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Épilogue


Bien des années plus tard,

Dans le petit royaume de Malaï


La capitale Malaïenne n'était pas bien grande, à l'image de son pays. Autour du Château, se trouvaient les bâtiments importants du royaume, quelques monuments, mais peu d'habitations : elles étaient reléguées dans les petits villages entourant la capitale.

Ce matin-là, une agitation particulière régnait dans l'un d'eux.

- Halte-là ! Poussez-vous, messieurs-dames !

La foule étonnée et excitée se fendit devant les lourds sabots des chevaux de la garde royale. Ce n'était pas n'importe quelle garde : les blasons et les drapeaux qui décoraient la procession, au centre de laquelle roulait un majestueux carrosse, ainsi que l'uniforme particulier des soldats ne laissaient aucun doute sur leur provenance : le puissant royaume de Weldriss. Le centre de toutes les fantaisies, le paradis du prestige, haut lieu de pouvoir, richesses et complots...

Les enfants des rues admiraient le magnifique convoi, des étoiles plein les yeux. Les vieillards et les dames âgées débattaient sur la raison d'un tel déballage, ils n'avaient jamais vu ça de toute leur longue vie, et que pouvait bien faire ici la garde royale de Weldriss, alors que ce royaume oubliait parfois jusqu'à l'existence de Malaï ? Les femmes de retour du marché s'étaient arrêtées, négligeant momentanément les petites mains voleuses des rues, qui profitaient de la stupéfaction générale pour chaparder dans les paniers. Tous sortaient de leur maison, qu'importe ce qu'ils étaient en train de faire, pour se presser sur les pavés irréguliers de l'avenue. On criait, se bousculait, car on savait qu'il se passait quelque chose d'important.

Ce n'était pas tous les jours qu'une telle escorte défilait à Malaï.

Personne ne comprit ce qui se passait lorsque le convoi s'arrêta soudainement. Peut-être y avait-il un problème ? Pourtant non, les soldats descendirent de leurs beaux chevaux et se regroupèrent. La foule fronçait les sourcils, se grattait le menton : ils avaient dû se tromper d'adresse. Car il n'y avait rien ici. Seulement de vieilles maisons, pauvres et en mauvais état. Ainsi qu'un orphelinat. Mais cela, personne n'osait le dire à haute voix : aucun endroit dans le village n'était plus mal famé que cette étroite rue. Les gamins qui vivaient ici ne valaient rien aux yeux de la société, pas même pour Malaï, ce pays pourtant réputé pour venir en aide aux plus démunis.

Le silence se fit quand le chef de la garde s'avança dans l'allée sale de l'orphelinat. La foule retint sa respiration. Il leva le poing.

Mais il n'eut pas le temps de frapper. Des garnements vêtus de guenilles rapiécées surgirent du jardin, avant de se figer net face au prestigieux garde. L'un d'eux bredouilla quelque chose en malaïen, mais l'homme secoua la tête pour signifier qu'il ne comprenait pas. Il leur révéla juste un nom. Alors les enfants détalèrent, et seuls les habitants du village comprirent ce qu'ils crièrent :

- Miss Sia ! Miss Sia ! Y'a des gens bizarres qui vous cherchent !

Miss Sia ? Pourquoi ces gardes voulaient-ils voir Demoiselle Hortensia ? Les enfants avaient dû mal comprendre. Qu'est-ce que cette gentille fille, avec si peu d'argent et seulement un grand frère pour famille, pouvait bien avoir à faire avec la royauté de Weldriss ?

Ce fut justement son grand frère, ses vieux vêtements couverts de suie, qui apparut dans l'embrasure de la porte. Lorsqu'il croisa le regard du garde, celui-ci eut un geste étrange à son encontre : il plaqua le poing sur son torse et s'inclina, comme le faisaient les soldats Weldrissien pour saluer un supérieur.

Les habitants du village commencèrent à se demander sérieusement si tout cela n'avait pas une véritable raison. Le grand frère, Sho, et sa jeune sœur étaient arrivés quatre ans auparavant, sans savoir parler Malaïen. Personne ne les avait jamais entendu parler dans leur langue natale, mais après tout, cela n'était pas impossible : et s'ils étaient Weldrissiens ? Mais alors, quels liens pouvaient-ils bien avoir avec la couronne ?

- Ezilly ! cria alors Sho en passant la tête à l'intérieur de la vieille bâtisse.

Un bruit de verre brisé retentit depuis l'intérieur.

Les Malaïens se turent, tentant à grande peine de comprendre la situation. Ils avaient l'impression d'assister à une scène de théâtre, comme si tout cela n'était pas vraiment réel.

- Pourquoi m'appelles-tu...

La jeune fille se figea.

Elle venait d'apercevoir le cortège. La foule réunie devant l'orphelinat. Ainsi que les gardes. Et surtout, son grand frère et tous les hommes de Weldriss solennellement agenouillés à terre, la tête baissée.

Elle écarquilla les yeux et monta la main à sa bouche, comme si elle se retenait de pleurer. La jeune Hortensia était bien connue du village : jolie et attentionnée, elle avait toujours un sourire à offrir à chacun. Personne au village ne pouvait la détester. Elle était pour tous comme un petit ange de douceur et de beauté, travaillant avec acharnement pour vivre, et prendre soin des enfants de l'orphelinat. De grands yeux bleus, une longue cascade de cheveux noirs et bouclés lui tombant dans le dos, des gestes gracieux et délicats qui contrastaient avec sa vie de paysanne ; elle comptait décidément parmi les plus belles filles du village. À bientôt dix-huit ans, cela faisait longtemps qu'on la courtisait : mais étonnamment, elle n'avait jamais accepté aucun homme ni aucune demande en mariage.

Elle s'avança lentement sur le parvis de l'orphelinat, essuyant ses doigts sales sur son tablier qui l'était tout autant. Puis elle demanda d'une voix tremblante, dans une langue qui n'était autre que du Weldrissien :

- Que... Que se passe-t-il ?

- Le Roi est mort, répondit le chef de la garde sans relever la tête. On nous a donc envoyés vous chercher, Votre Altesse Madame De Welborn.

La foule n'avait pas vraiment compris ce que venait de dire l'homme, mais à la réaction de la jeune fille, tous surent que l'annonce était importante. Ses mains s'étaient mises à trembler, telles des feuilles mortes dans le violent vent d'hiver.

Alors, Sho releva la tête vers sa sœur. Enfin, sa sœur... L'était-elle réellement ?

À l'instant où il parla, tous virent ce qu'elle tenait entre ses doigts, pendue à une chaîne en argent :

Une alliance.

- Le Prince attend votre retour, ma chère Ezilly De Welborn.

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