Pdv de David.
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L'appel de Marion m'avait inquiété. Sans attendre j'avais réservé un vol pour Genève. Tans pis pour les émissions de radio programmés ces prochains jours. J'espère que les gars ne vont pas m'en vouloir.
Je me rendis chez Chuck la boule au ventre. Cette histoire me travaillait vraiment.
- Hey Dav ' en forme mec ?
- Pas trop Chuck, Marion est rentré chez elle mais ces parents lui mènent la vie dure... Je vais la rejoindre pour quelques jours. Je serais absent pour deux rendez vous à la radio...
- Fonce mec, on va réussir à s'en sortir sans toi tu sais !
- Il faut qu'il fonce où ? Dis Lachelle en arrivant avec Pierre.
- Chez Marion, en France. Elle a des problèmes avec sa famille.
Lachelle attrapa mon bras et me tira vers la sortie.
- Qu'es que tu fais encore là ?! Je croyais que ton âme soeur avait besoin de toi !
- Mais...
- Mais rien, dis Pierre. Dude si tu ne pars Lach ' va nous en faire voir de toutes les couleurs. On va s'organiser. Prends un peu de temps pour toi avant la tournée !
- Merci les gars.
Mes potes étaient vraiment géniaux. Je ne sais pas où j'en serais sans eux. Le temps qui s'écoula avant le vol me paru infini. Je noyais mon inquiétude en jouant à des jeux sur mon téléphone et en observant le flot de voyageurs pressé. Impossible de me calmer. Je fus le premier à l'embarquement. Une fois installé, la fatigue accumuler par le stress me fit sombrer dans les bras de morphée.
Je sursauta lorsque l'hôtesse me toucha l'épaule. L'avion venait d'atterrir à Genève. Je sauta de mon siège et me précipita vers les bagages. Ne voyant pas mon sac au bout d'un quart d'heure j'allais voir à l'un des guichets.
- Bonjour monsieur, je ne vois pas mes bagages. J'étais sur le vol Montréal - Genève.
- Je suis vraiment désolé monsieur mais nous avons eu un problème lors de l'embarquement des bagages... ils ne seront ici que demain.
- Pardon ? Dis je en commençant à perdre mon calme. Comment vais je faire ?
- Si vous avez une adresse nous pouvons vous livrer vos affaires dans les deux jours... et votre vol sera bien sûr en partie remboursé. Vous avez une adresse et un numéro de téléphone monsieur ?
Je lui donna l'adresse que Marion m'avait envoyée ainsi que mon numéro. La journée ne pouvait pas être pire... quoi que, il ne faut jamais dire jamais.
Je réussis à prendre un taxi pour rejoindre Marion. Je m'étais un peu imposé et j'espère que ça n'a pas empiré les choses avec ces parents...
Au passage je m'arrêta chez un fleuriste pour prendre un bouquet de fleurs pour sa mère. Pas question d'arriver les mains vides. J'avais une chance inouï d'avoir garder sur moi le cadeau destiné à Marion.
Aller, en route.

Le chauffeur me déposa devant un grand bâtiment fesant faces aux montagnes. Marion avait vraiment une vue magnifique ! Je sonna à l'interphone. Quelle ne fut pas mon soulagement d'entendre la voix de la femme qui fesait battre mon coeur. Elle m'indiqua le quatrième étage avant d'ouvrir la porte. Lorsque je la vis, je peina à respirer. Elle me sauta dans les bras. Son odeur, sa chaleur, son souffle, tous ça m'avait tellement manquer. Ces deux jours sans elle avait été dur, Lachelle avait raison, c'était mon âme soeur. Je vis pour elle, elle est tous pour moi.
Elle m'invita à entrer. Dans le salon ses parents regardaient la télévision. Une vague de froid emplit la pièce.
Je salua sa famille et tendis les fleurs à sa mère. Elle sourit et me remercia avant de les mettre dans un vase.
- Merci. Alors vous êtes musicien dans le groupe Simple plan ? Dit elle en le prononçant de manière française.
- Oui, je suis bassiste et chanteur.
- Vous n'êtes pas trop perturbé par vos fans pour avoir une relation stable ?
Le ton de sa mère était plein de doutes. Il allait falloir que je gagne sa confiance.
- Je sais faire la part des choses et nos fans sont vraiment respectueux. Je peux me balader à Montréal sans être dérangé constamment.
- C'est bien.
Son frère arriva dans le salon, sa guitare à la main.
- Salut, dit il en me serrant la main. Ce serait possible de me la dédicacer s'il vous plaît ?
- Bien sûr, tu peux me tutoyer tu sais. Je signa sa guitare. Tu sais jouer quelques morceaux ?
- Non pas vraiment, j'ai du mal à apprendre les bases...
- Je peux ?
Il me tendit l'instrument et je joua quelques notes. Je n'avais pas de chansons en tête mais mes doigts fesaient vibrer les cordes fesant naître une nouvelle chanson.
Je lui rendit sa gratte. L'atmosphère commença à ce détendre. Marion et sa mère allèrent dans la cuisine préparer le repas. Je resta donc avec son père. De lui, je ne savais que son passé se militaire et son fort caractère. Au fur et à mesure la conversation se fit plus fluide et décontractée.
On passa enfin à table. L'anecdote de mes bagages fit beaucoup rire tous le monde.
- Marion, il faut que tu retourne à ton lycée pour récupérer des dossiers. Dis sa mère. Les inscriptions pour les BTS vont ouvrir bientôt.
- Pas de problème. Mais tu sais, j'ai encore du temps pour réfléchir. Je m'y suis fait à la vie au Canada...
- On en a déjà parlé, la coupa son père. Tu reprends tes études après une année sympathique. C'était le deal.
- Je sais bien. Ça va juste être dur de tous quitter.
Je voyais que son regard s'était tous de suite baissé à ces mots. J'avais de la peine...
- Je crois que les dates de tes études tombent durant notre tours du monde. Dis je. Même si l'éloignement sera dur, je n'aurais pas été là souvent pour toi. Et puis les études sont importantes, j'aime bien quand tu explique toute ces choses incompréhensible avec passion. Ce serait dommage que tu laisses tomber tous ça non ?
Elle me sourit. Visiblement, mon petit discours avait porté ces fruits. Ses parents aussi me regardait avec un air satisfait.
Le repas ce termina dans la bonne humeur.
Marion m'emmena dans sa chambre. Je rigola en voyant au murs les innombrables posters du groupe ainsi que des souvenirs de lycée.
- Desolé. J'avais prévu de refaire la décoration en rentrant...
Elle était rouge comme une tomate.
- J'aime bien la deco moi ! Si tu avais vu ma chambre lorsque j'étais au lycée... c'était la même chose sauf qu'il y avait beaucoup plus de bazar !
On eu un fou rire. Puis on s'installa sur le lit. Elle se blotti contre moi. Le voyage m'avait épuisé et je m'endormis à ces côtés. J'étais si bien près d'elle. Je n'avais rien laisser paraître pendant le repas mais le fait de savoir que Marion allait devoir revenir vivre en France ne rendais triste ... c'est égoïste de ma part, je le sais mais pour elle, je n'arrive pas à me contrôler... j'aimerais qu'elle vienne avec moi en tournée. Je suis certain qu'elle adorerait....