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Garden Party *2*

🎶 

-Tu permets une minute Candice ?

Je la contournai et je me mis à courir le cœur en fête. Mon cousin Duncan me réceptionna tant bien que mal et me garda près de lui. Il était également habillé en blanc mais avait ouvert légèrement sa chemise, tant et si bien que je me retrouvai sur sa peau nue. J'avais envie de pleurer. Il me releva les yeux et me dit dans sa seconde langue maternelle qu'il accourrait toujours en cas de soucis. Il me fit un baiser avec tendresse sur le front et il me garda sous le bras. Il marcha tout droit vers Line et Benjamin. Mon père était avec eux et il leva son sourcil tout en portant son champagne à sa bouche.

-Qu'est-ce que tu fais là Duncan ?

-Bonjour à toi aussi oncle John ! Ça me fait plaisir de te voir dis-donc.

-Oui, désolé, je ne pensais pas te voir.

-Je n'aurais jamais pu louper la fête de Line et Benjamin enfin. J'ai été envoyé par les McAllister de l'Est. Tenez Line, c'est pour vous.

Il lui fit un sourire ravageur et posa un regard amusé sur Benjamin.

-Vous avez de la chance de l'avoir Benjamin. Quand j'étais petit, je l'ai demandé en mariage et elle m'a brisé le cœur en refusant. Donc, je profite de vous avoir sous la main Line pour réitérer ma demande. Si un jour vous avez envie de devenir une cougar appelez-moi surtout.

-Heu... merci Duncan.

-Je vais garder ma femme jusqu'à sa mort alors... n'y compte pas trop quand même petit McAllister.

Ben se mit à rire au moment où j'entendis la voix de Marc parler à Duncan. Il semblait ravi de le revoir et je vis également un sourire chez mon cousin. Peut-être qu'il était venu là pour la fête après tout.

-Sarah ! Tu peux aller voir dans la voiture, j'ai oublié le cadeau pour Ben.

-Heu tout de suite Papa ? dis-je en regardant Marc et Duncan se donner une accolade.

-Oui s'il-te-plaît.

Je soupirai et je filai à la voiture avec les clefs de mon père. Je mis trois bonnes minutes à la trouver dans le tas de voiture et j'attrapai le cadeau dans le coffre. J'en profitai pour respirer un peu d'air frais avant d'aller parler à Marc. J'avais mal au ventre rien que d'y penser. J'avais toujours la dragonne avec le mini appareil photo autour du bras. Il fallait que je le retire en rentrant. Mais ce ne fut pas ma priorité. Marc et Duncan n'étaient plus avec les autres. J'allais vers nos parents en souriant.

-Vous n'auriez pas vu les garçons par hasard ?

-Lesquels ? Brian et Paul ou Marc et Duncan ?

-Marc et Duncan, Papa.

-Ils sont partis tous les deux vers le buffet chaton.

Je le remerciai et je me faufilai entre les invités. Je vis Sophie avec Paul entrain de rire près de la piscine et j'allais vers eux.

-Vous avez pas vu Marc par hasard ?

Ils secouèrent la tête et je dus faire une tête étrange puisque Paul, tout en me taquinant sur le fait que je ne pouvais pas laisser mon petit-ami une seconde, se leva pour les chercher.

-Va voir dans sa chambre, je vais voir dans les bois. Il ne doit pas être bien loin.

Il s'éloigna en me souriant et je pris ma meilleure amie par le bras.

-Il est avec Duncan, j'ai peur qu'il fasse une connerie alors que je n'ai pas eu le temps de lui parler.

-Je vais le trouver et l'empêcher de tuer Marc, même s'il le mérite.

Je la remerciai et je me précipitai à l'étage. Il n'était pas dans sa chambre, ni dans sa salle de bain. Je fis toutes les pièces... en vain. Je redescendis les escaliers et je vis Sophie revenir vers nos parents. Elle avait l'air pressée. Ça ne voulait dire qu'une chose. Je n'eus pas le temps d'arriver vers eux que je vis mon père et Benjamin se regarder et se diriger vers les bois. Marc était là-bas, c'était obligé.

Je me mis à courir et je dépassai mon père et son ami. Je m'enfonçai dans le petit bois et je vis Paul se prendre un coup et tomber au sol violemment.

-Paul !

Je me précipitai vers lui pour voir s'il allait bien et je regardai les deux autres. C'était un peu effrayant à vrai dire de les voir ainsi. Ils se donnaient de véritables coups et je ne savais pas comment faire pour m'interposer sans m'en prendre une. Je n'en eus pas besoin puisque mon père et Ben arrivèrent. Ils les séparèrent et je pus voir l'étendue des dégâts. Duncan saignait au niveau de la bouche et Marc au niveau du nez. Mon... petit-ami avait sa chemise un peu déchirée quand celle de mon cousin était juste débraillée. Visiblement Duncan lui avait mis une raclée. C'est ce que je compris aux grimaces de mon père quand il les examina sommairement alors que Benjamin leur criait dessus. Je plissai des yeux. Comment Duncan « la crevette », comme dirait son père, avait pu faire ça alors que Marc faisait de la boxe depuis plusieurs années ? Duncan cracha au sol

-Comme je te l'ai déjà dit, on est tous quitte, McDust.

-Quitte ? Par rapport à quoi ? Duncan ? J'exige d'avoir une réponse.

Mon cousin me jeta un coup d'œil et mon père soupira d'un air exaspéré.

-Ben voyons. Sarah. Ça m'aurait étonné que tu ne sois pas dans le coup.

Je sentis la colère me prendre. Elle monta du fond de mes entrailles et j'explosai.

-Dans le coup ? Je suis dans le coup ? Putain ! Mais t'es sérieux là Papa ?

-Hum, tu ne me parles pas sur ce ton Sarah !

-Je commence à en avoir sérieusement marre qu'on me dise quoi faire et comment me comporter ! m'écriai-je en tournant les talons et en m'éloignant un peu plus dans les bois.

Je devais me calmer sinon j'allais me mettre mon père à dos et c'était une très mauvaise idée.

-Sarah...

Marc m'attrapa par le bras et je lui collai mon poing dans la figure. Nous étions plus loin que les autres désormais, seuls pour la première fois depuis que nous étions arrivés. Il recula et se massa la mâchoire.

-TU. NE. ME. TOUCHES. PAS. SALE. CONNARD. Non seulement tu me trompes mais en plus de ça, tu te permets de cogner mon cousin ? Mais tu te prends pour qui connard de McDust ?! continuai-je en le poussant.

J'avais envie de le frapper violemment et de lui enfoncer mes ongles dans les yeux.

-Sarah...

-Tu m'as trahie putain ! dis-je en sentant des larmes couler de mes yeux. J'avais confiance en toi et tu as couché avec cette fille... J'étais amoureuse de toi, bordel !

-Pas moi Sarah.

Il n'aurait pas pu me faire plus mal que ça et je me figeai. Il se passa une main dans les cheveux.

-Je t'aime beaucoup et j'aurais toujours de l'affection pour toi, mais je ne suis plus amoureux de toi. Je n'ai jamais voulu te faire ça et je ne me doutais pas une minute que tu allais venir à Stanford la semaine dernière... j'allais te prévenir ce week-end. Je voulais le faire mais Duncan est arrivé et... Il y a certaines choses qu'on ne dit pas au téléphone.

-Tu l'aimes ?

Il baissa la tête et je répétai ma question en lui demandant qui était cette fille. J'avais besoin de savoir, même si j'avais envie de mourir dans le fond.

-Je la connais depuis le lycée. Elle a déménagé y'a un petit moment et je l'ai revu y'a 3 semaines à Stanford.

-Parce que tu crois que je vais gober ça ? Tu me prends pour une conne ? Le coup de la fille que j'ai connu au lycée que je revois par hasard mais je la baise contre le mur quand même ?

-Je n'ai jamais dit que c'était du hasard, répondit-il sèchement. Je l'ai appelée quand j'ai appris qu'elle était dans le coin.

-Donc tu m'as délibérément trompée. Super.

-Je te trouve gonflée en vrai de me reprocher ça alors que tu avais un mec dans ta chambre l'autre jour.

-Je te demande pardon ?

-Le soir de ta fête chez toi. Tu crois que je ne t'ai pas entendu avec le mec qui s'est barré par la gouttière ? Comment c'était déjà ? Ah oui. Je t'aime profondément et sincèrement. Tu es comme un soleil qui éclaire mon chemin. Tu es dans mon cœur à chaque instant.

Je me figeai. C'était ce que j'avais dit à Ray. Oh seigneur, il était derrière la porte.

-Tu te méprends Marc. C'est le gars chez qui j'ai passé du temps dans les Hamptons. C'est mon meilleur ami bordel !

-Ne me prends pas pour un con, en tout cas, pas plus que tu ne le fais déjà. Si c'était vraiment ton meilleur ami, tu n'aurais pas besoin de le cacher dans ta chambre et il t'a dit qu'il t'aimait. Alors peut-être que c'est toi qui te méprend sur tes sentiments pour lui. Mais on ne dit pas ce genre de choses à son ami. J'ai essayé de t'envoyer des perches pour que tu me le dises, je t'aurais pardonné tu sais ? Mais non, il a fallu que tu gardes ça pour toi, comme à chaque fois que tu fais une connerie. T'es tout bonnement incapable de dire les choses ! s'écria-t-il avec éclat.

Je me rappelai de cette soirée. Il m'avait demandé si j'avais envie de lui parler, mais j'avais fait la sourde oreille, pensant qu'il parlait de ma dispute avec Brian, et je l'avais entrainé dans une partie de jambe en l'air dans la chambre de Brian.

-Alors oui, excuse-moi, mais à partir du moment où tu fais des déclarations d'amour à des mecs, enfermée dans ta chambre, et que tu fais comme si de rien était, j'ai cessé de croire en un nous qui pouvait vraiment marcher. Je n'ai plus eu confiance en toi alors que tu es capable de me regarder droit dans les yeux et de faire comme si tout allait bien ! Tu ne m'as même pas prévenu pour ta dispute avec Brian ! Je l'ai appris de mon frère. Tu trouves que c'est normal de faire ça, de cacher des trucs aussi importants à son mec ?

Je sentis la colère me reprendre alors qu'il continuait inlassablement à parler. Je n'arrivais même plus à le suivre.

-Quand je pense qu'on a couché ensemble après ça ! siffla-t-il. Mais tu as raison, je suis un lâche. J'aurais dû mettre les choses au clair avec toi au lieu de te fuir pour savoir ce que j'allais faire.

-Attends, tu es entrain de prétendre que je t'ai brisé le cœur ? Sauf preuve du contraire, moi je me suis pas faite tringler par un autre au lycée, alors que c'est pas les occasions qui manquent. Mais tu vois, Marc, moi je suis une personne fidèle. Quand je pense que tu as osé me faire tout un foin pour l'histoire de ton père ! Alors, c'était la numéro combien cette pétasse?

Il me contempla et sa mâchoire se contracta. Il essuya son nez, regarda le sang sur sa main et quand il releva les yeux vers moi, j'y vis une implacable détermination.

-Alors premièrement, je ne te permets pas de parler d'elle ainsi et deuxièmement c'était la seule. C'est bien pour ça que je voulais te parler ce week-end. Pour mettre fin à cette mascarade une bonne fois pour toute.

-Donc tu me trompes et en plus tu me largues pour une copie de moi avec qui tu as eu une histoire. Tu as tout pour plaire Marc dis-donc, ironisai-je.

Ses yeux se mirent à briller d'un éclat passionné. Il avait l'air vraiment en colère.

-Puisque je présume qu'on est plus ensemble maintenant..

-Bravo banane. Quelle déduction de folie !

-Je ne vois plus d'intérêt de te mentir, continua-t-il comme s'il ne m'écoutait pas. Oui, j'avoue, j'aurais dû faire comme tous mes potes l'ont fait et te quitter par SMS au lieu de chercher un moyen de ne pas détruire nos relations familiales. J'ai été idiot. Tu as l'air surprise.

-Tu sais ce qui me surprend Marc, dis-je en sentant de nouveau mes larmes monter sans pour autant couler. C'est que ça aurait sûrement moins détruit nos familles si tu m'avais envoyé un SMS au moment où tu t'es dit que toi et moi ça ne pourrait pas coller. Tu sais pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas de tromperie. Y'avait pas une troisième personne dans l'équation. J'aurais pu le comprendre tu sais ? Je me serai pas dit que c'était de ma faute à moi parce que j'étais pas assez belle, entreprenante... pas assez bien pour toi. Je présume que tu vas rester avec elle n'est-ce pas ?

Sa colère venait de retomber comme un soufflé. Grand-Mère m'avait toujours dit de garder mon calme face à des personnes en colère pour qu'elles voient qu'on pouvait toujours parler posément sans hurler. En plus, il devait comprendre que j'étais en ruine au fond de moi, et là, clairement, il venait de percuter. Ce visage que j'avais tant aimé se décomposa et Marc pâlit.

-Je ne savais pas que je l'aimais encore Sarah, mais c'est un fait. Je crois que je n'ai jamais vraiment cessé d'être amoureux d'elle. C'est juste que... loin des yeux, loin du cœur ? Quand j'ai appris qu'elle était revenue en Californie, je l'ai appelé quand je me suis rendu compte que toi et moi, on aurait aucun avenir ensemble. Je ne voulais pas te faire souffrir. Ce n'est pas de ta faute. Ne pense pas ça Sarah. Je suis désolé. Je suis vraiment désolé. Je n'ai pas su me contrôler face à elle, on avait bu, et on était à une fête... et.. c'est arrivé. Je.. Tu ne devrais pas penser ça de toi. Je me déteste pour ce que je t'ai fait, pour toute cette souffrance que tu gardes pour toi depuis vendredi. Je suis désolé. Je te le promets, si ma parole a encore un peu de valeur à tes yeux...

-Juste pour savoir... tu me l'aurais dit ? Si je ne t'avais pas pris sur le fait, tu me l'aurais dit ?

-Non.

-Mais tu m'aurais quitté quand même ? dis-je d'une petite voix.

-J'aurais trouvé n'importe quelle excuse bidon, répondit-il après avoir opiné du chef. J'ai fait une erreur et je m'en veux terriblement. Tu as raison, j'ai eu exactement le comportement que je reprochais à mon père. J'ai agi comme un connard. Ne vas pas penser que c'est de ta faute si j'ai agi comme ça, d'accord? J'ai totalement merdé. Je pensais que...

Je le fis taire en levant la main. Il comprenait enfin les choses comme moi je les voyais et c'est ce que je voulais, qu'il regrette son comportement. Ça allait le travailler maintenant. Marc n'était pas un vilain garçon. Il ne m'avait juste jamais aimé autant que moi je l'aimais. Je ne doutais pas de son affection pour moi, on avait grandi pratiquement ensemble et il ne serait pas aussi... dévasté. C'était bien le mot. Il ne savait plus où se mettre. Nous restâmes silencieux, tous les deux. Lui, plongé dans ses remords et moi dans mon chagrin.

-Tu sais, tu as dit que tu cherchais comment faire avec nos familles et moi aussi j'ai cherché comment faire. Je vais te pardonner. Enfin, je vais tout faire pour te pardonner, je ne sais pas si ça arrivera rapidement j'ai tendance à être rancunière, dis-je avec un petit rire forcé. Apparemment Duncan t'a foutu une raclée alors, je pense qu'on est quitte. Je lui avais rien demandé tu sais...

-Il me l'a dit.

-On a tous les deux souffert, ça suffit. J'ai pas envie de me venger ou quoi que ce soit. Je veux juste faire le deuil de notre histoire et j'aimerai arriver à un moment où je pourrais te voir et ne plus avoir de ressentiments envers toi.

-Sinon comment on va faire lors du mariage de Sophie et Paul.

Il se mit à rire doucement et moi aussi il me fit rire. Ça ne voulait dire qu'une chose. Je venais de passer un cap. J'essuyais mes yeux.

-Que ce soit ensemble ou séparément, on sera forcément de la partie tous les deux. Laisse-moi du temps et peut-être qu'un jour on pourra devenir... des amis ?

-J'espère Sarah.

Je passai près de lui et il m'attrapa par le bras. Nous nous regardâmes une dernière fois.

-Je suis désolé et j'espère que tu trouveras un mec bien pour la personne formidable que tu es, que tu trouveras ton prince charmant. Tu es une fille bien Sarah. On était juste pas fait l'un pour l'autre.

-Je m'en rends compte à présent. J'aurais préféré que ça se fasse sans larmes et souffrance.

-Je serai là pour toi si tu as besoin de quelque chose. Tu es une McAllister, tu pourras toujours compter sur moi.

-Je vais rentrer chez moi. Mais avant...

Je serrai Marc contre moi une dernière fois, sachant que je ne pourrais plus jamais le faire après. Du moins, pas avant un long moment. Il referma ses bras sur moi et toute notre histoire défila devant mes yeux. Je me dégageai de lui et je pris l'appareil photo.

-Fais un sourire c'est pour le tableau de ta mère.

Je fis un sourire et je reçus le flash de l'appareil dans les yeux. Je pris une autre photo avant de me mettre sur la pointe des pieds et de l'embrasser sur la joue.

-Adieu Marc.

Je partis vers la maison sans attendre sa réponse. Il n'y avait plus personne dans les bois. J'avais fait le forcing pour avoir Marc et je l'avais eu. Ce n'était pas une mauvaise chose, Marc m'avait appris beaucoup sur moi-même et mes capacités. Il m'avait aussi appris ce que je voulais dans la vie. Je voulais une belle et magnifique histoire d'amour, une histoire qui transperce les âges, un amour légendaire. Je m'arrêtai à l'orée du bois. Je regardai les deux photos. Nous étions parfaits. Line adorerait cette photo... si elle faisait abstraction du côté un peu violacé du visage de Marc. Sophie arriva vers moi en courant.

-Je suis désolée, Paul m'a demandé d'aller chercher son père et...

-C'est bon Sophie. C'est fini. Tout est fini.

Elle venait de comprendre et moi je venais de repérer mon père, à côté de Paul et de Duncan. Ce dernier était assis et visiblement était consigné comme un gosse sur une chaise. Mon père était entrain de lui faire la morale manifestement tout en faisant un test neuro à mon ami. Il était tombé violemment sur une racine d'arbre et j'étais tellement dans mon trip que je ne m'étais pas inquiétée pour lui. Sa mère était près de lui, tout comme son père. Ils me regardèrent arriver en silence.

-Désolée Papa, je n'aurais pas dû te crier dessus. Tiens Paul.

Je lui tendis une des photos. Il la prit et il leva le sourcil.

-C'est pour le mur des conquêtes 2.0. Je crois qu'il est dans un carnet maintenant, non ? Tu me laisseras de la place pour que j'écrive une légende.

-Oh.. Choupi.

Mon père se redressa et me prit dans ses bras.

-C'est rien Papa. C'est la vie pas vrai ? Merci Dundun d'être là, mais tu n'aurais pas dû te déplacer pour si peu.

-Si je l'avais pas fait, Papa m'aurait défoncé la tête.

Je levai le sourcil et l'enjoignit de continuer.

-Papa est au courant.

-T'es pas sérieux ? T'es une vraie pipelette ma parole !

-Non mais j'étais entrain de ruminer dans ma chambre et il m'a entendu... et je...

-Attendez, nous interrompit Benjamin McDust. Il s'est passé quoi au juste ?

-Marc et moi c'est terminé, c'est tout. Et comme ce n'est plus un cœur que j'ai mais de la charpie, Duncan s'est dit que s'il lui collait son poing dans la figure, ça arrangerait tout le monde.

-Pas exactement, soupira Duncan. En fait le poing dans la figure c'était l'idée de Papa. Moi je suis plus à frapper dans le torse. Mais il m'a dit que comme c'était un McDust, et qu'il ne voulait pas se fâcher avec ses parents, je ne devais pas le frapper plus d'une fois de sa part.

-Il n'a dit ça, si? s'exclama mon père.

-Bien sûr que si. Mais on est quitte Marc et moi maintenant. Pas la peine de vous en mêler.

-Qu'a fait mon fils, Sarah ? me demanda sérieusement Benjamin en fronçant ses sourcils. Je veux une réponse.

Je me tournai complètement vers lui. Il avait l'air furieux. Devais-je lui dire ou pas ? Je soupirai.

-Je suis désolée Benjamin, mais ce qui se passe entre Marc et moi ne regarde que Marc et moi.

-Sarah, s'il t'a fait du mal, je dois le savoir pour lui botter le derrière s'il le faut.

-Je vais être honnête avec vous Benjamin, je vous ai toujours vu comme un Papa bis avec Nicholas. J'adore notre cocon familial et... j'ai pas envie de vous perdre. Ni Line, ni vous, ni aucun McDust parce que je vous adore. Alors laissez couler. Ça va.

Line s'approcha de moi et me leva le menton. Elle déposa un bisou sur ma joue et me prit par la main pour me mener dans sa maison. Elle souriait mais dès que nous fûmes seules, elle me fixa avec inquiétude. Elle ouvrit son congélateur et me sortit un pot de glace et deux grosses cuillères.

-Tu t'occupes d'elle Sophie, d'accord ? Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là, d'accord Sarah ?

Je me retournai et je vis ma meilleure amie. Elle s'assit à côté de moi et ne dit rien pendant que j'ouvrais le pot de glace. J'entendis un bruit derrière moi et je vis Paul arriver. Il avait l'air désolé et il prit lui aussi une cuillère à soupe.

-C'est pas faute de t'avoir prévenu, me dit-il en plongeant sa cuillère dedans pour la seconde fois.

-Je te demande pardon ?

-Je te l'ai dit des milliers de fois que mon frère était un idiot quand on était petit. C'est très sympa d'épargner mes parents, mais dis-moi ce qu'il a fait.

-Il a couché avec une de ses ex, plus exactement, il est retombé amoureux d'une de ses ex. C'est ce qu'il m'a dit en substance.

-Laquelle ?

-Une qui me ressemble.

Je vis à son regard qu'il savait pertinemment de qui je voulais parler. Je baissai les yeux pour ne pas qu'il voit mon désarroi.

-Ah. Elle. Désolé Sarah. Je voulais te dire que ça changeait rien entre nous, d'accord ? Je t'aimais bien avant que mon abruti de frère te colle la langue dans la bouche.

-C'est sale dit comme ça, dis-je en riant à moitié.

-Si tu as besoin de mon épaule pour pleurer...

-Merci Paul.

Je l'embrassai sur la joue et j'embrassai Sophie pour la remercier d'être là. Paul nous arracha la glace des mains et la rangea.

-Vous vous souvenez ce qu'on faisait quand Marc ou Duncan nous emmerdaient quand on était petit ?

-Tu pissais sur le lit ton frère ? répondit Sophie.

-Je l'ai fait qu'une fois ça, éclata de rire Paul, m'arrachant un rire. Enfin trois fois, mais on est plus à deux fois près non ? Non, on gueulait dans notre cabane.

-Ta mère ne serait pas d'accord pour qu'on parte comme ça, surtout que tu t'es cogné la caboche, rétorquai-je.

Il fit la moue et son regard s'illumina.

-Suis-moi McAllister. J'ai ce qu'il te faut pour aller mieux.

Sophie hocha la tête et elle me fit signe de le suivre. Il m'attrapa par la main, nous repassâmes devant nos parents. Mon père avait les yeux rivés sur mon cousin qui à ma grande surprise, parlait avec... Marc. Duncan avait raison. Ils étaient quitte et j'en fus soulagé. Marc et Duncan se connaissaient avant que je vienne au monde et étaient de très bons amis. Paul m'arrêta devant le piano et je rougis.

-Non.

-Pourquoi pas ? Tu as envie de crier ta souffrance au monde, rien de mieux qu'une chanson. La musique guérit les maux, tu ne savais pas. Allez !

Il me poussa littéralement sur le piano et l'ouvrit une fois que je fus assise. J'avais appris à jouer sur ce piano avec Paul quand on avait 4 ans et que nos parents avaient encore l'espérance que nous soyons de grands artistes. Il avait fini par mettre son chat de l'époque sur l'instrument et le professeur était parti en claquant la porte devant les morveux insupportables que nous étions.

Je fermai les yeux un instant et j'eus l'impression de sentir la présence de Ray à côté de moi. Il me dirait que Paul avait raison et que le mal devait sortir de moi pour de bon. Je sus tout de suite ce que je devais chanter. Nous l'avions travailler cet été en plus. Je me souvenais des partitions, je les voyais sous mes paupières closes. Les doigts pressèrent les touches sans que je le remarque vraiment.

Party Girls, don't get hurt, can't feel anything, when will I learn, I push it down, push it down...

Chandelier de Sia était parfaite pour l'occasion. En plus, je savais bien prononcer chandelier comme me l'avait dit Chuck. Les paroles sortaient de moi et je n'entendais plus rien d'autre que la musique. Je sentis un bras autour de moi et je rouvris les yeux. C'était Sophie qui avait pris place juste à côté de moi. Je fis une version légèrement différente de l'originale*. Quand j'eus fini j'entendis des applaudissements et je rosis.

-Tu chantes vraiment trop bien Sarah. Je regrette de ne pas t'avoir prise en vidéo.

-Moi je l'ai fait, fit Paul en montrant son téléphone. J'ai une autre chanson à te proposer. Tu permets.

Je me rapprochai un peu plus de Sophie pour qu'il puisse s'installer.

-Oh ! Le trio infernal, le retour, lâcha Benjamin. Ne cassez pas ce piano, cette fois hein.

Nous nous tournâmes tous les trois vers lui et j'éclatai de rire. Il avait l'air soulagé que je le prenne comme ça. Paul leva les yeux au ciel et je reconnus la chanson immédiatement. Elle venait d'un Disney que nous regardions en boucle au moment de sa sortie. C'était l'un des derniers que j'avais vu en compagnie de Paul d'ailleurs. Sophie avait reconnu aussi et avait posé ses mains sur le piano aussi. I can't pretend to know how you feel, but know that I'm here, know that I'm real, commença ma meilleure amie**. Say what you want or don't talk at all, continua Paul en me poussant un peu des épaules. I'm not gonna let you fall... Reach for my hand, 'cause it's held out for you, my shoulders are small but you can cry on them too, poursuivit Sophie. Everything changes, but one thing is true, understand, we'll always be more than a band, finit Paul. Cette chanson voulait dire beaucoup pour moi. Elle était parfaite. Je pourrais toujours compter sur eux deux. Je posai ma tête sur l'épaule de Paul tout en serrant la cuisse de Sophie pendant qu'ils chantaient. J'avais les meilleurs amis non.. la meilleure famille du monde. Paul n'était pas obligé d'essayer de me remonter le moral alors qu'il était le frère de Marc. Mais il le faisait parce que j'étais sa sœur à lui aussi. Je l'avais toujours su au fond de moi. Quand nous étions bébés, on nous mettait déjà dans le même berceau parfois. On s'était éloigné un moment mais jamais plus ça nous arriverait. Personne ne pourrait jamais nous séparer.

Nous jouâmes d'autres morceaux et nous finîmes par arrêter. Je n'étais pas rentrée chez moi après ma discussion avec Marc et j'avais bien fait. Je me sentais mieux, même si à chaque fois que je le voyais, j'avais un pincement au cœur. Brian avait disparu de la circulation, tout comme Alexandra. Je finis par le revoir... il était juste devant Marc et avait son sourire de psychopathe. Je laissai Sophie précipitamment pour aller vers eux. Je glissai ma main dans celle de Brian et ils tournèrent à peine les yeux vers moi.

-Alex est partie ?

-Elle vient juste de s'en aller, répondit Brian en ne quittant pas Marc des yeux.

-Tu veux faire une partie de croquet avec Paul, Sophie et moi ? Je te propose pas Marc, je sais que tu n'es pas fan de ça.

-En effet. De toute façon, j'ai un avion dans deux heures, je dois y aller.

Marc ne me regarda même pas en partant. Je donnai un coup de coude à Brian qui grogna.

-Qu'est-ce que tu as fait encore Brian Miller ?

-J'ai dit à ton ex que si je le choppais à reposer son regard sur toi tant que tu ne lui aurais pas pardonné, je lui pèterai méthodiquement la gueule contrairement à Duncan.

-T'es sérieux là ?

-Parfaitement. Je te l'ai dit, je veille sur toi. Une partie de croquet tu dis ? Je vais tous vous niquer.

Il passa son bras autour de moi et se dirigea vers Paul. Je croisai le regard de Marc. Il hocha la tête comme pour me dire que ça allait.

-Miller, je te trouve vachement tactile avec Sarah tout à coup, c'est parce qu'elle ne sort plus avec mon frère ou parce qu'Alexandra est partie ?

-Je suis toujours très tactile avec Sarah enfin ! C'est peut-être pour ça qu'elle a cassé finalement, hein ma jolie ?

Il me pinça la joue et l'agita, hilare.

-Tu vas faire plouf dans la piscine, grognai-je, tu vas pas comprendre ce qu'il t'arrive.

Il me fixa de son regard froid et m'attrapa par les bras tandis que Paul attrapait mes pieds.

-Noooon !!!

Ils me balancèrent dans la piscine et je tombai comme une pierre au fond. Je remontai la surface et je me pris une quantité non négligeable d'eau sur la figure en plus. Je vis Paul, Brian près de moi et Sophie, les mains sur les hanches, sur le rebord.

-On ne pousse pas ma copine sans en subir les conséquences et...

Elle poussa un hurlement quand Duncan l'attrapa par les hanches pour sauter à son tour. Elle revint à la surface en crachant, sa coiffure ruinée. Je vis Tom et Giulia sur le bord de la piscine, morts de rire.

-PAPA ! JE PEUX Y ALLER AUSSI.

-Non, répondit Eric.

-MAIS POURQUOI ?

-Parce que tu... tu vas abîmer ta robe et que ça ne se fait pas de faire ça. Pas vrai Line ?

-Je crois que ton Papa veut dire que tu n'es pas en maillot et tu risques d'attraper froid, répondit cette dernière en se penchant vers ma cousine.

-En plus, tu ne sais pas bien nager Lia, dis-je en m'approchant du bord. Tu ne voudrais pas mourir dans d'atroces souffrances, si ?

-Brian m'a dit qu'il allait m'apprendre à bien nager. Il a promis.

Brian arriva en deux brasses vers nous et il me coula.

-On ira à la plage la semaine prochaine si ton papa est d'accord et disponible. Et puis Sarah pourra nous assister aussi.

-Est-ce que tu pourras apprendre à Julie à nager aussi ? Sinon elle va être jalouse tu sais. Et quand elle est jalouse, elle boude.

-Julie ? bouder ?

-Ah oui Brian. L'autre jour, elle était jalouse de Tom et de moi et elle a refusé de me parler. C'était pas sympa.

-Elle aura le droit de venir, mais uniquement si elle a été sage, répondit Brian d'un ton pédagogue.

Line sourit et elle finit par lever les yeux au ciel.

-Ton cousin n'est pas croyable, vraiment.

Je me tournai et je vis Duncan en dehors de la piscine entrain d'essorer sa chemise. Duncan la crevette avait vraiment changé son corps et arborait des muscles fins. J'observai le monde autour de moi : les femmes entrain de mater mon jeune cousin, leurs maris matant les serveuses aux fesses hautes, Mary assise sur les genoux de mon père entrain de parler à Candice et Adèle... le monde continuait de tourner, de vivre...

Je demandai à Line si elle n'avait pas une serviette et je m'enroulais dedans pour me sécher un minimum. Je finis par aller m'asseoir auprès de Candice, laissant Brian, Sophie et Paul jouer dans la piscine.

-Tu as eu des nouvelles de Grand-Mère Amélia récemment P'pa ?

-Je devrais ?

-J'ai ouï dire que son fils était dans le coin, c'est pour ça.

-Je te demande pardon ?

Candice me jeta un regard un brin agacé et elle prévint mon père de ce que lui avait dit son mari. Mon père leva les yeux au ciel et s'il n'y avait pas eu Mary, il se serait précipité sur son téléphone pour appeler sa Grand-Mère. Je vis un brin d'inquiétude dans son regard, mais il finit par me sourire.

-Ma chérie, j'ai peur que tu attrapes froid, je vais te ramener à la maison.

-Non, c'est bon Papa, je vais demander à Line si elle peut me prêter une robe ou je vais demander à Duncan de me ramener, ou sinon... je vais piquer des affaires à Paul, je reviens.

Je partis pour la chambre de mon ami et je tombai sur son frère avec un sac de voyage à la main.

-Tu t'es perdue ?

-Je vais prendre des affaires à Paul.

-Tu peux prendre les miennes si tu veux. Tu n'auras qu'à les remettre à ma mère après.

-Je ne préfère pas, d'ailleurs, j'ai des trucs à toi à la maison, je vais te les déposer dans ta chambre dans la semaine.

-Si tu veux. Sarah ? Je voulais te redire à quel point je suis désolé, d'accord ?

J'hochai la tête et il partit, me laissant seule dans le couloir. J'allais dans sa chambre et je restai plantée devant l'entrée comme une idiote à regarder ses affaires, à sentir son odeur... Il m'avait dit qu'il m'aurait larguée coûte que coûte et que je n'aurais pas pu le faire changer d'avis. Je reculai et je me retrouvai contre Line avec une pile de serviette en main.

-Tout va bien ?

-Je.. oui.. enfin je crois. Je ne sais pas trop en fait. J'ai pas trop envie d'y réfléchir, j'ai peur de me mettre à pleurer.

-Je me souviens du premier petit-ami de ta mère. C'était un gros con et il l'avait largué comme ça sans crier gare. Elle en avait pleuré pendant des jours et des jours. Eric était tout bonnement insupporté et les garçons avaient fait une expédition commando pour punir ce mec. Tout ça pour dire... tu as le droit de pleurer, d'être en colère, de douter. C'est normal okay ?

-Oui, je sais. Je vais juste piquer des affaires à Paul.

-Va dans ma chambre et prends une de mes longues robes, tu seras plus à l'aise.

Je souris et une fois au sec, je me sentais mieux. J'étais entrain de mettre mes affaires dans un sac quand j'entendis la voix de Sophie.

-Line aussi t'a permis de piquer dans ses affaires ? Elle est sympa ! Tu as l'air d'être mieux que tout à l'heure. Je suis contente. J'ai demandé à Mary et John si je pouvais venir chez vous ce soir au cas où et ils ont accepté. Donc si tu as besoin de moi, tu m'appelles et je roule vers toi. Apparemment Paul aussi vient chez vous ce soir. Tu ne trouves pas qu'il est vraiment différent quand y'a pas Chris dans les parages ? J'ai vraiment retrouvé le Paul que j'aime. Je suis contente.

-Moi aussi je suis heureuse de voir que vous vous êtes retrouvés tous les deux. À vrai dire, je suis crevée, et j'ai envie de dormir. Je l'ai pas beaucoup fait ces derniers temps. Je vais rentrer à la maison.

-Je te raccompagne si tu veux !

-Non ! Je vais faire une sieste et tu n'auras qu'à venir après.

Je lui serrai le bras et je partis pour trouver Duncan. Il était entrain de se faire draguer par une cougar quand je l'interpellais.

-Tu peux me ramener à la maison ? Je suis crevée Duncan.

Il acquiesça et je vis du soulagement dans ses yeux. Il remit sa chemise qui avait à peine eu le temps de sécher. Il se dirigea vers les McDust pour les saluer et je fis de même. Mon cousin resta en caleçon pour conduire la décapotable qu'il avait loué et quand nous fûmes rendus à la maison, je constatais que nous n'avions rien dit pendant le trajet. Il attrapa son sac et quand nous remontâmes du garage, il m'attrapa le bras.

-Tu sais... pour Papa... j'ai pas fait exprès.

-Je vais l'appeler t'inquiète pas Dundun. Merci d'avoir pris ma défense. c'était très gentleman de ta part, je dois bien l'avouer. J'avais besoin de toi et tu es venu. Merci.

-À ton service ma belle. Je vais enfiler des habits confortables et on se carre devant un film ?

Nous nous installâmes dans ma chambre et je m'endormis alors qu'il me tenait dans ses bras. C'était la première fois depuis une semaine que j'arrivais à dormir sans encombre et c'était tellement agréable. Je me réveillai quand on me secoua légèrement. C'était Brian.

-Tu veux dîner avec nous ou tu préfères continuer à dormir ?

-J'arrive.

J'eus la surprise de voir Sophie et Paul avec nous. Ils mettaient le couvert comme s'ils étaient chez eux. J'avais retiré la robe de sa mère et je portais mon sweat de Stanford. Tom me regardait avec de grands yeux et à la fin du repas, il me confia que si j'étais triste, je devais lui dire et qu'il irait taper ceux qui me rendaient tristes.

-Tom, mon petit mousquetaire, tu es l'être le plus adorable de la planète, tu le sais ?

-T'es ma sœur, c'est normal. Dis Duncan ? Je peux te poser une question ? Ça fait quoi d'être amoureux d'un garçon ? Par rapport à une fille ?

Mon cousin le regarda en souriant et lui ébouriffa le crâne.

-Ça change rien du tout mon gars, enfin si, y'a une différence. Les garçons sont beaucoup moins casses-couilles. Et comme on est en majorité autour de cette table, personne ne me contredira, pas vrai ?

-Duncan ! le reprit mon père alors que Paul et Brian commençaient à se taper une barre de rire. Tu peux arrêter de dire n'importe quoi ?

-Mais oncle John ! Il voulait une réponse sincère non ???

-Tu es agaçant, malheureusement tu es trop vieux pour que je puisse te punir maintenant.

-Moi aussi je t'aime John. Je peux rester ici cette nuit ? Mon avion n'est que mardi matin, mais si tu n'es pas d'accord, je prends un hôtel ou les clefs de ton appartement.

-Tu restes ici. Chambre du bas, comme ça tu pourras faire ta vie si tu en as envie.

-Cool, j'y avais déjà installé mes affaires de toute façon. Alors Sophie, ma jolie, comment ça se passe avec ton petit La Binocle ?

-Tu vas pas t'y mettre toi aussi ! Cameron et moi, ça se passe très bien, on s'adore.

-Si tu as besoin que je lui casse la gueule, tu m'appelles, je suis très doué pour ça il parait.

Mon père se frappa la tête avec sa main et la reposa sur la mienne pour la serrer. Un peu après dîner, alors que Duncan avait été réquisitionné pour lire une histoire, que Sophie prenait un bain et que les garçons étaient enfermés dans la chambre de Brian, mon père me demanda de le suivre dans son bureau. Il ferma la porte et me prit dans ses bras tout en tombant sur son canapé.

-Je voulais te dire...

Il se gratta la tête, l'air embêté.

-Je suis pas très doué pour ça. Pour les histoires de cœur des adolescentes. Si tu veux en parler mon trésor, tu peux, d'accord ? Je t'écouterai et je n'irai pas saboter la vie de Marc sauf s'il t'a vraiment maltraité.

-Est-ce que tu maltraites une personne quand tu tombes amoureux d'une autre ? je n'en suis pas certaine Papa. Mais c'est gentil, je trouve ça un peu gênant pour le coup, mais c'est gentil. J'apprécie.

-Il t'a trompé n'est-ce pas ? répondit mon père, preuve qu'il n'était pas aussi aveugle que ça. Je veux que tu saches que nous ne sommes pas tous comme ça ma chérie. Nous les hommes. Il t'a brisé le cœur, je le sais, tu l'as dit tout à l'heure, mais je ne veux pas que tu mettes tous les hommes dans la même catégorie. Un jour, tu referas confiance à un homme mais j'aimerai que tu fasses une chose pour moi Choupi, préserve ton cœur et ne le donne pas à n'importe qui.

-Marc était n'importe qui ?

-Non justement. Tu sors d'une longue histoire à l'échelle de ta vie, alors préserve toi. Certaines personnes cherchent des relations pansements immédiatement mais ça ne marche pas. Ça te détruirait juste un peu plus. Y'a rien de mieux qu'une période de célibat.

Je regardai mon père avec affection.

-T'es entrain de me dire de ne pas augmenter mon mur des conquêtes ou je ne m'y connais pas.

-Je veux que tu apprennes à t'aimer et à t'endurcir. Je veux que tu deviennes forte Sarah; que tu te concentres sur toi et ton bonheur.

-Je vais le faire Papa. Je t'aime tu sais ? Je sais que parfois je te déçois et que je fais mal les choses mais je vais m'améliorer.

-Tu es déjà parfaite pour moi.

-Tu es le seul homme dans ma vie et tu vas le rester un petit moment, personne t'arrive à la cheville, la barre est haute avec toi comme modèle masculin.

-Et toi tu es la seule fille qui comptera toujours dans ma vie. Tu es une enfant super, personne ne t'arrive à la cheville. La barre est haute avec toi comme bébé. Tu veux venir découper des cadavres avec mes élèves demain ? me demanda-t-il soudainement. Ça te détendrait..

-Heu... je suis pas Dexter tu sais...

Je le regardai, et je me mis à rire contre lui.

-Tu seras de nouveau heureuse, je peux te l'assurer. J'ai perdu un des amours de ma vie brusquement alors crois-moi. Le bonheur nous tombe dessus quand on s'y attend le moins. Et même si certains membres de la famille McDust sont défaillants, comme Marc ou sa tante...Tu pourras toujours compter sur eux quand même. Tu sais pourquoi Paul est là ce soir ? Quand tu es partie, il est venu me dire que tu avais besoin de lui et qu'il restait chez nous ce soir. Je n'avais pas vu une telle détermination chez Paul depuis longtemps. Tu ne seras pas toute seule dans cette épreuve. Nous sommes tous là.

-Je dois appeler James.

-Moi aussi. Il faut que je lui fasse comprendre qu'on ne tape pas un gosse de 19 ans par procuration ou en vrai, même si on en a très très très envie.

-Tu as envie de taper Marc ?

-Chérie, j'ai envie de taper Marc depuis que je sais qu'il sort avec toi. C'est normal ça mon chaton.

Il m'embrassa le front et attrapa son téléphone.

-La prochaine fois, je t'écouterai Papa.

-À quel sujet ? me demanda-t-il alors qu'il cherchait le contact de son frère.

-Tu m'avais dit de ne pas sortir avec un Brian Miller, ou un mec comme ce que tu étais au lycée. Un performer populaire. Je ne t'ai pas écouté et j'ai fait une erreur. Merci de me permettre de... tirer des conséquences de ton expérience. Tu es le meilleur des Papou de la planète.

-Et toi tu es la plus cool de toutes les Choupi. Salut James, c'est moi. Un coup de poing ? T'es pas sérieux là ?

-Duncan l'a fait finalement ? Je suis tellement fier de mon fils, tu as pas idée, fit la voix de James. J'espère que l'unique poing dans la gueule de cette petite merde de ma part, lui a au moins pété une dent.

-Merci oncle James. Je n'ai plus les mots pour décrire ce que je ressens pour toi.

-Je ferai n'importe quoi pour toi, Saranounette. Je ne pouvais pas le faire moi-même, Ben aurait moyennement apprécié. Par contre pas un mot de tout ça à Val, sinon je vais devoir dormir sur le canapé. J'ai été obligé de filer un billet de 100$ à Duncan pour qu'il la ferme déjà...

Ce soir là, en écoutant mon oncle dérider mon père comme nul autre ne pouvait le faire, je compris que ma famille, de sang ou de cœur, serait toujours là, quoi qu'il puisse m'arriver dans la vie. La Famiglia était toujours là, flamboyante comme au premier jour de son existence. Ils seraient capable de faire des kilomètres pour me sauver de toutes les situations possibles et inimaginables, du monde entier s'il le fallait et, surtout de moi-même et de ma raison parfois défaillante. J'étais aimée et il n'y avait que cet amour inconditionnel qui pourrait me tirer de là.

***

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* Sarah interprète : Chandelier par Sia, cover par Madilyn Bailey 🖤

https://youtu.be/4SYlLi5djz0

**Sophie et Paul interprètent : More than a band, extrait de Lemonade Mouth - a Disney Channel Original Movie, de Patricia Riggen, d'après le livre de Mark Peter Hughes.

https://youtu.be/uRf4dT4qbl8

Traduction par le site lacoccinelle.net (oui j'ai la flemme de traduire moi-même lol)

I can't pretend
to know how you feel
But know that I'm here
Know that I'm real

Je ne peux pas prétendre
Savoir ce que tu ressens
Mais sache que je suis là
Sache que je suis réelle

Say what you want
Or don't talk at all

Dis ce que tu veux
Or ne parle pas du tout

Not gonna let you fall
On ne te laissera pas tomber

Reach for my hand cuz' it's held out for you
My shoulders are small but you can cry on them too
Everything changes but one thing is true
Understand,
We'll always be more than a band

Prends-moi la main car je la tends pour toi
Mes épaules sont petites mais tu peux toi aussi pleurer dessus
Tout change mais une chose reste vraie
Ecoute
Nous serons toujours plus qu'un groupe

Yeah, Yeah, Yeah, Yeah
Yeah, Yeah, Yeah, Yeah

You used to brave the world all on your own
Now we wont let you go
Go in alone

Tu avais pour habitude d'affronter le monde toute seule
Maintenant nous ne te laisserons plus partir
Partir seule

Be who you wanna be
Always stand tall

Sois celle que tu veux
Garde la tête haute

Not gonna let you fall
On ne te laissera pas tomber

Reach for my hand cuz' it's held out for you
My shoulders are strong but you can cry on them too
Everything changes but one thing is true
Understand,
We'll always be more than a band

Prends-moi la main car je la tends pour toi
Mes épaules sont solides mais tu peux toi aussi pleurer dessus
Tout change mais une chose reste vraie
Ecoute
Nous serons toujours plus qu'un groupe

I never knew you could take me so far
I've always wanted the hope that you are the ones I need

Je n'aurais jamais cru que vous me porteriez aussi loin
J'ai toujours eu l'espoir que vous soyez ceux dont j'avais besoin

Reach for my hand cuz' it's held out for you
My shoulders are small but you can cry on them too
Everything changes but one thing is true
Understand,
We'll always be more than a band

Prends-moi la main car je la tends pour toi
Mes épaules sont petites mais tu peux toi aussi pleurer dessus
Tout change mais une chose reste vraie
Ecoute
Nous serons toujours plus qu'un groupe

Reach for my hand cuz' it's held out for you
My shoulders are small but you can cry on them too
Everything changes but one thing is true
Understand,
We'll always be more than a band

Prends-moi la main car je la tends pour toi
Mes épaules sont petites mais tu peux toi aussi pleurer dessus
Tout change mais une chose reste vraie
Ecoute
Nous serons toujours plus qu'un groupe

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