Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Happy Briansday

Ce chapitre est dédié à  h0oshi,  princesseclo et AponiAshaJe vous souhaite un très bon anniversaire, j'espère que vous allez passer une excellente journée :)

❉🎶

-Joyeux anniversaire !

Je me jetai sur Brian au matin de son 18è anniversaire. Tom m'avait entendu et hurla avant de faire la même chose tout en sauvegardant son bras toujours dans son plâtre. Brian grogna et rit avant de nous embrasser tous les deux.

-Merci merci.

-Brian, tu es homme maintenant, fit Tom. Ça veut dire que tu vas pouvoir décider de m'emmener au cinéma tous les vendredi soir.

-Abuse pas, micro-Miller.

-Ce n'est pas moi micro-Miller. C'est le bébé, rit Thomas avant de se redresser. Je dois aller me laver, je reviens tout à l'heure.

Moi, je restai avec son frère. Brian me regarda gentiment sans dire un mot. Je l'embrassai sur sa joue, un peu rugueuse.

-J'ai fait ton gâteau d'anniversaire hier. J'espère qu'il sera bon ! En tout cas, je te souhaite vraiment une super journée. Tu le mérites vraiment.

-Tu sais, je ne pensais pas que le jour de mon 18è anniversaire, je serai réveillée par une jolie fille en nuisette, alors.. c'est forcément un bon présage. Maintenant bouge ton cul.

Je me mis à rire et je partis me préparer pour aller en cours. Quand Brian arriva dans la cuisine, sa mère et mon père le prirent dans leur bras. Je crus que Mary allait verser une petite larme.

-Joyeux anniversaire Maman, ça fait 18 ans aujourd'hui que tu en es devenu une. J'ai un cadeau pour toi.

-Brian, on ne fait pas de cadeau à sa mère le jour de son anniversaire enfin !

-Je vois pas pourquoi. John m'a aidé, ajouta-t-il en sortant un écrin de sa poche.

-Les garçons...

Mary l'ouvrit et je vis un beau pendentif. Elle remercia son fils aîné et envoya un baiser à mon père avec sa main. Je trouvais ça adorable et cela me ramena à mon enfance. Quand ma mère était encore en vie et que mon père lui offrait des cadeaux quand elle s'y attendait le moins. Je secouais la tête. J'avais d'autres choses à penser. Ma journée promettait d'être assez longue. Je devais profiter de l'heure de sport du soir pour aller à l'aéroport prendre Jay et son père qui avaient accepté de faire le voyage en douce. Jay avait certifié à Brian qu'il avait un shooting à New-York pour ne pas éveiller ses soupçons et comme je savais que Littlebee n'était pas venu depuis longtemps à Los Angeles, je devais en profiter pour les faire un peu visiter.

J'avais hâte de revoir Jay. Il avait eu 18 ans peu de temps auparavant et je savais que Brian serait heureux de l'avoir auprès de lui. Le fils de Mary n'était pas difficile à comprendre. Il avait besoin de sa famille, il avait besoin de se sentir aimé et depuis que je connaissais son passé torturé, je le voyais de manière évidente. C'était un enfant qui avait tellement besoin d'affection qu'il était prêt à prendre tout ce qu'on lui donnait. En me rendant à l'aéroport, je ne pouvais m'empêcher de penser à lui. Qu'adviendrait-il de lui l'année prochaine alors qu'il serait loin de nous ? Sa famille ? Je réussis à me garer et je filai dans l'aéroport. J'avais un peu de temps devant moi et je pris une boisson chaude. Je reconnus les cheveux des Parkson de loin. Je m'approchai d'eux et Jay me souleva comme à son habitude. Son père était beaucoup plus mesuré.

-Vous avez fait bon voyage ?

-C'était très agréable. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici en Californie. La dernière fois c'était avec ma femme.

J'avais emprunté la voiture de Mary pour aller les chercher et quand je lui avouai, il sourit. Je savais que ça ne l'étonnait pas. Nous filâmes à Malibu, lieu de la soirée de Brian, en passant par le littoral pour qu'ils puissent en profiter tous les deux. Mon père était déjà sur place et il accueillit les Parkson avec un grand plaisir. Il avait un grand sourire sur le visage et je ne savais pas pourquoi. Je compris que mon oncle Eric était déjà là avec Giulia, Tom et les amis de mon père. Seulement une voix particulière retint mon attention. Je dépassai mon père et je me rendis dans le salon.

-Duncan ?

Mon cousin posa sa tasse sur la cheminée et il me souleva dans ses bras.

-Tu croyais vraiment que j'allais louper les 18 ans de Brian ? Moi je suis toujours d'attaque dès qu'il y a du champagne. Par contre, oncle John, je suis déçu, tu n'as même pas pensé à engager deux ou trois prostituées.

Mon père, revenu avec Littlebee soupira et demanda à son neveu de bien vouloir monter les bagages de ses invités au lieu de dire n'importe quoi. Duncan était déjà près de Jay et il monta les bagages. Adèle et Line arrivèrent par la suite avec Sophie et Paul. Il ne manquait plus que Brian, Alexandra et Mary. Quand ils arrivèrent, je vis du véritable plaisir dans les yeux de Brian. Il posa ses yeux sur Littlebee et Jay et de la véritable tendresse se lut sur son visage. Je savais que c'était parfaitement l'anniversaire qu'il voulait. Les gens qu'il aimait réunis dans une même pièce. Alexandra portait une robe absolument adorable et Brian ne la lâchait pas une seule minute. Duncan servit du champagne et quand il voulut en verser dans la flûte de Mary, cette dernière posa sa main dessus.

-Pas pour moi merci.

-C'est l'anniversaire de Brian, tu peux prendre une goutte non ?

-Je ne...

-Duncan, n'insiste pas, affirma avec véhémence mon père. Mon frère ne t'a jamais appris qu'on ne force pas une dame à boire ?

Duncan scruta Mary, puis mon père et eut un sourire amer en se rasseyant à sa place dans le fauteuil du salon.

-Tu sais oncle John, je suis un peu choqué.

-Par quoi Duncan ?

-Bah vous auriez pu me dire que Mary était enceinte. Genre, je suis sûr qu'ils sont tous au courant, c'est pas parce que Papa et moi on a repris une vie normale que j'aurais cafté tu sais.

Il y eut un vieux silence gêné et Duncan rosit, conscient qu'il avait peut-être fait une gaffe.

-Attends... fit Benjamin. Toi aussi tu es enceinte ?

-Comment ça toi aussi ? répondit mon père à la place de sa femme. Ne me dites pas que...

Sa phrase resta en suspens et Line fusilla du regard son mari. Paul avait la mâchoire décrochée.

-T'es enceinte Maman ?

-Oui, répondit-elle.

-Tu sais qu'au moins, John et Mary ont prévenu leurs enfants avant d'en informer les autres ? rétorqua Paul sèchement, c'est la moindre des choses sérieux.

-Quoi ? s'exclama Tom. Vous l'avez dit à Paul ? Mais j'ai même pas eu le droit de le dire moi ! C'est injuste.

-C'est Sarah qui a lâché le morceau, fit Brian, j'ai rien à voir là-dedans.

-Rho ça va, soufflai-je. Paul et Sophie ne sont pas les autres, ce sont aussi des enfants de la famille !

-Attendez ! s'exclama Adèle. Si j'ai bien compris, il y a deux bébés prévus pour 2016, c'est ça ? Mais c'est génial ! Je suis tellement contente ! Je vais pouvoir reprendre le tricot !

Elle les serra tous les quatre contre elle, et les embrassa avec effusion. Alexandra et Brian, assis tous les deux l'un à côté de l'autre, se jetèrent un regard complice. Ils étaient plus liés que jamais, même à table, ils s'installèrent à côté. La table était superbement bien mise. J'étais sûre que ma Grand-Mère aurait adoré ça. J'avais l'impression que tout le monde était un poil plus joyeux, qu'à l'arrivée. Brian riait comme ce n'était pas possible et même Alexandra paraissait plus gentille et rieuse. L'alcool coulait à flot. Littlebee faisait connaissance avec tous les amis de mon père et il semblait bien s'entendre avec eux.

-Vous venez de Dallas ? demanda Giulia qui apparemment suivait la conversation.

-Ma sœur habite à Dallas. Moi je viens d'une plus petite ville.

-Moi j'habitais à Dallas quand je vivais avec Maman mais maintenant je vis avec Papa. Et plus tard, quand je serai mariée avec Brian, et bah, on aura une maison ici et une maison à Dallas aussi.

-Ah bon ? fit le principal intéressé.

-Bah oui, pour qu'on aille rendre visite à Maman.

-Giulia, je ne pense pas que je me marierai avec toi.

-C'est parce que je suis encore une enfant, mais quand je serai adulte, je serai.. comment tu dis déjà Papa à propos de la dame qui promène son chien dans la rue en short le dimanche ? Ah oui. Une bombasse.

Tout le monde éclata de rire et mon oncle semblait particulièrement hilare. Giulia était un peu vexée et Littlebee lui fit un grand sourire.

-Je suis sûr que lorsque tu seras en âge, ton prince charmant viendra sonner à ta porte. Je n'en doute pas une seule seconde.

-Elijah, il pensait qu'il aurait une princesse charmante et finalement il préfère les princes charmants, peut-être que moi aussi je préfèrerai les princesses charmantes après tout.

-Ça ne change pas grand chose, du moment qu'il ou qu'elle soit charmante, non ?

-Oui, je crois que vous avez raison. Je vous aime bien. C'est vrai que vous construisez des maisons ?

-Absolument mademoiselle.

-Est-ce que vous pourriez faire une maison pour ma poupée ?

-Giulia, la réprimanda son père. Excusez-la, elle devient insupportable, passée une certaine heure.

Giulia jeta un regard noir à son père et pinça la bouche.

-Elle ne l'est pas, sourit Littlebee. Et si vous saviez le nombre de maisons de playmobil que j'ai fait à ces deux-là. Je serai très content de t'en faire une, mais je n'ai pas mon matériel sur moi. Mais si tu me fais un dessin, je pourrais en faire une exactement comme tu veux.

Elle poussa un petit cri ravi et demanda à son père si elle pouvait sortir de table.

-Finis de manger tes légumes et tu pourras y aller.

Je compris que le fait que Littlebee soit un constructeur intéressait fortement mon oncle et ils engagèrent une discussion à ce propos. Sophie riait avec Paul, et moi, contre toute attente, je parlais avec Alexandra.

-Ça s'est arrangé avec ta mère ?

-Non. Pas vraiment. Je l'ai vue l'autre jour, j'avais besoin de récupérer un truc à la maison et... je ne suis pas certaine que ça puisse s'arranger tout de suite. Mais ce n'est pas grave, tout va bien.

La volte-face d'Alexandra, aussi célèbre que ses cheveux roux. Je posai ma main sur elle et je la serrai.

-Ça va finir par s'arranger. Oncle Eric, tu aurais pas l'idée d'un endroit un peu à l'écart du monde, mais pas trop, discret et...

-Paul, confie les clefs de la Maison à ma nièce.

-Oui monsieur.

Paul finit par m'expliquer que le Wickham's avait son propre patrimoine immobilier et qu'il allait me fournir les clefs du lieu principal.

-Je ne savais pas que c'était aussi important comme structure, remarqua Alexandra.

-Ça l'est, répondit Paul. Tu me le rappelleras Sarah, histoire que ça ne tombe pas un week-end où il y a aura des prostituées un peu partout.

Cela fit rire toute la gente masculine, mais Line eut un petit air outragé, qui fit s'esclaffer encore un peu plus son mari et son fils. Duncan et moi entreprîmes de débarrasser la table et une fois seuls dans la cuisine, mon cousin m'arrêta.

-Tu n'as pas l'air d'aller bien. Jalouse d'Alexandra Pilgrim ?

-T'es complètement torché, mec. Je suis pas jalouse, j'aime pas Brian comme ça

-Je ne parlais pas de ça. Je parlais de son physique. C'est inhumain d'être aussi canon à 17 ans. Je ne pense pas que j'aurais découvert ma bisexualité si y'avait que des meufs comme ça dans mon lycée.

-Tu es encore plus torché que je ne le pensais.

Mon cousin se mit à rire et il m'embrassa sur la tempe avant de retourner chercher le reste de la vaisselle usagée.

-Laisse ça, Sarah.

-Mais non Papa, j'ai besoin d'un peu d'air en fait. Je me sens un peu oppressée. Ça me fait du bien de ranger la vaisselle et puis on est à la maison.

Il m'aida à ranger au moment où Duncan revint avec le dernier plat.

-Je dois aller chercher d'autres bouteilles de champagne dans la cave ?

-Je veux bien Duncan. Je vais m'occuper du gâteau. Sarah ? Tu m'aides ?

Tout le monde allait être torché, c'était certain. Heureusement, mon père avait loué la maison des voisins en prime en prévision de cet instant. Mary et mon père avaient eux-mêmes choisi le gâteau. Il était à étage et rien qu'en voyant le topping au chocolat, je sus qu'il serait délicieux. J'avais envie de plonger mon doigt dedans. Je mis des bougies sur le gâteau et nous l'emmenâmes tout en chantant. Je vis un sourire vraiment ravi sur le visage de Brian. Il me fit un clin d'œil, ferma les yeux et je sus qu'il faisait un vœu. J'espérai pour lui que ça allait se réaliser. Le gâteau était absolument délicieux. J'avais fait un cadeau pour lui avec Thomas. C'était une édition originale de Gatsby le magnifique et ses yeux se mirent à briller. Il me semblait qu'il était enthousiaste à chaque paquet qu'il déballait. Je ne savais pas vraiment ce que mon père lui avait offert, mais je le sus dès que nous partîmes nous promener en groupe sur la plage. Jay, Sophie et Paul faisaient la course sur la plage et je donnai le bras de mon père.

-Brian, je peux te parler une seconde avant que tu rejoignes tes amis. Je voulais te donner ton cadeau, mais pas devant tout le monde.

-Tu m'as déjà fait un cadeau, John. Cette montre.. elle est magnifique, j'ai pas besoin d'autre chose.

-La montre, nous l'avons choisi ta mère et moi. Là, je te parle d'un cadeau purement personnel. Je sais que tu ne veux pas que je t'adopte, et même si tu n'en portes pas mon nom, tu es mon fils et.. voilà, c'est pour toi.

Mon père sortit une enveloppe de son manteau et lui tendit. Brian s'arrêta et ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il regardait les papiers.

-Tu m'as ouvert un compte en banque ?

-Exactement.

-Et tu me donnes plus d'un tiers de million de dollars ? s'étrangla Brian avec une voix un poil plus aigüe.

-Tu es mon enfant et je ne peux pas te laisser dans le monde sans rien alors que tous les membres de la famille ont de l'argent... Donc, voilà, j'ai corrigé une injustice. C'est ton argent et je continuerai de t'en verser régulièrement.

-Je ne peux pas accepter John, c'est beaucoup trop. Je saurais pas gérer ça.

-Je t'apprendrai à gérer et placer ton argent. Je t'apprendrai tout ce que j'ai appris à ton âge et que j'ai transmis à Sarah. Tu as le droit d'avoir le même train de vie en dehors de chez nous que Sarah ou que ses cousins. Tu es un McAllister sans en avoir le nom. Nous passerons demain matin à la banque pour finaliser et récupérer ta carte et ton chéquier.

Je lâchai le bras de mon père et je m'éloignai un peu le temps que Brian remercie et serre mon père contre lui. Je rejoignis les autres et Brian me dépassa en courant. Il attrapa Alexandra par la hanche et ils s'éclatèrent sur le sable en riant. Je me retournai et je vis Line juste derrière moi. Elle parlait avec son fils et Sophie.

-Je suis désolé, je n'aurais pas dû dire ça tout à l'heure. Ce n'était pas normal. C'est juste que... j'étais pas prêt. Je me sens toujours comme un raté, tous les matins quand je me réveille, je me dis que je vais faire un truc qui va vous coller la honte et je sais que celui qui va venir sera pas aussi raté que moi.

-Oh chaton...

Je pris la main de Sophie pour l'entrainer plus loin. Ils avaient besoin de parler tous les deux. Mon cousin arriva derrière nous et attira ma meilleure amie contre lui.

-J'ai ton dossier pour Yale pour ton mec. Je suis là tout le week-end alors... si jamais il a envie de parler de cette fac, je suis dispo et je...

Un groupe passa et le regard de mon cousin fut attiré.

-Laisse-moi deviner la petite blonde bien roulée ? me moquai-je.

-Pas du tout, le perse qui vient de me faire un clin d'œil. Je vais prévenir ton père que je dors pas là ce soir.

Il nous lâcha avant d'aller vers mon père qui acquiesça. Ils se serrèrent dans les bras l'un de l'autre et Duncan s'éloigna. Je vis que le jeune homme qui l'avait repéré s'était arrêté et ils s'éloignèrent tous les deux. C'était aussi simple que ça de s'envoyer en l'air quand on était adulte ? Je n'en étais pas certaine, c'était peut-être le charme de mon cousin qui y jouait pour beaucoup. Le soir venu, alors que Sophie et moi étions dans mon lit à faire le débrief de la soirée, elle me reparla de Paul.

-Il avait l'air d'aller mieux là mais je suis pas sûre. Tu crois qu'il va bien ?

-Je n'en ai aucune idée, on va aller lui demander. Viens.

Paul était dans la chambre juste à côté de la mienne. Nous entendions des rires et quand je grattai, je vis le torse de Jay. Ce dernier se décala et je vis Paul sortir de la salle de bain attenante. Il était en serviette. J'attrapai la main de Jay pour le faire sortir et le ramener dans ma chambre.

-Heu.. Sarah, je suis pas sûr que toi et moi...

-Il faut juste qu'on papote le temps que Sophie et Paul parlent. Dès que Sophie revient, tu retournes dans ta chambre. Tu as trouvé Brian comment ?

-Beaucoup mieux, libéré. Mais c'est pas encore ça. Il va falloir être encore un peu là pour lui je pense. Mais il va mieux. En fait tu attends qu'ils aient fini de s'envoyer en l'air ?

-Non ! Pas du tout... enfin j'espère pas.

Jay se mit à rire et il me fit signe de le suivre. La porte était légèrement entrouverte. Il n'y avait pas un bruit.

-Tu ne comptes pas m'adresser la parole en fait ? retentit la voix de Sophie. Tu le fais qu'en public mais une fois qu'on est seuls, tu n'as plus rien à dire ?

-Je préfèrerai que tu partes Sophie, répondit Paul d'une voix qui montrait bien qu'il n'avait pas lésiné sur l'alcool.

-Je préfèrerai que tu me parles. Je sais ce que tu ressens et je...

-Si tu le savais, tu partirais, siffla-t-il.

-Tu me manques, Paul. Ton amitié me manque. Quand on se confiait l'un à l'autre et qu'on parlait aussi. Ça me manque.

-Tu ne peux pas tout avoir Sophie.

-Je ne peux plus avoir ton amitié Paul ? C'est ça ? Je ne peux plus m'inquiéter pour toi ?

Paul resta silencieux un instant.

-On est ami, on l'a toujours été et on le sera toujours. Tu es mon ami d'enfance et je m'inquièterai toujours pour toi. Peu importe avec qui je sors, je me préoccuperai toujours de toi. Je te laisserai pas si j'ai la sensation que tu ne vas pas bien et au fond de moi, il y a un truc qui me dit que tu ne vas pas bien. Alors, tu ferais mieux de m'expliquer.

-J'ai pas envie d'être ton ami, Sophie. Pas ce soir en tout cas. J'ai trop bu et je risque de dire des trucs que je veux pas dire.

-Je préférais quand on était honnête l'un envers l'autre. J'ai tellement de trucs à te raconter moi mais j'ai toujours peur de gêner. Je sais que tu vas penser que je fais ma victime, que j'abuse mais... t'es une partie de moi et je suis pas prête à te laisser partir.

-Sophie. Tu sais ce que j'ai envie de faire là ?

-Me plaquer contre le lit et de m'embrasser comme si notre vie en dépendait et sentir mes doigts dans tes cheveux ?

-J'allais dire dormir mais je dois t'avouer que ta solution était nettement plus agréable.

-Je vais aller me coucher, désolée de t'avoir dérangée.

J'attrapai Jay et je le tirai vers la chambre. Je savais que Sophie allait débarquer d'une minute à l'autre, rouge comme une tomate d'avoir parlé de ça.

-Attends...

Jay était hilare et il me fit arrêter dans le couloir.

-Sophie. Tu sais bien que je suis taquin. Mais je vais te le dire une bonne fois pour toute. Peut-être que j'aurais oublié demain matin mais... je sais que tu sors avec Cameron. Je sais que tu l'aimes mais quand je vous vois tous les deux, je ne peux pas m'empêcher de ressentir de l'amertume. J'aurais dû être à sa place. Tu aurais dû être ma copine. J'ai eu ma chance, je l'ai laissé filer et je m'en veux maintenant. Je regrette de t'avoir fait du mal, de pas avoir su voir les signes.

-Paul, on a déjà parlé de ça. Je...

-Laisse-moi finir. Tu as raison. Je suis ton ami. On était de super amis et je ne veux plus qu'on se cache des trucs. Je veux réapprendre à te voir comme une amie. Je vais réussir mais pour ça, il faut que je me tienne à ma décision.

-Et tu t'es décidé à quoi ?

-À te laisser partir Sophie. Il faut que je te laisse partir, que je laisse partir l'idée que toi et moi on sera plus que des amis. Alors je te le dis aujourd'hui, je te le dis maintenant pour que ce soit réel. Je veux que tu sois heureuse, je veux encore voir ton sourire rayonnant, je veux entendre ton rire et pouvoir te consoler quand tu en as besoin et si pour ça, je dois m'effacer, si pour ça je dois abandonner mon rêve, je le ferai. Tu voulais savoir si je vais bien ? Non, je vais pas bien parce qu'aujourd'hui, j'ai pris la décision de renoncer à toi. Laisse-moi cette nuit et demain, je te promets que je serai de nouveau comme avant. Je ne serai plus que ton ami.

Jay fit semblant de jouer du violon et je faillis éclater de rire. Je me rendis dans ma chambre pour respirer un grand coup. Il me suivit et se balança sur mon lit.

-Il joue du pipeau le Paulo. C'est une bonne idée je trouve pour que la meuf que tu aimes finisse dans tes bras. Tu le dis pas à la petite Sophie, mais je suis sûr que c'est un trop bon comédien. La meuf c'est son fantasme, on ne peut pas renoncer à un fantasme, sauf en l'assouvissant. Tant qu'il aura pas couché avec elle, elle restera dans sa tête.

-Il avait l'air sincère. Vraiment très sincère. Je lui demanderai demain. Tu veux qu'on parie ?

-Une baignade à poil à minuit demain soir ?

-Vendu.

Il me tendit la main et au moment où je tapais dedans, Sophie revint. Elle avait besoin de parler, je savais reconnaitre les signes. Jay nous souhaita une bonne nuit et ma meilleure amie vint se fourrer contre moi. Elle me raconta tout, sans rien omettre.

-Qu'est-ce que tu ressens ?

-Tu crois que ça fait de moi une horrible personne vis à vis de Cam si je te dis que ça me fait mal et que j'ai envie de pleurer ?

-Non. Au moins, Paul t'a facilité le choix. Il faut aussi que tu fasses ton deuil de cette partie de toi qui voulait plus de sa part.

-Tu sais qu'il m'a embrassée ? Il m'a embrassée sur la tempe et m'a murmuré un « adieu ».

Des larmes coulèrent de ses beaux yeux et je la serrai contre moi. Je détestai véritablement la voir comme ça.

-Pleure ma chérie. Pleure. Fais sortir ça de toi.

Elle finit par s'endormir après de nombreuses larmes et je descendis dans la cuisine. J'y croisais Paul, en train de se servir un verre d'eau.

-Sincère ou manœuvre ?

-Sincère, répondit-il rapidement sans pour autant se retourner.

-Pour information, je ne sais pas si tu l'as fait plus pour toi que pour elle, mais personnellement, je trouve ton geste très noble. Laissez ton crush s'envoler et t'écarter pour son bonheur. C'est très honorable de ta part.

Je passai une main dans son dos et je vis ce que Sophie avait décelé dans la soirée. Il était déchiré mais avait une pointe de sérénité dans le regard, comme s'il avait conscience qu'il avait fait le bon choix. Il m'embrassa, me serra brièvement et il remonta les escaliers pour aller se coucher. La maison était silencieuse, mais alors que j'allais remonter les escaliers, j'entendis du bruit du côté de la cuisine. Quelqu'un était-il rentré ? Je retournai sur mes pas et je vis Duncan. Il me fixa avec surprise.

-Qu'est-ce que tu fous là ?

-Je suis venue boire un verre d'eau et toi ? Tu devais pas rentrer, si ?

-Il était égocentrique et très centré sur son propre plaisir. Et tu sais ce qu'on dit dans ce cas ? Une petite sodomie et au lit.

Il me fit un clin d'œil et il se mit à rire face à mon air perplexe.

-Va dormir, tu as l'air amorphe Sarah.

Je lui obéis et une fois dans le lit, je n'arrivais pas plus à trouver le sommeil. J'étais sereine pourtant, mon heure était déjà passée, ça devait être ça. Aux premières lueurs du jour, je me redressai et je me rendis sur le petit balcon. Je vis que mon père était déjà debout, en limite de propriété à regarder l'océan. Je le rejoignis et il me prit directement contre lui.

-On va se balader ?

-Volontiers.

J'enfilai des habits sans passer par la case douche et mon père et moi nous marchâmes près de l'eau.

-C'était un très bel anniversaire hier, tu as géré. Tout était parfait. Est-ce que tu as déjà réservé tes billets pour l'Ohio ?

-Oui. Vous avez vos examens du lundi au mercredi, j'imagine que le mercredi soir, il y aura une soirée de fin de SAT, nous partirons jeudi. J'en ai parlé à Duncan hier et il est très enthousiaste, on se donne rendez-vous à l'aéroport le plus proche.

-Tu n'as pas l'air aussi enthousiaste que nous par contre.

-J'ai peur. J'ai vraiment peur. Ma relation avec mes grands-parents n'est pas celle qu'elle devrait être parce que je suis un petit con arrogant. Je l'ai toujours su et c'est un trait que je n'ai guère corrigé avec le temps. Je sais que ma Grand-Mère ne me voit que comme ça. J'ai peur de dégrader encore un peu plus les choses. James n'est pas là pour faire tampon en plus.

-Moi je le ferai. Je te donnerai des coups de pieds et des coups de coude et je parlerai plus fort que toi s'il faut. Je serai ton James. On est dans la team McAllister.

Je me fourrai un peu plus dans ses bras et quand nous rentrâmes, je filai sous la douche avant d'aider mon père à préparer le brunch.

-C'est moi où tu t'entends plus avec la copine de Brian ? J'ai l'impression de vous revoir toutes petites.

-On s'entend mieux. Elle est gentille Alexandra dans le fond. Mais je pense que la pression du lycée change les gens. Elle est la capitaine des cheerleaders, elle porte pratiquement la réputation de notre lycée sur elle. Ça doit être dur à gérer.

J'arrêtai de parler en entendant du bruit dans les escaliers. C'était Brian. Il avait un grand sourire sur le visage. Il nous remercia encore une fois pour la veille.

-J'ai bien réfléchi John. Je crois que tu devrais garder la tutelle de mon compte jusqu'à la fin du lycée. Je me fais pas suffisamment confiance avec autant d'argent.

-Si tu ne te fais pas confiance maintenant, tu ne te feras jamais confiance. C'est une responsabilité, la richesse. Et pense au plaisir de ta mère quand elle voudra te punir et qu'elle confisquera ta carte bancaire. Tu ne peux pas lui refuser ce plaisir.

Ils se mirent à rire tous les deux, comme si c'était une private joke. Il nous aida en cuisine et puisque l'après-midi, nous avions décidé de réviser, la plage de Malibu était sûrement le meilleur endroit pour le faire. Jay avait lui aussi ramené ses fiches de révision et mon père nous avait préparé des litres de chocolat chaud. Brian s'absenta deux heures avec mon père et pendant ce temps là, j'en profitai pour parler avec Alexandra.

-Il faut absolument que je te trouve un petit copain pour le bal de fin d'année.

-Alexandra...

-J'insiste. Il te faut un... Jay ? Tu ne veux pas sortir avec Sarah par hasard ?

-J'ai déjà une copine et on habite pas le même État.

-Ah oui. C'est vrai. Tu peux me donner tes goûts musicaux pour que je trouve celui qui te va te correspondre Sarah ?

-Elle est fan des Atlas Wild Child, intervint Jay, hilare. Elle connait vraiment toute leur vie.

Je jetai un regard noir à Jay, alors que Sophie commençait à se bidonner.

-Tout le monde l'est. Je suis tellement fan de Ray McClunsky. Vous avez pas idée. Il est vraiment beau.

-Si Ray arrive et te demande de sortir avec lui, tu largues Brian ? fis-je.

-Sans hésiter une seule seconde.

Elle éclata de rire et moi aussi par la même occasion. Elle réajusta ses lunettes de soleil et s'étira comme un petit chat.

-Tu comptes postuler où pour l'année prochaine ?

-UCLA ! J'ai toujours eu envie d'aller là-bas. Mon père a été là-bas et il connait quelqu'un aux inscriptions, autant te dire que c'est quasiment gagné.

-Tu ne seras pas avec Brian alors, je crois qu'il voulait une fac de l'Ivy.

-Brian ? s'esclaffa-t-elle. Une fac de l'Ivy ? Il veut se prendre une année sabbatique l'an prochain.

-Une année sabbatique ? Son grand-père va le tuer, rit Jay. Il va se faire démonter. Il est malade.

-Ton père l'a pris comment pour toi d'ailleurs ? demanda Paul. Ton idée de travailler ?

-Il m'a hurlé dessus et c'est pas le Colonel. Ma tante aussi a crié, mais uniquement parce qu'elle n'aime pas quand mon père crie. Il veut vraiment faire ça ?

Le froncement de sourcils de Jay m'apprit que Brian déconnait selon lui. Dès que ce dernier arriva, Jay le prit à part et Brian leva les yeux au ciel. Il posa son regard bleuté sur moi et j'essayai de lire en lui. Il était gavé et quand il sourit, je sentis ma propre bouche s'étirer. Il arriva vers nous et il attrapa Alex par la main pour la redresser et il l'embrassa.

-Je te ramène chez toi, ton père a dit qu'il avait un dîner et qu'il voulait que tu l'aides pour je sais pas quoi.

-Exactement.

Elle l'embrassa et partit chercher ses affaires. Jay les accompagna et j'en profitai pour observer Paul et Sophie. Ils riaient aux éclats tous les deux comme si ces dernières années n'avaient pas existé.

-Je te jure, je vais demander à ta mère, fit Paul.

-Noooon.

-Oh que si. Adèèèle ?!

Il courut dans la maison et Sophie lui sauta sur le dos. Ils s'affalèrent dans le salon sur le tapis. J'entendis un bruit sourd et je m'approchai d'eux tout en refermant la véranda.

-Tu sais quoi Sophie, je peux te le dire, tu es plus grosse que lorsqu'on avait 5 ans. Tu viens de me défoncer les genoux.

-Arrête de te plaindre Paul, sourit son père. C'est pas tous les jours qu'une belle fille te saute littéralement dessus. Sois reconnaissant.

-C'est pas une belle fille, c'est Sophie. Et elle me saute toujours dessus. C'est plus vraiment un critère.

-Ce que veut dire Paul c'est qu'à 5 ans, je lui mettais la pâtée et je peux encore le faire quand je veux, ou je...

Il la plaqua sur le sol et l'empêcha de bouger. Il avança son visage à quelques centimètres de celui de Sophie. Je remarquai que Mary et Littlebee n'étaient pas là. Ils avaient dû partir.

-Tu disais ?

-Benjamin ?

Son père se leva et souleva Paul dans ses bras comme s'il était un poids plume pour que Sophie puisse se dégager.

-Ça se fait trop pas, tu dois être dans ma team.

Il lâcha son fils et aida Sophie à se relever.

-Adèle, Sophie m'a dit une chose tout à l'heure et...

-Hey mais tu vas la fermer oui ?

-Sophie Harper, je te prierai de surveiller ton vocabulaire, lâcha sa mère. Je t'en prie Paul.

Il sourit largement et je vis que Sophie paraissait catastrophée qu'il le fasse.

-Elle m'a dit qu'au Canada, plus un homme avait de poils, plus il était apprécié de la gente féminine parce que ça faisait un peu ours. C'est vrai ou pas ?

Adèle pouffa de rire dans sa tasse et elle fit un clin d'œil à sa fille.

-Je pense que c'est une question de goût surtout. Personnellement, j'aime bien les poils, ça réchauffe.

-Je confirme qu'elle aime ça, vous vous souvenez quand j'ai perdu un pari et que vous m'avez épilé le torse avec de la cire chaude à la con là ? elle m'a fait dormir sur le canapé jusqu'à ce que ça repousse.

Mon père et Benjamin s'esclaffèrent et Line soupira avant de taper son mari derrière la tête.

-Tu es toujours fâchée ? soupira Benjamin.

-Oui. On devait pas se faire un Taboo ? Histoire que je vous éclate tous ?

Mon père sortit son jeu et nous fîmes des équipes. Tom était dans celle de mon père et moi et il se débrouillait plutôt bien pour une première fois. Pourtant les McDust se débrouillaient comme des dieux et ils étaient en passe de tous nous écrabouiller quand Brian et Jay revinrent.

-John, tu vas être fier de moi.

-Ah ?

-Y'a une fille, en mode chagasse qui a voulu me donner son numéro et je l'ai pas pris.

-Tu aurais dû Brian. Avec les deux zigotos on avait un jeu au lycée, c'était de récupérer le plus de numéros en un temps record.

-C'est assez classique. Tu crois qu'on faisait quoi nous, McAllister ? soupira Line. Elena était la meilleure à ce jeu. Je me souviens d'une fois, elle a réussi à séduire un bar entier rien qu'en chantant sur le bar. Bon, en l'occurrence, elle enlevait ses vêtement aussi, mais... Toi tu as de bons gênes, me lança-t-elle.

Mon père ajouta que je ne devais pas me sentir obligée de me déshabiller dans les bars.

-Tu l'as suffisamment fait pour votre clip vidéo, je pense. Ne te sens pas obligée de le faire, même l'an prochain quand tu seras à l'université. J'ai pas hâte que vous y soyez. Ça va me faire tellement bizarre.

-Vous aurez des bébés pour nous remplacer, lâcha Paul avec un petit sourire en coin. Par contre, interdiction qu'ils squattent nos berceaux. Ils sont sacrés.

-Je suis d'accord avec Paul. Personne n'a le droit d'aller dedans. Même si micro McMiller sera adorable, il le sera mais pas dans mon berceau.

-Ils ne vous remplaceront jamais, soupira Line.

-De toute façon, ton berceau était celui de ta mère Sarah, il n'est pas question qu'un autre enfant que les tiens aillent dedans.

J'acquiesçai et nous finîmes la partie de Taboo où les McDust gagnèrent. Thomas arriva avec une tête pas possible.

-J'ai fini mon livre, j'ai plus rien à lire Papa. On pourrait aller à la librairie ? J'en ai vu une en arrivant !

Mon père se leva et ils partirent tous les deux. Nous nous remîmes à réviser et le soir venu, Brian cuisina pour tout le monde. Je trouvais que le père de Jay allait super bien et je compris que mon oncle l'avait engagé pour qu'il fasse une maison sur un terrain qu'il possédait à Dallas. Il devait lui renvoyer les plans pour qu'il puisse s'y mettre. Je trouvais ça plutôt cool de la part de mon oncle et au vue de ses fréquentations, je savais que ça pouvait être un tremplin pour le père de Jay. C'était un homme très méritant et je voyais que Mary et lui avaient un lien particulier. Jay se pencha vers moi à table et me fit comprendre qu'il m'attendait à minuit.

-Je te signale que tu as perdu le pari.

-Je sais, mais il faut bien que tu assistes à l'accomplissement de ce petit bain de minuit.

J'hochai la tête et quand le moment fut venu, je sus qu'il était taré. Il faisait froid, l'eau devait être glacée. Il retira un à un ses vêtements et me tendit son caleçon pour ne pas qu'il tombe sur le sable. Il marcha d'un air déterminé et je pus admirer sa plastique alors qu'il s'éloignait. Son corps était splendide. J'entendis Sophie soupirer en le matant.

-Je comprends pourquoi il est mannequin.

Paul à côté d'elle leva les yeux au ciel. Nous entendîmes le cri de Jay qui venait de se plonger dans l'eau glacée et Brian hurla de rire. Cependant, il prit une serviette pour porter secours à son meilleur ami. Jay semblait frigorifié.

-Je te jure, y'a que pour toi que j'accepte ce genre de trucs.

-Viens auprès du feu, ça va te réchauffer.

Je le frictionnai dans le dos et posai un baiser sur sa joue avant de lui repasser ses vêtements. Sophie avait un sourire en coin.

-Tu as refait ma journée. Mon côté pervers est ravi de te voir à moitié nu, je dois bien te l'avouer.

-Je n'ai pas vraiment le physique de ton petit ami, je ne suis pas sûr qu'il apprécierait.

-Il n'est pas gaulé comme un Dieu, mais moi je l'aime ma petite brindille. Il est bien comme il est, ni plus, ni moins. Mais mater un dieu de temps en temps ça fait du bien.

Elle finit par se lever, fatiguée. Le lendemain, Jay et son père devaient repartir et je savais que les garçons voulaient passer un peu de temps ensemble. J'en profitai pour papoter avec Sophie. Elle était contente que Paul soit de nouveau comme avant avec elle. Cela me fit mal au cœur quelque part, non pas qu'ils se soient réconciliés, mais Sophie ne voyait pas l'évidence. Elle ne voyait pas qu'elle aimait Cameron mais qu'elle se mettait dans des états pas possible pour lui et qu'elle aimait aussi Paul et qu'avec lui, tout était facile. J'aimais les deux blondinets mais si c'était à moi de choisir pour savoir qui ferait le bonheur de ma meilleure amie, je ne savais pas si Cameron Ford resterait avec le titre de copain.

Je les observai, le lundi juste après alors que Cam embrassait Sophie. Elle semblait dépendante de lui mais lui ? pouvait-il se passer d'elle ? J'étais assez peu concentrée en cours. Je jetai un coup d'œil à Sophie et je la vis en train de dessiner tout en regardant le prof d'un air assez sérieux. Elle me jeta un coup d'œil et me montra. C'était un visage féminin très doux. Je penchai la tête. Ça me rappelait vraiment quelqu'un que je connaissais. Je fronçais les sourcils et elle me désigna Maya du bout du menton. Cette dernière rêvassait et jouait avec sa mèche bleue. J'allais lui proposer de faire des révisions avec nous si elle voulait. Le cours était à peine terminé que je la pris par le bras.

-Tu veux réviser avec nous cette semaine ? On est un petit groupe et on se pose des questions etc.. Ça se passe chez moi pour des raisons pratiques, alors si tu as envie de venir, tu as juste à venir sonner. Tu te souviens de mon adresse ?

-Oui, c'est gentil, ça me ferait plaisir. Merci.

Elle me fit un sourire et elle baissa les yeux aussi vite quand elle vit Chris passer dans les couloirs pour rejoindre sa cousine. Chris interpella Paul et sortit un livre de son sac.

-Il était chez moi, tu avais raison, minauda-t-elle. Vous le sentez comment pour...

Je ne pus pas écouter le reste de la conversation puisque mon téléphone sonnait. C'était un numéro inconnu. Je laissai sonner, je n'avais pas envie de tomber sur un inconnu. On me laissa un message et je pus l'écouter en toute quiétude. C'était Owen, parti en Irlande et qui voulait savoir si je voulais une boule à neige ou un gros pull bien épais et tout doux. Je le rappelai immédiatement. Je tombais sur une dame qui ne me parla pas une langue connue.

-Je suis désolée de vous déranger madame, je suis une amie d'O.. d'Eoghan, il vient de m'appeler et j'ai raté son appel, est-ce qu'il est dans les parages ?

Je savais que ses cousins l'appelaient comme ça de temps en temps et apparemment cela fonctionna à merveille.

-Ma Grand-Mère vient de me dire qu'une fille avec une jolie voix qui m'appelait Eoghan voulait me parler, j'ai l'idée que c'est une petite californienne d'origine écossaise.

-Gagné petit lapin. Je veux bien un pull aussi vert que mes yeux. Je te le rembourserai quand tu reviendras bien sûr. Mais ça me ferait vraiment plaisir. Est-ce que tu as fait bon voyage ? Je n'ai pas compris pourquoi tu étais en Irlande par contre ?

-C'est l'anniversaire de ma Grand-Mère demain. On a décidé de tous venir pour lui faire une surprise, elle est trop adorable, ma petite Seanmháthair. En fait je voulais pas seulement te demander ça. Je crois qu'il y a un souci avec Ray. Il est carrément perché en ce moment. Tu pourrais demander à ton cousin de le surveiller ? La première année de fac, je sais c'est hyper dur et avec les derniers évènements on a pas été dans nos facs et on a une monstrueuse somme de travail, mais... je me fais du souci, vraiment.

-Je vais lui dire de veiller sur lui. Il retourne à Yale là, je vais lui envoyer un message.

-Merci beaucoup. Je... ma Grand-Mère m'appelle, tu me tiens au jus ?

Je raccrochai et je sus exactement qui joindre pour remettre Ray sur les rails. Duncan était dans l'avion mais je connaissais une personne sur place. Giselle. Je m'éloignai contre une des fenêtres du couloir pendant que son répondeur débitait d'un enjoué qu'on pouvait lui laisser un message. Elle m'avait laissé son numéro de fixe et je l'appelai là-bas pour ne pas la déranger si elle était en cours.

-Salut Giselle ! C'est Sarah, tu vas sûrement trouver ça bizarre mais je voulais te parler de Ray...

-Sarah ? Salut ! J'étais sous la douche et j'ai entendu le début de ton message. Qu'est-ce que tu voulais me dire à propos de Ray ?

-Owen s'inquiète vraiment pour lui, il trouve qu'il ne va pas bien. J'aurais bien appelé mon cousin mais il n'est pas Yale en ce moment, est-ce que toi tu pourrais découvrir ce qu'il a ? Ou juste aller le voir pour lui parler ? J'aimerai pas qu'il se mette une pression de dingue ou autre et...

-Sarah ? J'ai compris. Je vais aller le voir et te faire un rapport. Je ne travaille pas ce soir au bar, je vais passer le voir.

-Merci beaucoup.

-Tu n'as pas le faire, j'aime beaucoup passer du temps avec Ray. Il est très attachant. Je finis de m'habiller et je file. Je m'en occupe, tu peux dormir tranquille. Enfin.. façon de parler. Tu as bien reçu mon email ?

-Oui, oui ! Merci beaucoup ! Si y'a un truc que je comprends pas, je t'appellerai ! Il faut que je retourne en cours ! Je t'embrasse.

Je raccrochai, soulagée. J'espérai vraiment que Ray n'avait pas quelque chose de plus grave qu'une simple pression universitaire...

***

Prochain chapitre...


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro