Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

3. Something big

- Shawn  ?

Il me regardait tandis que la panique et la culpabilité voilaient ses yeux. Il agitait les lèvres dans le vide, aucun son ne sortant de sa bouche.
Il me prit par le bras une nouvelle fois, avant de m'entraîner à l'extérieur du bâtiment. Dès que l'air frais atterrit sur mon visage et que des frissons secouèrent mes bras, mes pensées devinrent plus claires et j'analysais mieux la situation. Shawn, voyant que je grelottais, voulut me prêter sa veste mais je refusais d'un signe de tête, privilégiant la vérité sur mon voisin plutôt que ma température corporelle.
Mon nouvel ami fuyait mon regard, visiblement extrêmement mal à l'aise. Je me rapprochais de lui et lui pris lentement les mains. Il releva doucement son visage qui étincelait maintenant dans le clair de lune.

-Shawn, chuchotais-Je, je t'en prie, éclaires moi. S'il te plaît.

Devant mon ton suppliant, il capitula puis prit la parole.

-Charlie, je,

Il soupira, marqua une seconde de réflexion, choisissant ses mots.

-Quand tu m'es rentrée dedans il y a trois jours , et que tu as relevé la tête vers moi, je m'attendais à ce que tu fasses comme tout le monde, que tu te mettes à crier, sauter partout voir pleurer. Que tu sortes ton portable et me prennes en photo, te fichant royalement de ce que j'en penserais. Et moi, j'aurais souris gentiment en te prenant dans mes bras et te disant doucement de te calmer. Comme avec chaque fan. Chaque jour.

-Oh Shawn, je ne savais pas que c'était si, si ...

Je resserrais l'emprise sur sa main tendrement. Il passa l'autre dans ses cheveux, ce que j'identifiais comme un tic nerveux au vu du nombre de fois où il le faisait.

-Mais, tu ne l'as pas fait. Et là je me suis dit « wahou, elle te connaît pas, bah alors lui dit pas qui tu es, elle a l'air tellement sympa, ce serait bête de foirer une relation amicale pour ça ».

-Shawn je ne t'en veux pas, bien au contraire, je ne fais que t'apprécier plus.

Il parut soulagé de ma réaction. Même si on ne se connaissait que depuis très peu de temps, on était déjà amis. Ce n'est pas comme si on était voisins depuis des mois et qu'il ne m'aurait rien dit.
Et puis nous sommes adultes après tout, on ne va pas réagir comme des enfants.

-C'est incroyable tout de même ! Mon voisin est une star et j'avais même pas remarqué !

Je rigolais ce qui lui tira un sourire.

-Bon et bien, Monsieur Mendes, je crois qu'il est temps pour nous de rentrer !

Il lâcha ma main avant de me passer sa veste, ce que j'acceptais avec plaisir.
Nous repartîmes comme deux vieux amis dans la nuit canadienne, ressassant cette soirée pleines rebondissement pendant laquelle on avait malgré tout beaucoup rit.

Quelques heures plus tard.

"Respire. Doucement, comme ça. Calme ton souffle et concentre toi sur ton texte. Très bien. Continue."
Je massais lentement mes tempes douloureuses, me maudissant intérieurement de m'être couchée si tard et d'avoir bu quelques verres de trop hier soir. Je faisais crisser les maigres feuilles de papiers entres mes doigts et les lignes inscrites me parurent floues. 

Les autres personnes autour de moi étaient venues à deux, voire plus. Elles répétaient silencieusement, leurs lèvres se mouvant sans un bruit. Je devais faire tâche, assise mollement sur la chaise en plastique, la tête dans les mains, des cernes sous les yeux. Je soupirais longuement, attirant ainsi l'attention de quelques concurrents distraits.
« Numéro 138 »
La voix clair annonça mon matricule. Je me levais précipitamment, ramassant mes affaires, mes baskets blanches détenant au milieu des talons hauts des autres femmes.
Je pénétrais dans la pièce à moitié plongée dans la pénombre, la caméra de la réalisatrice braquée sur mes yeux fatigués.

-Bonjour Mademoiselle, vous pouvez déposer vos affaires ici.

Je m'exécutais, lançant à moitié mon sac et ma veste roulée en boule dans l'endroit indiqué.

-Bien, présentez-vous brièvement à la caméra et expliquez-nous vos motivations.

Je me plaçais, les jambes bien parallèles, fixant mon regard sombre dans l'objectif. Le bip sonore de l'appareil se mettant en route désigna le début de mon court monologue de présentation. Je me raclais lentement la gorge, avant de prendre la parole comme demandé.

-Bonjour à vous, merci de me recevoir.

Je me présentais rapidement, ne disant que l'essentiel. J'omis le détail de mon voisin, star internationale.

-Si je souhaite participer à ce film, c'est que le scénario m'a beaucoup plu et que le personnage de Marie a l'air très complexe, difficile à interpréter et j'aime les challenges.

La femme à droite la réalisatrice griffonna quelques mots dans son carnet, avant de me questionner.

-Avez-vous des expériences cinématographiques ?

-Non. Ce serait mon premier film.

Voyant que l'attitude de l'équipe changea, j'ajoutais,

-Ce serait un honneur pour moi de commencer ma carrière avec vous.

Elle tourna sèchement la page de son bloc-notes.

-Bien. Nous vous recontacterons.

Je ramassais mon bazar, puis sortis, lançant tout de même un « Bonne journée » à peine audible.


Je poussais les lourdes portes battantes du bâtiment dans lequel je me trouvais jusqu'à il y a cinq minutes. La chaleur à l'extérieur me toucha de plein fouet et je sentis déjà quelques gouttes de sueurs perler sur les coins de ma tête embrumée. Je respirais longuement, humant l'air matinal déjà brûlant. Je baissais les yeux sur mes mains, toujours posées sur le bout de scénario, le dialogue de l'audition surligné en jaune fluo. Et dire que je n'avais même pas pu le réciter.

Je claquais la porte derrière moi, m'affalant sur mon canapé, humant l'odeur familière, une sorte de mélange de poussière et, de, pizza. Ah oui c'était ça, de pizza. Mes lourdes paupières se fermèrent et je sombrais dans un sommeil dans lequel la réalisatrice me frappait avec son maudit calepin.

Une secousse surgit. Puis une autre. Et encore une autre. Puis un souffle. Chaud. Sur ma joue. Et enfin, mon prénom. Répété. Plusieurs fois. Avec un adorable accent gobant le r.
J'ouvris lentement mes yeux et un visage à deux centimètres du mien apparut dans mon champ de vision. Des iris claires fixaient les miennes et j'y lu de l'anxiété. C'est tout de même incroyable ça, à chaque fois que je regardais Shawn dans les yeux, j'y lisais soit de la peur, soit de l'inquiétude. Ce garçon a l'air extrêmement préoccupé. Voyant qu'il ne daignait baisser son regard, je pris la parole.

-Salut Shawn, qu'est-ce qui t'amène ?

Il se redressa, puis me prit par la main afin de m'aider à trouver une position plus apte à la conversation.

-C'est un peu gênant mais voilà, j'ai une interview dans une demi-heure et toutes mes affaires sont froissées, et c'est pas top pour la télé tu comprends.

-Oui oui je vois tout à fait ! Je ne vois pas ce qu'il y a de gênant ! Tu peux emprunter le mien sans problème !

Il remua sur le canapé, s'apprêtant à reprendre la parole.

-Non, le problème est que je ne sais pas repasser.

J'éclatais de rire tandis qu'il rougissait. Alors que j'essayais de me calmer, sa tête de chien battu me fit repartir dans mon fou rire.

-Mais arrête de me regarder comme ça !

Il boudait, ce qui le rendait encore plus ridicule.

-Que tu me regardes !

-Quoi ?

-Ah oui t'as pas la référence en français, c'est le refrain d'une musique d'une chanteuse belge, mais tu peux pas comprendre c'est normal !

-D'ac-cord. Et du coup, tu veux bien m'aider s'il te plaît ?

Je réussis enfin à me reprendre, et le suivis dans la chambre tandis qu'il partait chercher ses précieuses affaires.

« Something big I feel it happening out of my control »
« Pushing and publing and it's grabeling me »
« Fel in my bones like »
« Whoa oh oh oh oh oh oh oh oh »

~~~~~~~~~~
Voilà c'est la fin du troisième chapitre, en espérant qu'il vous ait plût !
Kiss mes Mendesarmy 💜
Kat 🤪

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro