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CHAPITRE 36

CHAPITRE 36 :

Grayson et Blake, l'un sur l'autre en train de se battre, en train de se détruire... A cause de moi. Connor et Hugo, ainsi que deux autres policiers tentaient de tirer Grayson en arrière pour le séparer de Blake, qui se faisait maintenir par deux autres policiers. Je restais pétrifiée face à ce carnage, face à la violence qu'ils m'étaient l'un envers l'autre pour se détruire.

Les coups de poings avaient volé venant s'abattre sur leur visage, laissant des traces secondaires.

La représentante derrière moi laissait échapper sa surprise par un bon nombre d'onomatopées exclamatives. Pour ma part, je restais figée face à eux, face à Blake et Grayson qui venaient enfin d'être séparés. Alors je fis la première chose qui me passa à l'esprit, la première chose finalement qui marqua ma décision. J'avais choisi sans même m'en rendre compte. Mes pas m'emmenèrent face à lui, laissant mon autre âme sœur, totalement dépitée, triste et affligée. Son regard pesant sur mes épaules rendait chacun de mes pas plus compliqués, plus durs, plus douloureux. Mais j'étais obligée, c'était nécessaire... Il le fallait.

Son visage tuméfié, sa pommette en sang, l'arête du nez de travers et l'arcade sourcilière défoncée, son visage s'éclaira à mon approche.

-Alison, souffla-t-il feignant une douleur insupportable.

Je me postais devant lui, inspectant d'un regard son visage, cherchant les endroits qui n'avaient pas été atteints. Les respirations sifflantes des personnes qui nous entouraient me soulevaient le cœur. Elles m'assaillaient, m'oppressaient... Elles me rappelaient que je n'étais pas libre, qu'encore une fois j'allais devoir me soumettre, me laisser manipuler, me rappelant que j'allais devoir prendre sur moi à nouveau. Elles s'étaient attaquées à Nick... Mon cher Nick... Ses mains se levèrent pour m'attirer contre lui, pour me rassurer et se fut à ce moment-là, que j'agis.

Mon poing décolla et alla s'inscrire sur la joue qui n'avait été que peu touchée. Il se plia de douleur, tandis qu'un policier s'approchait déjà de moi pour m'éloigner de lui. Blake...

Je m'étais avancée vers lui sans réellement savoir pourquoi. Je m'étais positionnée face à lui, laissant la rancœur, la haine, le dégoût s'infiltrer dans tout mon être. J'avais essayé de passer outre ses sentiments, de choisir Nick, de tout abandonner pour Nick. A ma place, c'est ce qu'il aurait fait. Il aurait mis de côté ses sentiments, son attachement, ce dégoût et cette haine pour me sauver. J'en avais été incapable... J'étais une incapable. Incapable de choisir mon meilleur ami.

Ce n'était pas pour Grayson que je l'avais fait... En tout cas, pas comme première raison. Non j'avais juste été incapable d'être plus forte que moi-même, plus forte que ce dégoût et cette haine... J'avais été incapable de me soulever contre moi-même. Je n'avais pas été assez forte pour assumer mes principes. Je n'étais qu'une pauvre fille, dépendante à sa haine, dépendante à la vengeance, à l'énervement et à la violence.

J'étais comme eux, comme toutes ses personnes qui m'entouraient. J'étais dépourvue de maîtrise, dépourvue de pouvoir sur moi. Je n'étais que dépendante à mes désirs, à mes besoins et à ses putains de sentiments...

J'étais devenue dépendante à la normalité. J'avais perdu ma force, j'avais perdu ma capacité à tout contrôler de mon caractère, de mes actions... Je m'étais laissée aliénée. Je n'avais pas su me battre contre moi-même, contre cet attachement qui me poussait à renier mon meilleur ami, à lui briser sa chance de me revoir, je n'avais pas su me battre contre Grayson...

Le policier s'était placé entre Blake et moi, il s'assurait de l'état de mon âme sœur traitresse. J'avais encore une fois été trahie, déçue. Blake était sonné, choqué et son visage décomposé. Le policier tourné vers lui, lui tenait l'épaule et lui demandait s'il allait bien, s'il devait appeler les pompiers. Blake se releva, la surprise passée et me méprisa du regard. J'évitais le policier et m'élançais vers Blake.

J'avais déjà foutu la merde pour Nick, alors autant le venger jusqu'à la fin. Je percutais le brun et le propulsais contre le mur en béton du couloir. Je me redressais et attrapais son coude, par une simple rotation et inclination de ma main, je l'entendis grogner de douleur. J'étais au bout de lui péter le coude quand je sentis deux grosses mains m'attraper au niveau de la taille et m'écarter légèrement de ma victime, assez pour que je sois dans l'obligation de lâcher son coude. Blake n'attendit pas plus pour me gifler. Sa main s'abattit sur ma joue m'ébranlant sous le coup. La personne qui me tenait me lâcha tandis que j'attrapais la main de Blake et plantais mes dents dans sa peau.

-JE VAIS LE BUTER ! hurla Hugo en déboulant vers nous.

Les policiers agirent alors nous séparant de Blake et en maintenant Connor et Grayson en place.

Rapidement nous fûmes écartés de Blake qui se laissa tomber au sol, entourés de trois policiers. J'étais une vraie tigresse, une vraie rancunière et quand bien même j'étais une fille, j'adorais me battre quand c'était nécessaire. James m'avait appris à me défendre et je n'hésitais jamais à user de ces acquis en cas d'extrême nécessité.

-Ça ira, ne vous embêtez pas avec moi, j'en ai fini avec lui, expliquais-je aux policiers qui me portaient. T'es qu'un connard Blake, une pure merde ! Un enfoiré. Tu mériterais tellement pire que ça, crachais-je sentant la colère envahir mon corps. Va te faire foutre et si un jour je te revois foutre la merde dans ma vie, je te jure que tu signeras la fin de ta vie.

Les policiers finirent tout de même par me reposer sur le sol, tout en m'immobilisant et attendirent que Blake soit transporté ailleurs pour me redonner ma liberté de mouvement.

Je me détournais totalement dégoûtée de l'image d'un Blake porté dans une civière et inspirais un bon coup. Je relevais la tête et croisais le regard surpris de Grayson vers lequel je finis par me diriger à grands pas.

Je me stoppais devant lui et posais mes mains sur son visage. Son arcade sourcilière était légèrement ouverte, sa lèvre fendue, mais le sourire qu'il m'offrait faisait disparaître ces blessures superficielles. Ses poings étaient rougis, et en sang mais ce n'est pas pour autant que ses mains puissantes ne se posèrent pas dans mon dos pour m'attirer contre lui. J'enfouissais mon visage dans son cou, profitant de l'odeur, profitant de son étreinte, profitant des battements de son cœur qui m'apaisaient.

Je retenais mes larmes, sentant la pression redescendre, la peur s'insinuer dans mon corps. Je m'en voulais tellement... J'étais à bout, totalement perdue face à mon acte manqué. Je l'avais choisi sans m'en rendre compte. Je l'avais choisi comme si l'univers avait décidé de choisir à ma place. Pourtant j'avais été consciente du début à la fin de ma confrontation avec Blake que j'étais sûre de mon choix, que j'étais déterminée et destinée à agir ainsi.

Ses lèvres se posèrent dans mon cou, traçant une flambée de baisers. A chaque fois que ses lèvres se posaient voluptueusement, il tressaillait, passant outre la douleur que cela devait lui procurer.

J'écartais son visage de mon cou, et lui assenait un regard mécontent.

-Arrête... Tu vas te faire mal.

-Alison... soupira-t-il de surprise.

Il n'en revenait pas, ses yeux me le prouvaient. Il était ébahi et heureux. Il posa délicatement sa main sur ma joue giflée. Je n'avais pas mal, l'adrénaline m'avait protégée de cette douleur là... Mais la douleur de mon cœur, elle, n'était pas sous anesthésie. Elle était bien réelle et encore plus quand je vis la représentante de l'étude passer à côté de nous et me fusiller du regard.

-Tu... commença Grayson captant mon attention.

-Je ?

-Tu... Laisse tomber, je t'adore, souffla-t-il en déposant un baiser sur mon front.

Je lui souris, d'un sourire mélancolique. Je l'adorais moi aussi...

-Viens Grayson, faut te soigner ça, l'encourageais-je en lui désignant un autre couloir.

-T'es fier de moi ? me demanda-t-il.

-Fier de toi par rapport à quoi ? De t'être battu ?

-Battu pour toi, nuance ! ajouta-t-il.

Un sourire amusé étira mes lèvres tandis que je secouais la tête de gauche à droite. Cet enfant était incorrigible.

-Juste comme ça, c'est la question que tu m'as posé à la soirée de Clément, ricana-t-il.

-J'étais pas dans un état normal, me défendis-je.

-Tu n'es jamais dans un état normal, se moqua-t-il.

Je lui tirais la langue, et liais mes doigts au sien.

-Tu n'aurais pas dû te battre, me gronda-t-il. Si quelqu'un doit se battre ici c'est moi.

-Serais-tu en train de supposer que je suis fragile ?

-Non je ne veux juste pas te voir te faire frapper alors que je ne peux pas venir te défendre.

-Connor ? Hugo ? Vous allez bien vous ? demandais-je en levant les yeux au ciel.

-Ouais, on a laissé Grayson se battre, il voulait jouer les durs, inventa Hugo ce qui provoqua nos rires. Mais vous moquez pas ! Moi j'ai jamais signé pour me battre avec Barbie, sauf quand il a levé la main sur toi.

-Moi non plus, lui fit remarquer Grayson. Et pourtant regarde ma tête.

-Tu mens Gray ! Tu as signé à te battre avec lui au moment où tu as supplié Alison de te donner une chance, le nargua Hugo. Vous étiez comme des démons toi et Connor. J'ai cru que j'étais en enfer. Et quand Ali s'est jeté sur Barbie j'ai compris qu'on était au paradis. Mais Barbie a levé la main sur elle et là, c'est moi qui ai décidé d'emmener ce pauvre con à la morgue.

-Les parents nous rejoignent à l'infirmerie, me prévint Connor en regardant son téléphone.

J'hochais la tête et dirigeais notre petit groupe jusqu'à l'infirmerie.

En toquant à la porte, je fus soulagée de voir notre bonne vieille infirmière.

-Madame ! m'écriais-je.

-Alison ! Comment vas-tu ? me demanda-t-elle avant de voir apparaître derrière moi Grayson. Oh mon dieu ! Mais que t'est-il arrivé ?

-Une petite bagarre rien de grave. Mes poings ont seulement pris chers, lui sourit-il en désignant ses armes fatales.

-Non mais ces jeunes d'aujourd'hui ! Ils se battent tout le temps pour un rien, incapables de rester bien élevés et de parler posément. La communication de nos jours... soupira-t-elle.

-Un garçon ne se bat pas tous les jours pour une fille, lui sourit-il.

-Et en plus pour une fille ! grogna l'infirmière. Les filles ne sont pas des médailles, ou des trophées à remporter à la suite d'un combat.

-Je vous assure madame, que la fille pour laquelle il s'est battu, il l'avait déjà pour lui, bien avant qu'il ne s'en doute, avouais-je en plantant mon regard dans les yeux de Grayson.

La porte s'ouvrit en fracas sur mes parents qui se précipitèrent vers moi.

-Oh mon dieu, Alison ! hurla ma mère en m'attirant entre ses bras. Tu vas bien ? Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu venir avant, mais nous n'avions pas le droit, ils nous interrogeaient aussi et quand on les a menacés d'appeler la police et un avocat, ils nous ont répondu qu'ils étaient la police et que le papier qui t'inscrivait dans l'étude nous empêchait d'appeler un avocat.

Mon père vint s'ajouter à notre étreinte, tandis que je tentais de les rassurer.

-J'ai appelé les parents de Nick, il est en train de passer devant le juge, m'avoua mon père en tentant de me rassurer du regard.

-Si j'avais su que Blake serait à l'origine d'une pareille merde, jamais je ne l'aurais laissé t'approcher, soupira ma mère.

-On aurait pu éviter ça si vous m'aviez écouté, soupira Connor.

Je reportais mon attention sur lui. Le visage fermé, les sourcils froncés, les yeux éclairés par une lueur indescriptible, je commençais à m'inquiéter. Il avait été silencieux jusqu'à là, renfermé sur lui-même.

Mes parents l'ignorèrent et continuèrent à me parler, mais je restais concentrée sur mon frère. Quelque chose n'allait pas et j'allais tout faire pour savoir ce qu'il en était.

La porte s'ouvrit pour la deuxième fois en fracas, nous faisant tous sursauter. Pendant quelques instants nous pensâmes tous que les policiers revenaient pour nous interroger à nouveau ou pour nous emmener au poste. Après tout nous nous étions battus violemment avec un autre mineur et dans le cadre d'une étude à l'avenir important pour l'humanité. Mais ce fut les parents de Grayson, ainsi que ses sœurs qui entrèrent dans la petite infirmerie du lycée. Kimy se précipita sur Grayson, suivie de sa mère, tandis que Lindsay et son père se tenaient à l'écart.

Sa famille au complet se trouvait dans cette pièce, respirant le soulagement, l'attachement et la peur qu'ils avaient dû ressentir. Je les avais tous emmenés dans cette merde, dans mon univers et dans mes problèmes. Je n'avais jamais réalisé qu'être liée à lui et Barbie me liait avec leur famille. Je n'étais pas allée aussi loin, je n'avais pas pensé à eux, pas pensé au fait qu'ils souhaitaient le meilleur pour leurs fils... Et ce n'était pas moi. Je n'étais pas le meilleur pour eux. Je n'attirais que des problèmes. J'avais un contrat depuis ma naissance avec le bordel et l'abandon, j'étais née pour être une bombe à retardement et pour détruire toute ma vie.

Discrètement je sortis de l'infirmerie, j'avais besoin de prendre l'air, de ne plus être enfermée, d'être loin des portes closes, des murs n'offrant aucune issue et de mon cœur qui se retrouvait être le coffre-fort le plus compliqué à braquer. Je me retrouvais à l'air libre quelques minutes plus tard et laissais l'air, espèce la plus libre de la nature, entrer dans mes poumons. Le vent m'enveloppa dans son manteau de fraîcheur et le soleil couchant vint m'apporter sa couverture de chaleur. Les arbres dansaient sous le vent, libérant les quelques feuilles que l'automne n'avait pas encore réquisitionné.

J'attrapais mon téléphone que j'avais retrouvé lorsque la représentante m'avait laissée sortir et le déverrouillais.

J'allais immédiatement sur le contact de Nick, laissant mon regard s'imprégner de sa photo. Allais-je le revoir un jour ? Qu'avaient décidé les juges ? M'en voudrait-il ? Devais-je l'appeler ?

Je soupirais... Je n'avais aucune des réponses à mes questions. J'avais déjà gâché assez de choses aujourd'hui et m'obligeais donc à ranger mon téléphone et à ne plus penser à ça pour aujourd'hui.

Je sentis la présence d'une personne à mes côtés, une personne silencieuse qui semblait méditer...

J'attendis alors, ne voulant pas connaitre son identité, méditant aussi et utilisant son calme imprenable pour m'apaiser à mon tour.

L'odeur de la cigarette finit par se glisser dans mes narines, laissant l'odeur de la nicotine s'insérer dans mes poumons.

-Je peux aller fumer plus loin, si tu veux, me proposa une voix féminine.

J'hochais négativement la tête. J'adorais l'odeur de la cigarette en train de se consommer. Je n'aimais pas l'odeur de la cigarette sur les gens, et je n'aimais pas fumer, mais l'odeur de la fumée sentait tellement bon.

-Tu ne dois probablement pas me connaitre... Mais je suis Lindsay Sky, la sœur de Grayson.

Je me tournais vers elle et laissais mon regard parcourir son visage. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus perçants, son nez droit, ses jolies joues rebondies, elle ressemblait à une enfant. Elle était belle, belle à sa façon, sans contrefaçon et avec élégance.

Son visage n'était pas barbouillé de maquillage, il était naturel, laissant même apparaitre ses taches de rousseur.

-Je suis Alison...

-Reynolds, me coupa-t-elle avec un petit sourire espiègle. Je sais qui tu es. Mon frère parle beaucoup de toi.

-Il m'a beaucoup parlé de toi aussi, ajoutais-je en lui souriant.

Elle leva les yeux au ciel ne me croyant probablement pas.

-Tu en veux une ? me demanda-t-elle en voyant mon regard se poser sur la cigarette. J'en ai piqué quelques-unes dans le paquet de Grayson, m'avoua-t-elle.

-Non ça ira, t'inquiète pas.

-Tu sais je ne fume pas en général. Là c'est une exception. J'en avais besoin, comme tu avais l'air d'avoir besoin de prendre l'air. Tu sais tu as beau vouloir laisser mon frère dans l'amitié, tu n'y arriveras pas. J'ai peut-être 14 ans mais je sais reconnaître une chose pour laquelle mon frère n'abandonnera jamais. Il a la même expression quand il est avec toi, que quand il est plongé dans un de ses nombreux bouquins ou quand il joue au football. Il est déterminé, dépendant, accro. Et puis sincèrement... Tu ressens la même chose que lui. Il faut juste que tu l'acceptes.

-Qu'est-ce que tu en sais ? demandais-je curieuse d'avoir ses raisons.

-Je ne sais pas une impression comme une autre... Comme toutes les personnes normales peuvent en avoir.

-Tu sais parfois, c'est mieux d'être anormale.

Elle me regarda franchement, sans filtre, m'offrant pendant quelques instants accès à sa personnalité, à son âme. Et rapidement elle détourna les yeux gênée... Elle écrasa sa cigarette et la laissa dans la partie de la poubelle qui lui était réservée.

-Je ne vais pas te gêner plus longtemps, me lança-t-elle. Mais sache que mon frère n'est qu'un humain, il ressent et vit comme tous les humains. Il n'est pas aussi fort émotionnellement parlant qu'il le prétend.

J'acquiesçais et attendis de voir sa sœur disparaître pour me retourner vers le soleil.

Je laissais mon regard parcourir le coucher de soleil teinté d'orange et de rose, aux allures de coucher de soleil idyllique. J'étais ici, devant mon lycée, seule, un jour de journée pédagogique. J'étais là dans cet univers commun à tous les adolescents du monde, mais j'étais aussi dans une étude commune à une portion d'adolescents et ça s'était anormal...

-On va bientôt partir, m'apprit Connor quelques minutes plus tard en me rejoignant près de sa voiture. Les parents discutent avec ceux de Grayson, ils cherchent un moyen pour porter plainte.

-D'accord.

Un silence s'installa entre nous, entre l'immobilité de nos corps plongés dans des réflexions personnelles. Et puis d'un coup aussi somptueusement qu'une coquille d'œuf contenant un poussin s'ouvre, notre immobilité se brisa, et je me retrouvais dans les bras de mon frère.

-Plus jamais, Ali... Plus jamais... Je ne veux plus jamais que tu te battes, que tu te fasses frapper. Il est hors de question que tu te retrouves à nouveau dans ce style de situation. J'ai perdu un frère, un cousin et il est hors de question que je te perde. Plus jamais tu ne te battras. Je ne peux pas Ali... Je ne peux pas te perdre. Imagine s'il n'y avait pas eu les policiers, tu aurais pu te retrouver à l'hôpital. Ça aurait pu dégénérer. Et je n'aurai rien pu faire... J'aurais été inutile et impuissant.

Il soupira et resserra son étreinte autour de moi, m'attirant davantage contre lui.

-Je ne veux pas te perdre et je ne veux pas que quelqu'un lève la main sur toi. Tu es trop précieuse.

-Je sais me défendre Connor.

-Je m'en fous ! La vie n'est pas faîte pour se battre avec des cons. La vie n'est pas faîte non plus pour que je sois toujours effrayé par ce qu'il pourrait t'arriver. Je t'aime Alison, comprends-le, assimile-le et vis avec. Parce que c'est réel et inébranlable.

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Allongée dans mon lit, je regardais le plafond partiellement éclairé par un rayon de lune qui filtrait à travers mes volets. J'avais vécu une journée mouvementée et j'avais fait vivre un enfer à mes proches. Des milliers de sentiments se mêlaient et se démêlaient dans mon esprit. Cherchant à foutre le plus de bazar possible. Et le seul moyen de stopper ce manège c'était d'écrire ou de lire.

D'une main je plongeais ma main sous le lit à la recherche de ma boite métallique, dans laquelle je rangeais tous mes carnets. Je l'ouvris d'une main et attrapais le premier carnet que je touchais. J'enfonçais ma main un peu plus profondément et réussis à coincer entre deux doigts l'un des nombreux crayons qui s'y trouvaient.

J'avais cette boite depuis quelques années et j'avais commencé à y stocker mes carnets de textes et mes crayons préférés.

Mon lit étant le lieu où j'avais le plus d'inspiration, j'avais décidé de ranger ma boîte tout proche de cet endroit de paradis et c'est pour ça que quand le cœur me le demandait je me replongeais dans ses nombreux carnets aux reliures de cuivre.

J'inspirais un bon coup et ouvrais au hasard mon carnet. Je me retrouvais sur une page dont les tâches d'encre diluées attirèrent mon regard.

« Ce goût âcre dans la bouche, cette douleur langoureuse, lancinante, détournée par la volonté de fuir. La destruction progressive, programmée, détournée...

La quête d'un rêve, d'un repos, et d'une confiance à toute épreuve brisée, rayée et explosée.

Les particules de souvenirs virevoltant autour de nous, autour, désormais, d'elle et de moi.... Deux personnes séparées par le torrent de la trahison, de la douleur, et de cette réalité...

L'amitié est nocive. L'amitié est idéaliste. L'amitié est un mensonge.

Des hauts et des bas certes mais quand ça dépasse les limites de profondeur rien ne se répare, rien ne s'oublie et ce goût de trahison s'installe en profusion jusqu'à nous inonder et nous noyer. »

Les lettres avaient été compliquées à lire à cause du peu de lumière dans ma chambre, mais je me souvenais de chacun de mes textes, de chacune des lettres que j'avais tracées pour compléter mes écrits.

Et je me rappelais de ma détresse à ce moment-là. Je me rappelais de la trahison que j'avais ressentie... Et cette trahison pouvait être ressentie de la même façon aujourd'hui par Nick...

L'amitié peut être belle, elle peut être belle quand elle date de l'enfance, où quand elle unit deux personnes absolument par hasard et d'une si belle manière qu'elle entraine l'explosion de toutes les barrières. L'amitié c'est la destruction des limites et la construction de l'infini.

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Bonjour, Bonsoir, bonne nuit ! Comment allez-vous?

Je tenais à m'excuser tout d'abord pour ce chapitre non corrigé, pour ce chapitre qui est arrivé avec énormément de retard...

J'espère qu'il vous aura plu, n'hésitez pas à commenter et à voter, si c'est le cas.

Que pensez-vous du choix d'Alison?

Désolée pour celles qui souhaitaient qu'elle choisisse Nick... J'ai longuement hésité. Mais j'ai mes raisons...

Quelle sera la réaction de Nick? Sa peine (sentimentale, et justice)?

Que pensez-vous pour la suite?

Morgan.xx

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