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Koala

🎶

-Elle a dit quoi ? Putain mais quelle garce !

J'écarquillai les yeux en entendant Mary quand mon père lui raconta le soir venu ce qu'avait dit Maya.

-Elle se prend pour qui cette conne ?

-Arrête c'est une ado.

-Non, c'est une jeune femme. Quand on a 18 ans, on est plus un ado, on est un adulte, on le droit de vote, on a le droit de se marier. J'ai le droit d'insulter une adulte. Et puis d'ailleurs j'ai le droit d'insulter des ados également. Parce qu'un gosse qui est con, il restera con, c'est prouvé John.

-Heu...

-Regarde j'étais une connasse ado, je suis une connasse adulte et je suis fière de l'être.

Mon père roula des yeux et continua de couper les tomates pour la salade.

-J'étais le roi des connards au lycée, je suis pas le roi des connards.

-Tu te moques toujours de tout le monde ! Tout le temps.

-Non, pas tout le temps.

-Et tu es un serial lover ? Tu as brisé combien de coeurs depuis que tu es pubère ?

-Bon okay je suis toujours un petit con au fond de moi, mais j'ai jamais eu mauvais fond. Ta belle-mère a raison Sarah. Quand les gosses ont mauvais fond, ils restent mauvais. J'espère que les petits seront sympa par contre, parce qu'avec une connasse de mère et un connard de père, on ne met pas toutes les chances de leur côté.

-Ne t'inquiète pas John McAllister, nos enfants seront des petits cons, mais ils seront éduqués.

Ils se regardèrent et éclatèrent de rire. Mon père embrassa son épouse.

-Sarah, dis-moi, tu pourrais finir le dîner, j'ai envie de tripoter ma femme dans un endroit tranquille.

Mary s'étouffa de rire.

-Oui oui bien sûr. Filez.

Mon père attrapa sa femme dans ses bras et ils filèrent en riant. J'entendis Mary hurler à mon père de ne pas prendre les escaliers. Elle n'en pouvait plus de rire apparemment. Brian passa la porte de la cuisine, le sourcil levé.

-Ils vont bien ?

-Une curieuse envie de se tripoter tout à coup.

-Oh. Je les comprends, j'ai toujours eu envie de me taper une femme enceinte.

-Pardon ?

-Bah oui, pas besoin de capote, elle est déjà en cloque, qu'est-ce qui peut arriver de pire ?

-Une maladie ?

-T'es une relou Sarah McAllister.

-Je sais oui. Je n'ai pas eu l'occasion de te remercier, j'ai choisi la robe de Belle finalement et elle me va super bien. Je sais que tu as donné l'idée à ta mère. C'était sympa.

-C'est son Disney favori, c'est aussi l'un des miens avec le Roi Lion, donc j'étais sûr qu'elle allait sauter dans mon piège. Je la connais par coeur Mary Miller. Je suis sûr que tu seras magnifique.

-Comme toujours.

-Oui enfin... je ne sais pas pourquoi tu as mis ce jogging parce qu'il est vraiment moche.

-Il est à ta mère.

-Ouais et ça fait 10 ans que je lui dis qu'il est moche et qu'elle devrait le jeter. Si tu pouvais jeter du curcuma dessus pour qu'on le jette après, ce serait cool !

-Il est super confortable.

-J'en doute pas, mais il est laid. Heureusement, tu n'as pas mis ton sweat de la fac avec.

-Okay, tu n'as pas le droit de critiquer mes sweats d'Harvard, ils appartenaient à Maman. Elle les a portés pendant ses études.

-Je dis pas le contraire, mais le look quoi meuf. Il ne faut jamais oublier le look.

-Je m'en bas les ovaires de mon look bonhomme. J'y ai jamais fait attention, sauf quand j'étais ton esclave ou quand je me dis que je veux avoir un certain rendu, mais honnêtement.. je suis bien comme je suis. Sans maquillage, sans artifice et en plus Chuck m'a dit l'autre jour qu'il s'en moquait de la façon dont j'étais habillée tant qu'il pouvait me mater.

-Mais il pourrait pas te mater dans ce truc informe. C'est une insulte à ta féminité de planquer là-dedans.

Je me coupai avec un couteau et je mis à grogner.

-Pas touche, fis-je alors que Brian s'avançait vers moi. Va plutôt me chercher la trousse de secours. C'est pas un peu de sang qui me fait défaillir.

Il m'apporta un pansement et je vis Tom arriver. Il regarda mon doigt d'un air fasciné alors que je le nettoyais.

-Les parents se font des mamours dans le jardin. Je me demande pourquoi les adultes aiment ça, se coller la langue dans la bouche et s'aspirer la salive. C'est ignoble.

-C'est parce que c'est un stimulant Tom.

-Moi si quelqu'un me chatouille là, je vais rire.

Je m'imaginai en train de rire pendant qu'on m'embrassait et je vis que Brian avait pensé la même chose.

-Moi de toute façon, je n'aurais jamais de petites amies. Je serai un loup solitaire. Je te laisse les amourettes Brian, ajouta-t-il en grand seigneur.

-Tu t'es fait larguer Tom ?

-Non, mais j'ai entendu une fille dire qu'elle voulait sortir avec moi parce que j'étais beau. Je veux pas sortir avec une fille parce que je suis beau, je veux sortir avec une fille parce qu'elle est amoureuse de moi et moi d'elle. Sinon, c'est triste non ?

-Tu as raison Tom. D'ailleurs, le jour où tu voudras faire l'amour ou que tu auras besoin de conseil sur la masturbation, tu viendras me voir hein. Parce que John aura une approche trop médical, ça va te faire chelou.

Thomas rougit comme un fou et me jeta des coups d'oeil.

-Mais parle pas de ça devant elle.

-Tu crois que Sarah ne sait pas ce qu'est un pénis ?

-Mais y'a des trucs dont tu veux pas parler à ta soeur !

-En parlant de ça, si tu veux des conseils. Demande-moi à moi plutôt.

-Non je crois pas non, m'interrompit Brian. Y'a des trucs qui se transmettent d'homme à homme. Tu peux pas comprendre. Même John a eu une conversation avec moi. Il m'a appris des choses que je ne savais pas.

-Tu as des nouvelles d'Alessandro ? demanda Tom.

-Il va être déployé bientôt. Il a hâte de retourner voir ses filles.

-Ça me fait bizarre de me dire qu'on a des petites soeurs qu'on a jamais vu, qu'on ne connait pas et qui vivent à des milliers de kilomètres de chez nous. Tu penses que tu pourrais lui demander des photos ? 

-J'ai fait mieux, je lui ai dit de me faire une vidéo avec elles deux. J'ai hâte de les voir, de les rencontrer. J'en ai parlé avec John d'ailleurs, il est probable qu'on doive aller là-bas.. Pas en Irak, mais à l'aéroport, quand elles seront rapatriées ici. Il semblerait que ça va de pair avec l'aide gouvernemental et la pub autour.

-Je m'en moque, du moment qu'elles soient en sécurité. Je pense que j'ai trouvé ce que je veux faire plus tard.

-Astronaute ? essayai-je.

-Non.

-Cowboy ? fit Brian.

-Non.

-Ecrivain ?

-Peut-être oui mais non, je pense que je vais devenir médecin et je partirai soigner les enfants, dans les zones de guerre. En fait, j'ai l'impression que le monde entier s'en fiche des enfants qui vivent en zone de guerre. On continue nos vies tranquillement alors qu'il y a des enfants qui se prennent des missiles sur la tête, qui n'ont pas à manger, qui n'ont plus d'hôpitaux, qui si ça se trouve seront morts demain. Alors je soignerai les enfants.

J'avais envie de pleurer, je trouvais ça méga chou de sa part.

-Alors tu devras travailler très fort Tom. Et quand tu seras Dr Tom, moi je serai le gars le plus fier du monde. Je dirai à tout le monde que tu es mon frère.

-Je te le jure. Je travaillerai bien, même quand tu ne seras plus là.

-Je serai toujours là, même quand je serai à Oxford. Si tu veux on se parlera tous les jours, je te soutiendrai et si y'a des trucs que tu comprends pas, je serai là. Moi je vais partir en Angleterre, mais mon coeur, lui, il restera avec vous. Okay ?

Tom acquiesça et se leva pour serrer son frère contre lui. Je pris des couverts pour les mener sur la terrasse et je vis les parents sur la même chaise longue.

-John, j'ai besoin que tu me promettes quelque chose..

-Oui, je vais faire du tri dans mes chemises, j'en ai des démodées.

-Non, ce n'est pas ça mais c'est vrai que certaines sont vraiment moches. Mais bref, si jamais il arrive un malheur pendant l'accouchement, j'aimerai que tu me promettes de sauver la vie des bébés au lieu de la mienne.

-Non. Je ne te le promettrai pas parce que ce n'est pas ce qui arrivera. Ma politique c'est de toujours sauver la mère.

-Tu ne peux pas faire ça. Pas cette fois. Ce sont nos enfants.

-Je ne pourrais pas y arriver sans toi. Je ne pourrais pas élever les enfants seuls. J'aurais pas la force de m'occuper d'un ado et de deux bébés. Alors non, je ne te ferai pas une promesse que je ne pourrais pas tenir et je ne veux pas te mentir pour le reste de nos vies.

-Et moi, je ne pourrais pas m'en remettre si je les perdais, tu t'en rends compte de ça ?

-J'ai déjà perdu un des amours de ma vie. Il est hors de question que je te perde. Mon coeur a été arraché au moment du décès de ma femme...

-Tu préfèrerais que ce soit le mien qui soit arraché ?

-Je ne veux même pas penser à ça. On devrait arrêter d'en parler. De toute façon, on sera entouré de mes collègues. Ils feront leur possible pour nous. Ils ont déjà sauvé nos enfants il y a quelques mois.

-J'ai l'impression que tu me caches quelque chose.

Mon père resta silencieux un instant et j'étais figée. Je n'osais plus faire le moindre geste.

-Je suis déjà passé par là, Mary. C'est déjà trop pour un seul homme. Je ne peux pas revivre ça.

-John, on s'est juré le jour de notre mariage d'être toujours honnête, même quand ça nous ferait pas plaisir. C'est ce que j'aime chez toi. Tu es franc. Je comprends ton point de vue sur l'accouchement. Je n'ai pas le même mais je le respecte. Alors dis-moi ce qui te perturbe autant.

-Elena était enceinte lorsqu'elle est morte.

Je ne m'attendais pas à ça et visiblement Mary non plus. Elle se redressa et le regarda, horrifiée.

-Mon amour...

-Elle était enceinte de trois mois. On voulait l'annoncer à nos familles, même Sarah ne le sait pas. Je ne l'ai jamais dit à qui que ce soit, sauf à ma psy. Je ne voulais pas ajouter du chagrin dans le cœur de toute notre famille. Que ce soit les McAllister ou les Evans. Alors, oui Mary, je suis déjà passé par là. Je sais ce que ça fait de perdre son amour, de perdre l'espoir d'un enfant, d'un petit être qu'on serre contre soi et qu'on aime à la folie dès qu'on apprend sa venue au monde. Et tu vois, il m'arrive d'y penser. D'avoir une prière pour lui ou pour elle. Et tu sais ce que je finis par me dire ?

Elle secoua la tête.

-Que si cet enfant n'est pas venu, c'est parce qu'il devait soit venir à un autre moment dans ma vie, soit qu'il devait aller auprès d'une autre famille. Moi, je devais devenir un autre homme pour pouvoir te rencontrer et lui est plus heureux où qu'il soit dans l'univers. Je n'ai plus de chagrin en moi. Je ne devais pas être son père. Si.. s'il y a un problème et qu'un des deux devait... tu pleureras très fort, c'est sûr et certain. Tu te demanderas ce que tu as fait pour mériter ça. Tu t'en voudras et peut-être même que tu auras envie de me quitter, comme Line l'a fait avec Benjamin, mais..

-Mais toi tu me regarderas et tu me diras que s'il n'est pas arrivé à terme c'est parce qu'il ne devait pas venir chez nous et que son âme est partie dans une autre famille, quelque part dans l'univers où il est heureux, c'est bien ça ?

-Exactement. C'est ce que je te dirais Tu comprends pourquoi je demanderai à te sauver toi et pas un autre ?

-Oui. Je comprends mieux. Merci d'avoir partagé ton secret avec moi. Je ne le dirai à personne, je te le promets.

Ce fut à ce moment là que je me manifestais, alors qu'elle l'embrassait. J'avais envie de hurler mais je ne voulais pas qu'ils le sachent. Je me mis à sourire, sans rien dire et nous passâmes au dîner. Je bouillonnais, vraiment. Je fixai mon père dès que je le pouvais. Je n'avais aucune idée de la douleur qu'il avait géré en plus de la mienne. Il était mon roc, mon phare dans la nuit. J'avais toujours pu compter sur lui, mais je me rendais compte que je ne le connaissais pas si bien. Derrière son sourire, derrière son regard toujours droit, toujours fiable se cachait un homme qui avait été brisé et qui avait pu se relever. Je l'admirai encore plus si c'était possible.

Lorsque je me retrouvais seule face à moi-même, devant la psyché de ma chambre, je me regardai. J'aurais pu avoir une autre vie. J'aurais pu avoir une mère, j'aurais pu avoir un frère ou une soeur. Toute ma vie aurait pu être changée. À la mort de ma mère, je n'avais pas perdu seulement la femme que j'aimais le plus au monde. J'avais perdu l'espoir d'une fratrie avec laquelle j'aurais grandi.

-Sarah ?

Mon père entra dans ma chambre et il s'assit sur le coffre au bout de mon lit. Il me contempla une seconde.

-Oui ? Tu voulais savoir à quoi je ressemblais dans ma robe pour la remise des diplômes ? Je vais être superbe.

-Je m'en doute, oui. Je voulais qu'on parle de ce que tu as entendu ce soir.

-Sur les nachos ? Vous n'avez aucun goût.

-Non, avant le dîner, sur la terrasse. Je te rappelle que j'ai un sixième sens, je sais quand tu es là. Tu m'as entendu avec Mary. Tu m'as entendu parler de ta mère et tu as passé tout le dîner à refouler tes larmes. Je voulais te dire...

-Papa. Je crois que ce que j'ai appris sur toi ce soir me fait t'aimer encore plus si je le peux. Je perçois la peine et la douleur que tu as traversé. C'était un désert pour toi. Et je t'admire, je t'admire vraiment. Tu as toujours été mon héros et tu l'es encore. Je ne te dis pas que je ne suis pas un peu choquée. Je le suis. Est-ce que tu savais si c'était une fille ou un garçon ?

-Pas du tout, non. Mais je lui parlais un peu déjà. En tout cas, je voulais te dire que tu pouvais me parler ma chérie, mais j'apprécierai que tu ne le dises pas aux autres Evans. Ni à Grand-Mère d'ailleurs. À personne en fait.

-Je ne dirai rien. Je pense que si ça doit venir de quelqu'un, ça doit venir de toi. Ce que l'on ignore ne peut nous blesser n'est-ce pas ?

Je me fourrai dans ses bras et il me serra contre lui.

-Je ne voulais pas te faire pleurer, te faire de la peine. C'est pour ça que je n'ai jamais rien dit et si Mary n'avait pas insisté, tu ne l'aurais pas su. Je veux te préserver du chagrin. C'est mon taf.

-Tu m'apprends à le gérer et voir tes émotions me fait du bien aussi. Je vois que tu es un homme, un humain comme les autres. Et je t'aime Papa. Je t'aime tellement. Tu as touché mon coeur tout à l'heure. J'ai senti ton âme, ta grandeur d'âme même, ton abnégation. Ton âme est merveilleuse John McAllister. Je suis contente qu'elle ait engendré la mienne.

-Tu vas tellement me manquer l'an prochain. Ça va être dur de ne plus t'avoir avec moi. De ne plus pouvoir entendre ton souffle avec ton sommeil. Tu sais que je viens vérifier que tu dors ? Je le fais depuis ton enfance.

-Même si c'est une pratique très cheloue, si tu veux, on peut regarder une série et tu pourras partir quand je me serai endormie.

Mon père acquiesça, m'annonça qu'il allait informer son épouse et qu'il allait revenir dans ma chambre. Il revint une demie-heure plus tard, changé et nous nous installâmes comme avant dans mes draps. J'avais l'impression de le retrouver avant le mariage, avant le décès même de ma mère. Il venait sur mon lit pour me raconter des histoires, il me faisait rêver en me disant que j'irai sauver mon prince endormi ou que je pourchasserai des dragons. Il me racontait des histoires d'amour rocambolesque, des histoires de sorcières, de fée et de magie. Il avait pris sa tablette et nous nous installâmes pour regarder Grey's Anatomy. Au bout du second épisode, je sentis mes yeux se refermer et je finis par rejoindre les bras de Morphée. En me réveillant durant la nuit, j'étais toujours dans les bras de mon père. Il s'était endormi dans mon lit et son souffle était tranquille. Je pris ma tasse de tisane froide et j'en avalais une gorgée avant de me blottir de nouveau contre lui.

-Je t'aime Sarah.

Il dormait encore mais il savait que j'étais encore là pour lui, avec lui. Aurais-je le même feeling avec mes propres enfants ? Je l'espérai. Cette nuit là, je rêvai de mes enfants. Il y en avait trois. Deux jumeaux, un garçon et une fille, et une autre petite fille, plus jeune.. Nous étions dans la propriété de Grand-Mère Amélia. J'étais enceinte et je lisais un livre lorsque Brian était arrivé. Il avait deux citronnades et nous avions parlé tous les deux. Il portait une baguette magique, comme celle dans Harry Potter et mon père était arrivé sur le dos d'un dragon avec mes frère et soeur. Ça avait fini en partie de Quidditch avec Chuck et les AWC. En me réveillant, j'étais vraiment hilare. Mon père était parti et je le retrouvai avec son épouse dans la cuisine.

-Désolée Choupi, je ne voulais pas m'assoupir.

-Ça m'a rappelé mon enfance quand je dormais dans ton lit. Tu as bien dormi Mary.

-Personne ne m'a collé ses mains glacés dans le cou pour me faire rugir, donc oui.

Mon père l'entoura de ses bras.

-Ne sois pas jalouse parce que j'ai dormi avec une jolie fille.

-Tant que c'est la tienne y'a pas de soucis pour ça. Tiens, l'un des jumeaux est d'accord avec moi.

Elle posa la main de mon père sur son ventre et il eut un sourire émerveillé.

-J'ai hâte de vous avoir avec nous les bébés. Oui, vous prendrez souvent mon parti, parce que Papa a souvent raison.

-Mais pas autant que Maman, rit Mary. Tu peux m'ouvrir un nouveau pot de confiture s'il-te-plaît ? Celui à la cerise, minauda-t-elle. J'ai envie de pain confiture.

-Avec ou sans beurre en dessous de la confiture.

-Avec, évidemment, tu me prends pour qui ?

Ils se regardèrent avec amour et je pris mon petit déjeuner tranquillement sur la terrasse. Je n'avais pas envie de revoir Maya. Je ne savais plus comment réagir avec elle. Elle était devenue totalement folle et je ne savais plus sur quel pied danser. Je sentis une présence derrière moi et je sus que c'était Brian.

-Salut, j'ai rêvé qu'on jouait au Quidditch.

-Trop cool ! Je me demandais, ça te dirait de venir déjeuner avec la bande et moi ce midi ?

-Avec une bande de cheerleader ? Moi ? Sophie vient ?

-Je ne sais pas ,mais ça ferait plaisir à Paul. On se fait juste des sushis au lycée, dans les gradins. Un pique-nique quoi.

-Je te le redis.

-Tu sais Sarah, tu étais une outsider avant mais aujourd'hui... tu es la fondatrice d'une sororité dont le nom est sur toutes les lèvres, tu traines avec les populaires. Tu es populaire. Même Dan Humphrey il arrive à être dans le monde qu'il a toujours voulu.

-Mais je n'ai jamais été une Dan Humphrey, Brian. Ce monde a toujours été la mien. Je n'avais pas besoin de m'intégrer en particulier. Si je ne trainais pas avec les autres, c'était parce que j'en avais pas envie. Mais aujourd'hui.. je comprends qu'on est pas si différents c'est tout.

-Tu as raison, tu as toujours été une Blair ou s'en approchant. C'est moi en fait qui ne suis pas de ce monde à la base. Mais j'aime en faire partie, je dois bien l'avouer. J'aime vraiment ça. Je ne suis pas fait pour ne pas avoir d'argent, pour ne pas être dans le luxe. Je l'ai su tôt. Je ne pensais pas que la richesse viendrait de ma mère. Je pensais que je gagnerai de l'argent et que je pourrais subvenir à ses besoins. C'était mon plan.

-Et c'est quoi maintenant le plan ?

-C'est toujours le même. Gagner un million avant la fin de mes études. Trouver l'amour de ma vie. Faire des enfants avec elle, et mourir en ne regrettant aucun moment de ma vie.

-C'est un bon plan de vie.

-Tu as vu ? Et toi c'est quoi le tien ? Attendre que Chuck rentre à la maison ?

-Non ! Je vais devenir un médecin brillant, je vais aider les autres et je vais faire des enfants avec l'amour de ma vie et je vais être heureuse.

-C'est le meilleur plan que tu pourrais avoir.

-J'ai rêvé de mes enfants aussi cette nuit. Ils étaient beaux, et insupportables.

-J'espère bien que tes enfants seront insupportables, lâcha mon père derrière moi, tu es une McAllister, ils le seront aussi. C'est notre marque de fabrique d'être des emmerdeurs.

-Je veux un T-shirt comme ça : emmerdeur de père en fille depuis dix générations.

-Fais attention à ce que tu demandes Sarah. Tu pourrais avoir une surprise.

Je me levai d'un bond pour aller lui faire un bisou et je filai me préparer pour aller en cours. Je devais rejoindre Paul chez lui. Ses parents n'étaient pas là et il ne répondit pas quand je sonnai à la porte. Je levai un sourcil et je passai par la véranda, sachant pertinemment où les McDust rangeaient le double de leurs clefs. Il n'y avait pas de vie en bas. Je soufflai et je montai les escaliers. J'ouvris la porte de Paul McDust. Clairement je ne m'attendais pas à tomber sur Sophie et lui, nus à dormir. J'allumai à la lumière et ils sursautèrent.

-Debout ! On a trente minutes pour aller en cours.

-Tu peux sortir de ma chambre ?

-Tu as peur que je vois ta teub ?

-Oui !

Je me retournai et je leur annonçai que j'allais leur préparer du café le temps qu'ils s'habillent. Paul fut le premier à descendre.

-Rho, arrête de me regarder comme ça. Oui, j'assume de faire l'amour avec la fille dont je suis amoureux et d'adorer la voir toute pantelante et nue le matin. En plus, elle sait faire de ses trucs... je te jure, une vraie cochonne.

-Tu sais que tu parles de ma meilleure amie ?

-Tu es ma meilleure amie. J'ai le droit de te parler de ce genre de choses. Sophie est une déesse du sexe et contrairement à ce que je pensais, je n'ai pas peur d'être avec elle. Je pense que je vais la demander en mariage quand on sera un peu plus vieux. Je ne veux pas que cette fille soit à un autre que moi. Je m'y refuse. Je veux qu'elle soit ma femme, devant Dieu, devant nos familles et la société. Je veux pouvoir la niquer officiellement.

-Toujours classe Paul, fit la voix de Sophie derrière lui.

-C'est pour ça que tu m'aimes.

Elle l'entoura de ses bras et attrapa une tasse de café. Nous partîmes juste après pour le lycée. Dans ma voiture, nous étions tous joyeux. J'avais mis de la musique et j'écoutais mes amis rire.

-Ton frère est incroyable Paul.

-Je te jure, le meilleur d'entre nous. Le roi de la gaffe. Ce mec est totalement fou. Et le pire c'est que mon père était mort de rire ?! Il n'en pouvait plus de rire. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça. Je ne sais pas chez vous mais chez moi, l'arrivée du bébé a détendu l'atmosphère. Vraiment. Mes parents sont heureux et ça se ressent partout.

-Je suis assez d'accord avec toi ! répondit Sophie. Ça se voit surtout avec mon père. Il est déstressé, il sourit plus, il est plus souvent à la maison.

-Ça se passe mieux avec la boîte ?

-Il dit que oui. En tout cas, il n'a pas encore demandé à John de lui prêter de l'argent donc je pense qu'on est bon, ricana-t-elle.

Mon téléphone vibra alors que j'étais au volant de la voiture de Paul. Je demandai à Sophie de répondre. C'était Chuck.

-Salut Chuck, évidemment que je suis Sophie. C'est vrai ça, rit-elle. Elle conduit. Oui. Okay, je vais lui dire. Non, je lui dirai pas ça. Et je lui répèterai pas que tu m'as dit ça.

Je tournai les yeux vers elle et elle pouffa de rire avant de le mettre en haut parleur.

-Tu lui as dit quoi ?

-J'ai rien dit, commença à rire Chuck.

-Il a dit quoi ?

-Je te dirai pas !

-Non mais sérieux ?

-Sophie ! s'exclama Chuck. Dis-lui !

-Il a rien dit, j'ai fait ça pour te faire mousser.

-Pétasse.

-Connasse

-Grognasse, fis-je en lui tirant la langue. Alors quoi de neuf Chuck ?

-Est-ce que tu pourrais appeler Ju ? Je sais que tu ne la connais pas longtemps mais elle s'est faite plaquer par sa petite amie, Ju l'a foutue dehors de son appartement et elle déprime depuis. Elle arrive à Los Angeles là.

-Bien sûr ! Je vais l'inviter à la maison ce soir. Tu pourrais me renvoyer son numéro de téléphone ?

-Je te remercie.

-Je sais à quel point Ju compte pour toi. Je ne vais pas la laisser toute seule. Ou alors tu peux lui dire de me rejoindre au lycée ? Ce serait mieux oui.

-C'est possible oui, Ju a tendance à coucher avec tout ce qui bouge quand elle a une peine amoureuse alors... Est-ce que Paul est là ?

-Oui poto.

-J'ai ce que tu m'as demandé. Il faudrait que tu m'envoies ton adresse par message pour que je puisse te l'adresser.

-Tu l'as vraiment trouvé ? balbutia Paul.

-Bah... ouais.

-Tu me diras combien je te dois.

-Mais non, c'est cool. C'est un cadeau.

-Je ne peux pas accepter, c'est pas mon anniversaire.

-Dis-toi que c'est un cadeau de remise de diplôme en avance ! J'accepterai pas un paiement de toute façon.

-Merci Charles. C'est vraiment gentil de ta part, je t'envoie mon adresse.

Nous entendîmes la voix de l'agent de Chuck et ce dernier lui parla sèchement.

-Je discute avec ma petite amie, ça te pose un problème. Oui, j'ai une copine.. Je peux te rappeler plus tard ?

J'acquiesçai et j'arrivai au lycée en demandant à Paul ce dont Chuck parlait.

-Je lui ai demandé de me prendre une figurine particulière s'il la trouvait vu qu'il bouge pas mal et il l'a trouvé. Il est sympa en fait ce gars. J'avais pas confiance en lui, mais il est cool.

-Pardon ? Tu n'avais pas confiance ?

-Il t'a brisée. Je me suis dit qu'un gars capable d'avoir ce pouvoir sur toi devait être surveillé de près. Et en plus de ça, il n'a jamais démenti l'histoire avec l'autre tarée de Maya Porter Sciare.

-La stratégie qu'il fait c'est : moins j'en parle, moins on me gavera avec ça. Et pour être honnête, je dois t'avouer que je regarde vachement moins les informations people depuis que je peux avoir les garçons en direct.

Paul récupéra ses clefs en sortant de la voiture. Il enfila ses lunettes de soleil et tourna son visage vers moi.

-Tu as raison, surtout que dans quelques temps, ce sera toi qui sera dedans.

Il passa une main dans ses cheveux et il sourit à une fille qui passait près de nous. Paul était sûrement l'un des gars les plus beaux du lycée et je sentais que si Sophie faiblissait, certaines filles seraient prêtes à tout pour l'avoir à leurs bras. Chris arriva vers nous et s'arrêta devant Paul.

-Salut, je peux te parler une minute ?

-Oui bien sûr.

Sophie m'entraina au loin en les laissant parler tous les deux.

-J'ai pas envie de l'entendre parler et je m'en fiche tellement de cette fille. En plus j'ai un truc à te demander. Est-ce que je pourrais t'emprunter un des colliers qui appartenait à ta Maman pour le bal demain soir ? Celui avec des saphirs ?

-Bien sûr que tu peux. Par contre, tu veilleras à ce que Paul ne l'arrache pas avec le reste de ta robe pendant vos ébats ?

-Ne t'inquiète pas pour ça. Je lui ai explosé sa chemise l'autre jour, mais lui, il me déshabille hyper tranquillement. Il me fait languir. Je te jure. Tu es certaine que ça ne te gêne pas ?

-Pas du tout ! Tu seras magnifique avec ça. De toute façon, tu t'habilles en Cendrillon, c'est ça ? Ça t'ira trop bien. On se change chez moi c'est bien ça

Elle acquiesça et je me rendis compte que c'était la fin. Nous n'avions qu'une matinée de cours demain et l'après-midi libéré. J'avais fini les cours... je n'arrivais pas à croire que j'avais réussi à m'en sortir, et ce, avec les honneurs. Je faisais partie des meilleures de la promo. La liste des élèves les plus prometteurs de ma directrice laissait apparaitre mon nom. Un message sur Tala, m'arriva. Il venait de Brian. Faut qu'on parle, c'est urgent. Je trouvais ça étrange et je le rejoignis à la pause du matin.

-Tu fais quoi samedi ?

-Rien ?

-On va au Texas dans ce cas-là, c'est le jour de la remise de diplôme de Jay. J'ai pas encore prévenu Maman, mais je veux absolument y aller. C'est à 17h. Donc je pense que si on part vers 11h le samedi, on sera large pour prendre l'avion à l'aéroport et je ne vois pas ce qui te fait rire.

-On va demander à James si on peut prendre le jet de la société. En fait, y'a un entrepôt en gros où y'en a un qui est toujours là, pour les cas d'urgence. Je vais lui envoyer un message. Ou alors je demande à Papa de demander à son parrain ? Je m'occupe du voyage. Tu t'occupes de prévenir ta mère et des bagages, je connais pas le Texas à cette période de l'année.

-Vendu. Merci Sarah. Oh et pas un mot à Jay, il ne sait pas qu'on vient.

-Promis, je ne lui dirai rien du tout.

J'étais vraiment heureuse. Brian avait le regard taquin et je savais que Jay serai très touché de nous voir. Il prévint les parents sur notre conversation familiale. Papa lui répondit qu'il s'occupait de l'avion pour qu'on puisse tous y aller. Mary eut un smiley ennuyé, puis hilare, en indiquant qu'elle n'avait plus de quoi s'habiller mais qu'elle allait devoir faire du shopping.

-Tu sais Sarah, si j'ai refusé de devenir un McAllister quand ton père me l'a proposé, c'est parce que je ne voulais pas être ton frère. J'ai pensé dans le fond que si un truc se passait entre nous, ça ferait tâche. Mais..; je me dis maintenant que je n'ai pas besoin d'avoir le nom pour en être un. Je me sens comme un McAllister dans le fond. Aucun membre de ta famille ne fait de différence. Quand ton oncle parle de moi, il dit mon neveu. Je suis fier d'avoir des gars comme ça comme modèle.

-Et moi je suis fière d'avoir ta mère comme modèle. S'il y a une femme que je pourrais appeler Maman, ce serait elle.

-Quand on sera marié, tu pourras le faire officiellement.

Je me mis à rire et lui aussi. Il m'ébouriffa les cheveux et je le poussai un peu. Sa petite amie arriva et il l'attrapa pour l'embrasser avec force.

-Monsieur Miller, ne vous sentez pas obligé d'explorer les amygdales de Mademoiselle Pilgrim.

Mon prof passa à côté de nous et s'arrêta près de moi.

-Je peux vous parler un instant Sarah ?

Je le suivis dans une des pièces d'entretien du lycée.

-Je sais que vous comptez vous diriger vers la médecine et je trouve ça honorable, mais je dois vous avouer que vous avez un don pour écrire. Je me suis permis d'envoyer votre dernière copie, tout aussi exceptionnelle que les autres à un ami à moi qui travaille à Harvard. Il a été très intéressé par vos analyses. Je pense que vous devriez vous inscrire à son cours. Les plus grands médecins que le monde nous a donné étaient aussi des érudits. Je sais qu'on a tendance à opposer littéraire et scientifique mais... c'est faux. Vous avez la chance d'être les deux. Cultivez votre don.

-J'avais l'intention de le faire. De m'inscrire à un cours de littérature ou d'écriture. J'aime vraiment ça. J'ai vraiment adoré votre cours et vous êtes mon professeur favori. Ça va me manquer de venir à votre cours.

-Vous êtes l'une des élèves les plus brillantes de ma carrière, peut-être même la seule. Vous avez une forme d'intelligence qui est rare chez les ados.

-Je.. pendant longtemps j'ai cru que j'étais une idiote et une moins que rien. Je pense que c'est en partie vous et votre cours qui m'ont rappelé que j'étais pas si sotte. Merci pour tout M. Delaware.

Il hocha la tête et me laissa repartir. Je rejoignis ma meilleure amie et nous continuâmes les cours, tranquillement. À la fin de la journée, Ju m'attendait, assise sur le capot d'une voiture louée.

-Coucou ! Tu sais que ça me fait super plaisir de te voir ? Tu es splendide.

-C'est gentil merci ! Tu as l'air d'aller bien. Il est kiki cet uniforme. Tu m'étonnes que Chuck t'aime bien avec. Tu es son fantasme inavoué là comme ça. Tu es même le mien clairement. Wow, c'est qui ce canon là ?

Elle baissa ses lunettes et je la vis regarder Brian qui serrait sa copine contre lui.

-C'est mon quasi bro.

-Ah je comprends mieux pourquoi il était un peu jaloux mon Char'. J'ai envie de faire cochonnerie avec ton quasi bro juste en visu. Je veux même pas l'imaginer torse nu clairement. On va fait quoi ?

-Vamos à la playa ? proposai-je.

-Avec plaisir ! J'ai pris un maillot justement. J'avais besoin de m'éloigner. Je ne sais pas si Charles te l'a dit mais... c'est fini avec ma copine. Heureusement que j'étais la seule locataire non ?

-Oh Ju, je suis vraiment désolée.

-J'ai le coeur brisé. Je l'aimais vraiment mais bon, elle m'a trompée et elle m'a plaquée. Je ne pourrais jamais la reprendre. Les filles sont des garces. Elles prennent tout ce qu'elles doivent prendre de toi et elles te jettent.

-Je connais des mecs qui sont des garces alors. Après dis-toi que ce n'était pas ton âme soeur. Tu vas la trouver, j'en suis certaine.

Elle allait répondre lorsqu'Owen téléphona. Elle le mit en haut parleur.

-Bridges ?

-Tu veux que je vienne à Seattle ?

-Pour ?

-Qu'on baise ?

-Mais encore ?

-J'ai appris pour ta copine. Je suis désolé. Si tu as besoin d'un ami, je voulais juste te dire que je pouvais venir. J'ai pas de projets particuliers en ce moment, donc... si tu as besoin de te changer les idées, préviens-moi. En plus, je voulais te dire.. je sais que tu as couché avec moi parce que tu étais curieuse mais moi si je l'ai fait c'est parce que j'en avais envie. Je t'apprécie énormément Ju,et je suis là pour toi.

-Tu es trop kiki Owen. Mais tu sais, si j'ai partagé ma première fois avec toi c'est parce que moi aussi, je t'apprécie énormément. D'ailleurs, dis bonjour à Sarah, elle est en voiture juste à côté de moi.

-Salut Sarah ! Tu as été envoyée par Chuck ?

-Pas du tout, j'adore juste être avec Ju.

-Prends soin d'elle s'il-te-plaît. Elle fait sa forte mais elle est fragile.

-Je suis toujours là hein, marmonna la jeune femme.

-Promis Owen.

-Donc ! s'exclama Owen, on se voit quand Ju ? Tu veux que je vienne ?

-Oui en fait. Je dois t'avouer que j'aimerai beaucoup que tu viennes. Ça va me faire bizarre de me retrouver là-bas toute seule.

-Le week-end prochain alors, je vais essayer d'être là. Ou sinon je te paye un billet et tu viens avec nous en tournée ! Oui ! On fait ça.

-Heu..

-Je te ferai passer pour ma copine, tu auras un accès backstage. On va faire ça.

-Okay, j'ai besoin de changer de crémerie. Écoute petit chat, je vais raccrocher, on arrive à la plage et je vais aller bronzer mon gras.

-Moi j'aime ton gras.

-Merci Owen.

-Bah écoute, tu es des seins d'une exceptionnelle qualité, je dois quand même le souligner. Bon, à plus les filles !

Ju avait bien conduit et nous étions déjà arrivées à la plage. Il y avait peu de monde et c'était très agréable, je devais bien l'avouer. Nous restâmes un moment à faire nos connasses et je fus très surprise de voir mon père arriver à la plage avec Tom. Je me levai et je lui fis un signe.

-Salut ! Bonjour mademoiselle !

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-J'ai perdu un pari avec Tom.

Mon père se passa une main dans les cheveux.

-Mary n'est pas venue ?

-Elle m'a dit qu'elle avait quelque chose à faire avec tes accessoires ou ta robe ou un truc comme ça. J'ai pas essayé de comprendre. Moi les discussions sur les froufrous tu sais...

Mon père lâcha un petit rire et il s'éloigna avec Tom.

-C'est ton père non ? Il est beau comme un Dieu. Il a fait du mannequinat ?

-Non, pas que je sache. Et il déteste être pris en photo alors qu'il adore en faire.

-Ta Maman devait être aussi très jolie parce que clairement tu es un canon Sarah McAllister.

Je pris mon téléphone et je lui montrai une photo de ma mère que j'avais scannée.

-Tu lui ressembles. Tu sais, je n'ai jamais connue mon père. Il s'est barré quand il a su que je venais au monde. J'ai essayé de le retrouver, je l'ai retrouvé, mais j'ai pas eu la force d'aller lui parler. Je me suis dit qu'il en valait pas le coup. En plus j'ai un Papa, mon beau-père, ajouta-t-elle.

-Je te comprends, je suis timide comme fille.

-Tu le vis comment, d'être avec Chuck ? Tu serais prête avec la horde ?

-Je n'en ai aucune idée, mais ce que je sais c'est que j'ai été élevée pour être dans le monde. Je pense que je pourrais m'en sortir. J'ai envie de faire ça pour lui en fait. Je ne veux pas le laisser seul, même si au début, je serai un peu koala pot de colle quoi.

-Pardon ?

-Oui, un koala avec ses bras qui s'accroche à son arbre.

-Oh putain.

Elle hurla de rire, elle n'en pouvait plus. Nous partîmes nous baigner et mon père finit par demander à l'amie de Chuck si elle souhaitait loger chez nous pendant son séjour.

-C'est gentil monsieur mais je ne veux pas vous déranger.

-Les amis de Sarah et de Charles ne me dérangeront jamais. Et si c'est le cas, vous le saurez très rapidement. Vous avez déjà pris un hôtel ?

-Non ! fis-je. J'ai vu ses bagages dans la voiture.

-Parfait. Sarah, tu lui indiques le chemin ?

J'acquiesçai et nous rentrâmes une demie heure après mon père. Mary était en train de danser sur la table du salon avec son fils aîné. Apparemment la tradition du jeudi était revenue. Elle nous vit, faillit glisser et se mit à rire avant de sauter au sol.

-Bonjour, bienvenue à la maison ! Faites comme chez vous, mademoiselle.

-Je vous en prie, appelez-moi Ju. Est-ce qu'on ne s'est pas déjà rencontré ?

-Tu l'as peut-être vue enfant ? Elle a fait un reportage sur la mère de Chuck.

-Aaaaaah. C'est tout à fait possible. Je suis une voisine d'enfance de Chuck, ajouta-t-elle.

Brian se rapprocha de Ju et lui prit ses bagages pour l'installer dans la chambre d'amis la plus proche de chez nous. Son regard était pétillant. Apparemment, elle lui plaisait assez bien. Ils montèrent tous les deux et je remerciai encore mon père.

-C'est gentil, elle s'est fait larguer par sa copine et je pense que ça lui changera vraiment les idées.

-C'est surtout parce que j'ai reçu un message de ton petit-ami qui m'a prévenu qu'il ne fallait pas te réprimander si tu rentrais un peu plus tard parce qu'il t'avait demandé de passer un peu de temps avec sa meilleure amie qui vivait mal une rupture.

-Il a fait ça ? Tu as une conversation avec Charles ?

-Bah... oui ? et non tu ne liras pas le reste. Certaines choses doivent rester entre hommes, ajouta-t-il en me faisant un clin d'œil. Tom, tu pourrais peut-être aller te laver non ? Au lieu de t'affaler sur le canapé.

Tom ne répondit pas.

-Qu'est-ce que tu as ? demanda sa mère.

-Tu m'as pas dit bonjour, donc je ne bouge pas tant que tu ne l'as pas fait, répondit-il avec un humeur.

-Oh mon pauvre petit bébé.

Elle le tira par les pieds, le bloqua avec ses bras et lui lécha la joue. Tom se mit à hurler de rire mais il n'arrivait pas à se défaire. Il ne voulait pas trop se déplaire

-PAPA !

Je filai pour me laver et j'entendis Brian parler avec Ju depuis le balcon en sortant de ma salle de bain. Apparemment ils parlaient de Chuck et je me fis un plaisir d'écouter sans faire de bruit.

-Il l'aime à un point inimaginable. S'il pense un jour qu'il est à frein à son bonheur, il préfèrera se sacrifier et partir.

-C'est une preuve d'un amour véritable, murmura Brian.

-Oui totalement. Aussi ne t'inquiète pas pour ce qu'il a pu te dire. Tu es nécessaire pour Sarah, pour son bonheur, il ne fera jamais rien contre toi. En plus ça se voit que tu es un gentil garçon. Charles c'est mon meilleur ami au masculin. Crois-moi, je le connais mieux que moi. Il t'apprécie et il a confiance en toi. Je sens que tu es soulagé.

-Oui. Clairement.

J'apparus sur le balcon et leur conversation s'arrêta. C'était vrai que Brian semblait plus soulagé et cela me fit plaisir. Ju avait raison. Il était nécessaire à mon bonheur... n'avions-nous pas juré de nous réparer l'un l'autre ? 

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