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5.

Sa voix claire me laissa de marbre.

Peut-être même autant que l'étincelle de malice dans son regard clair. Celui qu'il posa sur moi dénué de toute agressivité, de toute malveillance.

Seulement un homme. Beau et plein de vie, d'une sérénité limpide.

— Je m'excuse si je vous ai causé du tort, madame.

Je n'osais pas me retourner, de peur de croiser le regard de mes amis dans lequel se liraient incompréhension et impuissance. Accentuer ma propre crainte face à la perfection sous mes yeux n'était pour l'instant pas nécessaire.

Comment pouvait-il être si jeune ?

— Me suis-je montré opportun ? continua Diego.

Sa question glissa sur mes tympans avant de s'en aller sans y laisser de traces. J'étais submergé par la supériorité que dégageait son être.

Il ne pouvait pas... être si jeune.

— Je... Non, bien sûr que non !

Il pourrait avoir le même âge que moi !

— Je vous ai simplement confondu avec un autre voyageur qui s'asseyait également là, et cela depuis aussi longtemps que j'y ai mis les pieds.

Ses sourcils se haussèrent de surprise, un amusement put se lire sur ce livre.

— Il y a bien longtemps que je me rends ici, en effet. Je me souviens même de vous lors de vos premiers pas dans cette auberge, avoua-t-il.

Ma gorge se noua, ma mâchoire se serra. Son corps détendu contrastait tellement avec ma main tremblant encore sur le manche de ma lame que je n'arrivais toujours pas à lâcher.

Il dégageait à la fois une profonde joie et une certaine angoisse. Mitigé entre différents avis, pas de doute sur le fait que c'est bien moi qui le préoccupais autant.

— Comment alors pouvez-vous être... si jeune ?

Il eut un léger rire qui me fit rougir.

Riait-il de ma naïveté ?

— Je suis un dieu, l'amie !

Mon ventre ne cessait de se tordre d'inquiétude. La sociabilité de cet homme était si pure. Excepté son regard fuyant quelques brèves secondes, il dégageait une telle réjouissance que je ne pouvais que me forcer à me détendre.

— Un... dieu.

Je déglutis un instant, repris le temps d'observer ses traits, ses épaules, son torse puis ses jambes et pour finir, ses pieds.

Sa cape laissait à présent apparaître une chemise s'ouvrant légèrement sur une musculature parfaite due à une série de longs entraînements. Il portait par-dessus un haut noir de cuir souple fendu en deux jusqu'à sa ceinture de tissu blanc accrochée par un centre doré en losange. Puis un pantalon aussi sombre que la cape, conclu par une paire de chaussures presque allongement de son bas, de même couleur, pourtant détaillé par plusieurs touches d'or raffinées.

Il dépassait de loin le dieu à l'allure voyageuse recherchant gloire et pouvoirs. Il dégageait plutôt une mélodie royale, aux airs dominateurs.

— Vous possédez la... ?

J'avais lâché mon épée pour désigner mon poignet gauche, comme incapable de prononcer la suite.

— La Marque ? cessa-t-il un instant de sourire pour s'assurer de mes intentions.

Je hochai lentement de la tête, anxieuse.

La marque était la source même de leur pouvoir. Légère, presque transparente, lorsqu'une nouvelle vie vous était offerte, puis de plus en plus marquée au fur et à mesure de l'amélioration des pouvoirs. Ce tatouage similaire sur chaque poignet des revenants se différenciait uniquement par les caractéristiques qui leur avaient été offertes. Des caractéristiques qui variaient selon les trois groupes respectifs et qui apparaissaient suite à l'acquisition de ce pouvoir distinct.

Elle en disait donc long sur son porteur, ce qui le poussait souvent à la dissimuler afin d'éviter tout incident.

— Je ne crois pas que cela soit nécessaire pour l'instant.

Les informations que renfermait ce tatouage attestaient son intimité ; et révéler ses compétences au premier venu ne pouvait que vous mener à un seul évènement : la mort.

— Je...

La froideur inattendue des mots de l'homme me frappa tel un vent frais venant droit des montagnes du Nord.

Son regard avait presque intégralement perdu de son air ravi. L'éclat d'allégresse que j'avais pu apercevoir par la même occasion.

— Excusez-moi si j'ai pu vous causer le moindre tort, repris-je, je ne voulais pas paraître insolente. J'ai simplement cru déceler un certain désir de votre côté pour la vision de vos tatouages.

Son regard ne cessa de se durcir ; il recula d'un pas craintif, prolongeant encore ma propre peur si soudaine.

— Mes tatouages ? Qu'insinuez-vous par là ?

La présence d'Athéna à ma droite me fit enfin comprendre le sens de la conversation. Craignait-il de sa part un quelconque discernement des évènements ?

J'eus un bref sourire, comme vainqueur d'une bataille invisible.

J'avais retrouvé de mon assurance.

— Bien sûr ! Votre manche était retroussée tout à l'heure et sur votre bras se trouvaient des tatouages qui avaient drôlement l'air de se balader sur la surface de votre peau.

Mon ton bénin incita la gaieté de cette rencontre à refaire surface sur les pommettes d'en face qui se haussèrent de surprise.

— Peut-être suis-je revenu d'entre les morts, commença l'homme, mais être capable de faire bouger l'encre de quelconques tatouages ne fait pas partie de mes modestes atouts.

Il avait retrouvé ce regard joueur, me défiant de ses pupilles dilatées de continuer sur la lancée. Son assurance aurait presque pu me faire flancher à nouveau.

— Peut-être la lumière du soleil, riais-je.

— Sûrement.

— Je ne vois pas d'autres explications.

— Une simple illusion d'optique, poursuivit-il.

— Vous n'oseriez pas me mentir, n'est-ce pas ?

Son sourire ne cessa de grandir.

— Je n'ai, en effet, rien à gagner de vous cacher quoi que ce soit. Excepté le déshonneur.

— Et votre Marque.

Il ne faiblit cette fois pas devant cette évocation.

— Par simple principe, évidemment.

— Je n'en doute pas un seul instant.

Je sentis Athéna se tendre suite à la complicité de cette conversation inattendue.

Je n'en revenais moi-même pas de sa tournure. Toute trace de malaise ou de confusion avait disparu. Il ne restait que gaieté, des deux côtés.

— Par conséquent ? Qui êtes-vous ?

La voix sévère de mon amie brisa notre connivence, n'appelant plus que docilité et obéissance.

Le dieu se tourna vers elle avec une lenteur dangereuse, presque menaçante.

— Je crois qu'il est temps que je m'en aille, prononça-t-il doucement.

— Vous ne m'avez pas répondu.

Athéna ne faiblit pas sous la férocité du regard adverse. Un combat silencieux s'était engagé entre eux, effaçant toute trace de volupté ou de bienveillance. Certainement le plus dur à vaincre si les deux guerriers ne choisissaient pas une totale honnêteté. Ce que le dieu préféra adopter.

Il détourna son regard clair du foudroiement lancé par mon amie pour m'en offrir un furtif, direct, dépourvu de la moindre émotion.

Ni déception ni joie ou même affliction.

Seulement deux ronds colorés qui avaient déjà traversé les âges depuis la nuit des temps. Deux lacs gris munis d'une réelle arme. Celle de la connaissance, de la sagesse.

Refermant hâtivement les pans de sa cape sur son corps, il s'en alla en claquant la porte derrière lui.

Une fuite que je n'appréciai guère, pourtant nécessaire. Athéna, frustrée de la tournure de la situation, grogna d'impuissance. Le regard interrogateur qu'elle me lança ensuite n'admettait lui, aucune échappatoire.

— Je crois que nous allons nous en aller également, lançais-je à Henry. Nous avons assez tardé.

J'opérai un demi-tour et tentai de m'en aller, mon amie m'en empêcha.

— Diane.

— Athéna...

Si son appel n'admettait aucune réponse, mon soupir ne l'encouragea pas à se détendre.

— Tu ne fuiras pas comme cet homme vient de le faire.

J'adhérai à la sagesse de ses paroles d'un unique hochement de tête ; nous ne pouvions commencer notre nouvelle aventure par des secrets infondés, cela n'ajouterait que de nombreux problèmes parasites.

— Mettons-nous en marche, nous parlerons à ce moment-là.

C'est ce que nous fîmes, sous l'incompréhension la plus totale d'Henry. La main droite se balançant de droite à gauche avec passivité, sans réelle signification, sa bouche entrouverte ainsi que ses yeux plissés par le manque de perspicacité, il nous regarda nous en aller au loin, postées sur nos étalons au pas.

Nous restâmes d'abord dans un silence de mort, une tension extrême séparant nos montures. Elle ne prit pas la peine de me jeter des coups d'œil impatients, et attendit simplement que je prenne enfin la décision de lui répondre.

— Il s'appelle Diego.

— Dieugo ?! s'exclama-t-elle brusquement en se tournant vers moi.

Je mis cela sur le compte de la surprise et l'attente de ma prise de parole.

— Diego, répétais-je. Il a en effet énoncé être un dieu, mais son prénom ne change pas pour autant, à ce que je sache.

— Tu es sûre d'avoir bien entendu ?

La crainte que pouvait laisser transparaître son visage me fit déglutir.

— Certaine... Où veux-tu en venir avec cette accusation ?

— Non, rien ; pardon...

Elle s'était refermée sur elle-même, n'effaçant néanmoins pas l'angoisse si soudaine qu'avait laissé apercevoir sa réaction.

Ses sourcils froncés par une réflexion accrue, j'hésitai un instant à poursuivre.

— Il m'a avoué trainer à la bonne Biair depuis longtemps déjà et avoir même assisté à mes premiers pas dans le bâtiment.

— Des retrouvailles plutôt étranges..., commenta-t-elle.

— Si nous pouvons appeler cela des retrouvailles ! renchéris-je.

— Son attitude m'a paru si étrange, continua-t-elle de minauder, les sourcils froncés par la frustration de l'ignorance. Son froid si soudain après cette joie en ta compagnie !

Je ne pouvais que lui accorder raison. Ses yeux clairs posés sur moi ne me quittaient pas, le poids de son regard comme encré à jamais entre mes omoplates.

Je pouvais encore sentir sa présence non loin, que ce soit lui ou non qui suivions les traces de l'autre.

Une heure n'était pas encore passée avant que l'aventure ne batte déjà son plein ; ou au contraire, prenne déjà une tournure fort peu avantageuse.

Qui vivra verra.

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