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Deux personnes qui s'aiment..

❉🎶

Hello les chatons, j'ai pas relu, sorry pour les fautes :) De plus, je croise les doigts pour vous mes petits bacheliers.

***

Je rejoignis Charles avec Sophie à Santa Monica. Il nous attendait dans un café et il nous étreignit en nous voyant. Je n'étais jamais venue dans cet endroit. Sa devanture un peu miteuse m'aurait repoussée en temps normal mais pouvoir être dans un endroit à tête découverte en pleine journée avec Charles me plaisait. Sophie nous fixait d'un air un peu attendri.

-Comment tu te sens Sophie ? demanda Charles. Tu vas mieux ?

-Oui, ça va mieux. Merci de t'en inquiéter.

-C'est normal. Il parait que tu as eu un neveu ? C'est ce que m'a dit Ray !

Ils se mirent à parler d'Andrew et nous commandâmes la même chose que lui. Je me rapprochai un peu plus de lui et son bras vint naturellement m'entourer. Sophie se leva pour se rendre aux toilettes et Charles se tourna vers moi.

-Par rapport à ta déclaration d'hier... je voulais te dire une chose.Ne vas pas penser une seule seconde que je ne ressens rien pour toi. Mais tu m'as dit que tu n'étais pas prête pour être en couple avec moi, ce que je conçois parfaitement. Je ne sais pas vraiment quand tu seras prête ni si un jour tu le seras alors...

-Tu te préserves et tu ne veux pas reprendre une parole que tu m'aurais donné. Je comprends.

-Ce n'est pas ça. Je n'ai qu'une seule parole Sarah mais... J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ton amour, de te décevoir. Je ne veux tellement pas te décevoir.

-Je comprends ne t'inquiète pas.

Je caressai son visage et je l'embrassai.

-Je ne veux pas vivre caché, pas avec une fille comme toi. Je veux pouvoir t'emmener là-bas sur la plage. Je veux pouvoir t'aimer au grand jour. Dire au monde entier que tu es à moi et que je suis à toi. Mais je ne veux pas te l'imposer. Je ne veux pas t'influencer si je te dis exactement ce que j'ai au fond de moi.

-Charles. Si je t'ai dit ça hier, c'est pour une seule chose. Pour ne pas que tu doutes de moi et pour ne pas que tu crois Ray quand il essaye de m'utiliser contre toi. Je ne te ferai jamais de mal, même si tu me disais que c'était pas réciproque, d'accord ? Je veux ton bonheur.

-J'ai juste à te regarder droit dans les yeux pour l'entrevoir Sarah.

Il m'embrassa et me lâcha brusquement quand la porte s'ouvrit. Je vis les dernières personnes que je pensais voir ici. Chris Scott et Brian Miller. Ils ne m'avaient pas vue et je mis ma capuche sur ma tête aussi vite en baissant la tête. Putain. Il allait me voir. C'était une évidence.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-C'est Brian.

Charles sourit doucement et se leva.

-T'inquiète. Tu vas pouvoir sortir en douce.

-Qu'est-ce que...

Il se dirigea droit vers eux.

-Salut ! Tu es le fils de Mary Miller, si je ne m'abuse ?

Je baissai encore un peu plus les yeux en me précipitant vers les toilettes. Sophie était assise au sol.

-Je vous ai laissés de l'espace et tu... es rouge. Il s'est passé quoi ?

-Il faut qu'on se barre d'ici. Brian et Chris sont là, tous les deux.

-Pardon ? j'ai bien entendu ? Qu'est-ce que Brian et Chris font là ? Ensemble ? C'est une blague ?

-On s'en tape ! Chuck fait diversion. Il y a une fenêtre... je pense que je peux l'atteindre.

Je pris appui sur le rebord du lavabo et je me faufilais par la fenêtre. Il y avait une poubelle fermée et j'atterris dessus tant bien que mal. Je me redressai et je tendis les bras vers Sophie qui, hilare, prit le passage que moi.

-Heureusement qu'elle était fermée cette poubelle, éclata de rire ma copine. Putain. Toi vraiment. Tu te retrouves toujours dans des situations ubuesques. Revenons au plus important. Brian et Chris ensemble dans un café ? Ça sent le truc foireux.

-Je suis d'accord.

Mon téléphone sonna, c'était Chuck.

-Je suis sur la plage. Tu as pu sortir ou tu es coincée ?

-J'arrive tout de suite. Merci encore.

Je sautais du dessus de la benne à ordure et Sophie me suivait. Charles était assis seul, sa capuche sur la tête et ses lunettes de soleil cachant son regard pétillant d'intelligence.

-C'est la petite amie de ton frère ? me demanda-t-il quand je m'assis près de lui.

-Pas du tout, c'est la fille qui n'a pas arrêté de martyriser Sarah et qui a demandé à mon ex de sortir avec moi.

-Elle avait l'air sympa pourtant. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux premières apparences. Pourquoi Brian traine avec elle dans ce cas ? Si elle t'a fait tant de mal ? Il est maso ?

Mon regard se tourna vers le café. Je ne savais pas du tout pourquoi il était là avec ma pire ennemie, mais je comptais bien le découvrir. Sophie aussi apparemment vu le regard qu'elle me lança.

-Tu sais que tout le monde se demande où tu es Chuck ? finit par dire Sophie. Sur les réseaux sociaux. Les gens t'ont vu à l'aéroport et.. tu n'as pas donné de nouvelles. Je crois que ton fanclub doit mourir d'inquiétude. Du coup, tout le monde se dit que tu vas quitter le groupe.. ça part dans des délires !

-Tu as raison. Je vais arranger ça.

Il dégaina son smartphone, retira sa capuche et je vis qu'il se mettait en direct sur Instagram.

-Salut à tous ! J'ai vu tous vos messages et je voulais vous dire que tout va bien ! Pas de panique, je serai bien présent au concert vendredi soir avec tous mes compères ! Je me suis juste accordé quelques révisions au grand air ! J'en profite pour vous annoncer que je passerai 5 jours à Los Angeles la semaine prochaine à partir de mardi. Aussi j'ai décidé de faire un concours : un jour, un dîner à mes frais. Pour participer, c'est simple, vous devez vivre aux alentours de Los Angeles. Montrez-moi votre meilleur photo de révision ! 5 dîners, 10 gagnants maximum ! Et oui ! Je vous invite vous et votre meilleur ami, si vous le voulez du moins ! Vous avez jusqu'à dimanche pour participer, le tirage aura lieu lundi ! Bonne chance à tous ! Je vous embrasse.

Il finit par arrêter et il se tourna vers moi.

-Si tu veux, je gruge et vous venez dîner avec moi ?

-Je préfère plutôt pouvoir me glisser dans ton lit, une fois le dîner fini.

Il commença à rire et il nous demanda ce que nous allions faire par la suite. Nous partîmes faire du vélo et c'était amusant comme tout. En rentrant chez moi le soir, j'avais un énorme sourire sur le visage qui s'estompa en voyant Brian, jouer à la console.

-Tu devineras jamais ce qu'il s'est passé aujourd'hui Sarah. J'étais à Santa Monica et j'ai vu le chanteur de ton groupe favori. Le français. Il est venu me voir et il m'a demandé si j'étais pas le fils de ma mère. Je lui ai demandé un autographe. Il m'a dédicacé une des serviettes du café où j'étais. C'est pour toi, il est dans ma poche.

-Tu peux le garder Brian et le revendre sur internet, ça va valoir un bras. Mais c'est gentil. tu as fait quoi à Santa Monica ?

-Promenade, répondit-il d'un ton évasif.

Il avait un casque sur les oreilles.

-Oui, je lui demande Paul. Paul veut savoir si tu veux venir camper avec nous, de jeudi soir à dimanche matin. Et si tu pouvais emmener Sophie en plus, ce serait top.

-Je vais voir avec elle mais y'a pas de soucis pour moi en tout cas. Il faudrait demander à Nicholas et Adèle... je sais qu'elle avait sa famille donc.. à voir.

Brian venait de me mentir en me regardant droit dans les yeux. J'étais abasourdie. Nous nous étions promis pourtant de ne pas nous mentir. Je me posai sur un fauteuil près de lui et j'attendis qu'il raccroche avec Paul et sa partie pour lui faire une scène. Il n'allait pas s'en sortir comme ça.

-Une promenade hein ? dis-je alors qu'il éteignait la console.

-J'ai dit ça parce que Paul m'écoutait. J'étais avec Chris. Alexandra va pas bien du tout et j'avais besoin de faire un point avec sa meilleure amie pour son bien. Elle n'écoute personne et j'ai pensé qu'elle écouterait Chris.

-Il se passe quoi exactement ?

-Elle s'est mise en tête de perdre deux tailles de vêtements pour le bal de promo. Elle fait de la fitness à outrance et ne mange quasiment rien. Je.. je suis inquiet pour elle. Elle change. Je ne comprends pas ce qu'elle a. Je pense que c'est sa mère. Elle est toxique comme ce n'est pas possible. C'est une sale conne. Je ne pensais pas qu'une mère pouvait être aussi mauvaise et fausse. Je ne pensais pas ça du tout. J'ai peut-être idéalisé la mienne, mais sérieusement... Est-ce que ta mère à toi elle était comme celle d'Alex ? Est-ce que ça lui est arrivé de te critiquer physiquement ?

-Jamais. Elle m'apprenait que tous les corps étaient beaux, que toutes les personnes étaient belles et qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. Alors non, elle ne m'aurait jamais parlé comme la mère d'Alex peut le faire.

-Oui. Et pour le camping, j'hésite à l'emmener à vrai dire. Je pense que ça pourrait lui faire du bien, mais bon... ça aurait pu être sympa de le faire tous les quatre, non ?

-Tu peux emmener ta petite amie où tu veux Brian. Je ne te dirai rien. Si tu penses que ça peut la défaire de l'emprise de sa mère. Propose lui, mais demande à Paul d'abord. Après tout, l'idée vient de lui non ?

Il hocha la tête et se passa une main dans les cheveux avant de filer dans la cuisine pour préparer le dîner. Mary arriva avec Tom et mon père ne tarda pas non plus, mais il ne resta pas. Il nous embrassa tous avant de repartir. Apparemment il avait une opération assez urgente encore une fois. Après son départ, je vis que Chuck avait retrouvé sa meilleure amie sur les réseaux sociaux. Ju avait posté une photo d'eux enfant sur Instagram. Il ne m'avait pas prévenu de son arrivée. Allait elle avoir un débrief de la soirée de la veille ? C'était tout à fait possible et je comprenais mieux son air évasif sur les projets du soir. Je reçus un appel de Ray qui me remercia avec effusion.

-Tu peux patate. Vu qu'à cause de toi, j'ai dit à Chuck que je suis amoureuse de lui.

-Pardon ? TU AS DIT QUOI ? hurla-t-il.

-La vérité. Je suis amoureuse de lui Ray. Depuis longtemps je crois. Mais clairement, je voulais qu'il me le dise en premier.. chose qu'il a même pas faite d'ailleurs.

-Il ne t'a pas dit qu'il t'aimait ? Je vais l'exploser, je te jure. Il veut que tu rencontres Mamie Chachou mais pas te dire qu'il t'aime ?? Il va pas bien dans sa tête je crois. Tu es certaine que tu veux pas un autre mec ? Moins français ?

-Si j'avais voix au chapitre, crois-moi, j'aurais pas fait de choix aussi idiot en terme d'amour.

-Tu aurais pas couché avec Marc.

-Ni Wyatt. J'ai l'impression d'avoir vécu deux ou trois vies Ray. Parfois je suis fatiguée... Par contre promets moi une chose... Si jamais ça ne marche pas entre nous deux.. enfin si un jour il y a un nous deux. Ne lui en veux pas. Jamais. Et ne brise pas mon groupe favori pour moi.

-Sarah, je ne peux pas te promettre ça. tout dépendra des raisons de votre rupture. Imagine s'il devient complètement barge et qu'il te frappe. Tu crois vraiment que je pourrais rester ami avec lui ?

-Je.. tu crois qu'il pourrait devenir violent ? demandai-je d'une voix blanche.

-Non, je ne pense pas. Mais je veux dire... les gens parfois, rien ne pourrait prédire que ce sont des psychopathes. Je suis en train de te faire peur, je suis con. Tu sais.. je trouve que vous êtes bien assortis. D'ailleurs Giselle m'a dit qu'elle vous trouvait adorable ensemble. Je crois qu'elle se doute de quelque chose.

Je souris et j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. C'était Mary.

-Tu voulais quelque chose Mary ?

Ma belle-mère s'effaça et je vis Charles. Chez moi. Derrière elle. Oh mon Dieu.

-Je vous laisse.

Mary me fit un sourire et referma la porte derrière-moi.

-Chuck est là, je te laisse. On se rappelle demain.

-Bonne baise, lâcha Ray avant de s'esclaffer.

Je raccrochai et Charles s'approcha de moi après avoir fermé la porte à clef.

-Je ne pouvais pas ne pas venir te souhaiter une bonne nuit. J'ai promis à Mary que je ne restais pas longtemps.

-Je pensais que tu étais avec Ju...

-Elle est en séance de massage de deux heures. Il me reste une heure quarante à peu près.

Je m'approchai de lui pour l'embrasser et Chuck me serra contre lui.

-Tu es sûr que tu ne peux pas rester cette nuit ? minaudai-je.

-Je ne ferai pas ce coup-là à Ju et je ne veux pas manquer de respect à ta belle-mère en restant avec toi. Tu sais bien qu'on ne pourrait pas que dormir.. pour une fois qu'on est... pas engagé dans une autre relation.

Je l'entrainai sur le lit avec moi et je m'installai juste à côté de lui. Je me fourrais contre lui et nous nous mîmes à parler de tout et de rien. De musique, de la fac, des pays où il s'était rendu. Des garçons et de leur relation.

-Tu sais... si jamais tu as envie de venir à New York.. tu pourras venir chez moi. Mes parents ne diraient rien. Je vais à Juilliard de temps en temps... pourquoi tu as pas choisi Yale ? Tu aurais été beaucoup plus proche de moi et de Ray aussi.

-Ma mère a fait un pari avec mon père et m'a demandé de choisir Harvard au lieu de Stanford. Depuis que je suis toute petite, depuis que j'ai posé les pieds dans cette université la première fois, que ma mère m'a acheté une casquette et l'a posée sur ma tête... j'ai su que c'était l'endroit où je devais être. C'est pas rationnel, mais... je serai à ma place. Je le sais au fond de mon cœur. Je serai heureuse là-bas. Vraiment heureuse.

Je posai mes lèvres sur les siennes et je laissai mon cœur me dicter ma conduite. J'avais envie de lui. Je voulais fusionner nos âmes. Il soupira de contentement et mes lèvres s'étirèrent.

-Sar...

-Je te veux. Tout de suite.

-Je ne peux pas.

-Arrête d'être un gentleman Chuck, susurrai-je à son oreille.

-Si je le suis, c'est autant pour toi que pour moi. On a pratiquement toute la semaine devant nous et... j'ai pas envie de te quitter une fois notre petite affaire terminée. J'ai pas envie que tu te sentes comme ça.. délaissée. Tu vaux tellement mieux qu'un quickie. Je veux pouvoir me réveiller avec toi à mes côtés.

-Pas de sexe sans dodo alors ?

-Pas de sexe sans dodo.

J'acquiesçai et je continuai de l'embrasser sur mon lit. De légers baisers parsemés sur son visage. Il finit par me renverser sur mon lit et me rendre mes baisers. Je me sentais tellement bien dans ses bras. Je n'avais pas besoin d'être une autre, j'étais juste moi. Je l'escortai jusqu'au dehors au moment de partir et je l'embrassai sur le perron.

-On se voit demain ?

-Je vais écrire et jouer toute la journée depuis l'hôtel. Sophie et toi vous êtes les bienvenues.

-On fait ça alors. Ça a fait plaisir à So de te revoir. Elle t'aime bien et tu sais quoi ? Tu es son Atlas favori.

-Et je suis le tien ? me demanda-t-il doucement.

-Tu n'as plus qu'à le découvrir. Fais attention à toi sur la route. Envoie moi un message quand tu seras avec Ju, d'accord ?

Il hocha la tête, posa ses lèvres sur les miennes et marcha jusqu'à la voiture de sport qu'il avait loué. Je rentrai dans la maison et je filai dans la chambre de Mary. Elle lisait en écoutant de la musique classique. Je me glissai dans ses draps.

-Merci Mary de m'avoir laissée avec lui. Ça me fait plaisir comme tu n'as pas idée.

-Je l'ai vu à ton visage quand tu as croisé son regard. Tu l'aimes et moi je t'aime aussi. Par contre, on ne dira rien à John. Ce sera notre secret d'accord ?

Je lui tendis l'auriculaire et elle le serra avec force, je posai ma tête sur elle, et je finis par m'endormir, contre son sein. Mary était une mère merveilleuse et cette nuit-là, je rêvai de la mienne. Elle rencontrait Mary et ma mère la serrait contre elle en la remerciant de prendre soin de sa famille. Je me réveillai avec une impression étrange, comme si notre famille avait enfin une approbation de la seule personne dont elle en avait besoin. J'avais grandi, c'était indéniable et maintenant, une petite voix au fond de moi me rappelait que ma mère était en paix. Après tout, n'était-ce pas ce que j'avais vu lors de mon voyage vers l'autre côté ? Je passai prendre Sophie chez elle et j'en profitai pour faire un bisou à son frère.

-J'ai pris un maillot pour la piscine de l'hôtel. Vous me trouverez là pendant que vous faites des galipettes, sourit Sophie. Ça m'a fait du bien hier, d'être avec vous deux. De retrouver une vie normale somme toute. Ça m'a fait plaisir de voir ton bonheur. Je crois que les séances avec la psy commencent à porter leurs fruits.

Le soleil tapait déjà et j'avais laissé la capote de la voiture fermée. Mes cheveux virevoltaient comme ceux de Sophie. Nous arrivâmes devant l'hôtel de Chuck et nous trouvâmes ce dernier dans l'entrée à se prendre en photo avec une fille. Il nous fit un signe quand il nous vit et il signa un autographe au passage.

-Salut les filles ! Vous allez bien ?

J'acquiesçai alors que Sophie le prenait dans ses bras. Elle lui demanda si elle pouvait aller dans sa chambre pour se changer et mettre son maillot. Chuck nous y emmena et je trouvais que c'était un bordel monstre. Visiblement, il avait fait du shopping et il y en avait partout.

-T'es sérieux ?

-Pour info, je suis Québécoise par ma mère, je sais parler français couramment. Je comprends tout. Où est ta salle de bain ?

-Sur ta gauche ! Oui, j'ai eu besoin de faire un peu de shopping. Avoir juste un caleçon, un T-shirt, un jean et un sweat, c'est un peu juste. D'ailleurs, j'ai un cadeau pour toi. Je l'ai vu, je me suis dit que tu aimerais. Tiens.

Il me tendit un carton enrubanné et dedans, je vis un kimono en soie. Il était splendide.

-Il est magnifique... wow.

C'était un petit bonheur à porter et je souris.

-Je ne suis pas sûre de le mériter.

-Je ne l'ai pas fait pour te récompenser mais pour te faire plaisir.

Je l'attrapai par son T-shirt et je l'embrassai tendrement. Mon cœur battait la chamade et oui, clairement, j'étais bien. Son sourire était un paradis à lui seul. Quand serai-je prête à faire face au monde autour de nous ? Je devais me rendre à l'évidence, le problème venait de moi et je devais le régler que ce soit pour Chuck ou pour n'importe lequel de mes amis. Comment pourrais je partir avec Ray sinon ? Ou alors... peut être que c'était le lieu qui me faisait ça. J'étais partie à la plage dans les Hamptons avec eux, non ? Ma voix intérieure me rappela que j'avais un chapeau à grande visière et mes lunettes aussi. Je me sentais mal en réalité. Depuis que je lui avais dit que je croyais l'aimer, c'était devenu une certitude mais pour autant je n'arrivais pas à me départir de cette phase de doute et de peur. J'en étais reconnaissante à Chuck de ne pas m'imposer quoi que ce soit mais dans le fond je savais que si je ne réglais pas ce problème, il pourrait ne plus pouvoir m'attendre.

Chuck et Sophie m'attendaient pour aller au bord de la piscine et je les suivis en portant les partitions de Chuck. Il avait une petite écriture fine pratiquement illisible pour toute personne qui n'avait pas un médecin dans sa famille. Il mettait des annotations dans ses deux langues. Nous nous assîmes sur des chaises longues et j'essayai de déchiffrer les paroles. Il reprit les partitions et me sourit.

-Ça te plaît ?

-Je suis pas douée en musique pour connaître l'air comme ça tu sais, il me faut du temps pour déchiffrer un minimum.

Il attrapa son instrument et l'accorda avant de jouer le tout début. Il était sur le point de me parler quand une bimbo s'attarda de notre côté. Elle était gaulée comme une déesse et Chuck la regardant avec un air avenant. Apparemment c'était une groupie et elle était accompagnée de ses copines. Elle s'installa pile à côté de nous ce qui agaça Chuck mais il était trop poli pour leur dire. C'était une évidence vu le regard qu'il me lança. Il continua de travailler et je vis les filles s'extasier. Il n'aurait aucun mal à me remplacer s'il le voulait. Pourquoi je m'entichais toujours de gars d'une catégorie supérieure.

-Sarah.. fais un truc. C'est ton gars, non ?

-Il est en représentation, je ne peux rien faire Sophie.

-Chuck ! l'interpella-t-elle. Au lieu de faire ton beau, viens plutôt me mettre de la crème solaire sur le dos.

Il se mit à rire et s'exécuta. Ce que Sophie lui marmonna ? Je l'ignorai, mais en tout cas, Charles, gentiment, fit comprendre aux filles qu'il devait travailler, en silence si c'était possible. Par la suite, je vis qu'il était plongé dedans quand il ferma les yeux et que ses doigts virevoltèrent dans les airs. Il grimaça, réajusta ses mains et se remit à sourire. Il attrapa la partition et retranscrit qu'il venait de jouer dans sa tête. Il tourna les yeux vers moi.

-Tu veux bien me dire ce que tu penses de ça ? La dernière fois qu'on a créé une chanson tous les deux, c'était top. Attends je te donne l'air..

Il se mit à fredonner et et je regardai les partitions. Je me mis à fredonner en même temps que lui.

-Tu peux chanter le premier couplet ? J'ai besoin de voir ce que ça donne dans la bouche de quelqu'un et chanter par des lèvres aussi délicieuses que les tiennes, ça m'irait parfaitement, ajouta-t-il en français.

Je souris et je le fis. Il ferma à moitié les yeux et s'installa juste devant moi.

-Attends, j'ai besoin de reprendre un rythme un chouïa plus... Ça va être mieux. Tu peux ?

Je m'exécutai et il se mit à chanter également. Sa voix était un mélange de douceur et de gravité. Sophie se redressa.

-Cette chanson est juste.. wow. Chuck ! Elle est super belle. Je ne savais pas que tu écrivais ! On nous l'a caché dans la presse people.

-Je suis meilleur en musicien qu'en parolier. Keito par contre.. ce gars est un génie.

Son téléphone sonna et il se laissa aller sur son transat. Il prit une conversation en français et me jeta un coup d'œil. Il continua et quand il raccrocha, il s'étira avant de se déshabiller pour profiter de la piscine. La bimbo me jeta un regard étrange et commença à mater Charles. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Il était canon. Il commença à faire des longueurs et je me rappelai de la demande de Brian et Paul.

-Dis.. ça te dit d'aller camper avec Brian et Paul en fin de semaine ? Ils étaient chaud pour se faire une petite randonnée

-Mes parents ne seront pas forcément d'accord, mais sur le principe, je le suis.

-Je demanderai à Papa d'en parler à tes parents. Ils seront d'accord. Ce serait de jeudi soir à dimanche matin. On partirait dans la voiture de Paul, c'est la plus grande. En plus celle de Brian... il a un problème avec l'embrayage.

Ma meilleure amie me regarda avec un grand sourire.

-Il a un gros problème avec son embrayage, il ne s'enclenche que lorsque tu es là.

-Je.. Sérieux Sophie ??

Elle éclata de rire et finit par me trainer vers la piscine. En réalité, je passais un super moment avec Chuck et Sophie. Je ne savais pas si j'avais besoin de beaucoup d'autres choses pour être heureuse dans la vie. Ma meilleure amie, le gars qui faisait battre mon cœur plus vite, du soleil et des rires. En fin de journée, Chuck me demanda de rester avec lui. Il voulait m'inviter à dîner.

-Un vrai dîner ? Genre... toi et moi dans un restaurant ?

-Oui.. enfin, sauf si tu ne veux pas ?

-Je n'ai rien à me mettre !

-Il se peut que des robes t'attendent dans la chambre.

Je me tournai vers Sophie et cette dernière m'embrassa avant de me souhaiter une bonne soirée. Je rentrai avec Chuck dans l'ascenseur et je passai mes bras autour de lui.

-Je n'accepterai pas que tu m'offres des vêtements comme ça. Tu me donneras ton prix.

-Il ne vaut mieux pas. Je ne sais pas comment va finir cette soirée... qui sait si je ne vais pas la déchirer en voulant te la retirer.

-Okay, si tu veux déchirer mes vêtements, tu as l'autorisation de les acheter toi-même.

Nous arrivâmes à la suite et en effet, il y avait plusieurs robes sur des cintres, visiblement à ma taille. Je pris la première qui venait pour l'essayer et je me déshabillai dans la chambre pendant que Chuck prenait sa douche. J'en testai deux autres et je sus avec laquelle le regard de Charles s'émerveillerait. Cela ne manqua pas. Il avait lui-même revêtu un costume qui flattait sa silhouette. Il avait tout prévu, même les chaussures assorties.

-Tu es... splendide.

Il m'embrassa sur la joue et me tendit son bras très galamment. Il avait prévu une voiture et nous passâmes par l'arrière du bâtiment.

-Je pense que les filles à côté de nous m'ont grillé sur les réseaux sociaux. Je prends quelques précautions.

Nous étions à l'arrière d'une voiture de luxe avec chauffeur et Chuck caressa ma main avant de la mener à ses lèvres. Nous arrivâmes dans un restaurant de luxe. J'étais à peine rentrée dedans que je vis mon oncle avec une star. Il croisa mon regard et se leva pour venir me voir.

-Sarah ?

-Salut oncle Eric. Tu ne connais pas Charles, je présume ?

-Je n'ai pas eu ce plaisir. Vous ne seriez pas le fils de Nathan Grasset par hasard ?

-Exactement, monsieur.

-J'ai défendu les intérêts de votre père dans une affaire. Prenez-soin de ma nièce et ne buvez pas si vous devez reprendre le volant.

-J'ai un chauffeur monsieur... Evans.

Il m'embrassa sur la joue et retourna avec son client. Je repris le bras de Chuck et nous fûmes amené à une table. Apparemment, il y avait une petite communauté d'artistes et d'acteurs dans le coin.

-Comment tu savais que c'était Evans et pas McAllister ?

-J'ai vu une photo de ta mère, tu te souviens ? Il lui ressemble et puis tout à l'heure, tu as parlé de ton oncle et tu as parlé du clan Evans, aussi.

-Je pensais que tu dormais quand j'en ai parlé à Sophie.

-Je ne dormais pas vraiment. Je me reposais, c'est tout et je réfléchissais à l'avenir.

-Tu as peur de l'avenir ?

-Non, pas vraiment. Je veux dire, je ne sais pas si l'avenir est immuable ou non, mais.. chaque chose arrive à point. Toi par exemple, tu es arrivée dans ma vie à un moment où j'étais pas au mieux.

-C'est à dire ?

-Il y a deux ans, j'étais pas... comment dire ? Je sortais d'une histoire difficile.

-Je pensais que tu avais quitté Biz à la fin du lycée.

-C'est le cas. Je te parle d'une autre fille. Une qui est arrivée deux ou trois mois après. Elle était censée être une relation plaisante, pansement je dirai. Mais elle s'est révélée être un pot de colle manifeste et je.. je ne savais plus comment m'en défaire. Elle me faisait des crises de jalousie atroces. J'ai fait en sorte de le minimiser dans la presse mais bon.. j'étais pas au meilleur de ma forme. Mais toi tu as apporté un vent de fraicheur dans ma vie. Tu es arrivée un ,peu comme...

-Un cheveu sur la soupe.

-Non, une naïade. Avec ton sourire, ta joie de vivre.

-T'es en train de me dire que tu as trompé ta petite amie avec moi ?

-Non, je l'avais quitté peu de temps avant. Mais ce que je veux te dire c'est que tu es arrivée à un moment de ma vie où j'avais besoin de fraicheur. Tu as remis du peps dans ma vie. Et ça, je ne sais pas comment te remercier.

-Tu n'as pas à le faire.

C'était la première fois que je sortais ainsi dans un restaurant avec un mec ainsi. Il me parla de ses rêves et de ses aspirations et m'écouta religieusement quand je fis de même. Alors que nous mangions notre dessert, Chuck attrapa ma main.

-N'empêche, je pense que tu seras un bon médecin, excellent même. Mais je suis d'accord avec Sophie, tu ferais un très bon psychiatre aussi. Tu as une manière d'écouter les autres, on voit que tu t'intéresses à eux. Maintenant, c'est peut-être seulement une qualité d'un médecin. Je ne sais pas trop.

-Mon père écoute très bien les autres et il est de bon conseil et je... c'est pas possible ? Toute ma famille s'est donnée rendez-vous ici, comment ça se passe ?

Je venais de voir Elijah avec Line McDust

-C'est mon autre oncle. Tu permets une minute ?

Charles se leva en même temps que moi et je passai entre les tables pour rejoindre celle où mon oncle venait de s'installer.

-Tu t'es donné le mot avec Eric pour venir ici ? Salut Line ? Vous êtes rayonnante.

-Eric ? Il est là ? s'étonna la mère de Paul.

-Il est parti y'a quinze minutes.

-Qu'est-ce que toi tu fais là par contre ? me questionna mon oncle, sourcil levé.

-Je dîne avec Chuck.

-C'est censé me parler ?

-J'adore quand tu fais ton papa poule avec moi. Chuck Grass, ça te parle mieux ?

-Ah oui. Oui.

Je me tournai vers Line.

-Paul ne sait pas que je le connais, si ça pouvait rester entre nous pour le moment...

-Chérie, tu peux compter sur moi, me rassura Line. C'est le garçon qui regarde dans notre direction ? Il est vraiment beau. Je te comprends.

-Tu peux lui dire que j'aimerai l'avoir pour une double page ?

-Je vais le faire et je lui donnerai ton numéro. Mais tu le menaces pas ou quoi que ce soit.

-Moi menacer tes petits copains ? Jamais !

Je retournai à ma place après avoir fait une grimace qui fit rire mon oncle et Charles me tira ma chaise. Ça paraissait tellement naturel pour lui d'être ainsi.

-Mon oncle veut t'avoir dans son journal et Line trouve que tu es très beau.

-Line ?

-C'est la mère de mon ex et accessoirement c'est aussi la mère de Paul qui est l'un de mes plus vieux amis sur cette Terre. Et c'était la meilleure amie de ma mère aussi. C'est pour ça qu'elle est avec Eli, son jumeau, précisai-je.

-Ton ex est un con. Comment il a pu te laisser filer ? Ça me débecte quand même.

-Il avait déjà rencontré son grand amour c'est tout. Je crois que je ne lui en veux même plus. J'ai l'impression d'avoir vécu milles vies depuis lui.

-C'est le cas. Est-ce que tu veux un café ou on le prend dans la chambre ?

-Dans la chambre. Ce sera sympa.

Chuck régla la note et attendit que sa voiture soit prête. Il prit son téléphone et sourit.

-Tu veux passer à une fête ? J'ai un de mes amis qui en organise une et comme il sait que je suis là, il aimerait que je passe.

-Allons-y.

Nous rentrâmes rapidement dans la voiture et nous arrivâmes devant une maison de Beverly Hills. Elle était vraiment bling bling mais quand je vis les gens invités, la fangirl en moi commença à exulter.

-Tu es contente d'être ici.

-Ouuuuuiiiii.

Chuck sourit et m'entraina sur la piste de danse. Nous étions tous les deux entourés de ses amis et il n'avait d'yeux que moi. Je me laissai entrainer au son de la musique pulsée. Nous avions l'impression d'être dans une boîte de nuit. J'étais contre Chuck et nous dansâmes toute la nuit. Nous finîmes au moment du lever du jour, dans le jardin de son ami, je portais mes chaussures à la main et j'étais fourbue.

-C'était l'une des plus belles soirées de ma vie Chuck. Tout était parfait. Merci pour ça.

-Tout était parfait parce que tu es là.

Je regardai le soleil se lever, splendide. J'étais apaisée et je savais ce que je voulais. Je le voulais lui d'une force qui ne me semblait pas comparable à ce que j'avais ressenti avant. Je sentais des larmes couler de mes joues, dévaler même. Il se rapprocha de moi et me serra contre lui.

-Je sais Sarah. Je sais.

Il se balança légèrement. Tout était à sa place. J'étais à ma place. Je gardai cet état d'esprit jusqu'à la fin de le semaine. Jusqu'à ce que je vois son avion décoller à l'aéroport. Sophie était juste à côté de moi et elle prit ma main.

-Tu le reverras bientôt. Il revient la semaine prochaine non ?

-Il sera avec des colocs et il bosse la semaine prochaine. Comme nous d'ailleurs.

-Tu le rejoindras le soir.

-Tu sais qu'on a fait que parler cette semaine ? Genre, on a jamais couché ensemble. Je crois que j'ai jamais autant pleuré de rire avec un mec comme ça. Je l'aime tellement tu sais, ajoutai-je les yeux humides. Je pense que s'il m'était arraché, je pourrais pas y survivre.

-Pourquoi il te serait arraché ?

-Je crois que mon ange gardien picole en fait. Il fait pas gaffe à moi. Il fait que de la merde et met tellement d'obstacles sur ma route.. parfois j'ai l'impression qu'il me laisse tomber mais voilà. Il met un Chuck sur ma route, pour m'apporter du bonheur.

-Il a aussi mis une Sophie sur ta route pour te montrer qu'il y avait des gens plus déglingos que toi.

-Et il a mis un Brian sur ma route pour m'apprendre à être plus forte.

-Et il t'a mis une famille formidable pour que tu sois aimée quoi qu'il arrive. Je trouve qu'il est cool ton ange. Il va falloir qu'on rentre chez moi pour nos affaires. Paul m'a appelé tout à l'heure pendant que tu étais avec Chuck. Il passe à la maison. On n'a pas beaucoup de temps. Il n'a toujours pas voulu me dire où on allait par contre.

-Moi j'ai pas trop vu Brian alors je ne sais pas non plus.

Sophie monta le son de sa voiture et nous nous mîmes à gueuler dans sa voiture les chansons qui passaient sur son téléphone. Elle se gara chez elle et je sentis directement l'odeur d'un bon gâteau. J'entendis également une conversation en français et Sophie m'emmena dans la cuisine où Adèle et Emmanuelle riaient ensemble. Le bébé tourna la tête et il sourit en voyant Sophie. Emmanuelle le tendit directement à sa tante qui l'approcha de moi.

-Salut Andrew, regarde, c'est Sarah.

Je frôlai la petite main et cette dernière se referma sur mon doigt. Cet enfant allait faire des ravages plus tard.

-Salut Andrew. On est tous très content de t'avoir avec nous, tu sais, fis-je.

Ma meilleure amie lui refit un bisou et nous nous assîmes avec lui dans le salon jusqu'à l'arrivée de Brian et Paul. Ils avaient l'air enthousiaste de partir et ils refusèrent de nous dire où nous allions. J'étais à l'arrière avec Brian et ce dernier regardait le paysage. Je n'avais même pas envie de le déranger mais il finit par tourner sa tête vers moi.

-Tu as passé ta semaine où en fait ? Je sais que tu étais pas avec Sophie parce que je suis passé un soir chez les Harper et tu n'étais pas là.

-J'étais à l'hôtel. Tu sais parfois, faire du staycation c'est super. Tu devrais tester à l'occasion. Je me suis fait masser toute la semaine.

-Normal, princesse. Tourne à gauche Paul.

-On va à Malibu ? demandai-je en voyant un panneau.

-Exactement, fit Paul. Il y a un Camping mortel entre plage et montagne. On pourra faire de la rando et des bains de minuit. Et vous n'êtes pas obligées de mettre des maillots les filles.

-Pervers ! rit Sophie. En plus, tu sais, j'ai rien d'exceptionnel.

-T'es juste gaulée comme une mannequin.

-Les mannequins ne sont pas les plus belles. Ce sont les plus communes. C'est la raison pour laquelle on peut les interchanger dans des vêtements. Les plus belles, ce sont celles qui s'assument peu importe comment elles sont. Ce sont celles qui s'aiment et qui sont aimées. Toutes les femmes sont bien gaulées. C'est le regard de la société qui leur dit qu'elles ne le sont pas.

-Je suis d'accord, répondit Paul, mais pour autant, ce n'est pas pour ça que tu n'es pas exceptionnel. Après tout, tu es aimée toi aussi et tu devrais t'assumer comme tu es. Je te l'ai répété plusieurs fois.

-Je sais Paul. Je sais.

Paul se gara et les garçons refusèrent que nous portions les tentes. Ils en avaient prévu deux et nous prîmes nos affaires. Nous marchâmes un moment, plus loin des autres campeurs. Brian s'approcha de moi et me fit signe de ralentir un peu.

-Laisse-les un peu tous les deux. Je crois que Paul essaye de placer ses pions. Tu crois qu'ils vont finir ensemble ?

-Je crois que Sophie a besoin de temps mais que rien n'est exclu entre eux. Je veux dire, ils s'aiment et deux personnes qui s'aiment doivent finir par se retrouver, tu ne crois pas ? Même dans l'avenir. Ce serait triste de passer à côté de son âme sœur pour un mauvais timing.

-Je pense aussi. Je l'espère en tout cas, que je serai un jour avec mon âme sœur, même si la première fois que je la vois, il y a un mauvais timing.

Il cessa de parler à ce moment précis et nous continuâmes d'avancer jusqu'à une petite clairière surplombant un peu l'océan. Il y avait un emplacement pour le feu, des sanitaires et la vue.. c'était un bonheur à l'état pur.

-La plage donne par là. On pourrait... monter les tentes, aller chercher du bois pour le feu et aller à la plage ? proposa Brian en me fixant.

-On va chercher du bois tous les deux et vous les blonds, vous montez les tentes.

-Ou les filles, vous allez chercher du bois et nous on les monte. Ce sera plus rapide, non ?

J'acquiesçai et Sophie me suivit dans les bois pour ramasser du bois. Quand nous revînmes, les garçons étaient assis sur le rebord de la falaise, plongés dans une grande discussion.

-Il est plus beau qu'avant, tu ne trouves pas ?

-Lequel ? répondis-je en posant le bois

-Paul. Je crois qu'il est très soulagé d'aller dans une excellente fac et d'avoir montré à son père qu'il était doué lui aussi. Il est plus heureux.

Ce dernier se retourna et nous fit signe de venir.

-On va se baigner et on revient ? demanda-t-il les yeux brillants.

Sophie lui tendit la main pour le redresser et au moment où ils se frôlèrent, je les vis sourire tous les deux de manière innocente. J'avais l'impression d'assister aux prémices d'une histoire d'amour. Nous descendîmes sur la plage, il n'y avait personne à part nous. Nous étions partis assez tard mine de rien et je sentais que nous allions passer une bonne soirée ensemble. Un coin tranquille entre océan et montagne. C'était parfait. Je me tournai vers Brian, il souriait, les yeux fermés, installé sur la plage. J'étais à côté de lui et il me remercia tout à coup.

-Pourquoi ?

-Pour être venue avec Sophie. Tu rends Paul heureux. Regarde les tous les deux.

Ils étaient en train de se battre dans l'eau.

-Ils sont amusants. Je ne sais pas si John te l'a dit mais finalement, le propriétaire de la maison revient plus tôt finalement. Je crois qu'ils vont être heureux là-bas, non ? Je veux dire, les petits et Tom..

-Ils seront très bien et nous aussi. C'est une villa magnifique. Je pense que Papa va reprendre une femme de ménage pour le coup. On pourra jamais tout faire seuls. Alex va mieux ?

-Oui, un peu. Enfin, elle me fait un peu la gueule. Elle a appris qu'on s'était concerté avec ses amies et elle m'en veut. Elle se rend pas compte que j'ai été élevé par une femme qui a toujours eu des troubles alimentaires et que je sais comment gérer ça.

-Brian. N'oublie pas ce que tu m'as dit au Texas. Repose toi un peu. Tu ne peux pas l'obliger à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire même si c'est pour son bien. Et je crois que c'est pour ça qu'elle t'en veut. Elle veut choisir par elle-même.

-Je sais tout ça. Mais ça m'énerve de ne pas pouvoir faire quelque chose pour elle.

Je l'embrassai sur la joue.

-T'es un gars bien Brian. Je suis sûre qu'elle saura t'écouter et te trouver quand elle aura besoin.

Brian hocha la tête et se redressa.

-Le dernier arrivé à la mer gagne l'argent de poche de l'autre le mois prochain.

Je le poussai, me relevai rapidement avant de courir le plus vite possible.

-Paul ! hurlai-je. Plaque Brian au sol.

Je pouvais toujours compter sur Paul pour ce genre de choses, mais Brian réussit à l'esquiver alors qu'il se jetait sur lui pour l'arrêter. Je sentis les bras de Brian me soulever et nous atterrîmes tous les deux dans les vagues. Il éclata de rire et sa joie de vivre m'éclata au visage. Paul le souleva pour que je puisse me relever et ils retombèrent à leur tour. Leurs éclats de rire me rappelèrent l'an dernier avec Duncan. Mon cousin me manquait beaucoup. J'allais devoir lui accorder du temps l'année prochaine, même si nous n'allions pas vivre dans les mêmes villes. Je m'allongeai sur la plage pour me sécher et je laissai le bonheur m'envahir. Je repensai à Chuck et un sourire s'afficha sur mon visage. Il s'était envolé vers d'autres cieux et j'espérais que je le reverrai bientôt. Lui et tous mes amis.

***

Prochain chapitre...

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