Avant de récupérer mes parents à l'aéroport je demanda à Seb de s'arrêter devant un supermarché. Il fallait quelques chose à manger pour demain car je doute que du thé et des graines plaisent à mes parents... J'étais à la fois euphorique quand au réveil de David et totalement stressée de revoir ma mère et mon père. Comment allaient ils réagir en me voyant dans mon fauteuil ? Allaient ils être gêné de dormir dans une maison que même moi je ne connais pas vraiment ?
Mon air pensif attira l'attention de Seb qui se garait sur le parking de l'aéroport.
- Anxieuse ? Demanda t il.
Je lui rendit un regard approbateur.
- T'en fais pas, enchaîna t il. Si jamais ça ce passe mal je suis là. Ils ne me connaissent pas, tu pourras leur dire que je suis obligé de rester parce que je suis ton major d'homme attitré par David !
- Ça va pas paraître sérieux , dis je en éclatant de rire. Quand Dav ' va savoir que tu es mon major d'homme maintenant !
- Ah non ! Répondit il en poussant mon fauteuil vers l'intérieur du bâtiment. Si tu lui dis ça je suis foutu !

En arrivant à la porte de sortie des avions je vis ma mère apparaître. Elle semblait chercher son chemin en regardant les panneaux lumineux. Je l'appela en lui faisant signe de la main. Son visage se figea en me voyant et je cru bien la voir s'effondrer mais mon père était près d'elle. Je me précipita dans sa direction.
- Maman, papa ! Dis je en les prenant dans mes bras.
- Ma petite puce, répondit ma mère au bord des larmes. Ça va ?
- Non... ne pleurez pas, s'il vous plaît ! Je vais plutôt bien, bientôt je pourrai courir comme une enfant. Je me tiens déjà debout vous savez.
- Desolé de ne pas avoir été à tes côtés, murmura mon père. Ma rainette...
Ils me prirent dans leurs bras en m'étouffant légèrement.
- Vous n'auriez pas pu énormément m'aider...
- Et David, ce n'est pas lui qui t'a amené ? Demanda mon père en regardant autours de lui. Comment es tu venu ?
- David à eu un accident, répondis je en sentant ma voix faiblir. Je suis venu avec Sébastien Lefebvre, c'est lui qui m'a conduit.
Je fit signe à Seb de nous rejoindre. Après avoir saluer mon ami ma mère sembla comprendre les premiers mots de mes paroles.
- Un accident ?
Je lança un regard désespéré à Seb. Je ne me sentais pas de raconter toute l'histoire sans m'effondrer.
- David avait déposé Marion dans un centre équestre et il s'apprêtait à aller la chercher. Marion, elle, était encore en balade. Les enquêteurs nous ont expliqué que David a tenté de doubler un camion sur une ligne droite. Cependant, au même moment, le cheval de Marion c'était emballé à environ 200 mètres de cette fameuse route... il a traversé devant le poid lourd, le forçant à braquer ses roues pour essayer de l'éviter... David à fini projeté dans le faussé, avec une hémorragie interne le plongeant dans le coma, Marion est momentanément paralysé au niveau des jambes et son cheval est en clinique de soin intensifs... Mais aujourd'hui, David c'est réveillé.
Il posa la main sur mon épaule, je tremblais en repensant à cette horrible enchaînement.
- oh, mon bébé, je suis désolée, dit ma mère en me prenant de nouveau dans ses bras.
- On y va ? Dis je avec une voix qui se voulait entraînante. Je meurs de faim !
- Vous voulez manger quelques chose de spécial ? Demanda Seb. Je connais de bonnes adresses.
- Oui, répondis ma mère. Par contre si ça pouvait ne pas être trop bruyant... Le voyage m'a épuisée.
- Je sais exactement où vous conduire, enchaîna Seb en fesant faire demi tour à mon fauteuil.

On s'enfonça dans le coeur de Montréal dont les rue étaient assez animées. Il se garea devant une pizzeria que je connaissais bien. Je lança un petit regard à Sébastien qui me rendit un clin d'oeil.
A peine à l'intérieur, une tornade blonde nous invita à nous débarrasser de nos manteau. En arrivant à moi France m'embrassa.
- Hey Marion, dit elle. On vous attendait pas ce soir ! C'est une bonne surprise, vous êtes combien ? (Elle regarda tous le monde ) 4... alors, un coin tranquille à 4... suivez moi.
Elle nous conduisit au fond de la salle où seulement quelques personnes mangeaient. On s'assit puis elle nous donna les carte.
- C'est le restaurant d'un ami, expliquais je à mes parents. Il fait parti du groupe, c'est Jeff Stinco.
- C'est bien que tu ne sois pas seule, dis ma mère. Tu vis toujours dans l'appartement que tu nous a décrit ? Avec Kévin et David ?
- En temps normal oui, répondis je. Mais ça devenait assez compliqué pour tous le monde alors ce matin David m'a donné les clés de sa maison où on aura plus de place.
Ma mère aquiesa. Le repas se passa dans une bonne ambiance. Seb c'était fait adopté par mes parents qui l'ont même invité à venir passer un séjour en France avec Angie. Au moment du désert Jeff nous rejoignit. En passant il me mis ses doigts pleins de farine sur mes joues, laissant de belles traînées blanches. Il rigola et s'installa à table avec nous.
- Ravi de faire votre connaissance, dit il a mes parents. Votre fille est quelqu'un de vraiment extraordinaire vous savez.
- Vous n'êtes pas obligé de lui faire des éloges, dis mon père en souriant. Elle doit bien vous énerver parfois.
- Je ne dirais pas ça, dit Seb avec un regard malicieux. Disons que c'est un vrai boulet embulant à certain moment...
- Elle a surtout deux mains gauche, enchérit Jeff.
Tous d'un coup je me sentis rougir. Quoi que mes parents connaissaient déjà mes grandes prouesse en matière d'habileté...

Je commençais à vraiment être épuisée. La soirée était vraiment un peu trop longue à mon goût. Nous arrivâmes enfin devant la maison de David.
- Tu veux de l'aide pour t'installer ? Demanda Seb. Je sais où David range les couvertures si tu veux.
- Ça devrait aller Seb, merci pour t'être dévoué pour cette soirée.
- T'en fais pas, tu m'a sauvé d'une soirée prises de mesure et de choix entre le rose nacré et le rose perlé ! Pour les couette, regarde dans l'armoire de la chambre d'amis, tout en haut.
Il me fit un clin d'oeil. Je regarda la voiture s'éloigner avant de me diriger vers la belle maison en briques apparantes . Sous un chat en céramique je trouva le double des clefs. Lentement j'ouvris la porte. Je me stoppa net dans l'entrée, ça me paraissait tellement vide sans David et sans Joey... j'alluma les lumières et me dirigea vers la chambre d'amis. Le lit était déjà fait, il ne manquait rien. Je montra la chambre à mes parents qui s'y installèrent. Après une rapide toilette tous le monde se coucha. La chambre de David était remplit de photos de nous, de ses amis, de sa famille. Je m'endormis rapidement entre les draps qui sentaient son parfum. Pour la première fois depuis près de deux semaines je passa une nuit sans crise d'angoisses ou cauchemar...