Starstruck...
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« Sarah !! J'ai un rendez-vous avec Gisou et honnêtement, je ne sais pas quoi me mettre. On se fait un Facetime ce soir. Je sais que Chuck est dans le coin, mais j'ai besoin d'un avis féminin... Autre que ce lui de ma mère, tu comprendras pourquoi. Et les mecs.. j'ai pas envie de leur en parler maintenant. Enfin bref, dis-moi si tu es dispo. »
Ray m'avait laissé ce message sur mon répondeur alors que j'étais en cours, le lundi après-midi. Il avait l'air un peu en stress le pauvre et je me permis de le rappeler directement durant la pause du midi.
-Un rendez-vous ? Tu as sauté le pas ?
-Exact. Je lui ai dit : Gisou, toi, moi, sortie. Vendredi. 19h30.
-Okay, c'est elle qui a proposé en fait ?
-Oui. Elle était libre et elle m'a demandé si je voulais aller au cinéma avec elle. J'ai sauté sur l'occasion en lui disant que je l'invitais au restaurant avant la séance.
-Ray. tu es un influenceur. C'est clair et net. Tu sais toujours t'habiller. De quoi tu as peur au juste.
-Qu'elle me trouve ennuyant.
-Tu es beaucoup de choses, mais ennuyant ? Tu ne l'es jamais. Montre lui qui tu es, c'est tout. Le véritable toi. Tu n'as pas à avoir peur.
Il ne répondit rien du tout.
-J'ai pas envie de tout faire foirer, Sarah. C'est surtout ça qui me fait peur. J'avais jamais fait attention à elle avant le bal de promo l'an dernier, mais... elle est importante pour moi. Je préfère être friendzoné que de ne plus être dans sa vie.
-Elle te kiffe, c'est évident. Fais le premier pas, rappelle-lui que tu la protègeras contre le monde entier s'il le faut. Tu sais comment agir pour te faire aimer Ray.. il est temps que tu te déclares maintenant.
-Tu veux que j'envoie un SMS à Chuck pour lui dire de le faire.
-Non. Lui et moi c'est totalement différent de vous deux, mais j'apprécie que tu demandes et...
Brian arriva près de moi, m'arracha mon téléphone et le plaça à son oreille.
-Désolé, Sarah va vous rappeler plus tard.
Il raccrocha et m'attrapa par la main. Il m'entraina dans les couloirs et nous croisâmes même Sophie. Je lui fis signe de me suivre alors que Brian me parlait.
-J'ai besoin de toi.
-Pourquoi ? Je...
Il m'entraina jusqu'à une salle et je vis Alex, elle était en pleurs et recroquevillée dans un coin.
-Tu avais promis de faire un truc. Fais-le.
Il me poussa dans la salle et Sophie s'y engouffra à son tour avant qu'il ne referme la porte.
-Alex ? Qu'est...
-Laissez-moi. J'ai besoin de personne.
-Alex.
Je m'approchai d'elle et je posai ma main sur son avant-bras.
-Tu es plus forte que tes démons. Tu es plus forte que la voix dans ta tête qui te dit que tu n'es pas assez bien. Regarde-moi.
Je levai ses yeux et j'eus l'impression de revoir petite Alexandra, celle avec qui je jouais dans le bac à sable.
-Tu n'as besoin de personne pour être la personne que tu veux être. Prends ce droit et envoie bouler toute personne qui se mettrait sur le chemin de ton bonheur. J'ai été insultée, j'ai été blessée, on m'a tirée dessus et je suis revenue à la vie. J'ai désormais la certitude que le bonheur est à la portée de tous. Il suffit de le saisir et de faire taire ses putains de démons intérieurs.
-Mais tu sais même pas pourquoi je pleure en fait.
-Brian ne serait pas venue me chercher si...
-Brian se mêle constamment des affaires des autres. Je lui ai rien demandé non plus.
-Il t'aime et il s'inquiète pour toi. On s'inquiète tous pour toi.
Alexandra me lança un regard noir et Sophie intervint.
-Je comprends ce que ça fait d'être perçu comme une personne parfaite alors qu'on ne l'est pas. Je sais ce que ça fait de ne pas paraitre assez bien aux yeux de ses parents. Ta mère est une connasse toxique. Ne l'écoute pas. Tu es la plus belle fille de ce lycée et même au delà de ça, tu es Alexandra Pilgrim. Tu es une icône, tu es un modèle à suivre, pas seulement pour ta force, mais aussi pour ta faiblesse. Ta mère ne pourra jamais te le retirer quoi qu'elle te dise. T'es une leader et ce n'est pas donné à tout le monde. Tu seras la reine du bal de promo parce que tu l'es naturellement, pas besoin d'entrer dans du 32 pour ça.
-Pourquoi tu me dis toutes ces choses gentilles ? Alors que je le suis avec toi que depuis 3 mois à peine.
-Parce qu'on est dans la même sororité, parce que tu es ma vice-présidente des élèves et que putain, je vais pas laisser une autre fille dans la merde. Je suis pas comme ça. Alors sèche tes larmes, prends une lingette et tu iras mieux.
Alexandra hocha la tête et attrapa son sac. Elle saisit son miroir, regarda ses cernes accentuées par son maquillage coulé et entreprit de se remaquiller.
-Tu as raison. Je suis Alexandra Pilgrim et ma mère n'a qu'à aller se faire foutre. Je ne suis pas assez bien pour elle ? Tant pis, elle n'a qu'à se faire engrosser par le premier teubé venu et faire une fille à son image.
Elle rajusta sa coiffure et avant de sortir de la salle, elle se retourna.
-Merci les filles. Je vous le revaudrai.
Elle ferma la porte derrière elle et la cloche retentit. Nous devions déjà retourner en cours et juste avant de pénétrer dans la salle, je reçus un message de Chuck m'indiquant qu'il était à l'aéroport en bonne santé. Il venait de se prendre en photo. J'étais à peine rentrée dans la salle que j'entendis de l'excitation.
-Il se passe quoi ? demandai-je à Sophie.
-Chuck Grass a annoncé sur Instagram qu'il débarquait à Los Angeles et qu'il donnerait les noms des gagnants.. tu sais pour le concours.
-Ah oui. Ça.
Sophie se pencha vers moi.
-Laisse-leur cette gloire éphémère, on sait tous sur qui il va dormir juste après.
-D'ailleurs à ce propos, tu penses que tu pourrais me couvrir ?
-Mes parents ne sont pas là cette semaine et je dors chez les McDust. Paul !
Ce dernier s'avança vers nous et s'assit juste devant nous dans le labo de chimie.
-Oui ?
-Sarah peut dormir chez toi cette nuit ?
-Ça dépend, ça te dérange d'être avec Brian et Sophie ? Apparemment sa mère est okay pour qu'il squatte à la maison.
-Ouais bah finalement, je crois que je vais rester chez moi. Je voulais justement m'éloigner de ma famille.
Immédiatement, je pensais à Chuck. Il pourrait rester chez moi s'il le voulait. La sous-directrice arriva dans notre salle de classe et nous apprit que notre prof était absente. C'était notre dernier cours de la journée et nous fûmes libérés.
-Pourquoi tu veux t'éloigner ?
-Sarah a un crush en ville pour une semaine et elle voulait passer du temps avec lui, sans dire à son père, à sa belle-mère et à ses deux frères par alliance qu'elle va s'envoyer en l'air.
-Oh. C'est tout ? Bah écoute, mes parents ne sont pas là de la semaine non plus mais ma Grand-Mère est là pour nous surveiller. Donc fais ce que tu veux, mais au cas où, prends la clef de derrière, tu connais déjà le code de l'alarme.
-Merci Paul.
-Le nombre de fois où j'ai dit que j'allais chez un pote pour aller baiser, c'est tout à fait normal. Tu veux le rajouter sur le carnet des conquêtes ?
-Pas tout de suite.
Je l'embrassai sur la joue et notre cours commença. Juste après je filai à l'hôpital en taxi, ayant laissé ma voiture à la maison. J'arrivai au moment où mon père sortait.
-Salut beau gosse ! l'interpellai-je alors qu'il avait les yeux rivés sur son portable.
Il redressa la tête et son visage s'illumina.
-C'est toi la belle gosse. Je viens de voir ton message. Tu viens avec moi pour chercher Tom ?
-Je suis venue en taxi, tu as de la chance. En plus je voulais te demander un truc.
Je m'engouffrai dans la voiture et mon père démarra.
-J'ai appris que le jeune Grasset était en ville par ta belle-mère, je présume que tu vas vouloir passer du temps avec lui, non ?
-Oui, si tu veux bien.
Il me contempla un instant, un chouia attendri.
-J'aimerai pouvoir lui parler avant si cela ne te gêne pas. Tu es ma fille et tu es encore mineure, ce qu'il n'est plus depuis un moment.
-Ta fille ou mineur ? tentai-je.
Mon père était sensible à mon humour pourri et il sourit.
-Je ne veux pas qu'il te brise le cœur comme Marc l'a fait. Il t'a détruite et tu as fini dans le lit de cette petite merde. Je n'ai pas fait mon job à l'époque parce que c'était le petit Marc que j'avais tenu dans mes bras alors qu'il était à peine né et je le regrette.
-Mais qui te fait croire que...
-Sarah. J'aime feindre que je ne sais rien, mais c'est faux. Tu es très attachée à lui. Ton bonheur et je dirai même, ton amour pour lui me saute aux yeux à sa simple évocation. Je le sais depuis un moment. Je veux simplement m'assurer qu'il ne se fout pas de toi et que tu n'es pas une énième groupie. Comme ça tu n'auras pas besoin de chercher un mensonge avec tes amis pour aller le voir en douce.
-Mais...
-Sarah, j'ai eu ton âge. T'es bien ma fille sur ce point, c'est clair et net, ricana-t-il. Quand j'aurais la certitude qu'il te respectera, là, j'accepterai que tu passes ta nuit avec lui. Pas avant.
-Est-ce qu'il pourrait venir à la maison éventuellement ? Mary a accepté que Brian aille chez Paul toute la semaine... alors je me disais que...
-Je ne peux pas te refuser quelque chose que j'accepte avec Brian. Ton petit-ami est le bienvenu à la maison, mais... Tu devrais lui dire, à Brian. Il sera déçu d'être le dernier à apprendre que tu sors avec lui, tu ne crois pas ? Tes oncles m'ont dit qu'ils t'avaient vu avec lui au restaurant. Ce qui veut dire que toute la famille Evans doit être au courant à l'heure qu'il est.
-On ne sort pas ensemble Papa. Enfin, pas vraiment.
-C'est à dire ? Comment on peut sortir avec quelqu'un sans sortir avec lui ?
Je sus que j'allais me confier à mon père. Nous avions un bon quart d'heure d'avance sur la sortie des classes de Tom. Il se gara et je me tournai vers lui.
-Bah... Il ne m'a jamais demandé d'être sa copine. Et je sais pas, j'estime que c'est pas à moi de le faire. Dans les livres et les séries, c'est jamais la fille qui demande. Alors... je sais que je lui ai demandé de ne pas voir d'autres filles y'a pas longtemps et il a accepté, mais... je sais pas.
-Tu crois qu'il ne tient pas sa promesse ?
-Je suis persuadée qu'il l'a tient, mais... il ne m'a pas dit qu'il était amoureux de moi. Alors...
-Mon petit cœur. Je vais lui parler et je vais le savoir assez vite.
-Ne fais pas ça. Je ne veux pas que tu l'effraies. Il a peur de faire quelque chose qui pourrait me blesser tu sais. Et puis... tout est de ma faute, je le sais.
Je baissai les yeux et mon père me redressa la tête.
-Qu'est-ce qui est de ta faute ?
-Je lui ai dit que j'avais honte de moi-même et que je ne.. je ne suis pas prête à être sur le devant de la scène. Si je sors avec lui, ça implique ça. Et lui, il m'a dit qu'il était réticent à exposer notre famille comme ça sans que je sois parfaitement prête, mais d'un autre côté, il m'a jamais dit qu'il m'aimait alors peut-être que je me fais des films et que je comprends pas ce qu'il veut dire et ça m'énerve. Je suis perdue Papa. J'ai besoin de ta sagesse. Tu en penses quoi toi en tant qu'homme ?
Mon père eut un sourire amusé.
-Choupi, tu es si innocente quand tu veux. Parfois, on a pas besoin de formaliser les choses pour qu'elles existent, tu comprends ? On a pas besoin de dire à quelqu'un qu'on l'aime pour l'aimer.
-Pour moi c'est.. presqu'un pré-requis à une relation. Je veux être sûre et certaine, tu vois ? Ça.. si on sortait ensemble, je chamboulerai toute ma vie pour lui. Ce ne serait pas simple comme avec Marc. Y'a des gens qui pourraient nous suivre dans la rue, je serai jugée et j'ai besoin de certitude pour ça. Et j'ai toujours des doutes, j'ai... j'ai pas envie de me laisser aller pour qu'on me piétine tu vois ? dis-je avec les larmes aux yeux.
-C'est pour ça que je veux lui parler Sarah. Pour qu'il comprenne qu'il ne pourra pas te traiter comme une moins que rien. Je vais déposer Tom au travail de sa mère et on va aller à son hôtel directement. Et je voulais te dire une chose. Toute notre vie, James et moi nous avons fait en sorte que vous soyez préservé de la presse, et de l'impact d'être un McAllister... mais tu n'es pas sans savoir l'importance de notre famille dans ce pays. Petit à petit, on vous a préparé à avoir un rôle au sein de cette famille, même si j'ai encore beaucoup à t'apprendre. Aussi, je veux te retirer toute crainte à ce sujet. Si tu sortais avec une célébrité... notre famille ne serait pas tant exposée que ça. Pas plus qu'elle ne l'est déjà. Je continuerai à protéger notre petit pan ici en Californie et à te protéger toi, du mieux que je peux.
-Je t'aime tellement toi.
La portière arrière de la voiture s'ouvrit et Tom s'engouffra dedans.
-Coucou vous deux !
Mon père redémarra et déposa comme prévu Tom chez Fairchild. Mon père était la dernière personne à qui je pensais me confier sur Chuck et pourtant, pendant toute la route nous menant à son hôtel, je parlais de lui. Mon père ne m'interrompait pas du tout. Il se gara tout prêt et nous montâmes les escaliers doucement.
-Appelle ton ami pour savoir si on peut...
-Pas le peine, il est là.
Chuck sortait de l'ascenseur avec ses deux colocs de Princeton. Ils étaient hilares et Chuck se figea en nous voyant. Son sourire s'élargit et il arriva vers nous.
-Monsieur McAllister. C'est toujours un plaisir de vous voir. Vous allez bien ?
Mon père lui serra la main tout en lui retournant la question.
-Je viens juste d'arriver, j'ai juste eu le temps de faire un semblant de toilette. Tu as passé une bonne journée Sarah ?
-Oui oui. Je vais aller saluer tes amis !
Je m'éloignai au moment où mon père indiquait à Charles qu'il voulait lui parler un moment. Ils s'assirent dans le bar tous les deux et je vis que c'était une discussion sérieuse entre les deux. Je trouvais ça un peu flippant et je n'osais pas approcher. Je finis par prendre mon courage à deux mains et je m'approchai d'eux après avoir salué les amis de Chuck.
-Sarah, tu préfères rentrer avec moi ou rester ?
-Je vais rentrer, j'ai encore mes affaires de cours avec moi. Mais je peux revenir après ?
Involontairement, j'attrapai la main de Charles. Mon père en avisa et sourit.
-Comme je le disais à Charles, il est également le bienvenu à la maison s'il préfère. Pour ne pas te laisser seule pendant qu'il travaille. Nous avons des chambres d'amis après tout, elles sont faites pour être utilisées.
-Si Charles dort à la maison, il dormira dans ma chambre, tu en as conscience n'est-ce pas ?
Il allait répondre, mais son téléphone sonna. Il se redressa après s'être excusé auprès de nous et il s'éloigna. Je regardai Charles et je vis de la sérénité dans son regard.
-Je crois que si je te fais souffrir d'une quelconque manière, je suis un homme mort.
-Tu en doutais ? Vraiment ?
Il se mit à rire.
-Choisis. Tu préfères que je grimpe à ta fenêtre ou tu préfères profiter d'un massage à mes frais en m'attendant ?
-Un massage, j'aime bien l'idée. Je dînerai avec ma famille et je viendrai juste après. Je sais que j'aurais pas dû parler de tout ça avec mon père, mais.. je ne peux pas lui mentir quand je suis heureuse et il l'a vu de lui-même.
Charles déposa un baiser sur ma main et en inspira son odeur.
-Je vais y aller avant que mes potes ne s'enlisent. Je vais donner des instructions pour que tu aies un pass et un massage en soirée. J'abrègerai le dîner de ce soir pour te rejoindre au plus vite.
-J'ai envie de t'embrasser mais mon père nous regarde.
Je posai mes lèvres sur sa joue dans un franc bisou et je repartis auprès de mon père.
-Bon et bien, ma mère va se remarier.
-Avec Roger ?
-Ouais, mais la bonne nouvelle c'est qu'elle va faire un contrat de mariage.
-Je trouve ça tellement romantique. Elle a le droit d'avoir accès au bonheur après toutes ces années de solitude.
-Heu Sarah. Ma mère est sorti avec d'autres mecs après mon père hein. Sauf que ce n'était pas sérieux. Mais là, il l'a demandé en mariage à genoux et tout.
-Encore heureux, toi aussi tu as demandé Mary en mariage à genoux, non ?
-Pas du tout. Enfin.. je lui ai demandé un matin au réveil de m'épouser et elle a éclaté de rire. Elle ne m'a pas cru. C'est après coup, que je me suis mis à genoux, sur la plage.
-Tu es adorable quand tu fais cette petite moue là. Je vais appeler Grand-Mère.
Maddie décrocha à la seconde sonnerie et je me mis à fangirler comme une hystérique.
-Sarah. Calme toi, j'ai l'impression que c'est toi la mariée.
-Je suis ta demoiselle d'honneur donc j'ai le droit de fangirler. Oui, je me suis auto-proclamée Dem d'ho. Tu n'as pas le choix. Je suis tellement contente pour toi. Perso, je suis dans la team Roger depuis un long moment.
Mon père soupira et je remerciai le Ciel de ne pas être en haut parleur.
-Je te remercie.
-Je veux absolument que tu me montres la bague. Tu m'envoies une photo hein ?
-Je te l'envoie dès que nous nous garons. Nous sommes partis Roger et moi chez mes parents. Ton père est à côté de toi ? Tu peux mettre le haut parleur ?
-Bonjour Maman.
-Bonjour mon chéri, dis-moi comment va ma mère ?
-Elle va bien, Grandpa a eu un coup de chaud c'est tout. Évite de la tuer avec ta nouvelle quand même. Toutes mes félicitations d'ailleurs. James n'a pas pu tenir sa langue. Il était enthousiaste. Félicite Roger de ma part, j'ai besoin de le menacer ou pas ?
-Non, ça va aller mon chéri. Nous n'allons pas tarder à arriver, je vous rappelle plus tard mes enfants.
Mon père se mit à grimacer et je faillis rire avant de raccrocher. Comme prévu, je restai un instant chez moi et je dînais avec ma famille. Mon père était assez hilare et il m'accompagna lui-même devant l'hôtel.
-Il tient à toi. J'en suis certain. C'est un bon garçon.C'est pour ça que j'accepte que tu passes du temps avec lui. Par contre... je sens tes doutes mine de rien et je sens que tu es troublée alors ne fais rien de stupide, d'accord.
-Tu ne seras pas grand-père dans 9 mois si c'est ce que tu crois. En ce moment, on parle beaucoup tous les deux.
-Choupi, je t'aime tu le sais, mais ne te sens pas obligé de me détailler ta vie intime. Ça ne me regarde absolument pas. C'est un garçon sain, je voulais m'en assurer avant de permettre quoi que ce soit entre lui et toi. Tu es mon enfant et ce sera toujours mon rôle de te protéger des monstres qui se cacheront dans ta chambre.
-Tu veux bien rester un moment avec moi au bar ? Pour prendre une tisane ?
Il acquiesça et envoya un message à son épouse pour ne pas qu'elle s'inquiète. Nous restâmes tous les deux durant un moment, jusqu'à ce que je vois Chuck en réalité. Il était magnifiquement bien habillé. Il croisa mon regard et son sourire fit battre mon cœur. Il s'avança vers nous.
-Je suis désolé de vous avoir fait attendre.
-C'est toujours un plaisir de passer du temps avec ma fille. Charles, veillez à ce qu'elle soit à l'heure en cours demain matin.
-Oui monsieur. Je vous appelle s'il y a le moindre problème.
Mon père posa sa main sur son épaule et la serra avant de nous laisser tous les deux. Chuck attrapa mon sac et me mena dans sa suite. Ses colocs étaient là à rire, des bouteilles de bières ouvertes devant eux et deux filles canons à leurs bras. Ils n'allaient pas s'ennuyer clairement et Chuck m'entraina dans sa chambre. Il avait à peine refermé la porte que je me jetai à son cou pour l'embrasser goulûment. Il m'attrapa dans ses bras et me rendit mon baiser avec force. Il me reposa et entreprit de se rendre vers la salle d'eau attenante pour se changer et se brosser les dents. J'entendais l'eau couler et j'ouvris la fenêtre un instant. Il faisait beau dehors.
-Ton dîner s'est bien passé ? finis-je par demander.
-C'était intéressant. La fille était gentille.
-Et canon ?
-Oui, assez. Pas autant que toi, ceci dit et je... tu comptes rester dans cette tenue ? demanda-t-il la voix un poil plus grave que d'ordinaire.
Je m'étais déshabillée et j'étais en sous-vêtements.
-Ça dépend, tu m'as ramené un T-shirt pour la nuit ou pas du tout ?
Il se pencha vers sa valise et me sortit un T-shirt avec un grand blason de Poudlard qu'il me lança dessus. Il me donna également un caleçon pour que je me change. Je retirai mon soutien-gorge et j'enfilai son T-shirt. Ma culotte assortie suivit le trajet de mon soutif et Charles soupira.
-Je suis vraiment chanceux d'avoir une fille comme toi dans mon lit. D'ailleurs, j'ai un truc à te dire, qui n'avait rien à voir, Demi m'a appelé et elle aimerait faire une chanson avec nous. On va se voir la semaine prochaine...
Je poussai un cri de groupie et Chuck s'approcha de moi.
-J'aime trop Demi. Cette fille est si... c'est une battante, une vraie de vraie. Je veux que tu fasses un duo avec Demi, ce serait un énorme orgasme auditif.
J'avais les mains jointes et Charles hocha la tête.
-Qu'est-ce que je ne ferais pas pour toi Sarah McAllister. Je t'enregistrerai une démo juste entre Dem et moi.
Je l'attirai vers moi et je l'embrassai, il se laissa faire un instant et il se laissa tomber sur le lit.
-Vu que j'ai l'approbation de ton père pour passer la nuit avec toi, qu'est-ce que tu veux faire ? Je suis à ta disposition mademoiselle.
-Je pourrais être irraisonnable et te demander de venir avec moi au septième ciel, mais tu as un vol, un jet lag et une journée dans les pattes, tu es fatigué, je peux lire sur ton visage, alors on va faire dodo.
-L'un n'empêche pas l'autre.
Il était exténué, je le voyais bien.
-Je préfère que tu sois en forme Chuck. Tu as une grande journée qui t'attend demain et tu as aussi une grande soirée.
-C'est toi la plus jeune et c'est toi la plus raisonnable.
-Je le suis pour toi. Je ne veux pas que tu te fasses défoncer pour la campagne de pub ou je sais pas quoi.
-Sarah. J'ai envie de coucher avec toi. Alors si tu en as envie, retire-moi ce T-shirt, sinon, tu as juste à me le dire. Ma fatigue ne changera rien. Quand on fait les choses avec passion, il n'y a aucun souci, tu sais ?
Je glissai mes mains sous son T-shirt et je dévoilai ses muscles, son corps si bien dessiné. Il manquait un peu de couleur ceci-dit, mais j'étais certaine qu'un petit séjour à la plage arrangerait bien tout ça. Il me laissait faire, un sourire sur les lèvres, comme s'il avait une confiance absolue en moi. C'était moi qui avait les commandes, je le savais. Je le déshabillai entièrement et quand il fut parfaitement nu, je passai ma main sur son mollet, sa cuisse, son aine et je remontai vers son visage. J'acquiesçai doucement et il prit le relai, tendrement. Il était tellement doux et attentionné. Mon bonheur passait avant le sien, c'était ce que je pouvais lire dans ses yeux, ce que je pouvais comprendre de ses gestes, de ses baisers. J'avais aimé Marc, mais ce n'était pas comparable à ce que je ressentais pour Chuck. Il arrivait à me procurer un indicible bien-être et pas seulement parce qu'il était un extraordinaire amant, mais bien par sa seule présence. Je me sentais chez moi quand il était avec moi. Au réveil, le lendemain, je l'observai entrain de dormir et je l'embrassai doucement pour le réveiller après m'être lavée et habillée.
-Coucou c'est le matin !
-Huuum. Déjà ? Tu veux que je t'emmène en cours ? marmonna-t-il encore fatigué.
-Tu peux te reposer. Je vais juste aller prendre un petit déjeuner au Starbucks.
Charles se tendit et attrapa le téléphone de l'hôtel pour commander un petit déjeuner.
-Ils arrivent dans 10 minutes.
-Comment tu sais qu'en ce moment je mange du fromage blanc avec des fruits au petit déjeuner ?
-On a passé la semaine dernière ensemble je te rappelle et je sais que tu aimes faire un peu comme une cure de fruit l'été et au printemps aussi.
Le petit déjeuner arriva et nous le prîmes sur le canapé. Ses colocs de Princeton devaient être en train de dormir. Je mangeai avec entrain mais lui me regardait faire plus qu'il ne mangeait.
-Tu sais que tu me fais rire avec ton bun sérieux. Ta mère doit tellement péter un câble.
-Je vais me les couper tout à l'heure. J'ai laissé la longueur pour la campagne de pub et qu'ils déterminent exactement la longueur qu'ils souhaitent.
-Fais en sorte qu'il te reste de la matière quand même.
-Evidemment, sinon comment tu ferais pour me tirer les cheveux pendant nos ébats ?
Je rougis immédiatement à la pensée de ce que nous avions fait la veille au soir.
-Moi aussi j'ai envie de me faire une coupe pour les vacances.
-Je t'ai connue avec les cheveux courts, mi-longs, longs et ça te va toujours. Même avec les cheveux verts, tu serais jolie.
-Ça tombe vachement bien, je vais me faire des mèches vertes.
Je me mis à rire et je me levai pour m'étirer. Il était temps pour moi d'y aller. Je me fis déposer devant le lycée. Je prenais beaucoup moins ma voiture en ce moment, elle me manquait un peu, mais se faire conduire était aussi très agréable. Sophie m'attendait avec un grand sourire.
-Toi, tu t'es envoyée en l'air.
-Et toi... tu as l'air de très très bonne humeur.
-Mon frère m'a envoyé une vidéo de Drew. Adorable ce petit bonhomme.
Elle me prit le bras et nous arrivâmes dans notre salle de cours en riant. La fin des cours approchait, tout le monde le sentait. Il y avait un vent de liberté dans la classe. Sophie me lâcha une partie de la journée pour revoir une dernière fois tous les préparatifs pour le bal de promo et délibérer sur le thème. J'en profitai pour parler avec Cathy. Quand ma meilleure amie revint, elle s'installa juste à côté de nous.
-En exclusivité je vous apprend que le thème sera... tadaaaaam « Fairy Tale ».
-Comme le manga ou comme les contes de fées ?
-Les contes, patate.
-Je reprends : tu as accepté le seul thème que tu voulais pas ?
-On a voté, j'ai dit non, trop basique, mais les autres ont accepté. Ils ont eu peur d'Alexandra je crois. Je suis sûre qu'elle veut s'habiller comme Giselle dans Il était une fois. Mais bref, je vais faire en sorte que ce soit le meilleur Prom que le lycée ait connu.
Je souris pour l'encourager et nous sortîmes du lycée pour rentrer chez nous. Je m'arrêtai directement en passant les portes. Chuck était là et un nombre incalculable de meufs autour de lui.
-Me dis pas que...
Je regardai Sophie surprise alors que Cathy se joignait à la foule.
-Il t'avait prévenu ?
Je secouai la tête et je le vis se déplacer vers Maya et la prendre dans ses bras. Je m'arrêtai et il croisa mon regard un instant. Il eut un sourire amusé et énigmatique à la fois. Maya hocha la tête et ils repartirent tous les deux dans la voiture qu'il avait loué. Je pris mon téléphone et je vis un message de Chuck qui datait d'une heure auparavant. « Je voulais juste te dire que j'ai retrouvé les boucles d'oreille de ta copine Maya chez moi et je vais lui ramener à votre lycée. Et comme elle va à Princeton l'an prochain, ça va lui permettre de perdre un peu de sa timidité si elle me voit sur le campus et demain, y'aura peut-être des journalistes au dîner donc.. No panic si tu me vois. Ton secret est bien gardé bellissima. »
Je n'avais pas besoin de Sophie pour confirmer que Maya avait gagné un des dîners avec Chuck. Il me suffisait de tendre l'oreille et d'écouter les lycéens. Je croisai le regard d'Alexandra et elle arriva vers moi avec sa démarche de déesse rousse.
-Sarah, justement, je te cherchai.. C'est toujours okay pour samedi soir.. ?
Je plissai des yeux et Alexandra soupira avant de me rappeler que je devais demander à McDust si le Wickham's acceptait la présence du Bennet's à sa fête. J'avais totalement oublié de le faire et Sophie me sauva la mise.
-Évidemment. Il y aura le nom de tout le Bennet's inscrit.
Elle sourit et s'éloigna, ravie, visiblement. Sophie me tira par la main et m'entraina vers le terrain où les garçons s'entrainaient.
-Tu as l'air très perturbée par Chuck.
-Oui, je le suis. Je... merci de m'avoir sauvé la mise avec Alexandra.Je ne sais même pas de quoi elle parlait.
-La fête intergénérationnelle de Paul ? Il a loué le Club pour la faire. Je vais l'informer qu'il doit rajouter les filles.
Nous nous assîmes auprès des vestiaires des garçons et nous attendîmes que Paul arrive. Il nous sourit largement et attrapa le sac à dos de Sophie.
-Je peux le porter.
-Je sais, mais je suis un gentleman.
-J'ai une faveur à te demander, continua ma copine. Tu peux mettre des gens supplémentaires sur ta liste de samedi ? Les filles de notre Club ?
-Tu me demandes ça 4 jours avant ? Tu sais que j'avais prévu des trucs pour les traiteurs ?
-Ça veut dire oui ?
Il soupira et acquiesça. Sophie l'embrassa sur la joue.
-Promis, je t'aiderai à tout installer.
-Uniquement si tu acceptes de mettre un habit de soubrette.
-Je le réserve pour d'autres occasions, fit-elle en souriant d'un air goguenard.
-Tu me tues Sophie Harper. Mais ceci dit, j'espère qu'un jour j'aurais l'occasion de le voir ce costume.
-Un jour peut-être...
Paul avait envie de l'embrasser je le savais. Je rentrai chez moi et je me plantai devant les réseaux sociaux. Chuck était en photo avec Maya déjà. Apparemment, ils étaient dans un Starbucks en terrasse.. Chuck t'abuse. Maya est si innocente. Ça me faisait quelque chose de le voir avec une autre fille que moi. Je finis par refermer mon ordinateur et j'appelai Candice.
-Tu veux bien aller courir avec moi ?
Candice accepta et elle arriva chez moi peu de temps après. Nous partîmes vers le parc pas loin.
-Tu sais, j'ai remarqué ton air triste l'autre jour quand Kylie t'a parlé.
-C'est juste que je ne pense pas que je suis une femme bien. Ton Grand-Père lui... c'est un homme extraordinaire. Il est doux, il est patient et pourtant, il a vécu ce que personne ne voudrait vivre, la perte de son enfant. Je ne sais pas où il puise sa force.
-De l'amour. Il sait que ma mère l'aime même si elle n'est plus là. C'est immuable, c'est immortel. Mais j'ai l'impression que c'est autre chose qui te perturbait.
-Pas du tout. Je ne le mérite pas.
Nous continuâmes à courir et nous arrivâmes vers un point d'eau où j'eus la surprise de voir Elijah. Apparemment, il était en plein travail, à faire un shooting. Certaines filles étaient agglutinées à la vue de beaux mâles musclés à souhait. Cette image me fit repenser à Chuck. J'allais le revoir ce soir et un grand sourire barra mon visage. Candice avança vers Eli et s'appuya sur lui de tout son poids. Mon oncle se tourna vers moi et c'est à ce moment que je la vis. Betsy Williams.
-Betsy ??
-SARAH !!
Betsy Williams, juché sur des talons me sauta au cou. J'avais eu des nouvelles par elle dans la presse. Elle avait quitté le fils du vice-président un mois auparavant et ça avait jasé partout dans les médias.
-J'allais t'appeler. Chuck Grass est bien en ville hein ? Tu es toujours amie avec lui ? Il faut absolument que je le rencontre.
-Pourquoi ? demandai-je un peu sur la défensive.
-Parce que je veux qu'il me rencarde avec Owen enfin. Je suis toute seule maintenant et je me dis que je veux rencontrer mon fantasme ultime.
-Tu peux aussi attendre que j'aille à Harvard, je serai sur le même campus.
-Je ne vais pas pouvoir attendre jusque là, j'ai entendu dire que c'était un amant de fou. J'ai grave envie de m'envoyer en l'air.
-Je connais un tas de gars intéressé par toi.
Elle grimaça et se mit à rire avant de retourner avec le photographe. Elle me fit signe de rester dans les parages et elle revint vers moi quelques minutes vers moi.
-On se voit ce soir ?
-Si tu veux oui ! Je dors pas chez moi par contre, je passe un peu de temps avec Chuck.
Betsy me coula un regard étrange et finit par sourire.
-Vous devez aller trop bien ensemble. Vous êtes assortis de ouf. La belle californienne enthousiaste et le froid new yorkais. Je suis au Hollywood Roosevelt. Si tu veux, tu viens, on passe un début de soirée ensemble et je te paye le taxi pour... pourquoi tu ris ?
-Il est dans cet hôtel. Si tu veux, on dîne chez moi ? Avec mon père et ma belle-mère et on refile à l'hôtel après ? Tu n'es pas obligée hein !
Betsy parut très touchée.
-Je te remercie, j'accepte volontiers. Un vrai repas dans une famille, ça fait longtemps, je dois bien l'avouer.
Je lui donnai un horaire de rendez-vous et je retournai chez moi pour la laisser travailler. Candice me raccompagna et je prévins Mary de la venue de Betsy.
-Williams ? Comme le mannequin ? Je ne savais pas que tu avais encore des contacts avec elle.
-De temps en temps et elle est à LA. Elle bosse pour Eli apparemment.
Mary accepta qu'elle vienne et je devais bien avouer que le dîner se passa très bien. Betsy n'était pas extravagante. Elle était juste normale et polie. Mon père s'intéressait à elle et Tom était tout timide. Quand je lui en demandai la raison alors que nous allions chercher le dessert, il rosit.
-Elle est vraiment très jolie et elle est célèbre aussi.
-Aurais-tu un crush Thomas Miller McAllister ?
Thomas se figea et j'eus l'impression d'avoir fait une bêtise. Il finit par sourire après avoir nié d'un hochement de tête.
-C'est la première fois qu'on m'appelle TMM. J'aime beaucoup ça. Tu crois que je devrais juste me faire appeler Thomas McAllister quand les papiers seront signés ?
-Je crois que tu as été un Miller une grande partie de ta vie et ce serait dommage de t'enlever ça.
-Oui, mais les bébés, eux, ce seront des McAllister. Sans le Miller. J'ai entendu les parents en parler.
-Tu feras ce que tu veux, mais n'oublie pas que Brian est un Miller.
-Brian est un Miller Teobaldo. Moi, j'avais pas de père avant John, répondit-il gravement. Mais.. je vois ce que tu veux dire. Je suis un Miller et ça ferait peut-être de la peine à Brian et Maman que je ne porte plus leur nom... même si Maman se fait appeler McAllister la plupart du temps maintenant. Après tout, je ne suis que le demi-frère des bébés.
-Chat, ça n'a aucune importance ça. Si on parle seulement de sang, toi tu ne serais pas mon frère et tu ne serais pas le fils de Papa. La réalité est tout autre. T'es mon petit frère. L'aîné de la petite fratrie. Tu auras tellement de choses à leur apprendre. tu seras leur frère préféré, et tu seras toujours là pour eux. Alors, savoir si mon sang coule dans tes veines, c'est pas important, mais tant que nos cœurs battront à l'unisson, on sera une famille c'est ça qui compte Thomas.
Tom attrapa le plateau et passa dans la salle à manger. Il sourit à Betsy.
-Tu aimes bien être célèbre ? Moi j'aimerai pas.
-Je n'ai pas le choix. Mais moi aussi j'aime pas trop ça.
-Mais pourquoi tu arrêtes pas ?
-C'est trop tard. Je le serai toujours. Et puis, tu sais, ta Maman aussi est connue dans le milieu de la mode. J'ai entendu quelqu'un dire qu'elle était la nouvelle Anna Wintour.
-J'aime bien Anna, on s'entend bien toutes les deux, fit Mary. D' ailleurs, quand on ira à New York le mois prochain John, tu me rappelles qu'il faut que j'aille la voir.
-Vous allez à New York ?
-Oui, Sarah, j'ai oublié de te le dire. J'ai une conférence à Columbia et Mary a décidé de m'accompagner. On s'est arrangé, ma mère devrait venir avec son... fiancé, pour venir vous garder tous les trois.
-Ma grand-mère va se remarier et mon père n'est pas fan de son beau-père.
-Je ne le connais pas tant que ça je te signale. Mais tant que ma mère est heureuse, moi j'ai plus rien à voir là-dedans. J'espère juste qu'il mourra avant elle, j'ai pas envie de me le coltiner si elle n'est plus de ce monde aux repas de famille.
Betsy se mit à rire et mon père la remercia d'être la seule sensible à son humour. Après le repas, avant de rentrer dans l'hôtel, nous partîmes en balade toutes les deux dans la ville. Elle était en train de fangirler sur Owen et ça me faisait rire. En arrivant dans l'hôtel, je vis Chuck avec sa veste et son téléphone sur l'oreille.
-Je m'inquiétais, j'étais en train de t'appeler. Y'a rien eu de grave ?
-Non, du tout. Chuck, tu connais Betsy ?
-Je n'ai pas eu ce plaisir, répondit-il en lui serrant la main.
Betsy était assez impressionnée, je ne la reconnaissais pas.
-Et bien écoutez, je vais vous laisser ! Merci encore pour cette soirée Sarah. Ça m'a vraiment fait du bien. N'hésite pas à m'appeler hein.
Elle me prit dans ses bras et me laissa. J'attrapai le bras de Chuck et je l'emmenais vers le bar lounge où je commandais de l'eau citronnée. Charles lui, demanda un whisky on the rock.
-Betsy est folle d'Owen et elle adorerait le rencontrer. Tu penses que ça pourrait se faire ou pas ?
-Elle est son genre en tout cas.
-Je parlais plus de la rencontre que de mettre ma copine dans le lit d'Owen.
-Oh. Je vais lui dire de l'appeler.
-Tu as l'air blasé Charles.
-Les journalistes. Encore. Je suis un peu las, j'ai l'impression que je ne peux rien faire sans que je sois pris en photo. Même aller prendre un café en extérieur me parait compliqué. Je ne comprends pas comment tu peux envisager ça de ton plein gré.
-Pardon ?
Il se retourna vers moi, très sérieux.
-Comment tu fais pour te dire que ça pourrait être une vie pour toi ? Alors que moi-même, j'ai plus l'impression d'être l'esclave de ma célébrité qu'un homme avec un libre arbitre.
-C'est juste parce que je suis follement, entièrement et désespérément même amoureuse de toi. Le moment venu, je sais que je serai prête à tous les sacrifices, même celui de mon anonymat.. enfin si toi c'est ton souhait qu'on fasse la route ensemble.
Il attrapa ma main et l'embrassa sans répondre. Ses lèvres ne la quittaient pas.
-On va se coucher ?
J'acquiesçai et nous arrivâmes dans sa suite en silence. Je ne pouvais pas détacher mon regard de lui, il était tellement beau. Ses amis n'étaient pas comme la veille dans le salon de la suite, mais j'entendais des rires dans les autres chambres. Chuck était toujours soucieux et dans le lit, il me rapprocha de lui posa ses lèvres sur l'arrière de ma nuque.
-Je sais que tu es prête à tous les sacrifices pour moi, mais je ne sais pas si je suis prêt moi, à t'infliger tout ça. Je ne veux tellement pas que tu souffres, murmura-t-il avec beaucoup d'émotion dans la voix. Je veux que tu sois heureuse et que tu aies la vie que tu mérites. J'ai tellement peur de te blesser, que ma vie te détruise et pourtant.. je ne sais pas si j'arriverai à me passer de toi, de ta peau, de ton odeur, de ton esprit.
Il me serra un peu plus fort contre lui.
-Je ne sais pas ce que je deviendrais si tu n'étais plus là. Ne pars pas.
-Je ne vais nulle part. On est en pleine nuit, plaisantai-je.
Je me retournai, Charles était une boule d'émotion. J'esquissai un sourire avant de l'embrasser.
-Je t'aime tellement Charles Grasset. Je ne partirai que si tu ne veux plus de moi.
-Seigneur, je voudrais toujours de toi.
Il me retourna mon baiser et m'emmena encore plus haut vers les étoiles. Je ne le pensais pas si torturé à propos de ce que je pouvais faire dans l'avenir. Le lendemain, il dormait toujours sur moi. Je partis de la chambre pour me rendre en cours alors qu'il était profondément endormi. Il fallait que nous discutions plus sérieusement. Il ne me disait pas qu'il aimait parce qu'il avait peur de s'exposer devant moi. Il était vraiment étrange la veille au soir. Je ne comprenais pas pourquoi mais je devais le découvrir. J'étais à peine rendue dans la salle de cours que je vis le changement. Tout le monde était autour de Maya et le comportement de cette dernière avait changé. Elle paraissait beaucoup moins timide tout à coup. Était-ce l'effet Chuck ou cachait-elle autre chose ?
***
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