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28. Honest

- Shawn t'es pas sérieux là ? Mais quel gamin ! Rends-moi mon sac à la fin !

Courant après mon voisin, je m'efforçais de réduire la distance entre nous afin de récupérer mon bien qu'il venait juste de me voler. Je bousculais passants et badauds et me confondais en excuses, tout en tentant de maintenir l'allure sportive que le Canadien m'imposait. De là où j'étais, j'entendais son rire se déverser en cascade par-dessus son épaule et je ne pouvais m'empêcher de sourire à mon tour. Nous traversions des boulevards, changions de rues et je sentais mes joues se teinter de rouge à mesure que l'effort physique se poursuivait.

Enfin, il parvint à une place où une grande fontaine trônait fièrement en son centre et il bouscula légèrement certaines personnes, ignorant les cris de ses fans l'ayant reconnu, pour s'asseoir paisiblement sur le rebord. Un air tranquille sur le visage et un sourire moqueur lorsqu'il m'aperçut, jamais on aurait pu croire qu'il venait de courir sur au moins un kilomètre.

Je m'avançais vers lui, me frayant un passage parmi les nombreux touristes prenant la pose devant la statue et m'asseyais à ses côtés. Il plongea ses iris si particulières dans mes yeux et je m'y noyais un instant tout en laissant mon cœur reprendre une allure normale. Je régulais lentement mon souffle et une fois que mon pouls fût satisfaisant, je repris la parole sous les yeux des curieux qui nous fixaient. Je sentais la pression de leurs regards sur nos corps mais je m'en fichais. Même si l'on ne s'y habituait jamais, on apprenait à vivre avec. De toute façon, rien ne pouvait être pire que l'acharnement médiatique que nous avions subi et qui s'était terminé il y a peu, grâce aux excuses publiques de Camila.

- Tu te trouves drôle Mendes ? Lui dis-je dans un sourire avant de récupérer mon mini sac à dos violet pastel de la marque « Fjarllaven Kanken ».

- Évidemment que je suis marrant, sinon tu ne sourirais pas en ce moment même, me répondit-il d'un air mesquin.

Je pouffais puis récupérais ma gourde avant d'en avaler plusieurs gorgées, faisant lentement descendre le liquide dans ma gorge et savourant la ré-hydratation de mon corps assoiffé. Il attendit que je la range avant de reprendre la parole :

- Mais je ne respecte que les conseils du médecin, Mlle Clarks, il vous a demandé de faire du sport, or n'est-ce pas ce que vous venez de faire ?

Je lui donnais un coup de poing sur l'épaule, à moitié vexée qu'il ait raison. L'opération était le lendemain et je ne pouvais m'empêcher d'angoisser. Mon voisin semblait l'avoir remarqué puisqu'il trouvait toujours n'importe quelles excuses afin de me changer les idées. Et je devais bien avouer que cela fonctionnait. Il était vrai que ma famille me soutenait elle aussi puisqu'elle n'était pas repartie depuis notre fête d'anniversaire et que nous profitions de chaque instant passé ensemble. Ils me faisaient penser à tout sauf au moment fatidique mais je suivais tout de même le protocole nécessaire afin que tout se passe bien.

Hier après-midi, nous avions passé la journée à Ottawa, la capitale, où Shawn a joué les guides touristiques pour notre plus grand bonheur. Bien que j'ai adoré la ville, je préférais largement l'ambiance qui régnait ici, à Toronto. C'était comme chez moi à présent, elle m'avait comme qui dirait adopté et je m'y sentais bien. Toutes mes attaches s'y trouvaient, ainsi que mes amis. Certes, une partie de ma famille était resté à Paris et l'autre aux États-Unis mais pour rien au monde je ne quitterais le Canada, je m'y plaisais trop.

Perdue dans mes souvenirs, je n'écoutais plus le canadien qui me narrait à quel point c'était important que je respecte les consignes du chirurgien afin de préparer au mieux l'intervention. Voyant que j'étais très loin de cette place et encore plus loin de la conversation, il me ramena rapidement sur Terre en m'embrassant sur la joue. Je me tournais rapidement vers lui et ris nerveusement, soucieuse que quelqu'un nous prenne en photo et la publie en racontant n'importe quoi. Il me rassura, à moitié hilare et se saisis de ma main avant de me lever et de m'entraîner loin de cette foule.

Je recommençais alors à respirer un peu mieux, soulagée qu'aucun paparazzi indiscret ne puisse nous voir. Nous traversâmes lentement la ville, marchant au même rythme et laissant la légère brise jouer avec nos cheveux tandis que nous nous dirigions vers notre immeuble. Nous marchâmes une vingtaine de minutes, passant par des parcs peu fréquentés, des rues camouflées, faisant tout pour éviter un maximum la foule. Je me sentais bien en compagnie de mon meilleur ami, me baladant doucement en cette belle matinée de juillet et profitant de la sensation du soleil chauffant ma peau. C'était rare en ce début d'été d'avoir un peu de vent, d'habitude le Canada à cette période était transpirant et étouffait à cause de la canicule.

C'est une fois arrivés devant la porte de mon appartement que je me rendis compte que nos mains étaient toujours liées. Je les séparais d'un geste doux et pénétrais dans mon lieu de vie qui était toujours encombré de monde. En effet, aujourd'hui dans mon salon se trouvait mes parents, mes frères, ma grand-mère ainsi que ma petite amie et Aaliyah. Je n'avais que rarement vu autant de personnes ici et voir des gens que j'aimais tenter de s'asseoir sur mon sofa 3 places me faisait rire.

Je passais devant eux en les saluant rapidement et me dirigeais vers la cuisine afin d'y ranger les courses que nous venions de faire, Shawn et moi. Ouvrant réfrigérateur et placards, je m'appliquais à répartir les aliments dans leurs places pendant qu'une discussion démarrait non loin de moi, dans la petite tribu qui logeait sur le canapé. Ils parlaient de je ne sais quoi qui avait un rapport avec une voiture. Estimant que cela ne m'intéressait pas le moins du monde, je continuais mon rangement.

Alors que j'aidais un concombre à rentrer dans le bac à légumes, une main vint se poser sur mon épaule. Je sursautais puis me tournais vers ma mère qui me regardait, une leur inquiète au fond de ses yeux d'habitude heureux. Je lui demandais ce qui n'allais pas et pour toute réponse, elle m'entraîna dans ma chambre et m'invita à m'asseoir sur mon propre lit.

J'obtempérais, légèrement soucieuse. Elle prit place à mes côtés et prit la parole d'une voix douce :

- Charlie, vous êtes partis longtemps avec Shawn, tout s'est bien passé ?

Sa question me surprit quelque peu, à vrai dire, je ne comprenais pas trop pourquoi elle s'en faisait.

- Très bien oui... Pourquoi cela ?

- Pour rien ! Vous êtes, proches non ?

Je m'étouffais avec ma propre salive. Ma mère pensait-elle que je sortais avec mon voisin ? Je ris un moment puis repris mes esprits avant de lui répondre :

- Maman, je sais que tu l'adore, mais je suis désolé il ne deviendra pas ton gendre !

Elle ne rit pas comme je m'y attendais mais passa une main dans mes cheveux avant de plonger son regard dans le mien.

- Chérie, j'aime beaucoup Sasha, là n'est pas la question, et je sais tout ce que votre couple a traversé, toute cette histoire de tromperie et de scandale. Mais tu sais, je crois qu'après toutes ses épreuves, même si vous vous aimez beaucoup, vous feriez mieux de rester amies.

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle me racontait là ? J'étais très bien dans mon couple et je ne voyais pas du tout ce qu'elle essayait de me dire.

- Maman, quel est le rapport avec Shawn ? Il y a un problème avec Sasha c'est ça ? Elle te l'a dit et tu n'oses pas m'en parler ?

Je commençais à paniquer, ne comprenant pas du tout la conversation que j'étais en train d'avoir.

- Mon coeur écoute, je crois que vous avez vécu une très belle histoire toute les deux mais qu'il est temps qu'elle se termine. Si vous continuez, vous allez vous faire du mal, vous persistez à vous faire croire que tout va bien mais en réalité, vous souffrez de cette relation et il est temps d'y mettre un terme. Fais-moi confiance, Charlie.

- C'est n'importe quoi ! En fait tu ne l'aime pas et tu veux que je finisse avec Shawn  c'est ça ? C'est carrément immonde comme attitude ! Je ne veux plus parler avec toi !

Je me levais d'un bond et sortis de la pièce en claquant la porte. Je traversais le salon d'un pas furieux sous l'œil inquiet de ma copine et sortis de l'appartement. Je dévalais les escaliers et me retrouvais enfin à l'air libre. J'aspirais de grandes goulées d'oxygène avant d'enfoncer mes écouteurs, que j'avais saisis au passage, dans mes oreilles et de partir le plus loin possible de l'immeuble. Je lançais une playlist au hasard et « Watch » de Billie Eilish retentit :

« Lips meet teeths and tongue »
« My heart skips eight beets at once »
« If we were meant to be, we would have been by now »
« See what you wanna see, but all I see is him right now »

Je sentis mes muscles se détendre tandis que la voix cristalline résonnait dans les fils et calmait mes nerfs. Le refrain débuta et je ne pus m'empêcher de chantonner en même temps les paroles :

« I'll sit and watch your car burn, with the fire that you started in me »
« But you never came back to ask it out »
« Go ahead and watch my heart burn, with the fire that you started in me »
« But I'll never let you back to put it out »

Je marchais tranquillement, me vidant l'esprit comme j'en avais l'habitude tandis que différentes musiques défilaient dans mes oreilles et que j'imaginais mes soucis s'envoler. Malgré moi, je pensais tout de même aux paroles de ma mère au sujet de ma relation avec Sasha. Et si elle avait raison, et si nous devions rompre ?

Je n'eus pas le temps de me pencher plus sur le sujet puisque le son se coupa et qu'une vibration retentit, me signifiant que j'avais reçu un message. Je regardais rapidement qui souhaitait me parler et voyant que c'était ma mère, décidais de l'ignorer et de poursuivre ma marche. Elle réitéra plusieurs fois mais je ne lui répondis pas.

Dans les minutes qui suivirent, j'en reçus d'autres de ma famille qui s'inquiétait de mon départ et plusieurs de ma meilleure amie. Je décidais de lui envoyer que j'allais bien et que je voulais être seule afin qu'elle me laisse tranquille. Sasha tenta elle aussi de me joindre mais j'étais trop énervée contre ma mère et contre moi-même pour lui répondre. Alors que j'allais désactiver les notifications, un nouveau texte s'afficha :

« Honey, il faut qu'on parle. Tu peux me rejoindre chez toi dans 5 min stp 🥺 »

Curieuse de savoir ce qu'il me voulait, je confirmais ma présence puis rebroussais chemin puis finis par prendre un taxi. Je n'avais pas envie de rentrer mais un autre texto m'informa que la voie serait libre :

« Tout le monde est parti boire un thé glacé en ville, nous serons seuls 😁 »

Je fronçais les sourcils face à cette utilisation abusive des smileys et à la phrase légèrement douteuse mais il était trop tard pour annuler car le véhicule venait de se garer devant l'immeuble. Je payais ma course puis gravissais les marches une à une jusqu'à mon étage. Je jetais un coup d'éveil à ma montre et appris ainsi que j'étais partie une bonne heure.

Je passais la porte et, surprise, Shawn se trouvait assis sur mon sofa avec sa tête des mauvais jours. Après un rapide passage aux toilettes et un bref échange de banalités, il en vint au sujet qui le préoccupait :

- Comme tu le sais Honey, j'ai une tournée à effectuer. Je suis vraiment vraiment désolé mais elle débute demain. Je pars ce soir.

- Quoi ?

« It's that I hate to hurt you »
« But I gotta be honest »
« I can't give you what you need »
« You deserve more than I can promise »
« And I'm just tryna, I'm just tryna »
« Baby, I'm just tryna be honest »
« I'm tryna be honest with you »
« You know that I'm sorry »
« But I'm tryna be honest with you »

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Et voilà ! C'est la fin du chapitre 28 !

Je vous laisse sur ce suspens !
Vous vous y attendiez ? Pensez vous que Mme Clarks a raison ?

Kiss mes Mendesarmy 💜

Kat 🤪

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