Chapitre 17
- J'ai vu que tu commençais à paniquer. Je ne pouvais pas te regarder t'enfoncer sans intervenir. Ce n'était pas un gros effort.
– Tu vois, quand je te dis que tu es adorable ! Oh et merci pour ta doudoune... J'aurais dû prendre un blouson plus chaud. Ça va toi ? Tu n'as pas froid ?
– Non, ça va. Tu vois, ça devrait être un critère de plus en ma faveur dans ton catalogue de condition « Mr. l'homme parfait », dit-il, en me faisant un clin d'œil.
J'en ris forcément et on continue notre balade avant de se poser sur un coin d'herbe. Il se met derrière moi, une jambe de chaque côté de façon à ce que je me retrouve au milieu et m'enlace tendrement. On discute face au lac, j'ai encore plus chaud, entre ses bras. Attentionné ? Check ! Le moment est parfait, j'aurais aimé qu'il dure toujours. Il hasarde de temps à autre un baiser dans mes cheveux, dans mon cou. Il marque des points dans la catégorie « homme parfait ». J'aime ça, je ne sais pas ce qui a fait basculer la situation, mais je ne vais pas m'en plaindre.
On est tellement bien, enfin, on était. Cécile repasse devant nous, elle nous regarde avec étonnement... C'est évident que, pour elle, on a l'air d'être plus que des amis... Pourtant, c'est le cas ? Non ? Nous ne sommes que des amis... Nous sommes tous les trois gênés, je pense. Je n'ai pas envie qu'elle s'imagine quoi que ce soit, nous avons été honnêtes envers elle, on ne se connaît pas tant que ça.
Finalement, avant qu'elle ne fasse un troisième tour, on décide de finir notre balade et de retourner à la voiture.
– Bon, le dilemme : On va faire des courses ou tu veux manger au restaurant ?
– En fait, il y a un plat français que j'ai toujours voulu essayé, mais je n'en ai jamais eu l'occasion.
– Dis-moi !
– J'ai toujours voulu faire une raclette, avoue-t-il, gêné.
– Va pour une raclette, je n'ai pas ce qu'il faut donc, on passe par la case courses !
– Ça te dérange pas ?
– Non, au contraire, ça fait longtemps que je n'en ai pas mangé.
On s'arrête au commerce le plus proche pour prendre tout ce qu'il nous faut et quitte à lui faire découvrir la raclette, autant prendre la totale : e prends pommes de terre, charcuterie, fromage, tomates cerises, poivrons, oignon et bien sur, le plus important, l'appareil à raclette. Au rayon des boissons, je vois un homme de dos. Ce physique me dit quelque chose, je suis même sûre de le connaître, mais je me plante peut-être... Quoi que...
– Am', ça ne va pas ? Demande Ashton.
– Non, pas du tout... Mais alors, vraiment pas...
– Qu'est-ce qu'il se passe ?
– Tu vois ce mec, là-bas ? Je crois que c'est Clément, mon ex.
- Qu'est-ce qu'il ferait là ?
– Il n'habite pas très loin, j'avais oublié qu'il venait faire ses courses ici...
_ N'y prête pas attention, ça va aller.
– Ok.
Je tente de l'ignorer, nous nous focalisons sur les boissons à prendre pour ce soir. Ashton s'éloigne pour jeter un œil aux vins, moi, je n'y connais rien. J'attrape de l'oasis, j'ose croire que Clément a quitté le rayon sans m'avoir vu ou reconnu, mais c'est sans compter sur la sonnerie de mon téléphone qui me trahit. Il se retourne directement, à l'autre bout du rayon et fonce droit sur moi.
– Amalia ! Comment tu vas ?
– Oh... Clément ! Bien... et toi ?
– Ça va, étonnant de te voir là.
– J'ai croisé ta mère au lac, tout à l'heure et il me fallait des courses, voilà tout.
– Je l'ai eu au téléphone, oui. Ton nouveau copain et toi passiez du bon temps.
Son ton ne me plaît pas du tout. Il me dit avec avec une pointe de rancœur dans la voix, pour qui il se prend ?
– Mon copain ? Elle m'a vu avec Ashton, un ami.
Comme d'un fait exprès, c'est à ce moment précis qu'Ashton revient. Les bras chargés de boissons.
– Tiens Am', j'ai pris ça, pour ce soir, ça te va ? Dit-il en ignorant Clément
– C'est parfait, Ash', dis-je avec un grand sourire. Ashton, je te présente Clément... Tu sais, on a croisé sa mère, tout à l'heure. Clément, je te présente Ashton.
Ashton le remarque enfin et me glisse un regard. Ce n'est pas moi qui suis allée le voir, c'est lui qui m'a foncé dessus. Il lui présente tout de même sa main.
– Enchanté, dit-il.
– Donc, c'est lui, ton nouveau copain ? Demande-t-il en ignorant la main tendue d'Ashton. Il n'est pas un peu vieux pour toi ?
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