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Pardon.



Je restai plantée là, contemplant son corps immobile. Mes mains commencèrent à trembler alors que je ne savais pas quoi faire. La flèche était plantée dans son front. Et je savais trop bien ce que cela signifiait. Mais pour autant un espoir persistait. Sa poitrine se soulevait encore, il respirait. Brusquement, je lâchai mon poignard qui tomba au sol et me ruait vers lui. Franchissant la maigre distance à une vitesse folle. Je m'agenouillai sur une branche avoisinante et mes dons suffirent à le libérer des étreintes des lianes.

Doucement, je le fis tomber vers moi, mon cœur palpitant trop vite. Les larmes vinrent embuer mes yeux alors que ce n'était clairement pas le moment. Mes mains tremblantes passèrent sur l'entrée de la flèche qui n'était pas ressortit de l'autre côté. La nausée était toute proche mais je luttai profondément. Elle n'était pas en plein centre, légèrement sur le côté c'était la seule explication a l'abdomen de Nathan qui se soulevait encore longuement. Mais même lorsque je l'appelai, il n'ouvrait pas les yeux. Il fallait agir vite. Mais comment ? La peur me faisait perdre mes moyens. Diancecht m'avait fait m'entraîner des centaines de fois, m'avait poussé à développer mes dons de soin. Mais j'avais soigné des blessures qui étaient les miennes ou les siennes. Les blessures d'un Dieu qui ne risquait pas sa vie. C'était la première fois que je me retrouvai dans cette situation où le visage du blessé m'était familier. M'était précieux.

Je tâchai de me calmer, les tremblements de mes mains pouvant être fatal. Pas le droit à l'erreur. Pas quand une flèche était planté dans son front. Mais alors que je ne parvenais pas à me calmer suffisamment rapidement, une main ferme me fit reculer et Maël s'agenouilla à ma place près du corps de Nathan. Ses mains précises et habiles cassèrent la flèche d'un geste brusque. Ses dons venant déjà agir, refermant la plaie dont un filet de sang couvrit le visage mâte du jeune loup.

- Je m'occupe de lui, m'affirma Maël sans que sa voix ne tremble d'aucune façon. Trouve ce type et ramène-le. Il faut lui faire payer.

Je hochai la tête. J'étais inutile ici. Maël était désormais tout aussi doué que moi dans ce domaine, je ne pourrais pas faire plus que lui. Vivement, je me redressai. Mes membres toujours extrêmement tremblant mais ce n'était plus important, je n'avais plus besoin d'être précise. Encore moins de maîtriser mes émotions. J'avais juste besoin d'être rapide. Kenan héla mon nom, voulant probablement m'accompagner mais il me retarderait. J'étais trop empressée. Trop animée d'une fureur meurtrière. La souffrance que j'éprouvai nourrissant une haine immense envers cet homme.

Je n'avais aucun mal à me repérer, mon esprit connecté à celui de la meute et notamment à Andréa qui était celui qui c'était jeté le premier à la poursuite de ce type. Je m'enfonçai dans la forêt avec aisance, ne prêtant même pas attention à Shayna et Tamara qui s'étaient joins à moi, probablement sur ordre d'Andrew qui se montrait prudent. C'était peut-être un piège. J'en avais conscience mais j'étais incapable d'arrêter de courir. Je voulais le frapper. Je voulais me venger. Je voulais lui faire payer.

La colère de la meute faisait écho à la mienne, une même souffrance intensifiant notre lien. Les jappements résonnaient dans la forêt alors qu'Andréa parvenait à garder l'autre loup sous ses yeux. L'ordre fusa malgré-moi. Bloquez-le. Bloquez-le et laissez-le moi. Alors que nous étions relativement proche d'eux, je ne pu qu'entendre les rugissements rauques. Ils le feraient. Et poussé par ma demande, Andréa bondit sur ses pattes, se jetant sur un loup au pelage brun. Celui-ci se retourna aussitôt, prêt à le mordre si Andréa ne s'écartait pas en laissant Josh se jeter sur lui à son tour.

Il n'avait aucune chance. Une meute entière s'abattit sur lui. Formant un cercle parfait autour de lui pour ne lui laisser aucune issus. Ils étaient efficace. Précis. Et il fut évident qu'ils avaient travaillés dur pour parvenir à une telle efficacité commune. Mais la fierté ou l'admiration ne pouvait pas faire son chemin dans mon esprit. Je n'étais capable que d'une émotion : la colère. Je bondis vivement par-dessus les loups qui barraient mon chemin et me retrouvait au centre du cercle. Faisant face au loup qui se courbait en avant dans ma direction, babines retroussées et crocs apparent. Ses grognements retentir alors que la meute restait silencieuse, se contentant de maintenir le cercle fermé. Seul Andréa s'avança à mes côtés, menaçant à son tour dans des grognements bien plus rauque.

- Transforme-toi, soufflai-je au loup-garou que mes yeux fixaient avec une extrême froideur.

Le loup se contenta de gronder plus fort, sans trop me surprendre. Ce n'était pas comme si j'avais sincèrement espérée qu'il m'obéisse. Tamara s'avança, se faufilant entre les loups-garous pour se diriger vers le loup, deux lames étincelantes entre ses doigts pour bien signaler qu'elle ne venait pas pour discuter, contrairement à moi. Shayna apparut à son tour, plus en retrait tandis qu'elle portait son épée dans sa main, dont la forme me faisait de plus en plus penser à un khépesh. Toutes deux étaient plus impressionnante encore que la horde. Elles étaient connus pour leurs cruautés durant un combat, plus encore face à un ennemi.

Il sembla plus hésitant, cherchant une échappatoire qu'il ne trouvait pas. Et qu'il ne trouverait certainement pas. Il était piégé. Aucune chance qu'on le laisse s'enfuir. Et il n'était pas suicidaire. Lentement, sa tête velue se secoua en tout sens alors qu'il cherchait a retrouver son calme et, ainsi, pouvoir entamer la transformation dans le sens inverse. Rapidement, un corps fin se dessina, le corps velue laissant place au corps fragile d'un humain.

Sa nudité ne me gêna aucunement. Je m'en fichai royalement. Mes iris étaient colorés, mais il perçut bien que mon corps crispé pourrait me faire déraper à la moindre occasion. Et il savait aussi que je n'avais besoin d'aucun temps pour faire fonctionner mes dons. Méfiant, il resta aplatit au sol, ses yeux me dévisageant avec une haine qui était réciproque.

- Qui es-tu ? Questionnai-je en articulant difficilement tant ma mâchoire était crispée.

- Stefan, murmura-t-il, conscient qu'il fallait mieux se montrer coopératif.

- Pourquoi t'en être prit à nous ? Siffla Tamara à ma place.

Il serra les dents, refusant cette fois de répondre. Mais s'il tenait à tenir sa langue, je n'allais pas me gêner. Je n'allais pas me priver de l'occasion. Devant son silence, je n'étais pas la seule à réagir et Tamara s'avança dans un sourire froid. Aucun scrupule n'encombrait son esprit à l'idée de le torturer. Dans d'autre condition j'aurai probablement désapprouvée sa réaction mais là elle me semblait uniquement logique. Uniquement normal. Ce type méritait de mourir. Et cette pensée, venant de moi, me terrifiait. Dana avait tort. Je ne pourrais pas pardonner. Je ne pourrais pas être une déesse clémente. Pas quand on avait blessé ceux qui étaient si chère à mon cœur.

Néanmoins, d'un vague signe de la main, j'ordonnai à Tamara de s'immobiliser. Elle le fit sans protester, me détaillant simplement avec curiosité. Mes yeux, pour la première fois, étaient dénués de compassion. Dénué de calme. J'en étais incapable malgré toute mes tentatives pour me raisonner. Lentement, je m'avançai jusqu'à l'homme nu qui était resté recroquevillé pour s'éviter une humiliation supplémentaire. Une fois devant lui, je le regardai de haut.

- Je te laisse encore l'opportunité de parler de toi-même, soufflai-je. Mais si tu refuse, sache que ce qui se passera n'aura rien d'agréable pour toi.

- Tu serais capable de torturer quelqu'un ? Cracha-t-il avec un mépris flagrant. Et tu veux te prétendre meilleur que Geoffrey ?

Je fronçai les sourcils, pas du tout blessée par ses paroles, mais uniquement envahit par une colère plus vive encore. Geoffrey. Geoffrey était derrière tout ça. J'inspirai longuement, tentant d'arrêter de planter mes ongles dans ma peau. Je devais comprendre. Mikaël avait analyser chaque esprit de ceux ayant souhaités rester à Dacer, demandant le départ de toutes personnes dont l'esprit semblait tourmentée d'une quelconque haine, d'un quelconque lien avec Geoffrey. Alors comment ce type avait pu lui échapper ? Mon sang se glaça à l'idée que d'autres pouvaient être présent à Dacer. Et que tous mes amis étaient en danger.

Alors je n'avais pas d'état d'âme a avoir. J'avais subis la torture de Geoffrey, je l'avais subit durant de long mois et je savais que je serai toujours incapable d'une telle cruauté. Cependant, cela ne signifiait pas que j'allais traiter ce type avec douceur. Aucune chance. J'avançai un peu plus et lorsqu'il tenta de se relever pour reculer, les mains fermes de Tamara et Shayna s'écrasèrent sur ses épaules. Il les fixa dans un grognement inutiles. Ni l'une, ni l'autre ne s'écarteraient. Mes mains passèrent sur ses tempes, passant entre ses cheveux brun. Un contact directe. Stefan blêmissait dans l'inquiétude de ce qui allait se passer et il pouvait. Je fermai les yeux et inspirai une longue bouffée d'air.

Mes dons se propagèrent avec une rapidité inouï. Plus vifs. Plus puissant. Plus dur que jamais. Un cri rauque franchit les lèvres du loup alors que je brisai son esprit. Je ne voyais pas d'autre manière de le dire. Mur par mur, son esprit s'offrait à moi dans son intégralité. Ma colère accentuant mon manque de délicatesse. Je ne cherchai pas les failles des murs qu'il avait hissé, je les brisais juste, fonçant dedans comme j'aurai foncé dans une feuille de papier. Et cette manière forte était douloureuse, j'étais la première à le savoir. Mais je n'avais pas une seconde à perdre à prendre des gans avec lui. Et je n'en avais pas envie. Pas la force.

Cinq minutes furent suffisante. Mes mains relâchèrent la pression qu'elle exerçait sur son visage et il s'écroula à mes pieds, inconscient. Je fixai son corps inerte alors qu'il était vivant. La douleur l'avait fait sombrer dans l'inconscience mais il s'en remettrait rapidement. Je ne le tuerai pas. Pas que l'envie en manquait, mes mains tremblaient alors que désormais j'avais connaissance de chaque détail, de chaque morceau de sa vie. Et il n'était qu'un monstre de plus à ajouter a longue liste des amis de Geoffrey.

- On l'emmène, murmurai-je les lèvres pincés.

- Qu'est-ce que tu as vu ? Me questionna Tamara en venant poser une main sur mon épaule, plus douce que d'habitude.

- Geoffrey avait lui-même trafiqué son esprit, expliquai-je posément alors qu'en réalité j'étais juste incapable d'exprimer une émotion,  le vide envahissant mon esprit. Mikaël s'est fait avoir par ses stratagèmes, il était là depuis le début, dans l'unique but de me tuer.

- Comment a-t-il pu atteindre ce garçon ? Rétorqua Shayna. Un simple coup de chance ?

- Un pur hasard.

Nathan n'était pas sa cible. C'était ma faute. C'était moi qui avait simplement esquivée la flèche. C'était moi qui n'avait pu voir que la trajectoire impliquerait qu'il serait celui touché. C'était ma faute. C'était moi que l'on visait. Et c'est lui qui avait payé à ma place. Ma gorge était si serré que je ne parvenais plus à parler malgré les questions que me lançait Tamara et Shayna, tour à tour.

Andréa s'approcha de moi, sa tête velue venant glisser sous ma main. Je le contemplai, les larmes aux yeux. Je savais ce qui m'attendais. Je savais. La tête du loup s'appuya plus contre mes jambes, doux et rassurant. Je caressai sa fourrure en restant immobile, le silence redevenue maître. Ni grognement. Ni question. Ni même le moindre bruit. Un silence de mort. J'expirai bruyamment pour tâcher de me calmer, consciente qu'il fallait que nous retournions à Dacer. Nous avions parcouru une bonne distance et la forêt épaisse pouvait dissimuler de nombreux danger.

- Rentrons, murmurai-je de façon à peine audible.

Personnes ne protesta à ma demande, Shayna passa en tête de file, vite suivit par les loups de la meute qui s'occupèrent de transporter celui qui était désormais notre prisonnier. Andréa et Tamara fermaient le petit groupe, restant à mes côtés. Les yeux rivés sur le sol, je restai attentive et plus prudente que jamais. Bien qu'il soit trop tard pour prétendre l'être. Si j'avais été plus attentive dès le début, peut-être que les choses ne se déroulerait pas ainsi.

Le silence continuait de régner en maître dans le cortège, nous marchions lentement sans que personne n'ose prendre la parole. Tamara me lançait des regards en coin, contrite et inquiète. Andréa, morne, se contentait de frotter sa tête contre ma main de temps à autre comme pour vérifier que je réagissais toujours. Son propre esprit tentait d'apaiser le mien, d'éviter qu'il ne divague trop mais il n'y parvenait qu'à moitié. J'avais trop conscience de la réalité pour pouvoir vraiment le rassurer sur mon état.

Enfin nous arrivions dans la cour de Dacer, où les brefs murmurent se stoppèrent brusquement quand ils nous virent arriver. A nouveau, le silence devint maître du lieu. Je serrai les dents. Mes ongles revenant s'enfoncer dans mes paumes. Ma gorge se serra jusqu'à me couper la respiration. Je ne sais pas ce qui était le plus dur à affronter. Son corps sans vie. L'absence de son esprit dans le mien. Les larmes de mes amies. La souffrance de la meute. Tout ? Oui. Tout. Mais je ne parvins plus à pleurer. Cela restait bloqué, comme si c'était une façon de nier la réalité.

Nathan était mort

Je m'avançai, seule, jusqu'à lui et m'agenouillai à ses côtés, Maël étant dans la même position alors qu'il venait à peine de se rendre à l'évidence : il était trop tard. Doucement, je caressai les cheveux brun de Nathan dont l'absence de séquelle laissait presque penser qu'il était simplement endormi. Mais sa poitrine ne se soulevait plus. Et ses rêves ne m'étaient plus accessible.

- Je suis désolé, Keylinda, murmura Maël, la voix cassée. La pointe de la flèche... avait touché son cerveau. Si je l'avais retiré, cela aurait été terminé et je n'ai pas pu réparer les dégâts tant qu'elle était là. J'ai fait tout ce que j'ai pu...

- Ne t'en fais pas, murmurai-je en tâchant de parler clairement. Personne n'aurait rien pu faire.

Je n'étais pas capable de sourire pour rassurer un Maël dont les mains tremblaient d'une émotion trop vive. Je passai une main sur son épaule, calmement, alors qu'il semblait évident que j'allais devoir être forte. Pour eux. Je pleurerais plus tard. Seule. Ils avaient tous besoin que quelqu'un se montre solide et pour la première fois, cette personne devait être moi.

Une dernière fois, respirant lentement pour canaliser la tristesse qui me paralysait, je caressai les cheveux de Nathan dans un geste doux. Merci. Merci d'avoir cru en moi. Merci pour la confiance que tu m'as accordée. Merci pour ta douceur. Merci pour ta joie de vivre. Et pardon. Une larme coula sur ma joue mais je la séchai rapidement, me redressant alors que tous le monde me contemplait. Leurs yeux étaient tous emplis d'une tristesse identique à la mienne. Même ceux qui avaient été nos opposants, quelques jours auparavant, témoignaient d'une peine réelle. Nous nous entendions pas parfaitement, mais tous comprenait la souffrance de perdre un être chère. Mes yeux tombèrent dans ceux de Luca qui s'avança un peu dans ma direction et se pencha vivement en avant.

- Pardon, lança-t-il à haute voix trop brutalement pour ne pas laisser éclater son émotion. Pardon... pardon... si je n'avais pas été si en colère contre vous, Stefan n'aurait jamais agis de cette façon...

- Tu n'y es pour rien, affirmai-je en venant m'avancer vers lui pour le redresser. Stefan... a fait ses propres choix. Tu n'es pas responsable de ça.

Luca avait les yeux embués, il était peut-être celui qui comprenait le mieux ce que nous ressentions. Il avait perdu sa sœur. Sa sœur qu'il aimait tant. Et nous avions perdu une personne qui nous étais tout aussi précieux. Mon cœur se serra un peu plus. Allais-je réellement réussir à tenir encore la tête haute ? Plus les secondes s'écoulaient, plus j'en doutai. Mais ce qui était évident était que Luca n'avait jamais souhaité nous faire du mal, jamais il n'avait voulut que cela se passe ainsi et en aucun cas je ne pouvais le blâmer. D'un bref regard, j'invitai sa marqué a venir auprès de lui et elle l'apaisa aussitôt en venant l'enlacer, murmurant tout bas des mots rassurant qu'elle seule pouvait prononcer à son lié.

Je les contemplais un moment, le cœur lourd. Leurs souffrances venaient gonfler la mienne. Mais une souffrance plus rude commençait à me rendre folle. Il allait me falloir beaucoup de courage pour lui faire face sans m'écrouler moi-même. Mais il avait été là pour moi à de trop nombreuse reprise pour qu'aujourd'hui, je m'écroule quand il avait besoin d'un pilier solide. Je me tournai légèrement et contemplai Devon, assis contre le tronc d'un arbre. La tête entre les mains, les épaules tremblantes. Les souvenirs affluaient dans son esprit, s'entremêlant avec une réalité tout aussi douloureuse. Son frère était mort sous ses yeux, sans qu'il ne puisse rien faire. Et aujourd'hui, il avait l'impression d'en perdre un deuxième.

Un peu vacillante sous l'afflux de ses émotions, je ne pu que me laisser tomber devant lui. Il ne bougea pas malgré ma présence, refusant de s'ouvrir. Ma main vint se poser sur son avant-bras mais d'un geste brusque il m'écarta. Je le regardai, peinée mais que ses yeux humides me regardait surpris. Il n'avait même pas réalisé que c'était moi. Il s'adoucit, s'excusant dans un murmure. Je reposai ma main sur son avant-bras alors qu'il basculait la tête en arrière, la collant au tronc, et fermait les yeux.

- Je suis désolée, soufflai-je alors que les excuses semblaient les seules mots que nous étions tous capable d'exprimer.

- Il était comme un frère, laissa-t-il tomber, sa voix rauque et brisée. J'ai l'impression de revenir des années en arrière... de tout perdre à nouveau...

Qu'étais-je censée dire ? Vouloir être solide était un beau sentiment, mais qu'est-ce que je pouvais dire ? Qu'est-ce que je pouvais faire ? Il n'était pas possible d'apaiser cette souffrance. Pas possible de dire que tout s'arrangerait. C'était faux. Nathan ne réapparaîtrait pas soudainement, comme par magie. Mes yeux tombèrent sur les genoux de Devon alors que ses larmes coulaient sur ses joues sans que je ne sache quoi dire. Qu'elle mot pouvait on prononcer quand nous venions de perdre quelqu'un qui nous était si important ? Devon avait vu en lui un nouveau petit frère. Quelqu'un qu'il s'était promis de protéger.

- Il était comme toi, soufflai-je en laissant un peu mes yeux s'humidifier. Vous vous ressembliez tellement... quand je le regardai, je me disais qu'un jour il serait un garçon aussi incroyable que toi. Vous me faisiez toujours sourire, deux petits soleils plein de joie et de candeur.

- Je ne sais pas s'il était comme moi, murmura-t-il alors qu'un sourire voulait prendre ses lèvres sans qu'il en soit capable en sachant qu'il parlait au passé. Mais il m'a fait me rappeler ce que je voulais être à son âge.

- ça fait mal, murmurai-je à mon tour alors qu'il posait enfin ses yeux dans les miens. Il ne serra plus là.... Et je n'ai aucun mot qui pourrait compenser ça. Il n'y en a pas. Mais... ce n'est pas comme cette fois là. Tu n'es pas tout seul, Devon.

Il plissa les yeux et se mordit la lèvre, hochant lourdement la tête. Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais pas changer les choses, ni effacer sa souffrance. Mais ce n'était pas comme lorsqu'il avait perdu son frère. Il n'était pas tout seul cette fois-ci, il n'aurait pas à le porter seul. Nous le porterions tous. Aussi dur que cela soit.

Devon se redressa et vivement, ses bras enlacèrent ma taille pour m'attirer contre lui. Sa tête se posa contre mon épaule et il pleura silencieusement. Longuement. Je ne parlai pas, caressant juste ses cheveux avec douceur, veillant à le laisser s'apaiser. Il avait besoin de moi plus que jamais et j'avais aussi besoin de lui. Notre douleur commune semblait moins lourde à porter quand nous parvenions à l'échanger, à nous soutenir ensemble. Et ce n'était pas seulement le cas entre moi et Devon. Tous étaient anéantis. Le silence devenait lourd à supporter alors qu'il n'était entrecouper que de sanglot de ça et là.

Du coin de l'œil, je fixai mes amis alors que je parvenais encore à ne pas fondre en sanglot. Même si mes yeux humides semblaient sur le point d'exploser tant je retenais mes larmes. Tamara était enlacée dans les bras d'Andrew. Saphira était assise à côté d'Epona, sa tête blonde posé contre celle de sa marqué. Cyriel était adossé a un arbre, son visage de marbre pouvait laisser penser à de l'indifférence mais ce n'était pas le cas. C'était loin d'être le cas. Ma mère était extrêmement chamboulée, traumatisée par ce qu'elle venait de voir et mon père ne parvenait pas à la calmer dans l'angoisse qui la saisissait avec effroi. Andréa, plus en retrait, restait avec la meute, amorphe. Maël et Kenan discutaient calmement, mais leurs visages étaient marqués par le chagrin. La meute entière semblait profondément anéanti alors que Nathan était l'un des leurs avant même d'être l'un des nôtres. Mes yeux retombèrent sur le corps sans vie de Nathan et je détournai brusquement le visage. Mais dans ce mouvement, mes yeux tombèrent sur quelqu'un d'autre. Uriel.

Devon redressa vivement le visage alors qu'il percevait ma pensée. Ses yeux s'écarquillèrent et avant que je n'ai le temps de l'en empêcher, il se ruait vers lui. Merde. Merde. Merde. Ça allait mal finir. Vivement, je me redressai pour essayer de le retenir mais furieusement Devon tenta de me faire lâcher sa main, me fusillant du regard alors qu'il ne comprenait pas ma réaction.

- Il peut le sauver ! Brailla-t-il. Pourquoi il ne fait rien ?!

- Calme-toi, soupirai-je contrite. Je ne sais pas comment fonctionne son don... ni même s'il n'est pas déjà trop tard.

- Mais il aurait pu agir ! Il aurait pu le sauver !

Se dégageant de ma main, Devon fonça sur Uriel, furibond. La colère n'était pas totalement fondé. Je savais qu'il était juste instable. Que c'était aussi dû au fait que Uriel lui avait retiré la première personne qu'il avait aimé. Mais ce n'était pas le moment que notre groupe éclate, nous avions besoin d'être ensemble. Je hélai donc son nom, mais déjà Jena venait s'interposer entre les deux hommes qui se firent face. Je m'approchai plus rapidement, venant me placer juste devant Devon quand celui-ci pâlit en constatant que Jena montrait les crocs. Elle défendait son marqué. Elle défendait celui qu'elle aimait. Et c'était dur pour Devon. Réellement dur. Je me crispai, je n'aimais pas ça du tout. Mais pas du tout.

- Qu'est-ce qui te prend ? Questionna Jena un peu durement.

- C'est à moi de te poser cette question, cracha Devon avec un mépris qui ne lui correspondait pas. Celui que tu protège aurai pu éviter tout ça.

- Il n'était pas suffisamment proche pour intervenir, rétorque Jena en fronçant les sourcils. Je ne vois pas ce que tu peux lui reprocher.

- Il aurait voulu que j'utilise mon don pour influencer sa mort, coupa Uriel platement. Mais je ne connaissais pas ce gamin et toi non plus. Je n'allais pas courir de risque pour quelqu'un qui n'est pas lié à nous.

Jena se retourna en écarquillant les yeux alors que cette fois, ce n'était pas moi qui allait retenir Devon. Pas moi qui allait me retenir. La colère fusait dans mes veines, déferlant avec une violence inouï. Respire. Respire. Ma mâchoire se serra dans un craquement sourd. Une brise commença à faire voleter quelques mèches de mes cheveux. Je n'allais pas pouvoir me contrôler. Je n'allais pas pouvoir m'en empêcher. Les arbres autour de nous se mirent à vaciller, la brise se transformant dans un vent menaçant. Je fermai les yeux. Respire. Respire. Je n'arrivais pas à me calmer. Comment ce type pouvait dire une horreur pareil ? Parce qu'il n'avait pas de lien avec lui, il l'avait laissé mourir quand il pouvait intervenir ? C'était sa raison ?

- Doucement, me souffla une voix masculine alors qu'une main glissait sur mon bras. Tu vas blesser quelqu'un, Keylinda.

- J'y arrive pas, grimaçai-je alors que le torse de Kenan venait se presser dans mon dos. Je peux pas, Kenan. Je peux pas.

Calmement, Kenan vint glisser ses mains sur ma taille et embrassa ma nuque, sans que la moindre frayeur ne le fasse tressaillir. Pourtant il était claire que je perdais le contrôle. Que mes dons allaient autant exploser que ceux de Maël, mais il restait là. Solidement ancré dans mon dos. Un autre esprit venait se mêler au mien, insufflant un peu plus de sérénité. Maël. Il comprenait tellement ce que j'éprouvai, la difficulté de faire cesser le vent qui se transformait en bourrasque.

Je mis de longues minutes à retrouver le contrôle, mais dès que ce fut fait mes yeux se rouvrirent pour dévisager le lié de Jena. Devon était resté en place, trop surpris par ma réaction pour s'en charger lui-même. Je m'écartai de Kenan et Jena s'avança un peu devant moi, comme pour m'empêcher de me diriger vers son petit-ami. Mais un simple regard suffit à la dissuader. Elle lui en voulait aussi. Elle craignait juste que je le tue. Mais ce n'était pas mon intention. Même si j'en crevais d'envie. Je me plaçai juste face à lui, mon visage tout proche du sien alors que la colère devait luire dans mes iris.

- Alors voilà ta vision de la vie ? Les dieux t'ont offert un don unique, un don qui te permettrait de sauver des vies. Mais toi, tu méprise chaque être vivant qui ne t'apporte pas quelque chose. Ce gamin avait un nom. Ce gamin avait des amis. Ce gamin était un enfant qui avait déjà trop souffert. Tu veux t'apitoyer sur ton sort parce que ton don est trop difficile à porter ? Je suis la première à comprendre ce qu'implique un pouvoir trop puissant ou trop instable, mais face à leurs souffrances, tu crois que des gens comme nous ont le droit d'abandonner ?

Uriel avait le visage fermé, refusant visiblement de comprendre où je voulais en venir. Il avait souffert. C'était évident. Il n'avait pas supporté de pouvoir influer sur la vie et la mort de gens qu'il n'avait jamais vu de sa vie, ni supporté qu'on le traque dans l'espoir d'user de ses pouvoirs. Mais il avait aussi eu une vie heureuse que beaucoup de marqué ne faisait que rêver. Il avait été aimé par une famille. Vénéré par de nombreux peuples. Tout n'avait pas été rose, mais rien ne justifiait son manque d'humanité.

Mon esprit percuta le sien et il chercha aussitôt à se défendre, mais je ne cherchai pas à percer ses murs. Je voulais juste abaisser les miens. Les images affluèrent dans son esprit. La souffrance de la meute d'Isabelle. Chacun d'entre eux avaient perdu leurs familles. Arracher dès leur plus jeune âge pour servir de pion et de jouet. Obliger de tuer. Obliger de subir en silence des sévices monstrueux. Je continuai en lui imposant de voir la vie d'Andrew. La mort de ses sœurs, sa souffrance au quotidien de ne pas avoir su sauver sa fille. La mort de Bianca, brutale et qui avait anéanti ses frères. Puis la vie de Devon. Ce garçon qu'il haïssait pour la seule raison qu'il avait tourné autour de Jena, avait eu une vie tellement pire que la sienne. Il était un puissant loup. Voilà ce qu'était son cauchemar à lui. Un cauchemar qu'Isabelle avait crée en tuant sa famille. En tuant son frère. Et tout ce clôtura avec le visage de Nathan. Un enfant arraché aux bras de sa mère. Un enfant qui se retrouvait plongé dans un monde sang et de guerre. Uriel se recula précipitamment et rejeta mon esprit avec plus de conviction.

Son souffle était saccadé, ses traits plus tirés. Je ne savais pas s'il prenait conscience de sa propre horreur. On ne laissait pas mourir quelqu'un sous nos yeux, peu importait nos peurs. Peu importait nos craintes. J'aurai choisi de me sacrifier pour des centaines de marqué que je ne connaissais pas, si j'avais été certaine que c'était le meilleur moyen d'assainir le monde. J'avais été prête à le faire. Mais lui, n'avait jamais su voir que sa propre souffrance. Un peu comme moi à une certaine époque. Je me reculai un peu pour le rassurer sur le fait que je n'allais plus tenter de lui infliger ces visions d'horreurs.

- Je comprend que tu considère ton don comme une malédiction, avouai-je dans un maigre sourire. Pendant un temps, j'étais comme toi. Mais aujourd'hui, je sais que mon don est là pour me permettre d'aider ce monde. J'espère juste pour toi qu'il n'est pas trop tard pour que tu répares tes erreurs, car tu vas avoir la mort de cet enfant sur la conscience. Tout comme moi.

Je m'écartai, décidant que ce serait suffisant. Mais à peine avais-je franchis un pas que je me stoppais. Non. Cela ne suffisait pas. Brusquement, je me retournai et balançai mon poing dans son estomac. Il se pencha aussitôt en avant, envahit par la douleur alors que je le fixai, impassible.

- Pour Nathan, murmurai-je. Pour la vie qu'il aurait pu avoir, mais qu'il n'aura pas parce que tu as jugé qu'il n'en valait pas la peine.

Je m'écartai réellement cette fois-ci et Uriel posa un genoux au sol. Je le regardai de haut et refrénai l'envie de lui en coller un deuxième. Il aurait pu le sauver. Il aurait pu le faire. Mais c'était bien horrible de ma part de le juger coupable quand c'était dû à mon existence qu'il était mort. Je me détournai et attrapait vivement les épaules de Devon alors que sa transformation débutait. Je l'avais sentis dès le début. J'avais senti sa rage qui ne cessait de gonfler. Sa frustration. Le tout combiné à son mal-être le faisait perdre la tête. Et il fallait intervenir. Je posai mon front sur le sien, murmurant un léger désolé avant qu'il ne tombe dans mes bras.

Rapidement, Kenan vint récupérer son marqué que je peinai à maintenir debout. Kenan me lança un regard inquisiteur mais je haussai les épaules. Il était simplement endormis pour quelques heures. Capacité que m'avait enseigner Dagda, le dieu bon. Une façon efficace mais douce de mettre hors d'état un ennemi, selon lui. En influant sur l'émotion de celui qui nous faisait face, nous pouvions l'emmener jusqu'à un état de sommeil profond. Mais c'était difficile et durant un vrai combat, quasiment impossible à réaliser.

- Emmène-le dans votre chambre, soufflai-je en soupirant. Il a besoin de se reposer. Et reste avec lui.

- Je ne te laisse pas seul, rétorqua Kenan en fronçant les sourcils.

- Je ne serais pas seule, affirmai-je sobrement. J-je vais m'occuper de faire le nécessaire pour Nathan.

Il ne sembla pas m'approuver, se rendant bien compte que je n'étais pas vraiment dans l'état de le faire. Mes mains tremblaient, mes yeux me piquaient et je n'avais qu'une envie : me réfugier dans ma chambre et me morfondre, pleurer jusqu'à ce que la baleine perdre toute son eau. Mais cela attendrait encore un peu.

Kenan finit par accepter, malgré ses réticences, et finit par soulever le loup-garou que je regardai avec douceur. Ils disparurent tout deux rapidement et Jena finit par relever Uriel, toujours au sol. Elle l'emmena dans le château, me soulageant réellement car je n'étais pas certaine d'être capable de le revoir, dans l'immédiat, sans avoir envie de le massacrer. Andrew s'avança vers moi, sa grande main masculine se posant sur mon épaule.

- Je peux me charger d'organiser tout ça, m'annonça-t-il. Tu as déjà beaucoup fait.

- Je dois le faire, rétorquai-je en secouant la tête.

- Keylinda, tu sais que ce n'est pas ta faute, n'est-ce pas ? Me questionna-t-il peiné.

Je ne répondis pas. Quoi qu'il dirait, il ne parviendrait pas à changer ça. C'était ma faute. Nathan était là parce qu'il avait voulu me suivre. Stefan était là parce qu'il avait souhaité ma mort. Mais je savais que cela arriverait. Je savais que je devrai vivre avec la mort d'autres sur la conscience. J'avais juste espéré pouvoir l'éviter. Non, je me voilais la face. J'avais espéré pouvoir éviter les morts, j'avais espérée que tout ce passerait comme je le désirais. J'étais une déesse, non ? Cela aurait dû être aussi simple que je l'aurai voulu. Mais c'était tellement dérisoire. Rien n'était simple. Rien ne le serait jamais. Il faudrait vivre avec.

Je m'approchai à nouveau de Nathan. J'avalais difficilement ma salive, me demandant si je serais réellement capable de le faire, mais si je ne le faisais pas, je n'aurai pas été capable de me regarder dans un miroir. Je m'accroupissais et glissai mes mains sous son corps fin. Je me relevai en chancelant un peu, non sous le poids léger du jeune garçon mais simplement parce que c'était trop difficile. Mais deux mains vinrent se glisser sur les miennes, assurant un maintient plus sûr. Andréa posa ses yeux dans les miens.

- Je vais t'aider, affirma-t-il.

- Nous allons tous le faire, enchaîna Josh en venant un peu me pousser pour remplacer mes bras sous le corps de Nathan. Laisse nous faire.

- Merci, murmurai-je.

Plus docile, je les laissais le porter. Sans l'ombre d'une hésitation, il fut décidé que nous l'enterrerions dans la forêt. Au pied d'un arbre tout juste sortit de terre et qui grandirait à la place du jeune loup. Mon cœur n'était qu'un amas de verre briser quand Josh déposa Nathan au sol et que Epona, d'un geste de la main, commença à le recouvrir de terre. C'était finit. Nathan était mort. Mort. Mort. Mort. Le mot se répétait en boucle alors que je ne détournai pas les yeux. Gravant dans mémoire son visage mâte, ses yeux marrons qui me fixaient avec tellement de confiance, son sourire enfantin. L'enterrement se passa dans un silence totale, chacun collés les uns aux autres dans la recherche d'un réconfort. Tous étaient là. Notre groupe. Les élèves de Dacer. Les professeurs. Amis. Ennemis. Nathan nous avait tous réunis, mais cela ne réconfortait personne. J'aurai préféré un groupe divisé plutôt que de subir cela. 

Lorsque je me retrouvai enfin seule dans ma chambre, j'eus à peine le temps de poser mon dos contre le bois froid de la porte que les larmes franchissaient mes yeux. Les sanglots firent trembler mon corps et Isidora se rua vers moi quand je me laissai tomber au sol, accroupi. Je respirai bruyamment, incapable de respirer. Je pleurai. Je pleurai autant que je le pouvais. Je pleurais jusqu'à tard dans la nuit. Je pleurai jusqu'à ce que l'épuisement ralenti le flot des larmes et que le sommeil m'emporte. Je te demande tellement pardon Nathan



Bonsoiiir ou bonjour d'ailleurs

Je vous laisse juste un petit mot pour m'excuser sur le fait que le chapitre est un petit peu plus court que ceux de d'habitude (dix pages au lieu de 12/13) T_T xD Mais... c'était hypeeeer dur à écrire. C'est bête a dire hein, mais j'y ai mis pas mal d'émotion et c'était la première fois que je faisais mourir un personnage ... donc c'était difficile TOT Je ne sais pas si j'ai réussis à bien retranscrire de plus, donc j'espère que cela vous plaira ! TwT

Et pour la mort de Nathan... je sais que vous allez me détester xD Je me déteste aussi en ce moment ! xD Mais c'était plus... comment dire. Réaliste pour moi, si tout le monde s'en sortait, cela aurait été trop... je sais pas. Trop imparfait on va dire ! J'ai conscience que cela peut paraître cruel ou désagréable pour vous (et pour moi d'ailleurs ;_;) mais j'ai fait ce choix parce que cela me semblait le plus... naturel et mieux pour le déroulement de l'histoire on va dire donc j'espère que vous m'en voudrez pas trop et que vous apprécierez toujours Water Lily même si son auteur est un peu sadique avec vous et elle-même T_T xD Si vous voulez la vérité, en réalité j'ai un peu peur de vous décevoir avec ce chapitre et j'espère que ce ne sera pas le cas TOT Mais en tout cas vous avez le droit de me manger T_T xD 

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