Lorsque l'on aime fort une personne on en vient à s'oublier soi même, tout ce qui nous importe c'est le bonheur de cette personne.
Alors on ferait tout pour l'a préserver, pour qu'elle souffre le moins possible, mais est ce raisonnable ?
L'amour est tout sauf rationnel, il est irrationnel mais chacun à sa vision de l'amour. Or, les relations amoureuses entraînent des sacrifices tel que le sacrifice de soi.

Tu es devenu la raison pour laquelle je me réveillais le matin, rien que de me dire que je te verrai à un moment de la journée, que je te sentirai contre moi me procurait une sensation indescriptible. J'étais sereine et tes bras sont devenus pour moi un refuge, un endroit que je n'aimerai jamais quitté dont je ne me lasserai jamais, où les problèmes de la vie quotidienne disparaissent, où je ne me posais plus de questions. J'avais la sensation que c'était la même chose pour toi, que tu ressentais ça aussi, c'était une évidence que nous étions fait l'un pour l'autre. En tout cas, c'est ce que tu disais et j'y croyais de tout mon être.

Au moment où j'écris les larmes ne cessent de couler, la douleur qui envahit mon corps et mon esprit ne me quittent plus. Tu es la première chose à laquelle je pense quand je me réveille et la dernière lorsque je me couche,  tu en es même venu a hanté mes rêves et les réveils n'en sont que plus douloureux. Alors, je ne souhaite qu'une seule chose c'est de me rendormir et ne plus jamais me réveiller pour pouvoir te retrouver. Tu es devenue une drogue, ma dose d'héroïne dont je ne pouvais plus me passer.
Ma crainte était de dépendre de toi et malheureusement pour moi c'est ce qu'il s'est passé. Pourtant, je devrais être autant heureuse qu'avec ou sans toi, alors pourquoi ? C'est comme si ce que je ressentais pour toi me consumait petit à petit et que je ne peux y remédier.

Qu'est ce qui t'as poussé à commettre cette erreur irréparable ? Tu ne seras pas certainement pas le dernier à me faire subir ça mais toi... Je pensais que tu valais mieux que ça, que tu ne me ferais pas souffrir autant que tu l'as fait.
À cause de toi je me suis forgée une carapace, celle qui repousse les gens autour de moi à un tel point que je n'ai plus envie de parler à qui que soi à part toi.

Je devrais me morfondre seulement une semaine ou deux puis tourner la page mais cela me paraît impossible. Tu es une cicatrice, une cicatrice qui refuse de partir malgré mes efforts, certes ils n'ont pas été d'une forte volonté ces derniers temps. Il faudrait d'abord que j'arrête de regarder des photos de nous, de relire nos conversations, de ne plus passer par les endroits dans lesquels nous avions l'habitude d'aller, tu es partout. Néanmoins je n'y arrive pas, c'est la chose qui me reste de toi que je ne peux me résoudre à laisser partir.