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Je repris difficilement mes esprits au bout d'un temps qui m'est inconnu. Mes paupières alourdis me laissèrent finalement entrevoir ce qui m'entourait. C'était flou mais je parviens à déchiffrer un visage en face de moi. Papillonnant difficilement des yeux, mon stresse soudain de y a... je ne sais combien de temps, c'est calmé. J'étais plus détendue, apaisée par la sensation qui se baladait dans mes cheveux, m'entraînant à de doux frissons.
Cependant, lorsque j'ouvre les yeux, la caresse s'efface et heureusement que je ne suis qu'à peine réveiller car sinon retrouver la lourdeur du sol soudainement m'aurait beaucoup plus bousculé. Chanyeol se lève à côté de moi, s'éclaircissant la gorge alors qu'il me regarde avant de s'accroupir vers moi.
— Ah ! Bah ça y est t'es réveillé, depuis combien de temps ?
Je lève les yeux vers lui, surprise de le voir ainsi l'air enthousiaste et pourtant bel et bien rouge pivoine. Je dois rêver. Mauvais éclairage sinon.
— Hum... depuis trois secondes. Que c'est il passé ?
Je regarde autour de nous, nous étions toujours dans le hall, mais ce dernier ne présentait aucune trace des filles.
— Et où sont les filles ? Le questionnai-je en me tournant vers lui, me redressant sur mes coudes.
— Elles sont parties faire des rondes pour voir s'il n'y a pas quelqu'un ou si on pouvait trouver un téléphone.
— Toutes les deux ?
— Elles sont parties dans des directions opposées.
— Je me disais bien...
Oui ça me paraît plus logique. Même si je me retient de demander pourquoi ce n'était pas Seulgi qui était resté avec moi plutôt que Chanyeol. De peur d'avoir une réponse bête alors que je viens de faire un malaise, je m'évite la surchauffe de gêne.
Tentant de me lever, Chanyeol m'arrête d'office.
— Tu viens de te réveiller après être tombé dans les pommes, Wendy. Si j'étais toi je ne bougerais pas.
— Aish.. mais je ne vais pas rester au sol.
—... pourquoi pas ? Tu sais que des ancêtres à toi on déjà passé leur vie à dormir à même le sol et ne se sont jamais plaint ?
Appuyé sur mes paumes de mains à même le sol, je lui lance un regard, visiblement pas convaincu et risquant de me fatiguer encore plus à essayer de comprendre ces supercheries. Il sourit de toutes ses dents et je roule des yeux. Ce garçon m'exaspèrera toujours.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé, Seungwan ?
Mon regard se redresse vers lui, surprise de sa manière de m'appeler avec cette question. Son regard rivé sur moi me valide juste qu'il posait une question importante pour lui.
— Comment ça ?
— Peux tu m'expliquer pourquoi tu t'es évanouie...? Si je ne t'avais pas rattrapé, tu aurais pu te blesser. Et encore ton front était bouillant et ta peau pâle, j'ai bien cru que tu me faisais une attaque...
Je me pince les lèvres, constatant alors vraisemblablement d'après ses dires dans quel état je me suis retrouvé. Malheureusement il n'y avait pas mille raisons, je ne me sentais pas malade, juste épuisé. Cette semaine a été trop éprouvante pour la vie tranquille que j'ai habituellement.
Me mettre dans de tels états est parfaitement ridicule pour ce genre de raisons j'en ai conscience, mais n'empêche que comme il l'a dit j'ai failli me blesser ou avoir une attaque. Ce type de proportion pour des histoires d'adolescents ne devraient pas me toucher ainsi. S'était tellement dérangeant de perdre ainsi le contrôle. Je ne peux pas poursuivre dans ces conditions, de toute évidence, j'ai besoin d'une pause.
Alors je ne prend pas en compte ses mises en garde et tente de me lever malgré tout, en évitant ses questions avec grand soin par manque d'envie de lui parler de ma semaine. Et puis quelque part il sait très bien pourquoi je me suis évanouie. Je l'entend geindre à côté de moi, mais je m'en fiche. Je ne vais pas rester ici alors qu'on doit trouver un moyen de sortir d'ici. Je suis certaine que Chanyeol peut comprendre ça après tout. L'heure n'était pas de faire dodo mais bien de se remuer, on ne peut pas rester enfermé ici, ça n'a pas de sens. Et puis je suis vivante, il faut juste me ramener chez moi.
— Seungwan ?
— Quoi ? Dis je d'un air lasse, m'appuyant sur les chaises du hall derrière moi pour essayer de me lever avec le peu de forces que j'avais. Il faut que je rentre d'une manière ou d'une autre. Si t'es réellement inquiet comprend que je ne peux pas rester ici les bras croisés.
— Tu vas me rendre dingue un jour.
— Je te demande pardon ? Qu'est-ce que- Yah Chanyeol ! Repose moi tout de suite !
Ce malade vient de m'attraper sans crier gare et me voilà en quelques secondes dans ses bras, perché à la manière d'une princesse à une hauteur qui n'est pas DU TOUT la mienne habituellement. Sur l'instant, presque terrorisé, je ne bouge pas, recroquevillant mes bras autour de moi en papillonnant des yeux à plusieurs reprises. Serais-je à la limite d'avoir le vertige si je regardais en bas ? A quoi il joue encore ? Il veut que je m'évanouis à nouveau.
— T'es mignonne quand enfin tu ne sais pas quoi dire.
Son commentaire lui vaudra au moins de me réveiller pour que je me tourne vers lui et son grand sourire de retour. Ma main s'écrase alors sur sa joue, sans le gifler pour autant, juste de quoi le faire regarder ailleurs.
— Tu le serais aussi si tu la bouclais tiens.
Il ricane mais sans relever. Au lieu de ça, il me fit légèrement sauter sous sa prise, changeant de position ses bras dans le but de mieux me tenir.
— On va chercher les filles, et on trouvera un endroit où te laisser te reposer. En attendant, ménage toi, tu viens de t'évanouir on ne prend pas de risques.
Je ne le contredit étrangement pas, ayant juste pour réflexe de passer mes bras autour de son cou pour me tenir à quelques choses. Je n'ai aucune envie de voir sa réaction si c'est pour constater son sourire fier à nouveau.
Sans un mot de plus, il se mit à marcher direction les couloirs de l'établissement, à la recherche des filles avec moi dans ses bras. Relativement perturbant de me retrouver ici je vous l'accorde mais pas désagréable. Je n'osais même pas lever le regard vers lui, notre proximité était telle que je me voyais mal en rajouter une couche alors que je suis sensé me ménager. Et si c'est bien toute cette histoire avec lui qui m'a fait dégringoler, valait mieux que je me tienne à carreaux le temps qu'on trouve une solution. Si toute fois on trouvait une solution...
Comment imaginer sortir d'ici avec la porte d'entrée fermée et personne pour l'ouvrir ? Notre seule issue était inaccessible et la seule possibilité qui s'offrait à nous c'est que quelqu'un vienne nous chercher. Mais qui et comment ? Les voilà nos questions sans réponses. Je ne croyais très peu à notre échappatoire, c'est pourquoi cette fatalité m'a frappé d'un coup, de quoi remuer tout ce que j'avais déjà empaqueter dans mon cerveau à m'en donner le tournis. C'était trop d'informations même pour moi.
N'empêche que le sentir ainsi m'envelopper était littéralement la seule chose dont j'avais besoin j'ai l'impression. Une simple étreinte de sa part était ce qu'il me fallait. On a encore rien mit au point et je ne sais toujours pas ce qu'il a derrière la tête, mais il a tout de même le mérite de m'apaiser sur le moment. Comme ci rien n'était arrivé, que nous étions seuls face au monde, bien sûr que ça me faisait un bien fou. Malgré ça, je garde la tête basse, tortillant mes doigts entre eux contre son épaule alors que je me mordillais la lèvre.
Je ne sais pas ce qu'on essaye de me dire, si le destin existe, mais si on m'a réellement fichu coincé ici avec lui c'est que je n'ai pas finis d'en voir avec cette histoire. Il a donc raison sur un point il faut que je me ménage, sinon je ne vais pas survivre à cette épopée dans le lycée.
Quelques minutes plus tard, après avoir fouillé tout les étages avant le dernier, en débarquant dans les escaliers du quatrième étage, soit le dernier, c'est sur Seulgi qu'on tombe entrain d'essayer d'ouvrir l'une des portes de classe. J'ai bien cru qu'elle allait l'arracher la poignée de portes, mais la seule chose qu'elle fit en comprenant que c'était fermé c'est de coller son front contre le bois de la porte et soupiré largement. Je comprend bien une chose en la voyant; ses recherches n'ont rien donnés.
— Ça m'aurait étonné...
Marmonna Chanyeol avant de s'avancer vers elle. En entendant nos pas, enfin ceux de Park, Seulgi se tourne directement vers nous, pleine d'espoir. Avant de vite gonfler ses joues en nous reconnaissant comme n'étant pas des profs ou autres venu la chercher sûrement. Mais c'est sans compter l'étonnement ensuite qu'elle affiche en nous détaillant de haut en bas, avant de me lancer un grand sourire en coin.
— Alors ? Tu as trouvé quelque chose ? Demande Chanyeol une fois face à elle, ignorant son regard plein de questionnements.
— Hm non mais même si j'avais trouvé quelque chose pas sûr que j'aurais dû vous le dire.
Elle me lance un clin d'œil, sur le point de me demander « t'es bien là, non? » mais je lui lance un regard assassin avant qu'elle ne poursuive, lui envoyer un coup de pied de là où je suis qui ne l'atteint d'ailleurs pas. Elle ricane mais n'empire pas l'état de mes joues rouges que je cache du mieux que je peux à Chanyeol en regardant ailleurs.
— J'ai fais tout les étages dans l'aile est de l'école et ça n'a rien donné, Jennie est partie fouillée du côté de la cantine, des bureaux administratifs et du gymnase. J'espère qu'elle a trouvé quelque chose...
— J'espère aussi.. Wendy doit vite rentrer apparement.
Seulgi me regarde du coin de l'œil au même titre que Chanyeol mais je me concentre sur ma meilleure amie et j'acquiesce simplement aux dires de la seule personne qui ne comprend pas notre langage silencieux. La pire ennemie de Jennie Kim hoche alors la tête et se tourne vers les escaliers derrière elle.
— Alors rejoignons Jennie, elle doit bien avoir eu plus de chances que nous..
Plus tard...
— Bon ! A défaut de ne pouvoir sortir d'ici, autant faire les choses comme il faut. Si on doit rester la nuit ici, je vous propose trois missions : douche, manger et dormir. En d'autres termes les dents pipis et au lit !
Jennie argumente son étonnant enthousiasme en écartant les bras. Ses deux derniers mots furent rythmé en nous présentant fièrement quatre tapis du gymnase sur le sol de celui-ci, décoré par une couverture et un coussin chacun. Sûrement récupéré sur les canapés de la salle des profs... tu m'étonnes qu'ils ont le temps de faire des siestes eux les profs.
— ... attend, t'as accepté l'idée qu'on reste ici pour la nuit ? Demande Chanyeol, qui m'avait relâcher au passage, en dévisageant la meilleure amie de Chaeyoung.
Ça m'avait l'air évident qu'elle l'avait accepté: elle avait le sourire en nous présentant l'équivalent d'une chambre pour une pyjama party en plein milieu du gymnase. Cette fille est décidément.. étonnante.
— Il faut bien,, soupire t elle,, rendons nous à l'évidence, on est coincé ici jusqu'à maximum lundi mais avec un peu de chances nos parents s'inquiéteront et finiront par prévenir quelqu'un qu'on a disparu dans le lycée. Nos proches sont notre dernière chance, nous ne pouvons pas sortir dehors, ni même dans la cour, nos téléphones sont inatteignable et il n'y a personne ici. On a pas le choix. Alors autant faire les choses bien !
Seulgi m'attrape directement la main en sentant la nouvelle officiellement tomber et l'idée de passer la soirée ici nous venir au cerveau. Jennie n'avait rien trouver non plus, même en salle des profs aucun téléphones même fixe n'était disponible, tout était dans les bureaux administratifs fermés à double tours. Pas besoin de vous expliquer que le gymnase était dans son cas simplement un espoir de trouver quelqu'un pour nous. À savoir le gardien, qui est vraisemblablement parti sans nous.
Cette histoire partait trop loin pour moi sérieusement. J'ai beau réfléchir le pourcentage de chances pour que ça arrive était improbablement faible tout de même. « Improbablement » n'existe pas comme terme mais rien que pour cette situation j'estime qu'il prêterait bien.
Il faut que je reste calme dans ce cas. Voyons le bon côté des choses, je ne suis pas seule, Seulgi est là sans que j'ai besoin de m'exprimer par la parole et Chanyeol m'a bien fais comprendre qu'il n'allait pas me lâcher. Jennie quant à elle a tout prévu : nous allions nous doucher dans les cabines des vestiaires et allons manger avec ce qu'il y a dans les distributeurs de l'école. Quant à notre coin où dormir, il y avait pire. Elle n'a pas choisit les tapis les plus durs ou les plus mou mais bien ceux qui s'apparente le plus à un matelas. Et le gymnase était un terrain en hauteur avec une immense baie vitrée donnant vu sur la ville, laissant apparaître la lumière naturelle du coucher du soleil dans le gymnase.
Ça ira, tout ira bien.
— Bien, alors il est temps de se doucher je pense, il est bien 19h passé... on y va, Wendy ? Me propose Seulgi en me zieutant.
Je la regarde, comprenant facilement que son regard signifiait aussi que l'heure était venue des explications. Je n'hésite alors pas longtemps:
— Oui allons-y... vous rester ici ? Demandai je aux deux jeunes gens devant moi qui s'échangent un regard.
— Oui je vais aider Jennie à faire les dernières installations,, annonça Chanyeol avant de me regarder,, on sera dans le coin si besoin.
Je lui souris légèrement, et il fit de même. Finalement peut-être qu'on en a un aussi de langage silencieux. Seulgi doit cependant rouler des yeux en nous regardant.
— Bon t'en fais pas beau-parleur elle va juste un peu se laver, si le monstre des égouts nous attaque vous en faites vous serrez directement informé par nos cries.
— Avec un peu de chance il t'aura noyer avant que tu cri, Kang.
— Je t'emmerde, Kim.
Je ris pour une fois, cet échange naturel m'ayant prit de court, et me laisse entraîner par Seulgi dans les couloirs des vestiaires, sans me retenir de lancer un regard à Chanyeol qui riait aussi avant de se tourner vers Jennie pour la reprendre. Laissant cette dernière lever les bras en signe d'innocence avec un petit sourire.
Ça ira, tout ira bien.
Deux minutes plus tard...
— QUOI ?! Vous avez failli vous embrasser et c'est comme ça que tu me l'annonces ??
— Ferme la Seulgi bon sang ! Jennie pourrait t'entendre !
Elle grogne, plissant son nez en me regardant alors qu'elle jète son haut au sol après s'être couverte d'une serviette, le tout avant de s'enfermer dans sa cabine de douche. Je roule des yeux et fait de mêmes rapidement. Je ne tarde d'ailleurs pas à l'entendre s'exclamer depuis la douche d'à côté.
— Bon, j'espère au moins que y a une bonne raison pour laquelle vous ne l'avez pas fait.
— Oui, à cause de vous.
— Nous ??
Pas compliqué à l'entendre s'offusquer, voir être outré de mon accusation.
— Bien sûr, vous avez débarqué dans la salle des archives avec un tel grabuge comment vous ignorer ?! Je l'ai repoussé à ton avis...
— Tu l'as quoi ?!
J'entends soudainement un bruit sourd résonné juste après sa question. Si on peut appeler ça une question plutôt qu'une exclamation cherchant à avertir que la mort a été frôlée.
— Seulgi ? T'es vivante ?
— Je viens de me cogner le talon... Rah mais je saigne c'est une blague ?! Tu vois ce que je fais à cause de toi ?! Votre histoire va me rendre folle je te jure..
À qui le dis tu...
— Bon bon.. entendons que vous ayez failli vous embrasser, et après ? J'ai raté quoi d'autres ?
Je réfléchis un instant. À vrai dire rien qu'en récapitulant ce qui s'est passé dans mon crâne ça m'a l'air compliqué de faire un point efficace. Mais je sais que si je ne lui en parle pas, elle va comprendre la moitié des événements sans réellement entendre ce qui se passe me concernant. Alors comme il s'agit de ma meilleure amie, je lui explique tout.
Je passe des montagnes russes que font mon cœur en sa présence, à mes questionnements concernant ses intentions sans pourtant me retenir de me laisser attirer par lui, ce besoin que j'ai finalement à parler avec lui après tant de révélations sans que ce ne soit lui qui m'en parle et la raison de mon évanouissement. Pour une fois, Seulgi ne m'interrompe pas. À l'entente de mon ton elle a certainement compris que j'étais complètement perdue et que cette situation commençait sérieusement à me rendre folle.
Cette douche prenait une proportion de confessions intimes de 20 minutes où je commençais à en avoir les doigts fripés. Ce fut apparement le cas aussi de Seulgi qui m'invite à ce qu'on sorte toute les deux. Je ne met donc pas longtemps avant d'enrouler ma serviette autour de ma poitrine et de sortir de ma cabine en même temps que Seulgi. D'un pas synchronisé, on s'approchait chacune d'un robinet face au miroir où je me mit à brosser mes cheveux mouillé.
— Tu veux que je te dise Wendy ? Tu te prend vraiment, mais vraiment beaucoup trop la tête pour une histoire débile. Lâcha ma meilleure amie en vérifiant ses imperfections devant le miroir.
— Sans rire ? Lançais je d'un ton sarcastique.
— Je suis sérieuse, Wendy. Tu te rends compte ou pas ? Tu tournes en bourrique depuis une semaine pour pas grand chose jusqu'à en faire un malaise. Tu dois te détendre...
— Ce n'est pas qu'une histoire d'amour...
— Wendy... Souffla t elle d'un air compatissant en se tournant vers moi.
— Je l'aime depuis bien trop longtemps et bien trop fort pour prendre à la légère ce qu'il va se passer entre nous...,, Expliquais-je, la tête basse,, je le sens, c'est plus fort qu'une simple amourette.
Je sens le regard de mon amie sur moi, silencieuse pendant un moment alors que j'attrape le sèche cheveux silencieusement. Fatigué, j'en viens à sentir ce que je retenais monter. Ce que je craignais qui arrive était entrain de monter. J'étais à deux doigts d'avoir les larmes aux yeux. J'en étais à ce point là. Seulgi a raison, je me faisais trop de mal pour une histoire d'amour. Mais je ne pouvais m'en empêcher, c'était ma façon d'évacuer le surplus d'émotions qu'il me faisait ressentir. J'aime Chanyeol, à un point qu'il ne pourrait imaginer, et savoir que cette affaire maintenait cette réserve entre nous me faisait réellement mal. Je rêvais plus que jamais que ça ne s'arrange.
C'était dur, je n'étais pas habitué, et j'espérais que ça s'arrête vite.
Un reniflement passe dans mes narines pour ravaler mes larmes avant que je ne sois sur le point de lancer le sèche cheveux. Mais ce qui m'arrête fut bien des bras entourant ma taille dans mon dos. Contre mon épaule, je sentis sa joue se déposer doucement, me coupant nette de tout mouvement.
— Tu sais que Chanyeol se tuerait pour que tu arrêtes de te faire mal ainsi ?
Seulgi commence à serrer sa prise autour de moi, enfouissant son nez contre ma peau.
— Et moi aussi... ça me fait tellement mal de te voir dans cet état. Tu sais que tu te blesses à toi seule.. je sais que c'est affreusement dur on est tous déjà passer par ces moments de doutes. Et au grand jamais il est permit de rabaisser une souffrance a une autre. Tu as le droit d'être touchée par ce qu'il se passe alors n'en ai pas honte... mais tu dois te laisser aller à l'inconnu pour écouter ce qu'il a à te dire.
Sur l'instant, mes membres se crispent à l'idée de cette discussion, question d'habitude même si je savais au combien j'en avais besoin de cette discussion.
— Je sais que c'est désormais vite facile de dire que tout les garçons sont pareils. Mais c'est aussi facile de dire qu'une meilleure amie sait quel garçon peut convenir à son amie, au même titre qu'aucune personne ne hait plus ton ex que ta meilleure amie... ,, elle étouffe un petit rire contre moi, je fais de même,, et moi je pense sincèrement que Chanyeol a de bonnes intentions te concernant. C'est pas une brute épaisse c'est un gamin qui a jamais fait de mal à une mouche. Je sais que c'est dur, mais qu'importe ce qu'il va te dire... je pense que tu dois l'écouter... et surtout te détendre.
Je sens sa prise doucement se desserré autour de moi pour doucement me tourner vers elle. Mon regard bas se retrouve devant le sien. Sa main se trace un chemin dans mes cheveux pour redresser l'une de mes mèches brunes et par la même occasion me forcer à la regarder.
— Quoi qu'il se passe, quoi qu'il décide ou quoi qu'il fasse, si ça peux te rassurer je le vivrais avec toi. On se connaît depuis longtemps non ? On a toujours affronté les épreuves ensemble, et je n'accepterais pas que ceci change si c'est un événement important pour toi. Je te propose de ne pas t'inquiéter, ai confiance et ça ira... tout ira bien...
Son sourire était doux et apaisant, m'obligeant à le lui rendre pour cause de ce sourire contagieux. J'avais beau me les dires à moi même ces mots, c'est vrai que lorsque c'est quelqu'un d'autres qui s'occupent de les dires ça a un impact différent. Surtout quand c'est Seulgi qui les prononçait. Ça ne m'arrache pas le poids qui me pèse, évidement et elle le savait, mais elle a déjà conscience que son soutien était très important pour moi. Et que c'était tout ce dont j'avais besoin.
Ainsi, nos mains se lièrent naturellement, nos fronts venant également vite se trouver pour se regarder droit dans les yeux. Un instant que je marque en répondant :
— Tout ira bien...
Lorsque j'ai vu son sourire, je me suis dit que c'était ce qu'elle devait ressentir. Car je ferais autant qu'elle pour elle, et il est certain que le sourire de mon amie vaux tout l'or du monde.
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