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Chapitre 19- Un pas vers la réconciliation?

Cela fait quelques bonnes minutes que George fait nerveusement les cent pas, dans son salon. Il ne cesse de penser à la décision qu'il a prise en appelant ses amis pour qu'ils viennent chez lui.

Il faut qu'ils parlent, ça, c'est certain. Après avoir su que celui qui en a après eux compte aussi s'en prendre à John, il lui a paru évident qu'ils se réunissent, John, Paul, Ringo et lui, pour pouvoir en parler et pour espérer trouver une solution. Le jeune homme a essayé de contacter Brian pour qu'il se joigne à eux, mais le brave manager est littéralement débordé. Entre les interviews qu'on essaie de lui soutirer et le désordre qui règne dans les studios, il n'a plus aucun moment de répit. Même si George regrette que Brian ne puisse pas participer à leur réunion, il se dit en son for intérieur qu'il vaut mieux pour lui qu'il ne vienne pas. Cela fera sûrement un poids en moins pour lui qui a tant de choses à gérer en ce moment.

Quand tout cela sera terminé, George se fait la promesse de convaincre leur manager de prendre des vacances pour lui. Au vu de toute la pression qu'il subit ces temps-ci, cela lui fera sûrement le plus grand bien.

Pattie doit se rendre au commissariat dans quelques heures, mais sachant que John, Paul et Ringo viendront chez eux, la jeune femme a pris conscience de l'importance de leur réunion. Elle a donc prévenu George qu'elle se trouverait dans leur chambre, laissant ainsi la possibilité aux quatre Beatles d'être entre eux.

En vérité, George a déjà prévu que John arrive au moins une demie heure avant les autres.

S'il faut que les quatre garçons dans le vent discutent, il faut d'abord que George et John se parlent. Car comment peuvent-ils se parler sans aucune arrière pensée alors qu'un problème n'est pas encore réglé?

Alors que George fait chauffer de l'eau, il entend la sonnerie retentir. En ouvrant la porte, il aperçoit John, emmitouflé dans son manteau et fumant une cigarette. Les deux hommes se saluent brièvement et George laisse son ami entrer dans le salon.

-Tu sais quand arrivent les autres?, demande John en enlevant son manteau.

-Ils ne devraient pas tarder.

Un silence suit ce bref échange et aucun des deux hommes ne savent comment relancer la conversation de la manière la plus naturelle possible. Ils sont toutefois conscients de ce qui leur cause ce malaise. George, qui a eu l'idée de faire venir John plus tôt, commence à regretter d'avoir pris cette décision. Si son ami veut lui parler de ce qui s'est passé juste avant sa disparition, c'est à lui que revient l'initiative. Qu'est-ce qui a pris à George de vouloir faire accélérer les choses? Sûrement le sentiment d'oppression qu'il ressent à cause de tout cela. Si rester enfermé chez lui devient de plus en plus pesant, le mutisme dont John fait preuve à son égard lui est insupportable. C'est vraiment incroyable, ça. A chaque fois qu'il agit avec impulsivité, il finit par le regretter juste après...

Alors que George se dirige en direction de la cuisine, John a toutes les peines du monde à paraître serein. Sa cigarette à la bouche, il ne cesse de triturer nerveusement ses mains. Bon sang, il se sent tellement ridicule... Pourquoi n'arrive-t-il pas à parler à son jeune ami? Il sait pourtant que c'est le moment idéal pour parler de toute cette histoire à George, puisque Paul et Ringo arriveront plus tard. C'est donc l'occasion parfaite de lui parler en tête à tête, les yeux dans les yeux. Et pourtant, cela lui semble mal parti. Depuis qu'il est entré dans le salon, il ne cesse de fixer le sol, comme s'il n'avait pas le courage de regarder son ami dans les yeux. Il se sent tellement pathétique de penser ainsi...

George revient alors de la cuisine avec un plateau muni d'une bouilloire, de quatre tasses, de quatre cuillères à café et de plusieurs sachets de thé. Il dépose le tout sur la table basse en face du canapé, sous le regard absent de John.

-J'ai aussi de la bière si tu veux.

-Non, ça ira.

A travers les mots qu'il a prononcés, John ne se reconnaît presque pas. En temps normal, il parle beaucoup plus que cela. Mais les pensées qui le traversent le travaillent tellement que le jeune homme se sent fatigué rien qu'en ouvrant la bouche.

Cependant, il doit s'expliquer. Il le faut. Il est hors de question de gâcher leur amitié à cause d'une dispute qui n'aurait jamais dû avoir lieu.

-On doit parler, toi et moi, dit John en écrasant sa cigarette contre le cendrier sur le buffet.

Ne s'étant pas attendu à ce qu'il prenne la parole, George reste silencieux pendant quelques secondes.

-Ouais, faudrait qu'on parle.

Puis, sans se dire un mot, les deux hommes s'asseyent sur le canapé en parfaite synchronisation. C'était comme s'ils s'étaient mis d'accord pour s'installer à cet endroit précis pour s'expliquer, sans même avoir à le dire à voix haute. Ce geste a au moins le mérite de les réconforter dans l'idée que, s'ils peuvent se mettre d'accord sur quelque chose sans se parler, c'est qu'ils sont restés sur la même longueur d'onde.

Et pendant que George prépare deux tasses de thé, John ouvre la bouche pour parler.

-George, écoute je... enfin, pour la dernière fois je...

C'est bien, Lennon. T'as pas du tout l'air ridicule, pense-t-il. Mais où est donc passée son habituelle assurance?

Il s'accorde quelques secondes pour reprendre contenance, quelques secondes durant lesquelles George a la pertinence de ne pas intervenir. Il sait que se confier de la sorte est une grande épreuve pour son ami, il vaut donc mieux lui laisser tout le temps qui lui est nécessaire.

Au bout d'un moment, John reprend en murmurant, les yeux baissés sur ses genoux:

-Pourquoi tu m'as fait ça?

Intrigué, George fronce les sourcils. Cela ne ressemble pas du tout à son ami d'avoir une voix aussi faible. Et bientôt, d'autres phrases affluent:

-Durant tout le temps où tu es parti, j'ai cru que tu t'étais donné la mort. A cause de moi. A cause de ce que je t'ai dit. Et ça, ça me tuait, George. Tu ne sais pas à quel point je m'en voulais. Je ne pouvais plus regarder les autres en face à cause de ça. Je n'en pouvais plus, ça me rendait malade... Et si tu n'étais pas revenu, je... je ne sais pas ce que je me serais fait.

George est alors pris d'une grande crainte face à ce que John insinue. Est-ce qu'il serait allé jusqu'à... se tuer?

-John...

-Non, laisse-moi terminer!, reprend le musicien avec une voix tremblante dans laquelle se mélangent colère et douleur. Est-ce que tu as pensé à ce qui se passerait s'il t'était arrivé quelque chose? Tu as pensé à ce que qu'on aurait ressenti? Tu y as pensé? On a tous été dévastés, George, tu peux comprendre ça? Ça m'a tué de voir Paul, Ringo, Brian, Pattie et tout le monde dans cet état... à cause de moi.

Cette fois, John est en train de pleurer toutes les larmes de son corps, et il se fiche éperdument de savoir que son jeune ami est témoin de sa détresse. De son côté, George est tellement bouleversé de voir John ainsi qu'il sent son cœur se briser. D'autant plus que ce dernier a admis qu'il a songé à se faire du mal, voire pire. Tout cela parce qu'il était parti. Comme si le fait que des fans se soient donné la mort ne suffisait pas...

-Quand je t'ai dit toutes ces choses la dernière fois, je ne voulais pas les dire de cette façon, continue le musicien avec des larmes qui roulent sur ses joues. Je...

Il ne parvient pas à continuer sa phrase tant il est secoué par les sanglots, si bien que George finit par le prendre dans ses bras. John n'affiche aucune résistance alors que, la tête posée contre le torse de son ami, ses nombreuses larmes finissent par mouiller son pull. Quant à George, il passe sa main sur le dos de John en y faisant des cercles pour essayer de l'apaiser, et cela malgré les picotements qu'il commence à sentir dans ses yeux.

Lorsque la respiration de son ami se fait de plus en plus régulière, George prend la parole:

-Je suis aussi fautif dans tout ça, John. J'aurais dû au moins vous prévenir que je voulais partir. Et j'aurais surtout dû vous mettre au courant pour les lettres que j'ai reçues. Je me suis comporté comme un imbécile, en quittant le studio. J'ai ignoré les appels de Ringo et je suis parti en claquant la porte. Crois-moi, j'ai aussi ma part de responsabilité dans cette affaire.

Il soupire avant de reprendre dans un murmure:

-Je voulais seulement écrire plus de chansons...

Il y a un temps de silence pendant lequel seuls les reniflements de John peuvent être entendus.

-Je sais...

Le jeune homme se redresse ensuite pour faire face à George.

-C'est juste que... je t'ai toujours vu comme un jeune frère que personne ne veut qu'il grandisse. C'est sûrement égoïste de ma part mais quelque part, j'ai envie que tu restes le gamin que tu étais quand je t'ai connu, comme au temps où t'arrêtais pas de me suivre partout quand je sortais avec Cynthia...

Face à ce souvenir, George ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire.

-J'étais un sacré pot de colle, tout de même.

C'est au tour de John de sourire légèrement.

-Tu étais mon pot de colle, surtout.

Il reprend ensuite avec une mine plus sérieuse:

-Je crois... je crois que je ne voulais pas que tu... grandisses. Déjà que j'ai l'impression que tu deviens encore plus mature que nous tous réunis alors que t'es le plus jeune. Bon sang, j'ai l'air stupide en disant ça, et pourtant c'est bien ça, mon problème. Je veux pas que notre Georgie prenne trop d'indépendance. Je veux pas que tu t'envoles trop vite.

Il se met alors à rire doucement.

-Bon sang, j'ai l'impression d'être ton père.

-Avec Paul qui se comporte comme s'il était ma mère, vous faîtes bien la paire, tous les deux, plaisante George.

-Donc Paul est ta mère, moi je suis ton père... et j'imagine que Ringo est le tonton super cool?

-C'est ça, répond George en riant.

Le silence se fait de nouveau entre les deux jeunes hommes, mais ce n'est plus un silence chargé d'hostilité. Seule la sérénité est la bienvenue.

John se rend ensuite compte qu'il n'a pas encore séché ses larmes et en s'y exécutant, il dit à George:

-Je sais que j'aurais pas dû te parler comme ça, la dernière fois. Je dis toujours la première chose qui me passe par la tête sans penser aux conséquences qui suivront. J'ai vraiment été un abruti.

-Là tu ne m'apprends rien.

John pose alors son regard sur son jeune ami qui vient de faire un sourire espiègle. Bien qu'il essaie de le cacher par son expression faciale, il doit reconnaître que cette crapule d'Harrison lui a bien manqué.

-Ferme-la, je suis en train de te présenter mes excuses et toi tu te fiches de moi.

-Oh eh bien je t'en prie, continue.

Il fait une pause durant laquelle il tente de réprimer le sourire qui menace d'apparaître sur ses lèvres. Il dit ensuite:

-Je sais aussi que je me comporte souvent comme un véritable salopard mais... tu comptes beaucoup pour moi, George. Et garde ça bien au chaud dans ton petit crâne qui est aussi dur qu'un rocher.

Son jeune ami baisse le regard, comme s'il était gêné d'entendre qu'il a autant d'importance aux yeux de John. Et il faut bien admettre que cet état d'esprit est assez paradoxal. D'un côté, George a suffisamment confiance en lui pour pouvoir se défendre seul mais d'un autre côté, il manque de confiance en lui au point de penser qu'il n'est pas important. Il lui arrive souvent de penser que même si tous ses proches dressaient une liste entière des raisons pour lesquelles ils l'aimaient, il aurait quand même un doute.

-Allez, viens là, dit John en prenant son jeune ami dans ses bras, et George ne tarde pas à rendre son étreinte.

Les deux jeunes hommes ont les yeux fermés tandis qu'ils se tiennent serrés l'un contre l'autre, chacun se sentant soulagé d'avoir réussi à faire la paix. Ils restent ainsi pendant de longues minutes, en ne voyant pas le temps passer. A un moment donné, John embrasse la joue de George.

-Dis donc, je croyais que t'étais déjà marié, plaisante ce dernier.

-Oh la ferme.

La sonnerie retentit ensuite, interrompant les deux amis dans leur étreinte.

-Ah, nos deux retardataires sont arrivés, dit George en se levant du canapé pour ouvrir la porte.

C'est la fin de ce chapitre! Qu'en avez-vous pensé?

J'espère que vous avez bien profité de ce petit interlude parce qu'ensuite, de nouvelles confrontations auront lieu entre nos personnages...

A bientôt pour la suite!

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