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Chapitre 27- Here Comes the Sun

Il a fallu du temps à George pour qu'il reprenne connaissance.

Le jeune musicien n'a pas encore eu à ouvrir les yeux qu'il s'est rendu compte qu'il était allongé sur un lit.

Lorsqu'il parvient finalement à ouvrir les yeux non sans difficulté, une petite voix à sa droite murmure alors:

-George?

Cette voix. Le jeune homme la reconnaîtrait entre mille. Il n'a pas besoin de tourner la tête pour savoir qui se trouve à côté de lui.

-Pattie?

Son attention est ensuite portée sur le décor qui l'entoure. Il remarque que les murs sont blancs et qu'en face de lui se trouve un siège. A sa gauche, une fenêtre laisse entrer la lumière du jour.

-Où... où est-ce que nous sommes?

La jeune femme passe une main dans les cheveux de son conjoint avec une grande tendresse, si bien que George tourne son visage en sa direction. Il est alors frappé par la rougeur des yeux de Pattie et de la mine fatiguée qu'elle arbore.

-Nous sommes à l'hôpital, mon amour, répond doucement la jeune femme. Tu t'es évanoui lorsque...

Aussitôt, tout lui revient en mémoire: le kidnapping, la séquestration, les aveux de Nathan Ritter, l'intervention de son jeune frère et de son père... Il sent la peur monter soudainement en lui.

-Est-ce que... est-ce que...?

-Calme-toi, murmure Pattie de la façon la plus réconfortante possible. Ton agresseur s'est fait arrêté, et en attendant qu'il passe en justice, il restera en prison.

Le jeune musicien s'accorde quelques instants pour calmer sa respiration, et aussi pour intégrer ce que sa conjointe vient de lui confier. Alors ça y est. Son agresseur est enfin hors d'état de nuire... Après la période de transe qu'ils viennent tous de vivre, ils seront enfin tranquilles. Leur vie reprendra enfin leur cours habituel...

Mais est-ce que tout redeviendra comme avant? Durant cette sombre période, tous ont dû être confrontés à différentes épreuves, et ces épreuves, George en est persuadé, les ont tous changés d'une façon ou d'une autre. Lui-même a l'impression de ne plus être l'homme qu'il a été trois semaines plus tôt. Après avoir manqué d'être tué à deux reprises, il sait qu'il ne peut plus être l'homme qu'il a été autrefois. Et c'est sans compter le trouble qu'il ressent lorsqu'il repense à ce que Nathan a dit au commissaire...

Bon sang, il voulait seulement que son père le soutienne, tout comme George a voulu que ses amis en fassent de même. Et c'est sans doute ce qui l'effraie le plus. Et s'il devenait comme Nathan Ritter? Une personne détruite par la vie et qui pense que ses proches ne tiennent pas à lui?

C'est alors que la porte s'ouvre sur une infirmière, et George remarque qu'elle n'est pas seule.

-George!, dit Brian Epstein en voyant le musicien. Dieu merci, tu es réveillé...

Le manager ne fait aucun effort pour masquer l'immense soulagement sur son visage, et il semble s'en moquer royalement.

-Brian, le salue le jeune musicien avec un faible sourire.

Quant à l'infirmière, après avoir salué le musicien, lui explique l'état dans lequel il se trouve actuellement. Pour être honnête, George a vraiment du mal à suivre ce qu'elle lui dit mais par politesse, il fait semblant d'avoir compris. Mais malgré cela, il parvient à retenir l'essentiel: il souffre apparemment d'égratignures au niveau des mains et des chevilles, mais également d'hématomes sur le visage, sur le torse et sur les jambes. De ce fait, cela explique l'évanouissement qu'il a eu à cause de la douleur, de la faim et de la soif accumulées.

Durant le temps qu'a duré l'explication de l'infirmière, George et Pattie se sont tenus la main, tandis que Brian s'est installé à côté du musicien, entre la fenêtre et le lit.

-Auriez-vous besoin de quelque chose en particulier, monsieur Harrison?, demande l'infirmière.

-Non, je vous remercie.

La jeune femme acquiesce avant de dire:

-Très bien, je vais aller voir d'autres patients dans ce cas.

Au moment d'ouvrir la porte pour quitter la pièce, elle se tourne une dernière fois vers George.

-Je... je suis heureuse de savoir que vous êtes vivant, monsieur Harrison.

De là où il se trouve, le musicien parvient à voir les joues de l'infirmière prendre une teinte rosée. Et, comme prise de honte suite à cet aveu, la jeune femme quitte aussitôt la pièce.

-C'est vrai que ça a dû lui faire un choc, remarque George quelques instants après qu'elle soit partie. Tout le monde croit que je suis mort, et voilà que je suis amené d'urgence à l'hôpital...

Brian se trouve d'un coup mal à l'aise.

-Ce n'est pas que ça. Maintenant, tout le monde sait que tu es vivant...

-Comment ça?

-Eh bien, il faut croire que les nouvelles vont vite. Quand je suis arrivé, tout le monde ne parlait que de ça, et il est à craindre que la presse ne s'en mêle.

Le manager prend alors un temps pour réfléchir.

-Mais d'après ce que le commissaire Ritter m'a dit, reprend-il, le coupable a été arrêté. Donc si la presse a vent de cette affaire, ça voudra dire que les gens comprendront ce qui s'est réellement passé.

George baisse les yeux.

-Je crois que je vais quand même en parler aux journalistes. Beaucoup de fans se sont donnés la mort, ce serait irrespectueux de reprendre les tournées et faire comme si tout allait bien alors que des fans ne sont plus de ce monde.

-Tu as raison, George. Ce serait une bonne chose, répond Pattie en plaçant une main sur l'épaule de son petit ami.

Le jeune homme se tourne vers son manager.

-Est-ce que les gars savent que je suis ici?

-Oui mais tu les connais: ils ont voulu te rendre visite mais je leur ai recommandé de rester chez eux pour éviter d'attirer davantage la presse... Mais bon, vu comment ils sont à cran en ce moment, je ne serais pas étonné de les voir débarquer à tout moment.

Il est impossible pour George de ne pas entendre la contrariété dans la voix de Brian, et il en devine immédiatement la raison.

-Brian, si je suis allé au commissariat, c'était seulement pour être sûr que ce que ce qu'on s'est dit avec les autres était vrai...

-Je sais, Paul me l'a déjà dit, répond Brian non sans masquer la colère qui monte en lui. Vous avez encore agi de façon impulsive, et regarde où tu en es! Imagine que le commissaire ne vous ait pas retrouvés à temps. Tu aurais pu... tu aurais pu...

Il ne finit pas sa phrase, mais George voit très bien là où il veut en venir. A côté de lui, Pattie sent des frissons parcourir son corps. Brian parvient finalement à calmer sa respiration.

-Excuse-moi de m'être énervé. J'étais... j'étais mort d'inquiétude. On l'a tous été. Quand les garçons ont appris que tu étais emmené à l'hôpital, la seule chose qui leur importait était de rester à tes côtés. Et quand tu es arrivé dans cette chambre et que j'ai vu l'état dans lequel tu étais... j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter de battre...

Le jeune musicien saisit bien ce que son manager lui dit. Il ne lui en veut pas, au contraire. Si les rôles avaient été inversés, il aurait sans doute ressenti ce même mélange de sentiments. Il pose une main sur son bras en signe de compréhension.

A ce moment précis, la porte s'ouvre pour laisser entrer Ringo, John et Paul. Leur visage s'illumine à l'instant où ils posent les yeux sur leur jeune ami.

-George!, s'exclament-ils en même temps.

Aussitôt, leur manager fait un signe pour baisser d'un ton. Il comprend très bien leur joie et leur soulagement de voir que leur ami va bien mais tout de même, ils sont dans un hôpital. D'autres patients ont sûrement besoin de calme. Mais les trois Beatles ne semblent pas y accorder une grande importance. George va bien, et c'est tout ce qui compte. Comme leur manager juste avant eux, ils ne cherchent pas à cacher leur joie de revoir leur ami sain et sauf.

Évidemment qu'ils viendraient quand même, se dit Brian qui, du reste, n'est pas surpris. La proximité entre les quatre jeunes hommes est si grande qu'ils feraient n'importe quoi les uns pour les autres.

-Alors? Comment va notre grand malade?, demande John.

-Eh bien, j'ai les poignets et les chevilles en coton, je meurs de faim, mais sinon je pète la forme.

-Ah! Content que tu le dises, dit Paul en sortant une boîte métallique d'un sachet en plastique. Il reste encore des cookies de la dernière fois. On s'est dit que ça te ferait plaisir.

-Oh, je n'aimerais pas vous en priver, voyons, répond George en feignant la modestie.

Une fois les trois nouveaux arrivants installés, tous commencent à se régaler des cookies préparés par Jane Asher.

-Ils sont vraiment délicieux, dit Pattie après avoir dégusté un cookie. Je demanderai la recette à Jane.

-Ce serait un miracle si elle accepte de te donner la recette, dit Paul. Elle tient tellement à garder le secret de ses recettes qu'elle n'en fait part à personne. Pas même à moi. C'était pourtant mon idée de faire des cookies, mais Jane a absolument tenu à les faire elle-même.

-Attends, tu voulais préparer ces cookies tout seul?, s'étonne Ringo. Mais tu es une catastrophe en cuisine!

-Ça au moins, c'est dit, grommelle le bassiste.

-La vérité sort de la bouche de Ringo, commente John.

-En tout cas Paul, tu peux dire à Jane que ses cookies sont une véritable tuerie, dit Brian.

-Cela dit, ajoute George, je ne suis pas sûr d'être rassasié avec seulement des cookies.

-Si tu avais faim, pourquoi tu ne l'as pas dit à l'infirmière?, demande Pattie.

Le jeune homme hausse les épaules.

-Je crois que j'ai oublié ce détail.

Cette réponse parvient à faire rire ses amis ainsi que Pattie. Quelle joie de se retrouver enfin après toutes ces péripéties et toute cette frayeur cumulée au fil des jours. Pendant de longues minutes, sans s'en rendre compte, les six individus présents dans la pièce continuent de parler de tout et de rien et durant ce temps, aucun d'entre eux ne parvient à détacher leur regard de George. Il leur semble même qu'un rayon de soleil s'infiltre de plus en plus dans cette chambre d'hôpital.

Un rayon de soleil dans leur ciel autrefois gris et pluvieux.

***

Comme promis, peu après sa sortie de l'hôpital, George a donné une interview pour rendre hommage aux fans qui se sont suicidés suite à l'annonce de sa disparition. Il a ainsi eu l'occasion d'exprimer ses condoléances aux familles des victimes.

Bien que le jeune homme n'ait pas vécu la perte d'un proche, il a toutefois pu observer les conséquences que peuvent engendrer un tel évènement. Il a vu la détresse présente sur le visage de ses amis et de Pattie. En les voyant ainsi, il a espéré du plus profond de son cœur à ne plus jamais les revoir dans cet état, et encore moins à cause de lui.

Devant les journalistes et sous les flashs des appareils, le jeune homme a pu s'exprimer en ces termes:

-Je tiens avant tout à présenter mes plus sincères condoléances aux familles des fans victimes de ce drame. Je suis conscient que ce que je vous dis peut vous paraître faible face à ce que vous vivez, mais sachez que je suis de tout cœur avec vous.

George a cependant tenu à avoir une liste de choses à faire une fois qu'il aurait quitté l'hôpital. Une fois l'affaire des condoléances terminée, il s'est rendu chez ses parents. Il l'ignorait, mais Brian a réussi à prévenir ses frères et sa sœur (en si peu de temps!) qu'il irait rendre visite à ses parents.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les retrouvailles ont été très effusives.

Voir ses parents avec les yeux embués de larmes a profondément bouleversé George. Pour lui, il est normal qu'un parent voit son enfant pleurer. Mais lorsque l'inverse arrive, cela est toujours perturbant pour l'enfant témoin de la scène.

George, qui a toujours veillé à ne pas pleurer devant ses amis et Pattie, ne s'est pas senti capable de faire de même lorsque ses parents l'ont pris dans leurs bras avant de le serrer fortement. Leurs sanglots incontrôlables ont eu raison du courage du jeune homme qui s'est également mis à pleurer à chaudes larmes. Et lorsque ses frères et sa sœur se sont joints à l'étreinte en pleurant à leur tour, les larmes de George se sont décuplées.

Les minutes sont passées, sans qu'aucun des Harrison n'ait eu envie de briser l'étreinte.

***

Quelques jours plus tard, George est retourné à Londres. Cependant, il a eu à cœur de faire un geste symbolique.

Sur le chemin du retour, il s'est arrêté là où l'incident a eu lieu. Il aurait été impossible de passer à côté de cet endroit. Son ancienne voiture désormais brûlée trône au milieu de toutes ces bougies, fleurs et petits mots qui ont pour but de rendre hommage au musicien que l'on croyait disparu.

Au-dessus de toutes ces fleurs et bougies, George a posé délicatement une grande couronne de fleurs. Ces fleurs en question sont des chrysanthèmes, et elles symbolisent l'immortalité.

Car c'est bien de cela dont il est question. Ces fans qui ont dû suivre toutes les informations concernant les Beatles sont morts sans savoir que l'un d'entre eux était encore vivant. Et même s'ils ne sont plus de ce monde, ils font partie de ceux qui ont contribué à ce que leur notoriété croisse. C'est bien simple, les Beatles peuvent produire de la musique de qualité, mais sans public pour les écouter, leur musique n'aurait pas la même importance, ni le même impact.

Ils doivent avant tout leur succès à tous les fans qui les suivent du monde entier. Il était donc logique pour George de leur rendre un dernier hommage.

Le jeune musicien est resté là à contempler cet endroit, sous le ciel qui annonçait une journée ensoleillée, malgré les quelques gouttes de pluie qui étaient en train de tomber.




Alors alors... avez-vous aimé ce chapitre?

On se rapproche de la fin, et j'aimerais bien savoir quel(s) chapitre(s) vous avez préféré jusque-là? ^^

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