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Voilà une semaine que nous vivons à Montréal. Nous avions enfin trouvé l'appartement parfait ce composant de deux chambres ainsi qu'un petit salon et d'une cuisine. La salle de bain avait conquis Kévin avec un grand miroir et une double vasque. Il m'avait fait bien rire en explosant de joie lors de notre visite.
Notre cocon était simplement décoré de quelques meubles chiné et de petits accessoires fait maison. Je m'y sentais bien. Tout ici me plaisait et je ne voulais plus pensé à ma vie en France.
Perdu dans mes pensées je n'avais pas vue l'heure , pas question d'être en retard.
- Bonjour Gaston , dis je en enfilant mon tablier vers pomme. Quoi de beau ce matin ?
- Tu va faire la connaissance de notre plus fidèle client aujourd'hui. Il vient ici depuis vingt ans et il a réussi à faire démissionner quatre de mes employées. C'est la première fois qu'il va avoir affaire à une petite française, alorz accroche toi bien poupée.
Il me tendit un grand sourire en saluant un vieil homme qui avançait péniblement vers l'une des tables.
- Bonjour monsieur, lui dis je d'un ton jovial tout en m'avançant pour prendre sa commande.
- Vous êtes pas d'ici vous ? Répondis t il sèchement. De France je dirais. Ils nous envahissent de nouveau !
- Je viens bien de France, mais peut être que les français sont simplement là pour s'enrichir de la culture canadienne, c'est nous qui devrions être jaloux. Mais qu'es que je peux vous proposer monsieur ?
- Un café mademoiselle. Vous êtes la première de toutes les marionnettes de Gaston à avoir de vrais arguments. Je vous aime bien, appelez moi Robert.
Je souris assez discrètement. En revenant derrière le bar Gaston me fixa un peu ahuri.
- Tu viens de réaliser un miracle poupée, bravo.
Durant une bonne partie de la matinée, je jonglais entre mon service et des discussions autours de l'histoire, la littérature et les arts avec Robert, qui m'avait désormais acceptée dans son petit cercle d'amis.
Au moment de fermé la boutique pour le temps d'un repas , le dernier client de la boutique fit son apparition.
- Bonjour monsieur, que puis je pour vous ?
- Une bière .
Son ton n'avait rien de sympathique. Il était grand avec des épaules carrées. Je devais avoir l'air minuscule près de ce géant. Je le servi rapidement et lui annonça le prix. Dehors, un berger allemand avec un poil un peu terne attendais son maître attaché à un poteau.
Une fois son achat réglé l'homme sortis sans un merci ni au revoir. Il attrapa la corde de son chien et tira brusquement dessus. Le canidé se coucha dans une position de soumission . Je n'avais pas remarqué sa minceur extrême et les poils manquant sur son dos.
L'homme énervé de voir que son chien ne le suivait pas commença à lui donner des coups de pied.
J'étais révoltée. Oubliant l'incroyable carrure de l'homme je sauta sur son bras dans l'espoir de le déséquilibré. D'un simple revers de main je finis contre le mur de la pâtisserie à demi assommée. Pourquoi fallait il que les rues soit déserte dans les moments les plus importants. Mes yeux commençaient à se brouiller de larmes quand soudain un homme ce dressa entre le chien et son bourreau. Je me redressa difficilement sur mes jambes et me mis près de cet homme qui tentait de canalisé la violence de notre ennemi commun. Enfin, la brute abandonna la bataille en laissant derrière lui le chien en piteux état.
Je n'en revenais pas que presque aucun mots n'est été échangé entre les deux hommes.
Je m'apprêtais à remercier mon sauveur quand je vis son visage. David Desrosiers. Le bassiste de mon groupe favoris était là, près de moi. Ma tête commençais à me tourner avant que je me refocalise sur le chien qui gisait au sol avec une respiration saccadée.
- oh non, murmurais je en me penchant au dessus du berger allemand. Tiens bon je t'en prie.
Ma voix s'était remplie de sanglots à la simple idée qu'un être qui avait tant souffert ne puisse pas voir la vie s'améliorer.
- Vous avez une voiture ?
La voix de David Desrosiers me fit sursauter.
- Heu, non, je ne sais même pas où il y a une clinique vétérinaire.
- On va le transporter jusqu'à ma voiture alors, je sais où ce trouve une très bonne clinique.
J' aquiesa avant de nouer mon tablier autour de la mâchoire du grand chien puis délicatement nous nous mirent en route. Le trajet ce passa en silence. La clinique était dissimulée dans une petite bâtisse en arrière d'une grande artère principale.
Un vétérinaire pris tout de suite en charge le berger allemand nous laissant tous deux dans une grande salle d'attente vide.
- Vous vous appelez comment ?
Sa voix était vraiment très douce mais on sentait des trace de révolte face à se qui c'était produit.
- Marion. Merci pour tout à l'heure, dis je gênée , je ne sais pas comment j'aurais fait sans vous.
- Pas de problème, je m'appelle David.
Un grand sourire ce dessina sur son visage en me voyant rougir.
- J'imagine que vous savez qui je suis ?
Sa voix était presque amusé.
Soudain le vétérinaire entra dans la salle avec un regard neutre.
- Nous avons réussi à le stabilisé. Cependant, il va falloir envisager une opération assez lourde au niveau de l'une de ses pattes.
Nous avons suivi le vétérinaire jusqu'à la salle de réveil où le chien était allongé sur le flanc, une patte coincée dans une grande couche de pansements.
- Vous savez à qui ce chien appartient ? Demanda le vétérinaire.
- Non.
La réponse de David avait été sèche.
- Bien, alors il va falloir pensé à l'adoption. L'un de vois serait intéressé où faut il que j'appelle un refuge ?
C'était un choix cornélien pour moi. Je rêvais d'avoir un chien à moi mais es ce que cela serait responsable dans un appartement et surtout sans l'accord de Kévin ?
Je voyais que David aussi était en pleine réflexion. Il était encore plus beau en vrai que sur les poster que je collectionnais.
Finalement, ce fut lui qui pris la parole.
- Je dois passer un coup de fil avant mais il y a une chance que je sois disposé à l'adopter. Si tu ni vois aucun inconvénient bien sûr.
Je lui répondit que non en me baissant à hauteur du berger allemand. Celui ci était dans le fond du box et nous lançait des regards craintifs.
David revint quelques minutes plus tard avec un grand sourire.
- C'est bon , je suis disposé à l'adopter. Quels sont les papiers à signer ?
- Je vais vous laisser alors.
Je commençais à me sentir un peu de trop parmi eux. Je sorti rapidement pour prendre l'air. La matinée avait été rempli d'émotions et le choc cumulé à la faim me donnait le tournis. Je m'assis par terre la tête posée sur les genoux.
- Ça va ?
La voix inquiète de David me fit de nouveau sursauter.
- Ça va, beaucoup d'événements en une petite mâtinée. Je ne n'y attendais vraiment pas.
- Tu veux que je te ramène en centre ville ? Tu ne va pas rentrer à pied tout de même.
Je me laissa tenter par son sourire et sa bonne humeur. Avant de me ramener sur mon lieu de travail, il m'emmena manger dans un restaurant italien. Jamais je n'aurais pensé qu'il serait aussi simple. En quelques minutes j'avais l'impression de le connaître et de lui avoir parlé d'une grande partie de ma vie.
Je fus assez triste de le voir partir juste avant la reprise de mon service. Quand j'allais en parler à Kévin...
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