Je passais ma semaine enfermée dans le bus à travailler. J'avais besoin de ma noyer dans le travail pour ne pas ruminer la réaction de mon père. David était au petit soin avec moi à mon grand désespoir parfois. Nous étions tous en route vers Paris et l'ambiance à bord était bon enfant.
- On est de retour dans ta contrée Marion ! Fit Pierre. Contente ?
- Très ! Répondis je avec le plus d'énergie possible. Ça m'avait manqué d'entendre parler sans accent !
- Hey ! Dit que l'on t'énerve avec notre accent aussi, s'exclama Seb.
- Mais non vous êtes chou avec vos petites expressions mes petits caribous !
Notre joyeuse discussion fut interrompue par la réception d'un texto. Je m'installa dans ma couchette pour m'isoler du groupe. David qui m'avait vue me rejoignit.
- Ça va ? Qu'es qu'il se passe honey ?
- Rien ne t'en fais pas, je viens juste de recevoir un texto de mon père et je voulais simplement être un peu seule... au cas où... tu comprends ?
- Bien sûr, je te laisse alors. Courage sweety.
Il m'embrassa et referma le rideau derrière lui.
=> Salut ma chérie... je suis un con... je sais que tu va arriver à Paris. Tu accepterais de me retrouver au jardin des plantes à 18h ? Je t'y attendrait...
J'étais abasourdie. Que mon père face un pas vers moi était magnifique et inédit. Étant deux têtes de mules nous aurions été capable de rester camper sur nos positions indéfiniment. Il fallait que j'y aille, nous n'allons pas pourrir nos vies comme ça quand même.
Je retourna vers le groupe et le regard d'animal blessé de David ne fit éclaté de rire.
- On en déduit que ça c'est bien passé, dit Jeff avec un clin d'oeil.
- Oui, plutôt mieux que ce j'espérais. Angie n'est pas là ?
- Elle a dû rentré à Montréal, elle est partie il y a cinq minutes, me prévint Seb. Elle t'embrasse fort.
- Heu... ok. Je l'appelerrais quand elle sera à Montréal alors. Vous avez une interview chez Cauet avant le show non ?
- Ouais, faudrait qu'on se venge un peu de la dernière fois où il nous a fait chanter une chanson Nantaise qu'on a jamais compris, dis Chuck en souriant. Qu'es qu'on pourrait lui faire chanter ?
- Je sais ! Dit David en commençant à battre un rythme sur ses jambes très vite rejoint par les autres. 1,2,3,4 ! Quand vous descendez le long du fleuve Saint Laurent n'oubliez pas d'vous arrêter pour saluer la parenté en attendant la fin du monde avec les parents, avec tous le monde à Matane le mois d'juin c'est le festival de la crevette. Dansons le Rigodon, dansez les Rigodés, dansons le Rigodon. Le festival à commencer ! Pan pan pan pan !
On éclata tous de rire.
- Cauet va vous détesté ! Dis je les larmes aux yeux. Mais au moins vous serez quitte. J'ai hâte de savoir ce que ça va donner !

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Ptv de David
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J'allais être papa... rien que cette pensée me rendais euphorique. J'adorais les enfants, au grand damn de ma soeur qui n'arrivais jamais à me décoller de mes neveux et nièces. Depuis que l'on nous avait appris la nouvelle je ne pouvais arrêter de m'inquiéter. Marion avait déjà fait un malaise, et si cela la mettait en danger elle ou le bébé ? Il fallait que je calme mon esprit. Jeff était tranquillement en train de travailler des accords de guitare quand je le rejoignit.
- Hey dude. Je voulais te demander un truc... je sais pas vraiment comment le formuler.
- T'angoisses déjà pour Marion ?
- Comment tu as deviné ?
- Tu l'a regarde comme si c'était une statue de verre mec ! Relax, il faut la laisser respirer. Même si j'étais pareil avec France avant la naissance de mes filles...
- J'arrête pas de m'imaginer les pires scénario... je deviens parano alors que ça ne fait seulement une semaine que je suis au courant...
- Ok Dav ' arrête, comment tu vas faire quand elle va accoucher si tu panique déjà ? Imagine le meilleur, des prénoms, ce que tu pourras lui apprendre, pense aux nuits de sommeil en moins que tu auras. Tous ça va passer trop vite, alors essaie d'anticiper.
- Merci Jeff... t'es le meilleur !
- Je sais Dav '. je sais, conclut il en riant.
Mon ami avait raison ! Quitte à ruminer autant que se soit utile.
Je n'eut pas le temps de m'installer derrière mon ordinateur que Pierre entra dans le salon en proposant une partie de carte tous ensemble. Celle si se termina par un fou rire après avoir chanté une chanson typiquement québécoise. 

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Les gars me déposairent à proximité du jardin des plantes avant de rejoindre les locaux d'NRJ. Je reçu un nouveau message de mon père.
=> au labyrinthe ... je t'y attends...
Bon allons y alors. Je traînait légèrement le pas comme si mes jambes pesaient une tonne chacune. Enfin j'arrivais devant l'entrée formée de grandes haies opaques. Je m'engouffra à l'intérieur ne sachant pas vraiment où mon père m'attendais. Je me dirigea vers le centre, surplombant le labyrinthe,  donnant une vue d'ensemble.
Au détours d'une allée nos chemins se sont croisés. Nous sommes restés figé un instant avant de nous rapprocher puis de nous enlasser.
- Pardon... je suis désolé d'avoir réagit ainsi devant tes choix. Je dois les accepter désormais. Tu me ressemble tellement, tu demandera à ta grand mère, je lui en ai aussi fait voir de toutes les couleurs...
- Je t'aime papa... je ne veux pas que l'on s'éloigne ! Je veux que lorsqu'on se voit ce soit dans la bonne humeur et plus dans le conflit. J'aimerais que tu puisses jouer ton rôle de papi gâteaux ...
Je ne pu retenir mon émotion et je le pris dans mes bras et pour la seconde fois de ma vie je vis mon père pleurer.
- Viens avec moi en coulisses ce soir. Je te montrerai où je vis durant  la tournée européenne. Tu verras David aussi...
- D'accord ma puce. Ça me fera plaisir. On peut aller manger un morceau en ville ?
Je lui sourit et l'entraîna par le bras.
Après un rapide repas nous nous sommes rendus à la Cigale pour rejoindre le groupe. David pâli légèrement en me voyant arriver avec mon père, il semblait ne plus savoir où se mettre.
- Bonsoir David.
- Monsieur. Ça c'est bien passé votre rendez vous ?
- Bien merci. J'ai des excuses à vous faire. Je vous ai mal jugé et j'ai été dure face aux décisions de ma fille et vous en faites partie. D'après ce que m'a raconté Marion il semblerait que nous ayons des centres d'intérêts commun, alors on pourrais peut être répartir sur des bases saines. Pour ma fille et la famille que vous allez fonder ensemble, non ?
- Ce serait avec grand plaisir et beaucoup d'honneur monsieur.
Ils se serrairent la mains et je vis le visage de David s'illuminer. Il me regarda avec tendresse puis j'entendis  Pierre appeler tous le monde pour le début du show.
- Éclatez vous les gars, je t'aime Dav '.
Il m'embrassa et rejoignit le groupe en courant tandis que moi et mon père nous nous installions en coulisses. Cette date était à marquer d'une pierre blanche dans nos vies. Désormais, avec la reconnaissance de mes parents je me sentais prête à affronter la plus grosse des tempêtes et j'allais en avoir bien besoin ...