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10. Petit oiseau.

"Les morts ne sont jamais morts tant que nous les portons dans notre cœur."

Jean-Paul Sartre.

Daya

— Te te fous de ma gueule ?

Je fusille Clyde du regard alors qu'il éteint le moteur de sa moto. Monsieur a décidé de m'accompagner dans ma balade et même si j'étais contre, personne ne détourne ce mec de son but. Alors j'ai dû me le coltiner.

Puis, il a voulu faire un pari, je le suivrai sans dire un mot s'il gagne la course. Bien évidemment, mon esprit de compétitrice à directement foncer tête baissée, chose que je regrette à présent quand je vois ce qui m'entoure.

Une clairière abandonnée entourée d'une forêt épaisse où tous les sapins de la Terre se sont réunis. Nous avons pu accéder à cet endroit seulement par un sentier rempli de bosses que mon cul n'a pas apprécié. La nuit enveloppe ce lieu qui serait idéal pour enterrer quelqu'un sent éveillé les soupçons, seuls nos phares éclairent les arbres et le sol qui est un mélange entre gravier et terre battue.

— C'est toi qui voulait faire un tour, répond Clyde en retirant son casque.

— Pas dans un coin paumé en campagne !

— Du calme, tu vas pouvoir déferler toute ta rage dans quelques minutes. Suis-moi.

À contre-coeur, j'obéis et marche derrière lui, bientôt, j'aperçois un banc de tir et une série de cibles de fortune, des silhouettes métalliques rongées par la rouille, alignées contre un mur de pierre imposant. L'air était imprégné d'une odeur âcre de poudre et de métal, et le silence, presque oppressant, n'était perturbé que par le souffle du vent s'infiltrant entre les pierres.

Comprenant son idée, j'esquisse un sourire en sortant mon Colt alors que Clyde dépose le sac de sport qu'il a pris. Il l'ouvre et en sort des munitions ainsi que des armes. Je le rejoins et m'arme rapidement avant de me tourner vers les cibles.

— On fait un concours ? me propose-t-il en jouant avec son arme, un Glock 17.

Un sourire insolent sur le visage, je me moque littéralement de lui.

— Avec moi ? questionné-je en me pointant du doigt.

Il lève les yeux au ciel face à mon narcissisme mais acquiesce quand même.

— Vas-y commence, lançé-je en lui désignant le terrain. Celui qui a réussi à toucher le plus de cibles gagne.

— Les dames d'abord, ajoute-t-il en me faisant un clin d'œil. Le gagnant aura le droit à une surprise.

Je me place dans le cercle tracé à la bombe blanche et me mets en position de tire. Les deux mains sur la crosse, mon index sur la détente. Je ferme un œil pour viser et calme ma respiration pour ne pas faire d'écart.

La balle part et la clairière amplifie chaque détonation, les rendant plus résonnantes, presque spectrales.

Je continue pour chaque silhouette mais je rate la dernière dans un grognement de frustration. Je laisse mon bras retomber le long de mon corps et jette un regard à Clyde qui a un putain de sourire arrogant.

Il charge son arme et se tourne vers moi.

— Ta gueule, rétorqué-je avant qu'il n'ouvre la bouche en passant près de lui pour poser mon arme sur le banc de tir.

— Je n'allais rien dire, pour qui tu m'prends, s'offusque en prenant place dans le cercle blanc.

Je soupire et m'appuie sur la table en croisant les bras, le regardant se concentrant.

C'est mort, j'ai perdu et j'ai trop la rage. Clyde est expérimenté, comme moi et si j'avais été plus concentrée, j'aurais pu remporter cette petite victoire. Clyde est un adversaire de taille, il n'a aucune pitié au fond de son cœur inexistant.

Je l'observe se placer correctement. Ses pieds s'ancrent dans la terre humide, son corps se tend légèrement et son regard vairons devient froid et déterminé. Pourtant, dans cette froideur, je perçois aussi une profondeur qui me trouble plus que je ne veux l'admettre. Il n'est pas simplement en train de viser une cible, il dompte le chaos qui règne en lui. Un chaos que je ressens aussi mais qu'il semble maîtriser avec une telle force de volonté.

Son bras droit, tendu mais contrôlé, soulève l'arme avec une précision calculée, tandis que sa main gauche se positionne en support, formant un cadre solide et inébranlable autour de la crosse. Ses muscles se contractent, trahissant la puissance contenue dans son corps.

Je sens mon cœur battre un peu plus vite lorsqu'il prit une profonde inspiration, son torse se soulevant avant de se figer dans une immobilité totale, attendant le moment exact où il expulserait toute la tension accumulée dans la prochaine balle.

Elle fuse, embrasant le vent pour finir sa course au centre de sa cible. Clyde enchaîne trois autres cibles sans aucune hésitation et je le déteste pour ce contrôle implacable.

Mais en cet instant, je vois autre chose : une vulnérabilité masquée sous l'armure de l'homme, une solitude qu'il cache derrière chaque tir parfaitement exécuté.

Et c'est précisément cela qui me trouble tant, cette dualité en lui, un mélange de danger et de protection, de froideur et de passion latente.

Lui aussi a perdu un être cher, même s'ils ne s'aimaient pas, Ryder faisait partie de la vie de Clyde, et ce, depuis toujours. Alors je comprends que ce prétexte de me changer les idées était pour nous aider tous les deux dans ce deuil. Comme on a l'habitude de le faire, on a beau se haïr, à chaque épreuve qui nous marque, qui nous faiblit, nous sommes là pour l'autre car nos âmes ont été façonnés de la même manière et elles ont besoin que quelqu'un les comprennent malgré leurs actes impardonnables.

Clyde tire une nouvelle fois mais manque de peu sa silhouette et jure dans sa barbe inexistante. Il se concentre mieux et vise celle d'à côté qu'il réussit haut la main.

On a raté un coup chacun, on est donc à égalité. Un sourire frôle mes lèvres, encore une erreur et j'aurais gagné.

Il arrive à la dernière et tire mais la balle n'atteint pas sa cible. Ne pouvant pas m'en empêcher, je saute de joie face à sa tête blasée.

Les mains en l'air, je le nargue en lui tirant la langue et en chantonnant :

— C'est qui la meilleure ? C'est Daya Marshall !

Je continue mon show, fière d'avoir effacé son sourire arrogant et son narcissisme qui la fait péter plus haut que son cul. Il semble en avoir marre car il souffle en croisant les bras.

— Fait pas cette tête, tu gagneras la prochaine fois Outlaw, déclaré-je en lui pinçant la joue.

Il se dégage de ma prise et me félicite pour mon coup de chance.

— Un coup de chance ? N'importe quoi ! m'emporté-je en m'avançant vers lui tandis qu'il range les armes dans son sac.

— Tu as le droit à ta surprise, rechigne-t-il en fouillant dans ce dernier.

De mon côté, je sors mon paquet de sucettes qu'il m'a offert tout à l'heure. J'en ouvre une que je place dans ma bouche avant de lui en tendre une.

— Petite consolation pour toi, sourié-je en sachant pertinemment qu'il n'aime pas.

— Dégage ce truc immonde de mon visage avant de te le prendre en plein milieu du front.

— Toujours aussi grognon. Pourquoi tu détestes, c'est trop bon ?

Il ne prend pas la peine de me répondre. Clyde sort une autre arme et je la reconnais tout de suite, me faisant perdre la parole.

Il la pose sur la table et me laisse m'en approcher. J'effleure le métal froid du bout des doigts, peinant à croire qu'il soit devant moi. Je ne l'ai jamais vu sans son propriétaire et cela me fout un coup au cœur que je ne peux ignorer. Je déglutis fortement et me tourne vers Clyde en fronçant des sourcils, ne comprenant pas sa surprise.

— Le vainqueur devrait tirer une dernière fois avec, pour rendre hommage à son possesseur.

Je le regarde, les larmes aux yeux et hoche la tête plusieurs fois. Puis d'un coup, Clyde fait demi-tour et monte sur sa moto en enfilant son casque.

— Qu'est-ce que tu fous ?

Il démarre, les pieds toujours à terre et réajuste ses gants en cuir.

— Tu me fais confiance ? me demande-t-il en avançant près de moi.

Je ricane sous le coup de sa question stupide.

— Tu sais très bien que non, répondis-je quand même.

— Un jour j'aurais ta confiance Daya, et pas que sur le terrain, me lance-t-il avant de s'élancer dans la forêt par le sentier que l'on a pris.

Je cligne des yeux, éberluée.

Il ne m'a pas laissé ici comme une conne, non ? Il va revenir et me dire que c'était une blague ?

***

Mon cul ouais ! Ça fait dix minutes que je suis assise sur le banc de tir, ma veste autour de mes épaules à cause du froid. Ce connard m'a laissé pour morte dans un endroit que je ne connais pas !

Soudain mon téléphone sonne et la colère monte quand je vois son nom.

— T'as intérêt d'avoir une putain de bonne explication avant que je ne t'encu...

— Calme-toi et regarde sur la colline à quatre heure, m'ordonne-t-il d'un ton moqueur.

Je tourne la tête dans la direction qu'il m'a indiqué et voit un petit bonhomme me faire des signes grâce à la lune qui éclaire la clairière.

— Je peux savoir ce que ce que tu fais là-bas ? grondé-je en me frottant les paupières.

— Tu ne veux pas utiliser le sniper ? interroge-t-il innocemment alors je capte le pourquoi de son escapade.

Rapidement, je mets mon portable sur haut-parleur et place le sniper comme me l'a appris Ryder quelques années auparavant.

Je m'agenouille au sol, posant avec soin le sniper devant moi. Mes gestes sont précis, presque automatiques, le résultat d'années d'expérience. Je déploie les bipieds à l'avant du fusil, les verrouillant fermement en place avant de poser l'arme sur le sol. J'ajuste la hauteur des bipieds, m'assurant que le fusil est parfaitement stable et à niveau, même sur ce terrain inégal.

Je m'allonge ensuite derrière l'arme, positionnant mon corps pour épouser sa forme, calant fermement mon épaule contre la crosse.

Je prends quelques instants pour aligner mon œil avec la lunette de visée, ajustant les paramètres optiques jusqu'à ce que la colline entre dans mon champ de vision.

— C'est bon ? T'es prête ? me questionne Clyde au téléphone.

— Oui, tu veux que je tire sur quoi ? Toi ?

— Bien tenté mais non, répond-t-il avant de raccrocher.

Grâce à la lunette de l'arme, je peux voir Clyde sortir une pomme de son sac et la placer sur sa tête, puis il me fait signe, le pouce en l'air.

— Il est fou, murmurré-je en comprenant son manège, un sourire aux lèvres.

NDA : Anyone - Tommee Profitt feat Fleurie. 

Je ralentis ma respiration, la contrôlant pour stabiliser l'arme contre mon épaule. Ma main gauche glisse sous la crosse, offrant un support supplémentaire, tandis que ma main droite se place sur la détente, prête à agir.

Je fais un dernier ajustement, vérifiant que mon corps est parfaitement aligné avec l'arme, que tout est en place. Je me fige, mes muscles détendus mais prêts, mon esprit concentré. Je suis prête à tirer, à frapper ma cible avec une précision infaillible.

Et c'est là que je le sens, sa présence à mes côtés, comme s'il était toujours vivant. Mon cœur se serre, incapable de comprendre ce qui est en train de se passer.

— À mon avis, tu devrais viser la tête, après je dis ça je dis rien, ricane-t-il, sa voix grinçante et familière résonnant dans l'air.

Je me tourne brusquement vers lui, peinant à croire ce que je vois. Non, ce n'est pas possible...

Son regard marron, toujours aussi vicieux, me fixe avec ce sourire en coin que j'ai appris à connaître, à détester et à aimer. Il est là, comme si rien n'avait changé. Ses cheveux, indomptables comme toujours, bougent légèrement sous l'effet du vent. Il porte son éternel jean déchiré, les chaînes à sa ceinture tintinnabulant doucement. Ryder est allongé à mes côtés, sa main soutenant nonchalamment sa tête, comme si c'était un jour comme les autres.

Mais ce n'est pas un jour comme les autres. Ma gorge se serre si fort que j'ai l'impression de suffoquer. La douleur monte en moi, une vague écrasante qui menace de me submerger. Ce n'est qu'une illusion, un mirage cruel de mon esprit. Pourtant, il est si réel, si vivant... Mes doigts tremblent, et tout ce que je veux, c'est tendre la main pour le toucher une dernière fois, sentir la chaleur de sa peau sous mes doigts, vérifier s'il est vraiment là.

Les larmes me montent aux yeux, mais je les retiens, m'accrochant à cette vision aussi douloureuse que réconfortante.

— Eh, je ne veux pas que tu te laisses abattre mon petit oiseau, me rassure-t-il. Tu es la femme la plus forte que je connaisse Daya, alors ce n'est pas ma mort qui doit te rendre triste.

Je détourne le regard, n'acceptant pas cette dure réalité.

— Je n'y arriverai pas Ryder, pas sans toi...

Une larme coule de ma joue que j'essuie dans l'immédiat.

— Allons, tu sais que tu as toujours été plus coriace que moi, répond-il avec un sourire en coin. Tu m'as toujours surpassé, Daya, et tu vas continuer à le faire, avec ou sans moi. Tu vivras comme tu l'as toujours fait, la tête haute en emmerdant quiconque ose se mettre en travers de ton chemin.

Je sens son regard sur moi, ce mélange de tendresse et de défi qui le caractérisait tant, comme s'il voulait me rappeler que je suis plus forte que je ne le pense.

— Je serai toujours là, murmure-t-il, sa voix adoucie par une tendresse que je ne lui ai que rarement vue. Juste... pas comme avant. Mais tu n'as jamais eu besoin de moi pour te battre, tu as toujours été une guerrière.

Sa voix se fait plus douce, presque apaisante.

— Ne laisse pas ma mort t'enchaîner, Daya. Utilise cette douleur pour avancer, pour devenir encore plus forte. C'est ce que tu fais de mieux, non ? Transformer la souffrance en force.

Je l'écoute avec toute l'attention que je peux lui donner, je lui donne tout mon amour dans ce dernier échange car je sais que ce sera le dernier.

— Je suis toujours avec toi, dans chaque coup que tu portes, dans chaque souffle que tu prends. Maintenant, prend une grande respiration et tire.

Je secoue la tête en me pinçant les lèvres.

Non. Je ne peux pas le laisser partir, pas encore, j'ai encore besoin de lui à mes côtés. Je ferme les yeux un instant, espérant que quand je les rouvrirai, il sera toujours là, que ce n'est pas juste une illusion née de mon désespoir. Mais au fond de moi, je sais que c'est tout ce qu'il me reste de lui : un fantôme, un souvenir qui refuse de s'effacer.

Je ne veux pas tirer parce que je sais que quand cette balle aura quitté son canon, il disparaîtra.

Malgré tout, je me concentre et suis les dernières indications de Ryder pour que je ne rate pas ma cible. Je souffle, m'immobilise et lutte contre mes larmes quand sa voix se fait entendre pour la dernière fois. 

— N'oublie jamais mon petit oiseau, même dans la tempête, mes ailes te porteront toujours. Je t'aime.

Je sens sa présence se faire plus légère, comme un souffle qui commence à s'éloigner, et ça me déchire de l'intérieur.

Mon index presse la détente et la balle siffle dans l'air avant d'aller se planter dans le creux de la pomme sous le cri de victoire de Clyde.

Je me relève, mon cœur encore battant à la cadence rapide de l'adrénaline, et je tourne la tête vers la place que Ryder occupait quelques secondes plus tôt. Maintenant, il n'y a plus que le silence, et le vide me frappe comme un coup de poing en plein visage.

Ryder n'est plus là. La place où il se tenait, pleine de son essence, semble maintenant vide et froide, comme si sa présence n'avait jamais existé. Une profonde tristesse m'envahit, et je me retrouve à chercher un écho de lui dans l'air, dans les ombres, dans chaque recoin du champ de tir. Mais tout ce que je vois, c'est l'absence de celui qui était devenu une partie intégrante de mon monde.

Je fais un pas en avant, ma respiration haletante se mêlant aux échos du tir. Les images de Ryder, ses sourires, ses taquineries, sont maintenant des fantômes dans ma mémoire.

Je ferme les yeux un instant, essayant de me rappeler ses paroles, sa voix rassurante, mais elles s'évanouissent comme un murmure dans le vent. La douleur de la perte est omniprésente, une marée noire qui emporte tout sur son passage, laissant seulement des débris émotionnels derrière elle.

Je regarde autour de moi, le champ de tir silencieux maintenant, et je comprends que le seul moyen de continuer est de me souvenir de lui, non pas comme un fantôme dans l'obscurité, mais comme la force vive qui m'a appris à survivre.

Quelques minutes plus tard, j'entends le moteur de Clyde et sa moto apparaît pour venir se garer en face de moi. Il me regarde et descend de sa bécane.

— Moi en tout cas, je te fais confiance pour te laisser me tirer dessus à cette distance, se croit-il bon de rajouter.

Sans réfléchir, je me jette dans ses bras, laissant mes larmes couler. Je le serre fort contre moi pour lutter contre ce vide qui m'entraine dans ce chaos qu'est le deuil. Il répond à mon étreinte en me soufflant des mots réconfortants et je comprends.

Je relève la tête et m'écarte un peu en essuyant les joues humides.

— Tu l'as fait exprès, annoncé-je simplement.

Il ne me répond pas, à la place j'ai le droit à un sourire sincère.

Clyde a perdu pour moi, il a raté ses cibles pour que puisse rendre un dernier hommage à celui que je considérais comme mon frère.

Ayant trop de fierté pour le lui dire à voix haute, je lui transmet mes remerciements silencieusement et il semble comprendre car il me reprend dans ses bras.

Le trajet du retour se fait dans une course effréné où Clyde n'a plus aucune excuse pour perdre. Je zigzague entre les voitures pour le rattraper, mes pneus crissant sur l'asphalte. Mais en voyant qu'il est trop loin, je prends un raccourci que m'a montré Ezra quand il trichait pour me doubler. Je roule sur le pont et dépasse les voitures puis j'accélère et fonce sur une planche en bois qui sert de rampe improvisée pour les voitures. L'adrénaline pulse dans mes veines alors que je m'élance dans les airs, le véhicule suspendu quelques instants comme un oiseau captif avant de retomber avec un bruit sourd.

La terreur se mêle à l'excitation alors que les roues frappent le sol avec une force brutale. Je reprends le contrôle du volant, le moteur rugissant sous le choc, et accélère encore plus fort, déterminée à ne pas laisser Clyde me distancer davantage. La vitesse est frénétique, les contours de la route se floutent tandis que je me dirige vers le prochain virage, espérant que ce raccourci me donnera l'avantage nécessaire pour le rattraper et le dépasser.

Chaque seconde compte, chaque mouvement est un équilibre précaire entre le contrôle et le chaos. La route se dérobe sous moi, mais je suis résolue à ne pas lâcher prise, à ne pas abandonner cette course jusqu'à ce que j'aie atteint mon objectif.

Je vois le QG se rapprocher et saisis les dernières secondes qu'il me reste pour accélérer encore plus et je le dépasse avant d'atteindre la ligne d'arrivée.

Je hurle ma victoire en freinant devant le bâtiment et Clyde me rejoint la seconde d'après, dégoûté d'avoir perdu.

On retire nos casques et marchons côte à côte pour rentrer chez nous. Cette nuit était parfaite. J'ai dit au revoir à mon meilleur ami grâce à lui et je suis prête à reprendre les rênes de The KillerBlood, comme l'héritière que je suis.

— Alors, c'était plus une bonne idée de te faire sortir de ton terrier ! s'exclame-t-il en me poussant avec son épaule.

— Je l'avoue, c'était... pas mal.

— Waow, t'as failli mourir en le disant mais je le prends comme un compliment.

Je rigole et il sourit en montant sur le perron.

Soudain, nous sommes entourés d'armes et notre sourire s'efface directement. J'analyse nos ennemis et arrive au même constat que Clyde, des flics.

Parmi la foule qui nous braque, Eddy sort de ce troupeau, une paire de menottes à la main. Il se dirige vers Clyde et deux de ces hommes l'attrapent par le bras alors qu'il se débat.

Sûrement attiré par le bordel, les membres de mon gang se ramènent, tous avec le visage froid malgré leurs incompréhensions au fond de leurs regards.

— Qu'est-ce que tu fous Eddy ? T'es devenu malade ! m'écrie-je en m'approchant de lui.

— Désolé Daya, mais c'est la loi, m'informe-t-il en mettant les menottes à mon second.

— Sauf quand cela concerne le gang et tu le sais très bien, où sont passées les clauses de notre contrat ? Et pourquoi embarquer Clyde ?

Il ignore mes questions pour se tourner vers Clyde qui lui offre son plus beau regard noir.

— Monsieur Zayn Keats, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Ryder Caldwell. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit à un avocat. Si vous ne pouvez pas vous permettre un avocat, un avocat vous sera attribué.

Quoi ?

J'essaye de m'interposer mais je suis bloqué par trois hommes, ainsi que mes amis. Aucun de nous ne peut bouger pour sortir Clyde de ce merdier.

— Putain Eddy t'es complétement taré ! crie Ezra en essayant de foutre un coup de poing à un flic.

— Clyde n'a rien fait ! renchérit Artémis.

— Il est innocent et tu le sais très bien Eddy ! j'interviens en me dégageant de la prise d'un des gars.

Eddy se retourne et me toise.

—J'ai toujours été honnête Daya et ceux depuis que ton père et moi sommes devenus amis.

— Alors pourquoi tu fais ça, espèce d'enculé ! rétorque Harley en se débattant comme une lionne.

— Parce que toutes les preuves sont contre lui.

— Quelles preuves ? continue Devil.

Eddy sort un sachet en plastique transparent de sa poche et le jette à mes pieds.

Je le ramasse, ne parvenant pas à articuler un seul mot. je le reconnais pour avoir été l'une de ses victimes plusieurs fois.

— Comme son canif en personne avec ses initiales inscrites dessus, plus ses empreintes, conclut Eddy en partant, Clyde avec lui sous les injures de mon gang.

Mon regard croise celui de Clyde qui n'exprime rien, il garde un masque impénétrable mais je sais qu'il comprends quand j'articule :

— Je te sortirais de là Outlaw.

***

Hey my Weakness !

Comment-allez vous ?

Dure chapitre, j'ai failli lâcher ma petite larme, Ryder va nous manquer. Clyde est juste trop mignon dans ce chapitre, laissant daya faire son deuil à ses côtés avec son sniper.

Mais ce chapitre se termine mal pour lui, a-t-il vraiment tuer Ryder dû à leur haine mutuelle ? Et que faisait son couteau sur les lieux du crimes !

Eddy l'a emmené mais va-t-il rester derrière les barreaux longtemps ? C'est ce que vous serez la semaine prochaine !

Sur ce, prenz soin de vous et n'oubliez pas que vous êtes des pépites !

Kiss.

Naëlle.

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