sam n'est pas du type romantique. Il va la culbuter contre la porte des toilettes durant le bal, alors qu'elle espère un prince charmant. Je ne savais pas qu'il voulait t'inviter, mais vu sa face de rat, il voulait le faire. Ce bâtard de merde. D'où il voulait tenter le coup avec toi ? Il se prend pour qui ? J'ai envie de lui défoncer la gueule. Je vais le dire à Paul.

Il attrapa son smartphone et je posai ma main dessus.

-Laisse tomber. Je sais très bien qui est Sam. Je le connaissais avant toi. Je n'aurais pas accepté de sortir avec lui, même pour un bal où j'avais espéré que j'irai accompagnée. Elle va vivre sa meilleure vie.

-Se faire dépuceler à la va-vite.

-T'es con. Tu penses qu'au sexe.

-Pas du tout. C'est toi qui ne pense qu'à ça. Je suis certain que tu t'es éclatée avec Chuck. C'est bien pour ça que tu n'as pas dormi à la maison et que tu es toute guillerette ce matin.

-On n'a pas couché ensemble du tout. On avait juste envie d'être tous les deux.

-Attends, tu essayes de me faire croire que tu as ton mec deux jours et que tu t'envoies pas en l'air avec lui ?

-Je n'ai pas besoin de coucher avec lui pour savoir qu'on s'aime, pour qu'on s'exprime notre amour. Y'a pas que ça dans la vie.

-Sarah, chérie, Chuck a forcément envie de coucher avec toi. Il fait style pour ne pas te gêner, mais clairement, il aimerait te faire l'amour. Je ne vois pas qui n'aimerait pas ça.

-Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, c'est juste que... tu vas me trouver bête, mais, je trouve ça intime de dormir avec quelqu'un sans sexe. On ne peut le faire qu'avec une personne en qui on a une confiance absolue, alors que le sexe... différent.

-On partage un moment d'intimité quand on dort ensemble alors... sourit Brian doucement.

-Tu en doutes ?

Je le laissai sur ces mots pour rejoindre mon casier. Sophie arriva à la dernière minute avec Paul. Elle avait un apaisement dans le regard fabuleux et mon ami était heureux.

-Bonne soirée ?

-On s'est vraiment amusé. Il a cuisiné pour moi.

-Je ne savais pas Paul aussi adorable.

-C'était...tellement dégueu qu'on a finalement commandé une pizza, mais... c'était trop chou. Et puis, après on est parti se promener dans la ville avec son chien, mes parents ont pris le notre avec eux, m'expliqua-t-elle. Ensuite, on a passé la nuit chez lui.

-Vous avez...

-Non !

Sophie sourit et se pencha vers moi.

-Mais je peux te dire que le petit McDust sait manier sa langue.

Elle souleva ses sourcils de manière humoristique.

-Et ce n'est toujours pas ce que tu crois petite cochonne. Il m'a embrassée d'une manière, et il a glissé ses mains sur mon corps... mon Dieu. Je dois t'avouer que mis à part Clive, j'ai jamais eu autant l'impression d'être une femme comme ça. Et encore, on a pas de sentiments l'un envers l'autre. Paul est.. je ne l'imaginais pas comme ça.

-Tu t'es faite tripoter quoi.

-Non. C'était pas comme tu penses en mode glauque. En fait.. j'ai été dans son lit sans culotte avec un de ses T-shirts.

-Tu forces de ouf Sophie.

-Je sais, gloussa ma copine. Mais bref, laisse-moi expliquer. Je me suis mise au lit, on a genre fait une partie en ligne en mode gros geeks et après on s'est mis en mode cuiller câlin tu vois ? Et là, il a commencé à m'embrasser dans le cou et sa main a glissé sur son flanc et genre, il a retiré sa main quand il s'est rendu compte qu'il n'y avait rien ? Tellement gentleman.

-Mais toi tu l'es pas.

-Clairement pas. Je l'ai allumé de ouf, mais en vrai, il est resté très respectueux. Une vraie force de caractère. Et putain, il m'a embrassé les tétons.

-Mais non non vous n'avez rien fait.

-Il a juste fait ça, rit Sophie. Pour être honnête, ça m'a retiré ma peur. Il fallait y aller par étape, et.. je pense que ce week-end c'est le bon week-end. On peut venir chez toi ? Tes parents ne sont pas là.

-Mon baisodrome est ton baisodrome. On va à un match avec Ben, et ensuite on rentre à la maison ? Je crois que Brian a prévu un marathon de fête.Le vendredi soir c'est chez Dave, Samedi soir c'est chez nous et Dimanche aussi je crois. Ou alors le dimanche c'est au Manoir Wickam's.

-Je vais en parler avec Paul.

Elle s'arrêta de parler quand Mme Craig arriva dans la classe. Elle croisa mon regard et n'eut pas le sourire habituel. Elle commença le cours tout simplement. Je ne comprenais pas ce qu'il s'était passé pour qu'elle soit aussi froide avec moi. On frappa à la porte et je vis une des surveillantes tendre un message à ma prof. Elle le lut et elle le plia dans sa poche.

-Paul, au lieu de reluquer la nuque de Sophie Harper, peut-être qu'il serait préférable que vous veniez au tableau pour résoudre cette équation ?

-Avec plaisir, elle pourra me reluquer comme ça.

Mme Craig leva les yeux au ciel et tendit le crayon à Paul. Ce dernier recula d'un air sérieux alors qu'il était au tableau. Je me tournai vers Sophie et clairement, elle le reluquait. C'était flagrant.

-Excellent, vous pouvez retourner à votre place. Maya, vous avez quelque chose à redire peut-être ? Non ? Alors je vous prierai de cesser de piailler.

Je ne pus empêcher un petit sourire de s'afficher sur mon visage. Mes oncles avaient bien fait leur travail de sape clairement. À la fin du cours, je me rendis près de Mme Craig.

-Est-ce que je peux vous parler un instant ?

-Bien sûr Sarah.

-Je ne sais pas si mon oncle Elijah vous en a parlé, mais on fait une fête pour l'anniversaire d'Eric dans trois semaines, ce serait vraiment bien si vous pouviez venir avec nous.

-Avec plaisir ! Vous n'aurez qu'à me donner l'adresse de la réception !

J'acquiesçai et je sortis rejoindre mes amis. Paul avait Sophie sur son épaule et elle riait comme une folle. Brian riait lui aussi. Il me vit et me fit signe de me mettre à côté de lui.

-Tu veux venir prendre un goûter avec Chuck et Sophie tout à l'heure ?

-Je ne veux pas vous déranger...

-Tu ne me dérangeras jamais. On sera sûrement au Club ou sur la côte, donc tu me dis.

-Ça me ferait plaisir de passer du temps avec lui, oui.

-Je ne veux pas t'imposer de faire quoi que ce soit qui pourrait te faire du mal.

-J'aime beaucoup Chuck, il m'inspire beaucoup par sa force tranquille. Il a une très grande maîtrise de lui.

-Je ne suis pas certaine que tu aies quoi que ce soit à lui envier de ce point de vue là.

-Ne crois pas ça. Il cache son jeu, clairement.

-Tu crois ? blêmis-je.

-Pas vis à vis de toi, mais vis à vis de ce qu'il ressent. J'ai vu en lui une grande solitude quand il pense que personne ne le regarde. Moi très rapidement j'ai eu Tom dans ma vie, et j'ai compris que je ne serai plus jamais vraiment seul mais lui... je pense qu'il a été très seul très longtemps.

-Il a été très jeune confronté à la célébrité. On l'a toujours comparé à ses parents, même quand il était enfant. Je pense que ça isole.

-Il cherche une famille, je pense que c'est pour ça qu'il est comme ça avec nous.

-Il a une famille.

-En France. Il veut une famille ici. Tu devras bien te comporter avec lui. Il va beaucoup compter sur toi. Je vais venir tout à l'heure.

Je l'embrassai sur la joue et lui pinça la mienne. Paul avait rendez-vous chez un médecin après les cours et il ne pouvait pas nous rejoindre. Il était un peu dépité mais il finit par hausser ses épaules.

-Ce qui sera, sera. Papa a appelé le tien Sar', tu viens avec nous au match. Ensuite, on file chez Dave, samedi, plage et teuf chez vous et le dimanche, on va au Club dans la journée et soirée bierpong au Wickham's. Vous serez les seules demoiselles autorisées.

-On ne va pas pouvoir, on se fait une soirée meuf chez Sarah avec le Bennet's, répondit Sophie qu'il avait enfin posé au sol.

-Absolument, répondis-je.

Brian eut un sourire coquin.

-Je vais peut-être rester à la maison. J'adore être entouré de nichons.

Je ne m'y attendais pas du tout et je commençai à m'étrangler de rire avec ma propre salive.

-Ça me rappelle une fois avant que je sorte avec Alex...

Il secoua la tête et Paul eut un sourire goguenard.

-On se rappelle tous de ces fois-là.

Sophie recula.

-Je te demande pardon ? Autant te le dire, je ne suis pas adepte du plan à trois avec une autre meuf. Tu oublies tout de suite.

-On ne fait pas de plan à trois avec l'amour de sa vie. On le fait avec les filles qui n'ont aucune importance.

-L'amour de sa vie, répéta-t-elle.

-Arrête, tu sais bien que tu es mon ultime amour. Comme ma mère est celui de mon père. Toi et moi on se mariera et on aura une petite fille.

-Une fille ?

-Oui. Elle se mariera avec la fille ou le fils de Sarah et Brian comme ça, la boucle sera bouclée.

-Dois-je en comprendre que mon utérus si gentiment proposé après une petite soirée de beuverie ne t'est plus utile Paul ?

-C'était gentil de me proposer d'être ma mère porteuse. Je suis très touché. Mais je préfère que mon bébé soit porté par sa mère si elle le veut bien.

-Je ne ferai pas de bébé avec Sarah, soupira Brian. Il serait trop fou ce bébé et il porterait des sous-vêtements douteux en plus de ça. Hein, petit bateau ?

Il se prit un coup derrière la tête qui le fit éclater de rire. D'ailleurs l'après-midi, dans la voiture de Chuck nous passions notre temps à nous chamailler tous les deux. Et ce traître de Chuck prenait le parti de Brian. Ils étaient tous les deux assis à l'avant du véhicule tandis que j'étais avec Sophie à l'arrière.

-Mais plus macho que ça, ça n'existe pas, je rêve.

-Orf, répondit Chuck. Tu n'as jamais assisté à une soirée entièrement entre mec toi.

-Clairement pas, acquiesça Brian. Et puis genre, toi tu ne fais jamais de remarques sexistes ?

-Tout le temps, mais pas devant les membres de l'autre sexe, j'ai au moins un minimum de savoir vivre.

Brian marmonna un truc en français qui fit marrer Chuck.

-Vous êtes insupportables tous les deux.

Mon petit-ami se mit à rire vivement.

-Tu me dois 20$ Brian. Je t'avais dit qu'elle ne tiendrait pas 15 minutes avec nos conneries.

Je restai bouche bée alors que Brian filait des billets à mon mec. Ce dernier croisa mon regard et l'air un peu penaud, il me tendit l'argent.

-Je veux pas de ton argent sale. Par contre, tu vas te faire défoncer ce soir, je te préviens. Je vais te punir, répondis-je avec un petit sourire.

Je croisai son regard et un sourire amusé nous traversa tous les deux.

-Mademoiselle McAllister, je tiens à vous dire que vous me faites beaucoup rire quand vous êtes en colère.

-Ta goule.

Il se mit à rire et nous arrivâmes près de la plage. Apparemment, il avait réservé dans un petit café pas très loin de la mer. Nous nous garâmes dans un parking près de la plage et Chuck attrapa ses lunettes de soleil et une casquette des New York Rangers, l'équipe de hockey de sa ville natale.

-Hey mais toi tu cherches les embrouilles. Tu te ramènes en Californie avec une casquette comme ça ? hoquetai-je.

Un sourire narquois franchit ses lèvres.

-J'ai pas peur de me battre.

-Sérieusement, je vais aller t'acheter une casquette d'une équipe digne de ce nom avant que tu ne te fasses fracasser.

En réalité, j'étais sérieuse. Je n'avais pas envie qu'on vienne le prendre à partie pour ça. Il s'approcha de moi et m'embrassa.

-Ne te fais pas de souci.

Il retira son sweat et je vis son T-shirt moulé sur ses muscles. « Sorry, I'm already taken by a sexy and little crazy Californian girl ».

-Mais c'est quoi ça ?

-C'est un cadeau d'Owen.

-J'adore trop. Il n'a que des bonnes idées.

Charles passa son bras autour de moi et nous partîmes vers la réservation qu'il avait faite. Nous étions sur une terrasse qui donnait sur la mer.

-L'une de mes cousines est à Oxford, tu veux que je te mette en relation si jamais tu as des questions avant d'y aller.

-Uniquement si elle est mignonne.

-Elle l'est. Et elle est super mignonne même si j'en crois les commentaires des mecs sur ses profils.

-Montre, fit Brian en tendant sa main.

Chuck se mit sur Instagram et Brian siffla. Je repris le téléphone de Chuck pour regarder avec Sophie. Je vis une beauté aux yeux noisettes et aux cheveux bruns. Elle avait des lèvres fournies, un visage sans aucune imperfection. Elle avait l'air super gentille en plus.

-C'est ta cousine ? Mais... balbutiai-je.

-Apolline est la petite soeur de Pierre et Luc. Elle a juste quelques mois de plus que vous. Elle n'a pas encore eu trop l'occasion de venir aux USA, mais dès que possible, je vous la présente.

-Et comment ! s'exclama Brian. Je viens de voir la photo de la future mère de mes enfants.

Chuck s'étouffa avec sa gorgée.

-Tu sais que tu vas devoir passer le test de ses frères avant d'avoir le droit de la fréquenter hein ? Ses frères et moi on est des vrais tyrans en ce qui la concerne. La dernière fois, ça a failli se finir en drame avec son mec.

-Mais de quoi vous vous mêlez ! Laissez la faire ses choix.

-Le dernier mec avec qui elle est sorti, mes cousins ont tout de suite vu que ça n'irait pas. Je l'ai vu en photo, j'ai tout de suite vu qu'il était louche. Elle nous a pas écoutés. Résultat, elle a fini par porter plainte contre lui pour tentative de viol.

Je me glaçai immédiatement.

-Il a été condamné ? demanda Brian sérieusement en me jetant un coup d'oeil.

-Vu qu'en l'occurrence, c'est mon cousin qui les a retrouvés et qu'il était avec son pote qui est flic... je peux t'assurer qu'il est pas resté en liberté très longtemps. Le fait qu'elle soit mineure et lui non a aidé aussi. Mais.. on est très vigilant maintenant. Je te la présenterai sans aucun souci personnellement.

Je tournai les yeux pensive. J'avais finalement plus en commun avec cette fille que je ne le pensais au premier abord.Je n'avais pas songé à Wyatt depuis des lustres. Du moins, pas à ce qu'il m'avait fait.

-Sarah ? m'interpella Sophie.

-Désolée, je pensais à Thanksgiving. Je suppose qu'il va lui falloir du temps pour refaire confiance à quelqu'un. Je serai ravie de la rencontrer.

Chuck me fixa avec inquiétude et il m'embrassa la tempe.

-Pardonne-moi. Je n'aurais pas dû parler de ça. Je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs. C'était indélicat.

-Tu as le droit de parler de ta cousine autant que tu le veux, même si c'est genre, une méga bombasse dont je vais être jalouse. Refais voir ?

Il me déverrouilla son téléphone et je fis un tour sur son Instagram. Elle avait beaucoup de followers et je vis une photo avec Charles. Before MTV Music Awards. Ils étaient complices sur cette photographie.

-Je savais que je l'avais déjà vue. Les gens ont cru que c'était ta copine durant la cérémonie des MTVMusic Awards.

-Exactement. On était mort de rire, mais après ça, ses parents ont pas vraiment voulu qu'elle revienne avec moi. C'était sa dernière venue aux USA d'ailleurs.

Il fut interrompu par deux filles. Des fans apparemment. Il était passablement énervé.

-Est-ce que ce serait possible pour vous de ne pas les poster tout de suite sur les réseaux sociaux ? Je suis incognito en ce moment et je repars bientôt.

Elles lui promirent et il leva les yeux au ciel.

-Elles ne vont pas le faire hein ?

-Non, confirma Chuck à Brian. Mais ce n'est pas grave, je suis habitué aux flashes qui crament la rétine.

Je posai ma main sur sa cuisse et je la serrai.

-Est-ce qu'à choisir tu aurais préféré avoir une vie normale ?

-Je ne sais pas ce qu'est une vie normale. J'ai toujours été entourée par des photographes. C'est ma normalité. Ce que je trouve étrange, c'est justement de ne pas avoir des gens autour de moi ou de garde du corps.

-Et pourtant c'est la vraie vie Chuck, fis-je. Celle de 99% des gens de cette planète.

Il me regarda avec un sourire dans les yeux.

-On devrait retourner au Club, décréta Brian. Ce serait con que tu te fasses gauler pour ta dernière soirée et puis j'ai bien envie de me faire une partie de badminton.

Nous filâmes tous au Club où personne ne faisait le pied de grue pour chopper une photo de Chuck. Les garçons partirent faire du badminton et je filai dans la chambre avec Sophie pour faire mes devoirs et pour papoter depuis le balcon.

-Attends, ce n'est pas Paul là-bas ?

Sophie se mit à crier le nom de son petit ami et il nous fit un signe. Elle me laissa seule dans la chambre pour le rejoindre. Je la comprenais, elle avait envie de passer du temps avec lui. Je tendis les jambes et je laissai le soleil gagner ma peau nue. Je n'avais pas eu l'occasion de beaucoup me baigner ces derniers temps. J'allais devoir me rattraper ce week-end. Ils avaient prévu une belle température. Je détachai mes cheveux et je fermai les yeux. Je finis par m'endormir et je me réveillai en entendant Chuck.

-Elle s'est endormie sur le balcon. Elle est adorable quand elle dort. On ne va pas la déranger. D'ailleurs Brian, j'ai quelque chose à te dire.

-Non c'est à moi de te dire un truc. Elle ne risque rien avec moi. Je veux dire, je vais prendre soin d'elle le temps de ton absence. Tu retrouveras ta copine en un seul morceau.

-Je sais que tu es amoureux d'elle, lâcha mon petit ami. Je l'ai su dès que j'ai vu la façon dont tu poses ton regard sur Sarah.

Oh Bordel.

-C'est pas ce que tu crois.

-Ne me prends pas pour un con s'il-te-plaît. Je sais que tu es un mec bien et que tu te plieras quoi qu'il arrive à sa décision, comme moi je me plierai à la sienne. Mais...

-Je suis un trou du cul sur bien des points, mais je ne pique jamais les meufs de mes potes. Charles. Écoute. Je vais être honnête avec toi. J'aime énormément Sarah, peut-être plus que je ne saurais le dire ou lui dire. Mais j'aime aussi ma petite amie. Comme je lui ai dit très souvent je ne suis pas fait pour Sarah et je ne le serai jamais. Elle a les yeux qui brillent quand elle te regarde, elle rayonne vraiment. Et je pense qu'on est d'accord sur le point de dire que c'est comme ça qu'on veut la voir tous les jours. Heureuse et pétillante. Alors je peux t'en faire la promesse. Tant que tu seras avec elle, jamais, je dis bien jamais je tenterai quoi que ce soit avec elle. Tu peux me faire confiance à 200% sur ce coup. Vraiment.

-C'est ce que je voulais te dire. J'ai confiance en toi et en elle. Je sais qu'elle sera toujours en sécurité quand tu seras là. Je voulais te remercier de prendre soin d'elle comme tu le fais. Et je voulais aussi te dire que je m'en moque que tu aies des sentiments pour elle tant que vous serez honnête avec moi. Je lui ai dit la même chose mais je voulais mettre les choses au clair avec toi. Je ne suis pas jaloux de toi et je n'aimerai pas que tu le sois de moi. Elle ne pourra jamais vraiment se passer de toi et je n'aimerai pas lire de la rancoeur dans tes yeux en nous voyant.

-Je ne le suis pas et je te le dis très sincèrement. Je suis un très bon joueur. J'ai perdu cette partie, j'en ai parfaitement conscience, avant même de l'avoir disputée d'ailleurs, continua Brian dans un éclat de rire. Mais par contre, je veux qu'on soit bien d'accord. Si tu la fais souffrir, je viendrai te péter la gueule. Tous les gardes du corps du monde ne pourront pas te sauver de moi. Sarah est un membre de ma famille et le sera pour toujours. Je protège toujours les miens. C'est ma marque de fabrique.

-Soit.

-Je propose que nous scellions notre accord par une poignée de main.

Je n'entendis plus rien et je finis par les écouter changer de sujet. Brian revint sur le balcon et il me vit, les yeux ouverts.

-Tu es réveillée ! Je vais y aller. Alex m'attend et je dois faire des essais pour le bal de promo. Charles est parti se doucher. Il m'a laissé utiliser la salle de bain. Elle est oufissime quand même.

-Brian...

-On parlera demain si tu le veux bien, je dois vraiment y aller.

-Tu embrasses Mary et Tom de ma part ?

Il hocha la tête, me tapa dans la main que je lui tendais et il se retira.

-Brian est parti ?

Je me tournai vers Chuck il avait les cheveux mouillés, comme Brian peu de temps auparavant. Il avait une tasse à la main fumante. Je pouvais sentir d'ici le cappuccino qu'il avait.

-Il avait des trucs à faire. Je voulais te dire un truc...

-Oui ?

J'aurais pu lui dire à ce moment précis que je l'avais entendu parler avec Brian et que je trouvais ça abusé de sa part, mais dans ses yeux, je ne vis que de l'amour, le plus pur de tous. Ma détermination se retira avec son sourire et la chaleur de sa présence. Finalement ce n'était pas une si mauvaise idée de mettre les choses au clair avec Brian. Moi je ne le faisais jamais et ça ne rendait jamais rien de bon. Je vis Chuck s'accouder au balcon.

-Je t'écoute.

-Je voulais te dire que je suis très contente que tu t'entendes avec Brian. C'était important pour moi. Je voulais aussi te dire que les sentiments qu'il a pour moi ne changeront jamais ce que je ressens pour toi. Je t'aime et je suis amoureuse de toi comme je n'ai jamais aimé. Tu es mon coeur. Et... j'aimerai qu'on couche ensemble.

Il faillit s'étouffer avec sa gorgée.

-Je sais que c'est con, mais je pense que tu en as envie et que pour je ne sais quelle raison, tu ne me l'as jamais proposé.

-Je pensais que tu n'en avais pas envie. J'ai pas envie de te forcer. Je ne sais pas si c'est parce que j'avais Ju dans ma vie, mais elle m'a déjà expliqué que parfois, elle avait couché pour l'autre plus que pour elle et qu'elle n'en avait tiré aucun plaisir. Je ne veux pas que ça nous arrive. Qu'on en devienne à faire du sexe par routine. Je veux que ce soit une envie partagée et pas qu'on se sente obligé de le faire.

-Moi ça m'est arrivé. Et ce n'est pas agréable comme sensation mais... avec toi, ça ne sera jamais le cas.

Il me tendit la main et me ramena vers lui d'un geste. Il m'embrassa dans le cou tendrement. Ce simple baiser me fit soupirer comme une idiote. Je ne pensais plus à rien du tout. Il avait cette faculté extraordinaire de me faire oublier tous mes soucis. Le simple fait d'être dans ses bras, d'être aimée par lui me rappelait que le bonheur n'était pas que pour les autres. Je pouvais y prétendre moi aussi après toutes les épreuves que j'avais pu rencontrer dans ma vie. Les choses s'étaient réglées sans que je m'en mêle réellement vis à vis de Brian. Désormais, je savais très clairement ce qu'il ressentait à mon égard. J'aime énormément Sarah, peut-être plus que je ne saurais le dire ou lui dire. Et je savais ce que je ressentais à son égard. Je l'aimais, mais je n'étais pas amoureuse de lui. Je voulais juste son bonheur et il le trouverait, j'en étais certaine. Quand je me réveillai le lendemain, j'étais nue dans les draps et seule. Je me souvenais vaguement de m'être réveillée et d'avoir eu un baiser de Chuck. J'avais un message sur l'oreiller près de moi.

Merci Sarah pour ces quelques jours. Je me suis vraiment reposé et je me suis bien amusé. Comme je sais que tu es dégoûtée que je ne sois pas là la semaine prochaine, je t'ai offert un petit présent pour me faire pardonner. Regarde dans le tiroir de ton côté du lit. Je t'aime, C.

Je me redressai et je vis un écrin où reposait un bracelet en forme de jonc en or avec deux lapis lazuli. Je le reconnaissais. J'en avais parlé avec lui et je lui avais envoyé un lien pour lui dire à quel point je trouvais ça beau. Je l'appelai immédiatement après l'avoir enfilé.

-Coucou ! Tu es réveillée.

-Ce bracelet est magnifique !!! Merci beaucoup ! Je ne pense pas que je le mérite mais c'est vraiment beau.

-Si je m'étais écouté, tu aurais eu la boutique entière. Je suis vraiment content qu'il te plaise. Je ne vais pas tarder à embarquer.

-Tu m'envoies un message quand tu arrives n'est-ce pas ? Et embrasse les garçons pour moi.

-Promis. Je t'aime.

Je fis des bisous dans le téléphone et je me remis dans les draps à regarder mon bracelet. J'étais super heureuse et je savais que j'allais passer un super week-end. Mary et mon père devaient partir à Londres. J'avais indiqué à ma belle-mère que j'avais une confiance absolue en elle pour mon bal et c'était la vérité. J'avais d'autres choses à penser en plus de ça avec la présence de Chuck. Je descendis les marches du club et je vis Elijah. Il semblait m'attendre de pied ferme. Il me serra contre lui.

-Désolé de ne pas t'avoir appelé plus tôt.

-Ne t'inquiète pas. Comment tu vas ?

-Ça va. Je t'emmène en cours ?

J'hochai la tête et je me mis en route avec mon oncle.

-J'ai eu l'immense déplaisir de voir ma mère hier soir alors que j'étais avec ma fille au restaurant.

-Elle a dit quoi ?

-Elle m'a juste dit bonsoir et a salué ta cousine. Et elle est retournée auprès de son abruti de mari. Qu'est-ce que je l'aime pas. Tout ce qu'a pu me raconter Eric sur ce connard ! Si tu en savais ne serait-ce que la moitié, tu pourrais plus le blairer.

-Je ne peux déjà pas le piffrer.

-Ça m'a perturbé, m'avoua-t-il. Je ne lui avais pas parlé depuis des années. La dernière fois qu'elle m'a croisée, elle a glissé son regard sur moi sans me voir. Là, elle s'est arrêtée, m'a dit bonsoir et est repartie.

-Tu pourrais lui pardonner ce qu'elle a dit sur toi.

-Non. Je ne le pourrais pas. Mais tu sais ce qui est affreux avec les personnes toxiques pour toi ? C'est que tu les aimes malgré tout le mal qu'elles peuvent te faire. Je me suis caché pendant des années, j'ai pas pu être moi-même et j'ai assumé toutes les remarques en me disant que dans le fond, ma propre mère ne pourrait pas être aussi toxique. Mais dans le fond, j'ai l'espoir qu'elle ne sera peut-être pas comme ça avec ma fille.

Je n'en étais pas si certaine mais comme je l'avais dit à mon père à propos de Liam, je voulais me faire ma propre opinion. Ma cousine voulait sûrement cela aussi.

-Je suis admirative de toi Eli. Tu as toujours espoir qu'elle puisse changer.

-Tu ne l'as pas toi cet espoir ?

-Si. Mais tu sais, le gang des boulets, il aime avoir de l'espoir. C'est ce qui nous fait vivre.

Elijah me sourit et me déposa devant le lycée. Il sortit en même temps que moi et je vis Mme Craig s'arrêter.

-Salut beau gosse !

-Salut belle gosse !

-Tu sais que je me suis tapée une gueule de bois monumentale et qu'à chaque fois que je regardais ta nièce, je te voyais toi et je t'en voulais ? Désolée Sarah.

-Je vous en prie. Bonne journée oncle Eli.

Je l'embrassai sur la joue et je filai auprès de Paul. Je lui sautai sur le dos et il me réceptionna avec une main sous les fesses. Mon ami semblait vraiment content et il me laissa sur son dos jusqu'à la salle de cours. J'avais enroulé mes jambes autour de lui et il me laissa tomber devant la porte.

-Il est reparti ?

-Absolument. Et regarde ce qu'il m'a offert ?

Je lui agitai le bracelet sous le nez et Paul le regarda avec un sourire.

-Il est très beau. Mais ce qui est encore plus beau, c'est ton visage et ce sourire. J'ai un truc à te montrer, suis-moi. On a encore un peu de temps avant le début des cours...

Il m'attira vers son casier et me montra un écrin. Il y avait une clef en forme de pendentif à l'intérieur.

-C'est pour Sophie. J'aimerais lui offrir mais je pense qu'il faut une occasion spéciale.

-Les meilleurs cadeaux sont ceux faits juste par amour. sans chichi. C'est juste super beau comme présent. Tu as bon goût, elle sera très touchée.

Paul sourit jusqu'aux oreilles et nous nous rendîmes en cours. C'était fou de se dire que c'était bientôt la fin d'une histoire peu banale. De notre histoire lycéenne. L'organisation du bal était presque finie. Ben, Adèle et Line avaient géré sur ce coup. Sophie était soulagée comme c'était pas possible et moi... moi j'étais pleinement heureuse. Chris en voyant mon bracelet s'était arrêté devant moi.

-Il est super beau ton bracelet. C'est pas celui de la dernière collection chez Tiffany's ?

-Exactement. Mon petit ami me l'a offert quand il est venu quelques jours.

-Est-ce que tu peux faire quelque chose pour moi ? Enfin pas pour moi, mais pour Cameron. Il se trouve qu'il crèche chez moi jusqu'à demain soir et il aimerait te voir. Il a pas osé t'envoyer un message mais je pense que ça lui ferait plaisir de te voir. Je vais faire mon sport après les cours, alors... tu peux y aller sans me croiser.

-Est-ce que tout va bien Chris ? Pourquoi tu es sympa avec moi ?

Son regard perçant me fit frissonner.

-Je le fais pour mon ami. J'ai conscience qu'il est le tien ici. Je ne vais pas le priver de sa part d'amitié ou de bonheur parce que je ne t'aime pas. C'est tout.

Son téléphone vibra et elle s'éloigna de moi. C'était la première fois que je l'entendais dire un truc sensé. Je ne vais pas le priver de sa part d'amitié ou de bonheur parce que je ne t'aime pas. Était-ce ça la véritable amitié ? Je la regardai s'éloigner de son pas assuré. Oui, sûrement. Je comprenais que des amitiés comme celle que j'avais pour Sophie existait ailleurs que dans mon cadre familial. J'étais certaine qu'elle ferait tout pour lui. N'avait-elle pas parlé à la fille qui sortait avec le garçon dont elle avait été amoureuse ? J'avais été polie en voyant la copine de Marc mais je n'aurais jamais osé lui parler. Ou encore Biz... est-ce que j'aurais été capable de lui parler ? Était-elle au courant de ma liaison avec Chuck ? J'avais envie de demander à Ray mais je ne voulais pas le déranger. Il passait ses journées à faire des mamours à son chien qui était sorti des Urgences vétérinaires. J'avais eu des photos dans tous les sens, dont une trop mignonne avec le chien et Giselle tous les deux assoupis sur le lit de Ray.

Je finis par l'appeler.

-Je savais que tu allais m'appeler Sarah. J'ai eu un pressentiment.

-Le pressentiment qu'une fille magnifiquement amusante allait t'appeler.

-Exactement. Tiens ce sera le titre de ma future chanson.

-Beautifully Funny Girl ?

-On écrit les paroles cet été pendant notre Road Trip ! J'ai tellement hâte. Je pense que je vais faire un cahier de route en écrivant toutes nos folles aventures.

-Ça en fera peut-être un film ou un super bouquin !

-Tellement, alors ? Pourquoi tu m'appelles ?

Je lui expliquai ma conversation avec Chris.

-Pour une fois que cette bécasse dit un truc sensé !

-C'est exactement ce que j'ai pensé ! Tu es vraiment ma soulmate Ray, enfin au masculin. Ma vraie soulmate c'est Sophie. D'ailleurs avec Giselle ?

-J'ai décidé de me jeter à l'eau. Avant la tournée. Je vais dire à Giselle que je suis amoureux d'elle et que j'aimerai qu'elle m'attende. Je sens le regard des autres mecs sur elle et je sais qu'elle est pas insensible. Je vais le faire, ajouta-t-il.

-Vas-y. Raccroche et va lui dire que tu es amoureux d'elle. File ! Je veux te voir heureux et qu'on fasse des sorties de couple. Toi et Chuck vous vous ferez harceler par les journalistes pendant qu'on boira des mojito à la framboise.

-Pétasse.

-Fière de l'être.

Il se mit à rire et il raccrocha. J'étais heureuse et je comptais affronter le week-end de beuverie et de fête avec fierté, la tête haute, en ingurgitant un maximum de part de bonheur, pour en être totalement rassasiée.

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