... a nice summer
We wish you... a nice summer
by ClaraCreme
Les pieds dans l'immensité de l'océan. Les yeux dans le vague. Le bruit autour d'elle, les enfants qui courent, la musique - ou devrait-elle dire les musiques ?- de la plage. En cette soirée de nouvel an, elle a pris autant de reproches que de verres de champagne. Pourtant la douleur au creux de son cœur ne disparait pas, elle s'amplifie même.
Une année auparavant, une jeune femme était venue la voir. Elle avait deux grands yeux bleus, bleus gris. Il y avait un feu d'artifice dans ses yeux. Ils sont si beaux. Elle aimait s'y plonger, pendant des heures, des jours, des semaines. Était-ce parce qu'elle était obnubilée par ses yeux qu'elle n'a pas vu le changement ?Elle se souvient qu'elle avait de longs cils. Ils étaient doux.Elle avait tant de fois ramassé les larmes sur ces cils.
Ses cheveux étaient roses. Roses bonbons. Ou peut-être mauves. Ou encore vert pomme. C'est ce qui la rend unique, d'après ses propres paroles.
<Nous pouvons tous être des Will Grayson, mais chaque Will Grayson est unique >
Elle n'est pas une Will Grayson. Elle n'a pas de règles à tenir à tout prix. Elle n'est pas une dépressive. Olivia Parks était unique en son genre. Pas besoin de cheveux colorés pour ça. Olivia Parks était Olivia Parks et cela lui suffisait amplement. Pas besoin d'un loup ou d'une belle robe de gala.
Olivia Parks avait une peau métisse. Ce n'est pas exceptionnel sur une île, elle-même l'était. Pourtant sa couleur n'était pas fade comme la sienne. Olivia Parks avait une peau métisse, des cheveux colorés et de magnifiques yeux bleus gris. Olivia Parks était belle. Elle l'est peut-être toujours, elle ne le sait pas.
Le 31 décembre 2017, Olivia Parks a abordé Lola Amélia Hoaro. Elle n'est pas spéciale cette Lola. Des yeux marrons anodin, une peau chocolat au lait fade, des cheveux marron. Lola a souri à Olivia lorsque celle-ci s'est approchée d'elle.
<Salut.
- Bonsoir.
- Il fait chaud par ici, en cette saison.
- Oui, plutôt. C'est la première fois que tu viens ici ?
- Non. Je suis déjà venue, il y a des années, mais jamais en décembre. Mon père habite ici. Je suis venue pour me rapprocher de lui. Je me suis installée à St-Denis le mois dernier.
- Ah ! C'est cool.
- Tu dois te demander pourquoi je viens te parler.
- Ouais... Un peu.
- Ça fait une heure que je te vois assise là, seule. Je me suis dit qu'une aussi belle femme ne devrait pas rester seule, surtout à (elle regarde son téléphone) 15 minutes du nouvel an. Accepterais-tu de passer ces 15 minutes avec moi ?
- Avec honneur, mademoiselle ?
- Olivia Parks, pour vous servir, ma gente dame.
- Alors Olivia Parks. À quoi échappes-tu en restant avec moi ?
- À une belle-mère, que j'ai beau adorer, qui se prend trop pour ma mère. Et à un bébé demi-frère qui pleure à chaque fois que je m'approche de lui.
- Sympa comme réveillon !
- Et toi ? Mademoiselle inconnue ?
- Lola Hoaro ! J'échappe à un père fermé d'esprit.>
Elles ont continué à discuter. Le premier janvier 2018, elles se sont embrassées.
Elle ne devrait pas y penser. La porte de leur appartement avait claqué en avril. Lola ne l'avait plus jamais revue. Elle était restée dans leur appartement, mais Olivia Parks n'était jamais revenue.
Olivia Parks avait beaucoup de problèmes. Olivia était Alaska et Margo.Olivia avait beaucoup de secrets. Lola n'en connaissait pas un quart. Olivia était Alaska. Oui ! Olivia n'était pas Will Grayson, mais Alaska Young.
Elle-même était une sorte de Miles. Lola retrouvait souvent leur appartement rempli de fumée. Olivia, les yeux rouges, le regard dans le vide dans la baignoire. Remplie de Vodka vu l'odeur. Olivia aimait la fête. Olivia aimait les hommes et les femmes. Olivia aimait draguer.Olivia jetait souvent ses conquêtes. D'après la belle-mère de celle-ci, Lola était une autre conquête qui allait se faire jeter aussi vite qu'elle était arrivée.
Il restait trente minutes au compteur de cette année merdique. Lola était amoureuse d'Olivia Parks. Olivia Parks était, apparemment,amoureuse de Lola.
<Salut >
Lola sursaute. Devant elle se tient une jeune femme aux cheveux blonds,presque blanc. Ses yeux sont bleus-gris. Sa peau est pâle, mais toujours métisse.
<Bonsoir.
- Il fait chaud par ici, en cette saison.>
Les yeux de Lola sont humides. Ces mêmes paroles.
<Oui, plutôt. C'est la première fois que tu viens ici ?
- Non. Loin de là. J'y ai même habité. J'ai dû partir, un soir d'avril. Ma petite amie m'a dit ce jour-là que je partais à la dérive. Qu'elle ne voudrait plus jamais me voir, tant que je n'aurai pas changé. Tant que je n'aurai pas arrêté « toutes ces merdes qui détruisent ma vie, et celle de notre couple ».
- Tu l'as prise aux mots ? Elle était sûrement en colère ce jour-là. Tu étais quand même dans votre lit, avec un homme. Pourtant, elle t'aimait trop pour te voir partir. Certainement. Je ne connais pas les détails de cette histoire. Et surtout, je ne suis pas cette fameuse petite-amie.
- J'ai changé. Cette femme n'existe plus. J'ai changé pour toi Lola. Car je t'aime, qu'importe ce que dit la veille cruche.
- Tu es partie les voir ? Ton père s'inquiète.
- Pas encore. Ma priorité est toi, Lola.
- Olivia ?
- Oui ?
- Embrasse-moi. >
Leurs lèvres se rejoignent alors qu'explosent pétards et sentiments.Les lanternes sont lancées dans le ciel, l'illuminant de toutes parts. Les « Bonnes Années » se dispersent à leurs oreilles. Certains bouteilles sont explosées sur des roches,d'autres sont lancées à la mer. D'autres s'embrassent. Des couples se forment. Bébés et bambins sont réveillés par toute cette cacophonie, crient à gorge déployée ! Les pâtés créoles sont partagés entre les différentes personnes présentes.Des larmes coulent. Certains ont échappé à un enfer, cette année.Le soulagement et la joie se voient sur tous les visages. Ils sont libérés d'une année.
< Mon été gay !
Si fruité,chaud !
Mon été gay !
Toi, je t'ai dans la peau
- Je t'ai aussi dans la peau, Olivia.
- Mon été gay !
Si coloré, si rose !
Mon été gay !
Embrasse-moisi tu l'oses !>
En une fin, Lola joint ses lèvres à Olivia Parks
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