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48.

Nous pouvions apercevoir notre campement sur notre gauche. À droite se trouvait la course poursuite entre nos amis et les deux armées ennemies. Celle-ci allait bientôt prendre fin, vu la distance qu'il restait entre la crête et nos compagnons. Peu satisfaits de les attendre, on dévala la pente à notre gauche. Cela ne dura pas plus de deux minutes et arrivés enfin en bas, nous pûmes apercevoir nos amis entamer également la descente. On fonça alors vers le campement à toute vitesse.

Nese ricana à côté de moi.

— Pourquoi ris-tu ? lui demandais-je.

— Parce que ce n'est pas trois, mais quatre armées qui vont combattre aujourd'hui.

Il me désigna le bout de la prairie à notre droite et je plissai les yeux en étudiant l'endroit qu'il me désignait.

Une tache blanche dévalait la montagne à notre droite en chargeant sur nous : l'armée des tigres des neiges.

Au lieu de sentir une nervosité implacable, j'éclatai d'un rire franc. On avait failli l'oublier !

— Il ne manque plus que Dieugo avant d'être au complet.

— Ne t'inquiète pas pour cela, me dit-il. Il se cache pour l'instant, attendant de voir comment les choses vont se dérouler. Il prend sûrement le temps d'analyser les constitutions de chaque armée pour s'assurer qu'aucun dieu capable de le tuer ne s'y trouve.

Je regardai derrière nous : Tiral et Line se rapprochaient de nous à toute allure. Les ennemis les plus rapides pouvaient être aperçus en haut de la montée. Les choses commençaient à se tendre.

Lorsque nos pas atteignirent enfin le campement, celui-ci était déjà totalement en mouvement. Les derniers cavaliers rejoignaient enfin leurs camarades, prêts pour l'attaque. On reprit tous les deux notre souffle en s'arrêtant face à Aidlyr, qui se trouvait devant l'armée en ligne, prête à la guider.

— Ariana nous a prévenus, nous dit-elle rapidement. Nous sommes tous prêts à offrir nos vies pour ce dernier combat.

— J'espère sincèrement que ce n'est pas le dernier, mais je ne peux en être certaine pour l'instant.

La chef de l'armée de la terre des Lions observa un instant nos ennemis et analysa calmement la situation.

— Ces tigres blancs étaient-ils prévus ?

— Plus ou moins..., répondit vaguement Nese. Je ne sais pas vraiment ce qu'ils vont faire. Ils font partie de cette guerre simplement parce qu'ils veulent ma mort pour certaines raisons ; sachez donc qu'ils combattront donc chaque personne présente jusqu'à ce qu'il en soit fini de moi. Ils sont moins nombreux, mais bien plus puissants, et le seul moyen de les exterminer jusqu'au dernier serait de s'allier contre eux. J'ai cependant bien peur que nos ennemis n'acceptent pas aussi facilement une alliance. Surtout dans un moment aussi critique.

Aidlyr fronça les sourcils, soucieuse de notre situation.

Tiral et Line apparurent enfin à notre hauteur, reprenant également leurs souffles. Ce dernier dit quelques instants plus tard :

— Phares et Zirra ont fait la paix pour toujours. Mais lorsque nous sommes entrés dans le campement, nous sommes passés à côté d'une tente de deux généraux dont nous avons volé les équipements. Ils avaient une discussion sérieuse composée de murmures. Ils parlaient d'une attaque-surprise envers Phares. Ils comptent le faire suite à ce combat-ci, en profitant de leur armée plus nombreuse grâce aux dommages produits par Diane lors de son court séjour chez eux.

C'était fort rusé de la part de Leurs Majestés.

Line intervint.

— Il faut y aller maintenant. Les armées humaines seront sur nous en premier. Mais, gardez toujours les tigres à l'œil. Quand ils arriveront sur nous, même s'ils ne sont qu'une centaine, ce seront des centaines des nôtres qui vont mourir avant que le premier de chez eux ne commence à mourir.

— Tu as raison, affirma Tiral. Nous avons une bataille à remporter mes amis ! s'exclama-t-il en levant son épée bien haute face aux soldats de l'armée de la terre des Lions.

Tous répondirent par des cris de colère et de détermination. On fit de même de notre côté en sortant nos armes à notre tour. Je ne pus m'empêcher d'éprouver une certaine joie face à ce groupe reconstitué qui allait maintenant vivre la plus grande bataille de sa vie.

On se retourna face à ceux qui voulaient notre mort. Plusieurs milliers de cavaliers traversaient le champ à toute vitesse, criant, eux aussi, à pleins poumons. Quatre autres milliers descendaient la montagne à pied, armes en main. Les tigres n'étaient plus très loin non plus. La vitesse de leur déplacement prouvait qu'il restait moins d'une minute avant qu'ils ne soient sur nous. C'est dans des moments comme ceux-ci que je compris que notre bon millier de l'armée des Lions ne suffirait pas face à temps d'ennemis.

Aidlyr fut la première à partir. Du haut de son cheval blanc, elle guidait parfaitement l'entièreté de l'armée. Celle-ci suivit à un rythme que seuls l'espoir et le courage alimentaient. Nese et moi, aux premières lignes, n'eûmes aucun mal à rattraper la chef de cette unité de combat. Je savais que, tant que Dieugo n'aurait pas pointé le bout de son nez, je ferais en sorte de protéger la totalité de l'armée à la force de mes petits bras.

Le choc fut terrible pour les deux armées et rapidement, le rouge vint se rajouter au vert neutre de l'herbe sur laquelle nous marchions. Les bruits des crânes s'écrasant contre les rochers, les dépouilles tombant dans l'eau pour se faire emporter au loin, les chocs des lames contre celles ennemies, les épées glissant le long de la peau de l'adversaire, faisant gicler le sang à grand bain. La guerre. Un acte malsain, mais humain.

Tout autour de moi se trouvaient des personnes courageuses qui combattaient avec honneur. Mais il vous suffisait de regarder un peu plus loin que ce rempart pour voir de nombreux cadavres familiers glisser sur le sol. Je connaissais personnellement chaque personne présente dans l'armée. Tous les volontaires étaient passés par moi pour entrer dans l'unité. Ce qui donnait que chaque corps supplémentaire tombé me faisait déglutir avec peine.

Les ennemis les plus impossibles étaient les quelques dieux que possédait Phares avec qui il faisait ces trocs de doubles-loups. Un certain niveau de pouvoir pouvait tuer des dizaines de personnes par attaque. Je vis entre deux regards le fils du roi, tuant deux de mes compagnons sans la moindre pitié grâce à son pouvoir Élémentaire de la terre. Celui-ci était trop loin pour que je puisse aller lui régler son compte et je n'eus donc que d'autre choix que de continuer à tuer les ennemis alentour.

Les tigres, quant à eux, étaient enfin entrés en guerre. Contrairement à Odin, le carnage qu'ils laissaient sur leur passage me fit me diriger vers eux à grands pas. Le champ de bataille s'était déjà un peu éparpillé et c'est grâce à cela que je pus passer à travers tout pour les rejoindre.

Je tuai un général ennemi qui combattait contre Thyff, un nouvel arrivant de quelques mois dans l'armée. Celui-ci réussit à éviter mon premier coup sans problème avant de périr sous la lame de l'enchaînement. Thyff me remercia d'un coup de tête, mais ne s'attarda pas plu pour enchaîner derrière lui. Il n'y eut qu'une défense de la part de mon ami avant que les épées adverses ne se plantent dans sa poitrine. Cela ne dura que quelques secondes ; durant lesquels je fus horrifiée par la facilité de la mort ici présente. Pourquoi cela m'étonnait-il encore ?

Je le vengeai, avec cœur, avec rage ; virevoltant un instant entre les opposants avant d'en prendre un par le cou pour lui tourner la tête d'un coup sec. Puis je sortis à nouveau mes deux épées de leurs fourreaux dorsaux et continuai à faire rage autour de moi. Je n'eus même pas le temps de regarder les corps tomber autour de moi que six gardes supplémentaires s'ajoutèrent au combat. Je mis quelques secondes à assimiler ces nouvelles arrivées. Puis mes lames continuèrent leur course folle auxquelles s'ajouta mon pied droit en frappant de plein fouet la poitrine du soldat qui avait levé son épée en premier contre moi. Ma queue se déploya et embrocha les deux du côté droit. Celui de gauche suivit sans trop de mal pendant que la roche pointue qui me servait d'alliée se retirait des dépouilles ennemies pour traverser le cou de deux représentants supplémentaires de l'armée des loups. Je détournai le regard de cette image sanglante pour enfoncer mes deux lames dans les deux mérymiens qui regardaient la scène d'un air ahuri. Et ce n'est que lorsque leurs corps joignirent la terre que je pus souffler à nouveau.

Ma queue reprit sa taille originale, et j'essuyai mes lames sur les habits des dépouilles qui m'entouraient.

Je regardai un instant autour de moi, à la recherche d'amis en mauvaise posture, mais l'armée des Lions était qualifiée pour ce genre de combat. Je les avais préparés à un jour comme celui-ci. La qualité était plus importante que le nombre, telle était la devise de ce groupe.

Comprenant que j'avais tué la plupart des ennemis alentour, je continuai ma route vers la troupe de tigres qui continuaient leur chemin en prenant à peine le temps de regarder les corps autour d'eux. Mes pas arrivèrent rapidement face à eux.

Je dévisageai un instant le chef de ce groupe si imposant. Il ne me remarqua pourtant pas et donna de rapides ordres à ses coéquipiers qui s'éparpillèrent aux quatre coins de la bataille pour retrouver le fugitif. Ce n'est que lorsqu'il posa son regard sur moi en sentant le mien sur lui que je me souvins de son identité.

— Je crois qu'on a deux-trois petites choses à régler, toi et moi.

Il grogna.

— Tu ne m'intéresses pas. Alors, je vais me faire un plaisir de terminer ce combat comme les précédents dans cette guerre de minables.

Je regardai les corps délaissés derrière lui. J'en comptai plus d'ennemis que d'alliés : il ne pouvait pas me rendre plus heureuse. Me sous-estimer était un défaut prévoyant chez la plupart de mes ennemis. Une femme avec une grande aiguille en main, qu'y avait-il d'effrayant là-dedans ? Mais, je n'étais plus femme à présent ; j'étais Kusinthas. En effet, l'humaine se serait fait tuer sans précédent. Mais la Kusinthas, elle, allait terminer le travail qu'avait commencé son compagnon il y a un moment déjà.

Le tigre qui avait fui lors de notre dernière rencontre se jeta sur sa proie. J'évitai soigneusement son bond grossier en pivotant sur le côté. Ma rapidité le fit ouvrir de grands yeux. Je n'étais plus la même qu'avant, mais il ne le comprit que trop tard. Ma lame, fermement prisonnière de ma main gauche, partit de son aisselle avant l'entièreté de son flan. Le rouge qui se répandit sur mon corps ne m'empêcha en rien de suivre son atterrissage d'un bond supplémentaire. Aucune émotion ne sut se lire sur mon visage lorsque la pointe de mon épée vint se planter dans sa trachée, juste au-dessus de sa cage thoracique. C'était presque à se demander comment se faisait-il que Nese ait pu perdre contre lui...



Ma queue se plantait dans le cœur d'un commandant ennemi, lorsqu'une gigantesque boule de feu passa au-dessus de moi pour tomber quelques pas seulement derrière moi. Une bonne vingtaine de personnes moururent sous cette attaque surprenante, la totalité brûlée sans exception. Je pus comprendre que Odin y était passé également. Mon cœur se serra davantage face aux cadavres enflammés de mes confrères qui me firent froncer des sourcils horrifiés.

Leur mort n'était aucunement un hasard : il m'appelait.

Je regardai autour de moi, essayant vainement de retrouver l'origine de cette boule de feu. Ce ne fut bien compliqué : une seconde débuta de la montagne face à moi pour atterrir à ma droite. Je fronçai les sourcils face aux nombreux soldats de l'armée des Lions périssant à travers les flammes de cette puissance Élémentaire.

Je ne pus attendre davantage et fonçai à travers les combats, sautant et évitant les morts qui jonchaient le sol. C'est donc seule que je me dirigeai à toute allure vers l'homme le plus puissant de la terre.

Nese me rejoint rapidement. Impossible pour lui de me laisser seule face à mon destin.

On courra un instant côte à côte, et cela pour la deuxième fois de la journée.

— Merci, lui dis-je simplement.

— C'est la moindre des choses. Je sais que l'arme que nous a passée Nil pourra sûrement nous aider.

J'acquiesçai. Il y avait deux possibilités pour tuer Dieugo : soit j'arrivais à être assez proche de lui pour que le feu de cette arme le tue. Soit grâce à la même technique avec laquelle j'avais mis la Terreur hors de combat.

Tout allait se jouer maintenant et j'espérais sincèrement que le combat durerait un peu plus longtemps que le précédent. Ma défaite écrasante de la dernière fois m'avait fait réfléchir et aujourd'hui, j'allais devoir user de mon cerveau pour y arriver, c'était le seul moyen.

On atteignit enfin la montagne : Dieugo se trouvait au sommet de celle-ci.

— Si nous ne lui survivons pas, ce qui risque d'être le cas, commençais-je, je voulais te dire que je suis désolée de m'être emportée et de t'avoir fait douter de mon amour pour toi. Je n'ai nullement besoin de temps pour savoir.

Il voulut parler, mais je l'en empêchai et continuai.

— Je t'aime, Nese. Tellement, que si nous avions toute la vie devant nous, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour te combler et que nous vivions comme un véritable couple. Vivre une vie rien qu'à deux, c'est mon souhait le plus cher.

Il observa un instant ces paroles inespérées.

— Je ne sais pas quoi te répondre Diane. Mais, ce que je peux t'assurer, c'est que moi aussi, je t'aime. Tout ce que tu veux faire avec moi, je le veux également, avec toi.

Plusieurs boules de feux passèrent au-dessus de nous et nous levèrent les yeux vers elles

— Plutôt bon moment pour se dire ces phrases..., lui dis-je en souriant.

— Très romantique, en effet ! rajouta-t-il. Que veux-tu de plus ? On a même des chandelles à disposition.

J'éclatai de rire en sentant la chaleur de cette puissante magie sur mon pelage et il joignit son rire au mien.

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