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L'histoire du garçon

[04/11/2021]

L’anniversaire de ma naissance est passé. Dans quelques semaines, mon premier anniversaire WP arrivera. Voici presqu'un an que je raconte des histoires ici. J’ai des lecteurs depuis beaucoup moins longtemps, et ce rantbook est encore confidentiel, donc je vais vous raconter une nouvelle histoire. Elle est très différente de ce que je produis d’habitude. Elle sera écrite dans un style très différent de celui que j’adopte d’habitude. Elle n'est pas publiée dans le but d’être divertissante comme j'en ai l’habitude. Vous êtes libres d'ignorer cette histoire, comme toutes mes autres d’ailleurs.

Cette histoire se passe sur notre planète, dans un pays lointain. Ou peut-être proche, suivant votre lieu d’habitation. Le pays était en guerre peu avant la naissance de l’enfant. Sa famille n’était pourtant pas la plus mal lotie. Ils étaient même fortunés avant. Puis ils ne l’ont plus été plus. Mais ça aurait pu être pire. Il y a toujours un cercle plus profond en enfer.

Peu après la naissance de l’enfant, ses parents l'ont abandonné. Le bébé était trop jeune pour s'en souvenir, ça n'a duré que quelques jours, et il a toujours été entre de bonnes mains. Il était même plus prudent de ne pas emmener l'enfant avec eux dans leur projet. Qui est tombé à l’eau. Avec le recul, ils ont été chanceux de ne pas mener à bout le projet. Alors, les parents sont revenus bien vite auprès de leur petit.

Gâté, ignoré, rabroué, encensé par sa famille, il était pris de crises de colère et de caprices. Pour quelle raison ? On accusait son mauvais caractère. C’était plus simple. De plus, il n'était pas intéressant de se préoccuper d'un enfant qui semblait simplement être trop gâté et insolent. Le petit était étrangement sage par ailleurs : il pouvait ne pas bouger ni parler pendant des heures. Écoutait-il les adultes ou était-il parti ailleurs ? On ne sait pas, on ne sait plus.

Quelques temps après, ils sont tous montés dans une machine volante. Au-delà des nuages, l'enfant en a rencontré d’autres. Plus grands, avec des cheveux clairs et des grands yeux moins sombres. Il s'est trouvé laid. Avec la barrière de la langue, il avait aussi du mal à communiquer. Il s'est trouvé bête. Une fois la nouvelle langue maîtrisée, il éprouvait toujours des difficultés à parler. On le pensait timide. Pourtant, il est plutôt combatif.

Pendant des années, le petit s'est battu pour son prénom, mal orthographié, mal prononcé, mal compris. Quand il insistait, quand il expliquait l’étymologie, les gens étaient compréhensifs et acceptaient, s’intéressaient même. Les gens sont pour la plupart assez bienveillants, au final. Cependant, certains ne l’étaient pas. Le garçon était parfois taquiné, maltraité, harcelé. On lui a craché dessus, dans la rue, sans absolument aucune raison, mis à part sa couleur de peau, mise en cause dans l'insulte qui a accompagné le crachat. Il paraît que les enfants sont cruels entre eux. Il était donc naturel de moins bien intégrer un garçon taciturne, laid, taiseux, qui passait pour un intello (alors qu'il ne travaillait même pas ses leçons ! La puérile sottise de leur cruauté !) Il ne faisait d’ailleurs aucun effort pour être apprécié du groupe. Il avait mauvais caractère après tout. Habitué à se battre pour son prénom, il était enragé d'avoir une apparence de victime pendant aussi longtemps. Alors, il a arrêté de montrer sa crainte. Alors, il contrôlé sa colère. Alors, il s'est recouvert de placidité, il s'est caché derrière la perfection, il s'est armé de mots. Il était devenu beaucoup moins intéressant à embêter, on l’a laissé tranquille.

La solitude est une compagne réconfortante et envahissante. Devenu adulte, le garçon qui ne voulait pas s’intégrer l'a trouvée pesante. Sous ses dehors sarcastiques, solitaires, impassibles, le garçon ne voulait que l’absolu de l’amour. Celui qui se rapproche du miracle, qui projette en enfer, qui tue en rendant chaque seconde plus vivante que jamais. Le mièvre idéal, le mielleux fantasme, le miracle dont il n’était pas digne. Sans le savoir, le garçon cherchait à l’extérieur de lui-même ce qu’il aurait dû posséder déjà. En fait, à l’intérieur de l'enfant, il manquait un morceau. Était-ce depuis le rejet de ses semblables, était-ce depuis l’abandon temporaire par ses parents, était-ce avant ? Ce n’est pas bien important.

Un jour, ou plutôt pendant plusieurs jours répartis sur des années, lors de circonstances hasardeuses qui auraient pu ressembler au destin, le garçon s'est rapproché d'une sorte de prince. Après qu'ils soient devenus amis, le garçon a rejeté pendant des semaines toute pensée d’espoir. Après tout, pourquoi un petit être laid, stupide, sans passion, incapable de communiquer, incapable de s'accepter lui-même, serait-il intéressant pour un tel astre ? Espérer n’apporte que des déceptions.

La vie aime jouer des tours ironiques. Ce n’était pas possible, alors ça s’est produit. Leur premier baiser avait un goût d’alcool, de paradis et de perdition.

Peu à peu, avec les « je t'aime », les « tu es magnifique », les « pour toujours », les « à jamais » qu’on lui adressait, la brèche à l’intérieur du garçon a grandi, au lieu d’être comblée. Pour quelle raison insensée, quelle explication démente ? Le garçon reprochait au prince d’être tombé amoureux de son masque. Avec le temps, il était même devenu jaloux de cette partie qu’il rejetait, alors qu'il l'avait lui-même revêtue, et à laquelle son partenaire faisait des compliments. Donc le prince lui mentait. Alors le garçon lui en a voulu, il s'en est voulu davantage. Sans oser le lui dire, sans pouvoir se taire non plus. Sa colère a rejailli, déformé le masque, amplifié les ressentiments. Déclenché une chaîne épuisante de ruptures et de retrouvailles. En parallèle, le couple immature a dû gérer la fin des études, le premier travail, les pressions familiales, les pressions sociales. Cette histoire inepte, que vous avez peut-être déjà lue, dont vous reconnaissez peut-être les thèmes, vous en connaissez peut-être aussi la fin : une implosion muette, un ridicule drame, une lente plongée dans le néant, rien d’intéressant.

Puis le garçon s'est mis à détester son soleil. Incapable de l’oublier, il s'est détesté davantage. Alors, il a essayé de changer, de faire davantage d’efforts. Après tout, si le monde ne l’accepte pas, qu'il ne s’accepte pas lui-même, ça signifie que le problème vient de lui, n’est-ce pas ? Alors, il s'est recouvert de placidité, il s'est caché derrière la perfection, il s'est armé de volonté pour devenir son masque. Seul celui-ci semble être aimé, après tout.

Quelques temps plus tard, après avoir cru travailler pour obtenir des éclaircies, après n’avoir connu que des orages, le masque du garçon tient tant bien que mal son rôle. Il ne sait même plus qui se trouve en dessous. En utilisant son armure, il s'est usé lui-même. Comme une bougie, il s'est consumé. Pourtant, de l’extérieur, la vie du garçon pourrait faire envie. Socialement, financièrement, sentimentalement. Comment pourrait-il se plaindre ? Alors, pendant qu'il chutait, il a fait semblant de se relever. Pendant qu'il se recroquevillait à terre, il a fait semblant d'avancer. Pendant qu'il hurlait, il a fait semblant de rire. Pendant qu'il pleurait, il a fait semblant de sourire. Il est habitué à faire semblant.

Des années plus tard, il est toujours sur place, embourbé dans les apparences de plus en plus insupportables. La placidité se fissure, la perfection est partie aux orties, la volonté a été anéantie par la fatigue. Il ne lui reste que ses mots. Mais qu'en fera-t-il ? À quoi serviront-ils quand personne n’écoute ? Le garçon est trop épuisé pour se décider à parler.

La fin de mon histoire est ouverte, car je n’aime pas prendre des décisions. Que ce soit sur les conclusions des récits ou autre chose. C’est plus simple quand quelqu’un d’autre choisit.

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