Enfin, la libération ! Ce matin ne sera pas comme les autres, je le sais. Il fait parti de ces matins qui font avancer votre vie. Je n'ai jamais été aussi heureuse et stressée à la fois. Je m'habille rapidement d'un jeans et d'un débardeur blanc. Mes écouteurs vissé dans les oreilles, j'écoute en boucle les chansons de "get your heart on " de mon mon groupe favoris, simple plan. Pas un matin ne ce passe sans que leurs mélodies n'inonde ma tête. Je n'ai pas faim, le stress sûrement mais pour éviter tous risque de malaise j'attrape une pomme sur le plan de travail avant de sortir en silence, prenant mon sac au passage.
La douce chaleur de ce matin de juillet me rendit encore plus joyeuse. Sur un air de "addicted " je pressa le pas pour rejoindre mon lycée.
Une fois arrivé, une foule entassée devant la vie scolaire me paniqua. Au moment où je m'apprêtais à faire demi tour, mon meilleur ami attrapa mon bras.
- Ça va Marion ? T'en fais pas, tu y es arrivée, j'en suis sûr.
- Mouais...
La porte s'ouvrit et tous le monde s'y engouffra. Au bout de cette allée, trois feuilles. Elles tenaient sur elle tous mon avenir.
Plus l'on s'approchait, plus mon coeur battait vite. Une fois devant mes yeux se brouillèrent de larmes.
Mon ami prit ma main et la plaça contre la feuille.
- Regarde, me dit il sur un ton que je ne lui connaissait pas.
J'ouvrais difficilement les yeux et lu mon nom avec plus loin "mention très bien " . J'explosa en sanglots. J'avais réussi... et Kévin aussi.
- Tu es près? Lui dis je.
Sans me répondre il me pris par la main et m'entraîna à l'extérieur.
- Dans trois heures ici, d'accord ?
Je hocha la tête, émue. Il m'embrassa sur la joue avant de s'éloigner et moi, je me mis à courir. Les larmes coulaient sur mon visage mais pour la première fois depuis longtemps, c'était des larmes de joie.
J'entra dans dans l'appartement de 90 m2 joliment décoré comme une folle. Mes parents et mon frère étaient en train de déjeuner. Leurs regards se tournèrent vers moi et ils comprirent. Personne ne bougea mais je sentais de la joie dans leurs yeux même si leurs coeurs semblaient se serrer. Enfin ils me prirent dans leurs bras, ensemble.
- fait attention à toi, me murmura mon père.
Ces mots me firent du bien surtout de sa part. Je me dégagea et leur souris. Prenant ma mère par la main je la conduisit dans ma chambre.
De sous une énorme valise je sorti un petit paquet.
- Fallait pas ma puce...
Son sourire était sincère, je pouvais le voir. Elle déchira le papier pour découvrir un ensemble de lettre et d'enveloppes ainsi qu'une photo de toute la famille réunie.
-j'en ai une autre dans ma valise. On sera ensemble même à l'autre bout du monde.
Ma mère se jeta sur moi puis, comme frappée par la foudre elle se tourna vers ma valise.
-Tu es sûr qu'il ne te manque rien ? Tu as bien tous se qu'il faut pour tenir au moins un mois à l'hôtel ?
- Mais oui maman, ne t'en fais pas. Le Canada n'est pas non plus un enfer. Je suis certaine que je vais m'en sortir et puis je serais avec Kévin.
Elle me repris dans ces bras et j'étais presque triste de les quitter.

Nous nous rendirent ensemble à la remise des diplômes. Le coeur battant à l'annonce de mon nom, je descendis les marches de l'amphithéâtre. Une fois en bas, le directeur me félicita. Malheureusement pour moi étant la seule mention très bien , je devais faire un petit discours.
Prenant mon courage à deux mains, Je réussis à articulé six petits mots.
- It's time to say goodbye.