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CHAPITRE 44

CHAPITRE 44 :

*Grayson*

Son corps détendu était contre le mien, chacune de ses courbes était plaquée contre moi, mes bras entourant sa taille. Ses cheveux étaient retenus sous sa tête, me donnant libre accès à la peau de son cou. Elle était magnifique. Elle était douce. Et j'étais totalement amoureux.

Son visage détendu, était dépourvu d'expressions. Elle était juvénile, elle était d'une beauté naturelle. Et je l'aimais plus encore chaque jour.

Ce qu'elle avait fait pour moi, pour l'enterrement de ma grand-mère, personne n'avait jamais fait ça. Personne n'avait pris la peine d'être là comme elle, elle l'était. Elle avait réussi à me distraire et encore plus cette nuit. Notre première nuit ensemble. C'était la première fois que nous partagions le même lit, que nous dormions durant toute une nuit dans le même lit.

Elle était tellement épatante, tellement époustouflante. J'avais passé ma nuit avec elle sans arrière-pensée, juste elle et moi, dans un lit. Nous n'avions rien fait d'extraordinaire. Non. Je n'allais pas coucher avec elle, tant qu'elle ne m'en parlerait pas. J'étais d'ailleurs terrifié de le faire avec elle. J'avais de l'expérience, certes, mais je ne l'avais jamais fait avec quelqu'un que j'aimais. Je ne l'avais jamais fait avec mon âme sœur et j'avais peur de succomber à son corps et de ne plus pouvoir me passer d'elle.

J'avais encore peur, qu'elle change d'avis, qu'elle décide d'aller à l'armée, ou de mettre fin à notre relation.

J'étais prêt à aller la rejoindre à l'armée. Mais étais-je prêt à la laisser mettre fin à notre relation ?

Je devais vivre notre relation, je devais en profiter, comme si elle allait s'arrêter d'un coup.

Mon nez vint se nicher derrière son oreille, ma bouche se déposa sur sa nuque, tandis que l'une de mes mains commença à parcourir la peau de son ventre. Cette dernière se couvrit de frissons. Un petit sourire vint creuser la fossette du coin de sa bouche. Je m'approchais d'elle pour mettre fin à l'infime écart qui nous séparait.

Elle soupira doucement, laissant l'air quitter ses poumons. Puis elle inspira. J'arrêtais mes caresses et attendis. Elle était réveillée, les battements de son cœur s'étaient accélérés et sa respiration était devenue haletante. Le temps eu la sensation d'avoir été suspendu par les légers doigts fins de la tendresse.

Elle était contre moi, dans mes bras, sa chaleur m'enveloppant et j'étais heureux.

Sans ouvrir les yeux et en se pressant contre moi, elle se retourna mettant sa poitrine contre mon torse.

Son nez se nicha à son tour contre le col en V de mon tee-shirt ce qui lui fit ouvrir les yeux.

-Grayson !

-Alison !

-Pourquoi t'es autant habillé ? s'écria-t-elle.

Un rire s'envola de ma cage thoracique et vint lui faire froncer les sourcils.

-Tu préfèrerais que je sois torse nu ? Mais dans ces cas-là, Alison il aurait fallu que tu n'aies plus ton haut non plus. Egalité des sexes, je te rappelle.

Je fis mine d'enlever mon haut, mais elle m'arrêta d'un geste glissant ses mains sur mon ventre.

-Garde ton haut, grommela-t-elle. J'irais voir Blake...

Un grognement de mécontentement s'échappa de ma gorge, la faisant sursauter.

Je me retrouvais au-dessus d'elle, nos corps toujours emboités l'un dans l'autre. J'avais chaud, j'étais en rogne et pourtant je tentais de me calmer.

-Je disais ça pour rigoler, Grayson ! Calme-toi !

-C'était pas drôle.

-T'es mignon comme ça. C'est que monsieur est possessif, se moqua-t-elle.

-Alison.

-Grayson.

-Tu m'énerves, craquais-je en m'écartant d'elle et en m'asseyant sur le bord du lit.

-Tu m'aimes.

-Mais toi non.

Ma remarque fut accueillie par un silence pesant. Je soupirais et me levais pour aller je ne sais où.

Elle agrippa ma main et me tira vers elle. Je résistais au début mais me laissais finalement tomber sur le dos, ma tête à côté de son ventre.

Elle se pencha vers moi et m'embrassa, sa langue venant jouer avec la mienne, ses mains glissant dans mes cheveux. Elle m'embrassa pour se faire pardonner, pour communiquer autrement qu'avec les mots. Elle communiqua avec notre langage de tendresse, mettant fin à toutes les barrières des mots qu'elle ne pouvait pas franchir. Elle s'exprima avec douceur et amour, malgré qu'elle n'y croyait pas et s'excusa.

J'aurais été fou si je n'avais pas senti, ce qu'elle voulait me faire comprendre. Elle était autant accro à moi, que moi je l'étais d'elle. Elle était autant dépendante de notre alchimie, de notre intimité. Elle m'aimait à sa manière.

Ses lèvres se décrochèrent des miennes, le temps de me demander pardon. Puis elles s'unirent à nouveau. Je lui pardonnais tout, à chaque fois. Mais j'étais incapable du contraire. Enfin non j'en étais capable. Mais là, je n'avais pas envie d'y penser. Pas envie de penser pour me retrouver finalement face à la réalité et me faire emporter dans ce tourbillon de douleur que j'avais enfoui dans un tiroir de mon cerveau. Je ne voulais pas réfléchir de peur de me faire submerger par les merdes qui reposaient dans mon cerveau. J'avais apprécié les instants avec mes amis et avec elle, notamment car mon esprit ne s'enfermait pas sur lui-même. J'avais pu respirer et aérer l'intérieur de mon crâne pour envoyer valser au loin les mauvaises pensées. Certaines avaient réussi à s'accrocher et d'autres étaient parties se cacher au plus profond des aires de mon cerveau. La douleur n'allait pas partir comme ça, ah ça non ! Mais avec le temps oui... Alison me l'avait expliqué. Et je voulais y croire.

Je lui en voulais d'avoir rapporté Blake dans notre instant de douceur, comme s'il était ancré en elle... Comme s'il était son véritable âme sœur et moi seulement une distraction.

Nous sortîmes finalement du lit une bonne dizaine de minutes plus tard, après s'être enlacés à s'en perdre haleine.

Alison m'envoya réveiller son frère et pour cela, elle m'expulsa de sa chambre.

Je m'élançais donc dans la chambre de mon ami, le réveillant en sursaut en m'allongeant à ses côtés.

-Dégage de là ! Ma copine va croire que je la trompe, hurla ce dernier. D'ailleurs qu'est-ce que tu fous là ? Je pensais que tu rentrais chez toi ! T'as dormi avec ma sœur ? s'écria-t-il en s'asseyant dans son lit.

J'acquiesçai, laissant ma tête choir sur l'un de ses oreillers.

-Non mais ! Grayson, je t'apprécie beaucoup, t'es vraiment un de mes meilleurs potes, mais là c'est ma sœur. Je te préfère toi et non Barbie, mais mets-toi à ma place ! Tu couches avec ma sœur !

-Alors déjà Coco, ta sœur est grande. Elle l'a déjà fait et la décision lui revient. Sache juste que nous ne l'avons pas fait et que pour l'instant ce n'est pas le sujet principal de notre relation.

Les yeux de Connor toujours bouffis par le sommeil s'écarquillèrent.

-Ta sœur c'est la perle de ma vie. Je ne vais pas me comporter comme un bijoutier avare avec elle.

-Je m'attendais pas à ça de ta part, m'expliqua-t-il.

Son explication fut accueillie par le silence, qui fut bientôt brisé par l'oreiller qu'il me lança dans la tête.

-Dégage de mon lit ! Ma copine va sentir une odeur bizarre et elle va croire que je la trompe !

-T'auras qu'à lui dire qu'on a dormi ensemble !

-Non ! Retourne dans la chambre de ma sœur.

-Okay, on va aller faire des bébés ! m'écriais-je en dandinant mon fessier sous son nez.

-Grayson ! hurla Connor en me repoussant.

Je fonçais sur la porte de la chambre de Connor, l'ouvrit et chantonnais :

-Ali ali, fais-moi des bébés !

Je m'étranglais en découvrant le père d'Ali sur le perron entre les deux chambres des frangins. Mes joues prirent une teinte rosée tandis que je tentais de rattraper l'énormité qui était sortie de ma bouche.

Les mots se mélangeaient contre mes lèvres, ne créant qu'un ramassis de paroles inintelligibles.

Alison débarqua à ce moment-là, une serviette de bain enroulée autour de son corps.

-T'as dit quoi ? Désolée j'étais sous la douche, s'excusa-t-elle en plaquant un baiser sur la joue de son père.

-Que...

-Qu'il allait rentrer chez lui, annonça le père d'Alison.

-Quoi ? Mais non, s'exclama Alison.

-Euh non j'ai pas dit ça, contredisais-je.

-Ah bon ? questionna le père d'Alison en fronçant les sourcils. Pourtant c'est ce que j'ai cru entendre.

-T'as du te tromper, papa. Grayson il reste à la maison jusqu'à ce qu'il en ait marre de moi et que je puisse enfin être libérée de son emprise, rigola Alison en m'attirant à elle.

Son père leva les yeux au ciel, incapable d'ajouter quelque chose. Il savait que sa fille, ne voulait pas me laisser partir et il n'avait pas envie de se lancer dans un débat aujourd'hui.

Je pus alors rejoindre Alison dans sa chambre, pour passer le reste de ma journée allongé dans son lit l'un de ses livres en main et elle sa tête sur mon ventre, un livre à moi entre ses mains.

---

*Alison*

Trois jours avant Noël eut lieu le match de basket que m'avait offert Gray et la bande. Mon équipe préférée était bien évidemment celle des Chicago Bulls, tandis que Grayson était celle des Lakers. En vrai nous adorions les deux équipes mais nous avions une légère préférence pour nos équipes respectives. Ce qui avait été pendant un temps une source de conflits, à l'époque où nous utilisions le lycée comme une arène.

Mon maillot et ma casquette de Chicago Bulls je me tenais prête à entrer dans le gymnase, Grayson quant à lui arborait les couleurs des Lakers, un maillot et le gant avec le doigt pointé vers le ciel. Notre couple se distinguait de la foule. Nous étions les seuls à nous tenir la main, alors que nous supportions des équipes différentes.

-On est d'accord qu'on sera heureux quel que soit le résultat ? me demanda Grayson en chuchotant à mon oreille.

J'acquiesçais avant de déposer mes lèvres sur les siennes.

-Bien évidemment, mais étant donné que ça va être les Chicago qui vont gagner, tu n'auras pas de raison d'être triste. N'est-ce pas ?

Il leva les yeux au ciel et m'attira contre lui.

Les couleurs des deux équipes étaient mélangées dans notre étreinte. La foule avait tendance à se répartir par couleurs et il en était de même dans le gymnase. Les places dans les gradins étaient vendues en fonction de l'équipe. Grayson avait eu de mal à trouver une place du côté des Lakers et une place du côté des Chicago bulls. Mais il avait réussi.

Le gymnase ouvrit ses portes, laissant sortir son flux d'agents de sécurité. Les employés vinrent vérifier nos tickets puis nous laissèrent finalement aller prendre nos places. L'excitation était présente. Elle nous soulevait le cœur et nous stimulait.

Nous allâmes nous asseoir sur nos sièges, marquant la jonction entre les différents supporters. La musique enveloppait le gymnase, couvrant le flot de paroles.

Une vingtaine de minutes plus tard, les équipes des pom-pom girls s'affrontèrent chacune défendant avec virulence son équipe du basket. Elles augmentèrent d'un level le niveau d'excitation et d'impatience. L'arrivée des joueurs fut annoncée par les commentateurs et entraina une ribambelle de cris.

*Omniscient*

Le match débuta alors, laissant l'équipe des Lakers, meneurs : Grayson rayonnait. L'équipe de son enfance prenait la tête face à l'équipe de son adolescence. La confrontation de ses deux univers, ses deux parties de lui, le laissait entrevoir une nouvelle ère de sa vie. Quelle époque allait gagner aujourd'hui ? Son enfance, marquée de joie et de bons moments ? ou son adolescence, une réelle confrontation avec lui-même.

Son regard dévia automatiquement vers Alison, celle qu'il aimait comme un fou, celle qui l'avait et le soutenait par rapport au décès de sa grand-mère.

La douleur était toujours présente, la tristesse aussi mais Alison était sa source de joie, de distraction.

Elle lui avait fait comprendre que la mort n'était qu'une étape et qu'il reverrait un jour sa mamie dans un endroit bien plus agréable que celui dans lequel ils étaient.

Le score était très serré les Lakers suivaient de près les Chicago Bulls. A chaque panier les gradins hurlaient de joie ou de déception.

Alison était assise sur le rebord de son siège, captivée par ce qu'il se passait sur le terrain. Ses yeux verts suivaient la balle. Sa bouche entrouverte laissait passer à la fois sa respiration, mais aussi ses cris d'excitation. Elle resplendissait, à l'aise dans cet univers qui était le sien, arborant fièrement son sourire joyeux.

Elle était dans son élément comme si chaque rebond correspondait à un battement de son cœur. Le score se suivait de près, de très très près. La mi-temps s'annonça venant rompre l'excitation pour une durée de quinze minutes. L'assemblée était en ébullition. Les mascottes des équipes s'affrontèrent sur le terrain dans une danse endiablée.

Cette battle fut interrompue par le traditionnel kiss cam.

Cette tradition constituait à faire s'embrasser deux membres du public aléatoirement. Les visages apparaissaient au fur et à mesure du temps, créant ainsi quelques instants de gêne et parfois des instants de jubilation. L'amour pouvait réellement faire passer de merveilleux moments à ceux qui étaient concernés.

Certains refusaient de s'afficher de cette façon devant tout le monde et tous les spectateurs. Mais la majorité réalisait cette folie, entrainée par l'atmosphère festive, se laissant bercer par cette tradition et rêvant de voir son visage apparaitre sur les énormes écrans.

Le hasard ou le destin ?

Là était la question. Le couple d'âme sœur se verrait-il aider par le hasard ou neutraliser par le destin ?

La caméra s'épanchait sur de nombreux visages, cherchant ses victimes.

Elle finit par hasard par se stopper sur les visages de Grayson et Alison.

Il vit le visage d'Alison s'éclairait de surprise puis le mouvement de ses cheveux d'or s'éparpiller sur ses épaules.

Il croisa son regard et y découvrit un éclair d'excitation différente de celle qu'elle ressentait durant le match.

Grayson fonça sur ses lèvres plaçant ses mains en coupe sur son visage.

Leurs lèvres se titillèrent, suivies par leur langue. Ils étaient en parfaite harmonie, dans leur bulle, oubliant que les caméras étaient tournées vers eux, que tous les regards étaient posés sur eux.

C'était un instant de douceur qui leur était unique, privilégié.

Leurs visages se décollèrent le temps de reprendre leur respiration et de se juger dans un long regard langoureux.

Grayson avait le torse bombé, totalement fier d'être amoureux de cette fille et que tous les spectateurs soient au courant qu'elle était à lui. Alison laissa simplement son regard plongé dans celui de Grayson.

Cette soirée était phénoménale et nom de dieu, elle se rendait de plus en plus compte qu'elle adorait la présence de Grayson. Leur relation lui faisait du bien, et jamais, ô grand jamais, elle aurait pu imaginer ça.

Les cris qui les entouraient venaient des supporter des deux équipes qui ne cautionnaient pas le mélange des représentants des équipes.

Leurs protestations furent interrompues par la reprise du match.

----

*Alison*

Le match s'était interrompu par la victoire des Chicago Bulls, à 2 points près des Lakers, ce qui avait entrainé un énervement cuisant des supporters des Lakers.

A seulement deux points près ils auraient pu remporter le match.

Grayson restait tout de même partager durant la totalité du chemin en métro que nous empruntâmes pour retourner à la voiture.

Le trajet fut fatiguant, nous étions tous serrés les uns contre les autres, les supporters de l'équipe perdante avaient une humeur massacrante mais restaient tout de même fairplay.

J'étais plaquée dans les bras de Grayson ma tête sur son épaule, totalement fatiguée de cette journée et vidée d'émotions.

Son téléphone vibra contre ma cuisse, me faisant sursauter. Il l'attrapa d'une main, tandis qu'il continuait de jouer avec son autre main avec mes cheveux. J'avais qu'une hâte rentrer chez moi et me reposer.

Ses muscles se contractèrent tandis qu'il s'empressa de répondre au message qu'on lui avait envoyé. Je m'écartais de lui et observais son visage. Il verrouilla son téléphone et le remit dans sa poche.

-Tout va bien ? demandais-je en venant dessiner les courbes de ses lèvres du bout des doigts.

Il acquiesça, plongeant son regard sur mes lèvres.

-Tu te rends compte, s'il y a deux ans on s'était dit qu'un jour on se retrouverait dans une situation similaire, on aurait explosé de rire. Regarde-nous... chuchota-t-il.

-Comme quoi les catastrophes arrivent tous les jours, pleurnichais-je.

Il grogna et fronça les sourcils avançant sa tête vers moi.

-On est fait pour être ensemble Alison. Ça serait arrivé un jour ou l'autre.

-Le plus tard aurait été le mieux, le taquinais-je.

-Arrête de me chercher...

-C'est trop tentant.

-Non Alison, mon corps est trop tentant mais me faire chier c'est juste une habitude chez toi.

-T'es pas assez tentant corporellement parlant.

-Tu sais mon corps s'est attiré quand il le faut. Alors me cherche pas trop, ou tu finiras encore plus accro à moi.

-Jamais.

-T'es déjà accro à mes câlins, il en faut peu pour aller plus loin.

-Hmm ça reste à prouver...

-Attends qu'on arrive à la voiture, toi, me menaça-t-il.

Le métro s'arrêta à notre arrêt, nous permettant de sortir de la rame totalement bondée.

Après avoir traversé la gare et le parking, nous retrouvâmes la voiture de Grayson. Ce dernier m'empêcha de grimper dedans et me plaqua contre la portière.

-Alors cette soirée, qu'en as-tu pensé ? me questionna-t-il en embrassant ma joue.

-Elle n'est pas finie... chuchotais-je.

-Faut que je rentre Alison. Mes parents veulent que je passe un peu plus de temps avec Lindsay, soupira-t-il.

-Elle va bien ?

-J'en sais rien. Elle est très renfermée sur elle-même. Elle ne laisse plus personne l'approcher. Même son meilleur ami. Mais elle a toujours été comme ça. Enfin je ne serais pas l'expliquer mais je ne sais vraiment pas quoi faire.

-Une petite sœur a toujours besoin de son grand frère. Elle n'osera peut-être jamais le dire, mais elle en a vraiment besoin. Elle t'observe beaucoup, Grayson. Elle ne te rejette pas totalement, tu peux trouver le moyen de l'atteindre. Un grand frère c'est la plus belle chose qu'une famille peut avoir... Enfin... Ça dépend. Mais l'ainé est toujours la personne la plus rassurante, la plus présente pour soi et elle est également celle qui te fera le plus de mal. Elle a toutes les cartes en main, toutes les facettes de ta vie et parfois, l'ainé est la pire chose qui peut nous arriver.

Grayson promets-moi d'essayer mais surtout sois prudent avec elle. Ne lui fais pas de mal, mesures tes paroles et laisse là t'expliquer. Essaye de la comprendre et ne la repousse pas. Et surtout ne lui laisse jamais croire qu'elle n'est rien pour toi. Oublie pas qu'elle fait partie de ta famille et qu'elle t'aime plus que tout. Et qu'on ne peut pas vivre sans une partie de soi.

Grayson m'observa quelques instants, comme s'il remarquait que je m'exprimais en tant que la fille qui s'était faite abandonnée par son grand frère.

-N'oublie pas que c'est ceux que nous aimons le plus qui nous ferons toujours le plus de mal. Préserve ta sœur et sois là pour elle.

Il acquiesça et m'embrassa, m'enveloppant de sa chaleur corporelle.

-Fais quelque chose uniquement avec elle. Emmène là dans un lieu qui lui fera plaisir, parle de toi, de choses que tu n'as jamais révélées sur toi et mets-la en confiance. Créé un lien avec elle, un lien unique et personnel. Juste sois tendre. S'il te plait, Grayson.

-Je le ferais, m'apprit-il en embrassant le haut de mon front. Maintenant monte tu vas attraper froid.

Il m'ouvrit la portière et la referma derrière moi. Il fit le tour et alla s'installer sur le siège passager.
Il tapa rapidement un message sur son téléphone puis démarra sa voiture.

J'allumais la musique et laissais mon corps suivre le tempo des musiques qui passait. Le trajet n'était pas très long, mais il suffit pour que je puisse contempler des centaines et des centaines d'étoiles dans le ciel.

Grayson finit par s'arrêter devant ma maison, coupant le contact.

-Heureuse ? me questionna-t-il.

-Oui ! Les Chicago Bulls sont les meilleurs ! m'écriais-je en lui tirant la langue.

-T'es consciente qu'ils ont gagné seulement de deux points ?

-Et alors ? Ils ont gagné non ?

Il acquiesça bougon.

Je me détachais et accrochais mes bras autour de son cou. Il m'embrassa doucement puis avec plus de fougue. Pour finalement séparer nos lèvres par un bisou sur mon nez.

-Notre baiser sous le feu des caméras était tellement intense, soupira-t-il.

-Tu sais tout comme moi qu'on sait faire des choses beaucoup plus intenses que ça.

Il explosa de rire avant de redéposer un baiser sur mes lèvres.

-On aura le temps de faire ça plus tard, t'inquiète pas. Maintenant rentre il est tard, me conseilla-t-il en désignant mon perron.

J'y découvris Connor assis, la jambe tressautant comme s'il était nerveux. J'embrassais une dernière fois Grayson et descendis de la voiture.

Je me dirigeais vers mon frère dont le regard ne me quittait pas. A deux mètres de lui, il se leva en mettant les mains en avant comme s'il cherchait à se protéger ou à me protéger.

-Alison... Tu dois savoir que... commença-t-il.

-Qu'est-ce qui se passe Connor ? demandais-je sentant la panique me gagner face à sa tête de déterré.

Je m'avançais vers lui et tentais de passer derrière lui pour rentrer à la maison.

-Non, Alison. Attends deux secondes s'il te plait, s'égosilla-t-il en me retenant du mieux qu'il pouvait.

Je le repoussais violemment et rentrais dans la maison, m'attendant à tout et au pire. Qu'avait-il bien pu se passer en seulement une soirée.

J'entendis les pleurs de ma mère émanant du salon, il ne m'en fallut pas plus pour m'élancer vers ce dernier.

-Non Alison ! hurla Connor.

Je m'arrêtais sur le pas du perron le cerveau en plein travail de scénarisation.

Tes bottes marron, rehaussées d'un pantalon militaire attirèrent mon regard, bientôt suivis par des cheveux blonds et le reflet d'une plaque en argent.

Mon frère déboula dans mon dos et soupira.

La respiration coupée je croisais ses yeux. Une décharge électrique secoua mon corps, me faisant reculer de quelques pas.

Il esquissa un geste vers moi, son regard toujours rivé au mien.

Il déglutit, passa une main dans ses cheveux longs et chuchota :

-Alison s'il te plait...

Je repoussais violemment Connor et m'élançais vers la porte de ma maison.

JE NE POUVAIS PAS RESTER ICI.

La porte résista face à mes tentatives. Ses pas résonnèrent dans le couloir, suivis de ceux de Connor. Je me détournais de la porte qui me gardait prisonnière de la maison et fonçais vers les escaliers. Après avoir gravis les marches quatre par quatre, je déboulais dans sa chambre, croisant du regard tous les objets qui n'y étaient pas initialement. Je déglutis et me réfugiais dans ma chambre, m'en fermant à clé.

Ses pas précipités s'arrêtèrent devant ma porte, tandis que je m'en éloignais.

Il soupira de l'autre côté du battant et s'assit contre cette dernière sachant qu'il n'obtiendrait rien de moi dans cet état-là.

Pour la première fois depuis que je l'avais vu, je repris ma respiration.

Laissant l'air parcourir mes poumons et me rappeler que tout ce qui s'était passé était réel. Personne ne respirait dans les cauchemars. Mon corps heurta le sol tandis que je m'écartais le plus possible de la porte.

Je finis par me réfugier en rampant contre ma fenêtre observant les étoiles. Les étoiles qui sont tout aussi éphémères que les flocons de neige et les larmes.

Ces dernières dévalaient mon visage, venant tremper le haut de mon maillot de basket.

En deux ans tout pouvait changer. Mais jamais le regard d'une personne. Le sien n'avait en rien changé.

J'avais raison...

Seulement un grand frère pouvait détruire autant leur petite sœur...



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Je vous aime fort, bon courage à tous <3

Vous êtes les meilleurs !

Désolée pour ce chapitre merdique.

N'hésitez pas à me faire part de vos avis

Morgan.xx

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