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CHAPITRE 22 :

CHAPITRE 22 :

21h08 indiquait l'horloge du tableau de bord lorsque je garais ma voiture devant le bâtiment. On aurait dit une prison. Des grillages s'étendaient tout autour du bâtiment et autour du parking. Je sortis de ma voiture, et fermais derrière moi. Je m'élançais sans hésitation vers ce qui semblait une porte d'entrée. Le bâtiment en béton s'élevait sur deux étages et était simplement ouvert sur le monde grâce à une dizaine de fenêtres et les deux portes d'entrées. Deux militaires se tenaient devant ses dernières. Ils me jetèrent un regard à la dérobée, surpris de trouver une fille, en jupe et en talons, à proximité d'une base militaire.

Je savais qu'il ne s'agissait pas de la base secrète mais du simple lieu qui pouvait servir d'accueil aux familles, désespérées de voir partir l'un de leurs membres. Je savais très bien que ce bâtiment ne servait qu'à envoyer praire les familles, à leur rappeler qu'ils leur étaient impossibles de revoir la personne tant désirée. Pourtant je n'allais pas me laisser faire, j'étais prête à tout pour le voir. Pour voir mon frère, James.

Je poussais les portes et entrais dans une grande salle d'attente, ayant pour seuls mobiliers quelques chaises éparpillées un peu partout. En y pensant je savais que mon frère ne serait jamais ici, puisque sa base était secrète. Mais je devais essayer. Derrière un grand bureau se tenait une femme dans la trentaine. Ses cheveux tirés en un chignon lui donnaient un air sévère et son visage marqué par la fatigue m'apprirent qu'elle allait bientôt quitter son boulot.

Son regard se posa sur moi, à l'instant où les portes se refermèrent derrière moi. Elle joignit ses mains, comme une invitation à la rejoindre. Le trajet jusqu'à son bureau me sembla durer des heures. Le bruit de mes talons venant briser le silence. Je m'arrêtais à un mètre du bureau.

-Bonjour mademoiselle... Que puis-je faire pour vous ? me demanda-t-elle.

-Je veux voir mon frère, répondis-je.

-Je ne pense pas pouvoir vous être...

-Je veux voir James Reynolds, la coupais-je.

-Je suis dans l'incapacité de vous...

-James Reynolds ! répétais-je.

Elle se tourna vers son ordinateur et inscrivit le prénom et le nom de la personne que je recherchais. Son visage s'affaissa rapidement.

-Je ne peux pas... Il n'existe pas dans ma base de données.

N'existe pas...

Base de données...

James... Oh mon dieu... Il était... Je sentis les larmes que j'avais retenues trop longtemps s'échapper de mes yeux. Non ce n'était pas possible.

Je sautais sur le bureau et posais mes mains violemment sur le bois d'érable.

-JAMES REYNOLDS ! JE VEUX VOIR MON FRERE ! hurlais-je. Vous n'êtes qu'une bande d'enfoirés ! Vous m'avez pris mon frère et maintenant vous voulez prendre mon cousin ! Allez-vous faire voir ! criais-je me penchant vers le visage de la dame.

Ses yeux exorbités m'apprirent qu'elle avait peur de moi. D'un geste de la main, je la vis appuyer sur un bouton rouge. Instantanément, le silence qui avait été simplement brisé par ma voix, le fut par les bruits de course d'une dizaine de militaires. Je fus rapidement encerclée. J'avais toujours mes mains sur le bureau de la dame.

-Rendez-moi mon frère s'il vous plait, suppliais-je. Je veux voir James Reynolds.

Les larmes coulaient sur mon visage. La femme face à moi hocha négativement la tête. Je m'effondrais sur le sol. J'étais pitoyable, j'en avais conscience. Mais je m'en fichais... Je voulais voir James. Deux militaires s'avancèrent vers moi tandis que les autres me visaient de leurs armes. Lorsque je fus à nouveau sur mes deux pieds l'un des militaires m'annonça :

-Je suis obligé de vous faire une fouille au corps mademoiselle.

-Ce n'est pas censé être une femme ? demandais-je malgré mes sanglots.

L'homme me lança un regard impressionné. Il avait cru que j'avais peur de lui ?! Une femme se détacha du groupe et passa son flingue au mec que j'avais rembarré. Elle s'approcha de moi. Elle m'ordonna de tendre mes bras. Ses mains passèrent rapidement sur mon corps tout en restant professionnel, chose que je n'aurais peut-être pas eue avec un mec.

-RAS, ajouta-t-elle.

-Vous avez cru quoi ? Que j'étais une terroriste ? Que j'allais faire exploser ce bâtiment alors que ce n'est pas l'endroit où se trouve mon frère ou les autres recrues, demandais-je sentant la haine monter avec les larmes.

-Allez savoir, me répondit le militaire rembarré.

-Mademoiselle nous allons vous demander de partir, commença le deuxième militaire qui m'avait relevée.

-Alors là, sauf tout le respect que je ne vous dois pas, je ne bougerais pas d'ici ! Je veux voir mon frère et tant que je ne l'aurais pas vu je ne bougerais pas, m'écriais-je.

-On te fera bouger, me prévint le même homme.

-Et je reviendrais.

-Et on te fera partir, continua-t-il.

-Et je reviendrais, répétais-je sûre de moi.

-Et... commença-t-il.

-Je reviendrais toujours ! T'es sourd ou quoi ? m'énervais-je.

-Têtue, ricana un des militaires plus loin.

-Chiante et j'ai toujours ce que je veux, le menaçais-je.

-On fait quoi ? demanda une des femmes à l'un de ses collègues.

-Vous m'emmenez voir mon frère, répondis-je un sourire forcé sur le visage.

-Ou on appelle la police, répliqua-t-elle.

-Et je reviendrais, reviendrais toujours et encore. A vous de voir. Je vais vous pourrir l'existence.

-Mais tu ne comprends pas que c'est impossible ?! s'énerva le militaire qui m'avait relevé.

-On l'emmène voir le boss, décida finalement le militaire rembarré faisant taire toutes les exclamations.

Ce dernier m'avait observée depuis le début, comme s'il analysait la personne que j'étais. Les autres militaires semblaient surpris de son ordre.

-Voilà ! Il n'est pas aussi con que ça, le militaire rembarré, fis-je un sourire sur le visage.

Mes larmes avaient disparues pour un bref instant, remplacées par un sourire de victoire.

-T'es déjà plus jolie en souriant, laissa échapper monsieur rembarrée.

-Pire forceur ça n'existe pas, grommelais-je. Toi tu seras moins joli quand mon frère te refera le portrait, lui souriais-je.

Des rires, parmi les militaires, fusèrent. Monsieur rembarré les fit arrêter d'un regard. D'un geste de la main, je fus entourée par les militaires. Ils se positionnaient de façon à ce que je ne vois pas ce qui m'entourait. Ils se mirent en marche me forçant à les suivre. Après un temps qui me sembla indéterminé, ils s'arrêtèrent finalement dans un couloir. Là les soldats s'écartèrent de moi me faisant découvrir une porte en métal. Monsieur rembarré frappa à la porte.

-Entrez, entendis-je.

Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. J'allais rencontrer l'homme qui m'avait pris mon frère et qui allait prendre mon cousin. J'avançais et entrais après que le militaire m'ait ouvert la porte. Un homme chauve, le visage rond comme un melon se tenait derrière son bureau en acier. A ma vue, il fut déstabilisé puis il se redressa et m'observa attentivement. Ses yeux marron se déplaçaient sur mon corps, analysant probablement mes capacités physiques, ses yeux s'attardèrent sur mes cheveux, mon visage et pour terminer mes yeux. Un éclair de lucidité éclaira son regard. Avait-il fait le rapprochement entre moi et l'une de ses recrues ?

-Mademoiselle ?

-Monsieur ?

-Impertinente ?

-Observateur ?

L'homme face à moi rigola doucement avant de se lever et de venir à ma rencontre. Sa taille imposante ainsi que sa carrure, à faire trembler Thor, m'intimidèrent. Il me tendit sa main et serra la mienne en veillant à bien l'écraser entre ses phalanges. Pourtant je ne laissais pas paraître la douleur. Je contemplais le reste du bureau. Il était impersonnel, simplement meublé d'un écran, d'un bureau et de trois chaises. Les murs étaient gris, ternes comme l'homme qui se trouvait dedans.

-Général Hoodin, se présenta-t-il.

-Mademoiselle Reynolds, fis-je de même.

Un sourcil interrogateur me fit de l'œil, avant que le général ajoute :

-Sœur de James Reynolds et cousine de Shawn Reynolds.

J'hochais la tête en signe d'acquiescement.

-Vous savez, mademoiselle Reynolds, que peu de personnes se sont comportées ainsi avec mes troupes et avec moi-même. Généralement j'inspire le respect et la peur.

-Vous savez, général Hoodin, que peu de personnes ont le droit de séparer ma famille, attaquais-je. Pourtant je suis bien obligée de vivre avec.

Le général rigola cette fois à gorge déployée avant de reprendre.

-Vous êtes vraiment téméraire !

-Non juste réaliste, repris-je affichant un visage sérieux.

-Que faites-vous ici ? me demanda-t-il finalement. Vous êtes seule, vos parents ne sont pas là, ni votre frère Connor. Souhaitez-vous vous engager ?

-Je suis venue voir mon frère, répondis-je. Et pour l'engagement, général, je ne suis en rien intéressée. Si je viens ici c'est tout simplement parce que je ne respecte en rien cet engagement que je le hais du plus profond de mon cœur. Vous vous croyez tout permis ! Me prendre mon frère, puis mon cousin ! Séparer des familles cela vous connait non ?!

Le général tiqua face à mon ton, mais ne répondit rien. Il ne devait pas avoir l'habitude que l'on s'adresse à lui comme cela.

-Si une de mes recrues m'avait parlée comme cela, elle aurait connu les tâches ménagères pendant six mois.

-Heureusement pour vous, je ne suis pas l'une de vos recrues.

-Quant au fait de séparer des familles, nous faisons cela dans le but de protéger l'humanité et d'assurer son existence.

-J'ai l'impression que vous avez tous le même but ! Pourtant l'étude A=AS ne se donne pas le droit de séparer des membres de leurs familles. Et encore heureux ! m'écriais-je.

-Seulement les meilleures recrues se trouvent dans cette base, mademoiselle Reynolds et votre frère en fait partie. Votre cousin en fera partie d'ici un mois. Ce n'est pas notre faute si votre famille possède une aussi grande profusion de talents !

-James et Shawn seront les derniers de ma famille à venir dans cette base. Ça vous pouvez en être sûr ! Je ne laisserais plus personne de ma famille entrer dans votre secte, monsieur le Général.

-La dernière pouvant répondre à mes critères dans votre famille, c'est vous, mademoiselle Reynolds, m'apprit le général. Vous êtes la dernière personne de la famille à avoir ce que nous désirons.

-Je n'en ai clairement rien à faire de cela, Général. Je veux voir mon frère.

-Ce qui est impossible, puisque vous ne faites pas partie de la base.

-Je veux voir mon frère, répétais-je.

-Cette volonté de contredire l'autorité c'est un trait commun chez vous et votre frère. J'ai hâte de le voir chez Shawn, s'exclama le général.

J'inspirais un bon coup tentant de me calmer.

-On m'a emmené dans votre bureau pour une raison, non ? C'est que je dois avoir un moyen de voir mon frère, n'est-ce pas ?

-Et en plus intelligente et perspicace ! Vous êtes vraiment une perle, Alison. Quel dommage de ne pas vous avoir dans notre groupe...

-Mon frère, le rappelais-je à l'ordre.

-Comme je vous l'ai déjà dit vous ne pouvez pas voir votre frère.

-Mais bon dieu, que fais-je ici, alors ?!

-Un entretien d'entrée ? me demanda le général un sourire amusé sur le visage.

-Non je ne crois pas. Je viens pour voir mon frère et non pour entrer. Je ne veux pas quitter ma famille moi et encore moins mes amis. Je ne suis pas comme lui, ni comme Shawn.

-J'aurais beau essayé rien ne vous fera changer d'avis ?

-Exactement, alors revenons-en à ma demande ?

-Je suis désolé, Alison, mais si vous ne pouvez pas satisfaire ma demande, je ne pourrais pas satisfaire la vôtre. Nos règles sont strictes, votre frère est l'un des meilleurs éléments que nous n'ayons jamais eu. L'arrivée de Shawn va déjà le surprendre alors je ne peux me permettre de vous le faire rencontrer. Et puis un marché n'est rien si cela n'engage que moi.

-Quel marché ? demandais-je.

-Je vous propose de passer les concours d'entrées et peut-être je dis bien peut-être je pourrais vous accorder un rendez-vous avec votre frère.

-En quoi passer les concours d'entrées vous arrangera-t-il ? le questionnais-je sentant l'entourloupe.

-Je ne cherche en rien à vous obliger d'entrer dans notre armée, mais parfois, une révélation a lieu chez les candidats pendant qu'ils passent les épreuves. J'espère que cela sera votre cas.

Je méditais ses paroles. Je n'avais rien à perdre... Passer un concours, plomber le résultat et en prime voir mon frère.

-Les dates ?

-Le week-end du cinq et six décembre. Les concours ont lieu deux jours. Vous êtes prise en charge, nourrie, hébergée. Vous êtes d'accord ?

-Je pense que je n'ai pas le choix... soupirais-je. A la seule condition que je vois mon frère quoi qu'il arrive.

Un sourire ravi étira les lèvres du général ! Il me tendit sa main comme pour signer notre accord verbal. Je la serrais.

-Vous voyez quand on trouve les bons terrains d'entente tout devient possible ! se réjouit-il.

-Remerciez mon frère, c'est à cause de lui que je passe vos foutus concours.

Il tapa dans ses mains montrant son enthousiasme.

-Je pense qu'il serait grand temps de rentrer chez vous ? Si je m'abuse vous allez avoir trois heures de route. Vous allez arriver chez vous à une heure du matin... Ce n'est pas très raisonnable. En sachant que vos parents ne doivent pas être au courant de votre venue...

-Je vais me faire déchirer pas mes parents, mais bon je n'ai pas...

-Réfléchis avant de venir, termina le Général. Je commence à connaître le caractère et le tempérament instable des Reynolds.

-C'est normal vous les arrachez à leur famille, concluais-je.

Il sourit amusé de ma rancœur.

-Vous devriez appeler vos parents, me conseilla le général.

-Non ils doivent dormir, ils n'ont probablement pas remarqué mon absence.

-Ne pas remarquer l'absence de leur fille me semble une chose totalement impossible. Vous avez l'air de faire bien trop de bruits pour passer inaperçue, ricana Hoodin.

-Le sarcasme ne vous va pas, monsieur le Général.

-Oh vraiment ? Quel dommage c'est assez marrant, soupira-t-il déçu. Je ne sais pas si vous laissez rentrer seule, à cette heure-ci est une bonne chose.

-Je sais conduire !

-Je n'en doute pas. Mais je préfère demander au colonel Barney de vous raccompagner chez vous.

-Je prends ma voiture, le prévins-je.

-Oui bien sûr. Il conduira à votre place, puis se fera ramener par la patrouille présente à la gendarmerie de votre village.

-Mais...

-Il n'y a pas de mais qui tienne mademoiselle Reynolds. Je ne tiens pas à perdre un talent comme le vôtre dans un fichu accident causé par la fatigue.

J'explosais de rire.

-Super l'humanité, me moquais-je.

Il rougit se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Puis ne sachant pas comment se rattraper, il alla derrière son bureau et composa un numéro sur le téléphone du bureau.

-Oui appelez le colonel Barney dans mon bureau s'il vous plait.

Puis il raccrocha. Il fit le chemin inverse et vint se poster en face de moi.

-La prochaine fois que nous nous verrons, Mademoiselle Reynolds, cela sera Général à la fin de chacune de vos phrases. Il n'y aura plus d'insolence. Vous serez polie, attentive et obéissante.

-Et votre chien pendant que vous y êtes, râlais-je.

-Vous avez oublié quelque chose non ? me fit-il remarquer.

-Non je ne crois pas, on n'est pas encore à notre prochaine entrevue, ricanais-je.

Il fronça les sourcils, inspira un bon coup admettant que j'avais raison. Quelques coups frappés à la porte me firent sursauter.

-Entrez, clama le général.

Monsieur rembarré entra dans le bureau. Il fit le salut militaire et fut mis au repos par le général.

-Ah non pas monsieur rembarré, me plaignis-je.

-Mademoiselle Reynolds, me reprit le général. Je vous présente le colonel Barney.

-Mademoiselle, me salua à nouveau le colonel après s'être remis de mon surnom.

-Colonel, vous devez reconduire dans sa voiture, mademoiselle Reynolds ici présente, jusqu'à son domicile. Vous serez rapatriés par l'équipe de maintenance présente dans le commissariat de cette ville.

-Oui Général.

-Très bien ! J'ai été très heureux de vous rencontrer Alison. Soyez prudente au retour et aux concours.

-Au revoir monsieur, le saluais-je.

Je suivis le colonel jusqu'à la porte qu'il ouvrit. Tel un gentleman il attendit que je passe pour passer pourtant, je n'en fis rien. Je me retournais au dernier moment vers le général qui me regardait.

-Monsieur.... Encore une chose. Comment va-t-il ?

-Qui ? Oh... réalisa-t-il finalement. Il va bien, Alison. Il va très bien.

J'eus un pincement au cœur ? A quoi m'attendais-je ? Il allait bien. Aurais-je préféré qu'il soit triste à cause de notre séparation ? C'était il y a deux ans, il avait dû passer à autre chose. Il était passé à autre chose. J'en étais certaine... Je baissais les yeux et remerciais une dernière fois le général. Puis je suivis le colonel dans les couloirs. Contrairement au bureau du Général les couloirs étaient dans les tons jaunes orange. Le sol était en marbre blanc. Les chaussures noires du colonel faisaient énormément de bruit dans les couloirs quasiment déserts du bâtiment. Mes talons à côté semblaient minuscules.

Nous arrivâmes rapidement dans la salle d'attente, où je m'étais effondrée en pleurs une heure plus tôt. La femme avait été remplacée par un homme dans la vingtaine d'années. Les recrues à l'entrée saluèrent le colonel et me lancèrent le même regard qu'à mon arrivée. Je tirais machinalement sur le bas de ma jupe qui m'arrivait seulement un peu plus haut que mes genoux. J'allais jusqu'à ma voiture, suivie du colonel. J'allais grimper sur le siège conducteur lorsqu'une main agrippa mon avant-bras.

-Le siège passager, m'indiqua-t-il.

J'hochais négativement la tête et me dégageait de son emprise. Le colonel fut plus rapide que moi et referma la portière que je commençais à ouvrir.

-Les clés et direction le siège passager, ou vous ne partez pas d'ici.

J'étais fatiguée, épuisée et lessivée. Je n'avais dormi que quelques heures la nuit d'avant à cause de ma lettre pour James, j'avais cours le lendemain et il se faisait déjà tard. La route allait être longue et le silence pesant n'allait rien ajouter. Alors il était fortement déconseillé de m'embrouiller immédiatement avec mon conducteur. Je préférais garder ça pour le trajet. Je lui tendis mes clés et fis le tour jusqu'au siège passager. Là, je m'attachais et observais le colonel.

Dans la trentaine d'années, ses cheveux noirs étaient déjà quelque peu blancs à certains endroits. Sa musculature et sa carrure ne pouvaient que lui apporter les regards admiratifs des autres hommes et les regards emplis de désirs des femmes. Ses yeux noirs étaient petits et perçants, signe d'une malice à faire pâlir d'envie un renard.

-Vous me donnez quel âge ? lui demandais-je finalement.

Il me lança un regard perplexe avant de répondre.

-Je ne sais pas dix-sept, dix-huit ans.

-J'en ai seize, lui avouais-je. Bientôt dix-sept et le lendemain de mon anniversaire vous me prenez mon cousin, lui appris-je. Après m'avoir pris...

-James, me coupa-t-il.

Je le regardais surprise avant de m'écrier.

-Vous connaissez James ?!

-Qui ne le connait pas... Dans notre milieu, il est... commença-t-il avant de s'interrompre. Je ne peux pas vous parler de ça. Je suis désolé.

-Comment le connaissez-vous ? tentais-je.

-J'ai été son supérieur, m'avoua-t-il.

-Vous avez quel âge ? le questionnais-je.

-Vous êtes curieuse, comme votre frère. J'ai vingt-cinq ans, m'annonça-t-il.

-Vous êtes un pervers alors ! m'offusquais-je.

-Non ! Bien sûr que non. Vous trouvez joli ne fait pas de moi un pervers, se défendit-il. Je n'ai simplement dit la vérité.

Je n'ajoutais rien et observais la route qui m'entourait. Nous étions dans le sens inverse de l'autoroute, direction ma maison.

-Vous ressemblez énormément à votre frère, reprit le colonel.

-Je ne vois pas en quoi... Je ne lâche pas ma famille, je ne fais pas des promesses qui sont impossibles à tenir. Je n'abandonne pas ma famille et je me bats toujours contre l'autorité.

-Vous avez son caractère, son tempérament, sa curiosité, sa joie de vivre, son sarcasme, son aisance à l'oral et vous êtes tout autant impertinente que lui. Et je sais de quoi je parle. J'ai dû le rembarrer de nombreuses fois pour qu'il apprenne à se taire.

-Se faire rembarrer par la sœur d'une de vos recrues ça ne vous gêne pas ?

-Non c'était plus le fait que cela soit devant le reste de mon régiment. Vous pouvez être sure en tout cas, que vous allez être connue dans l'établissement maintenant. Votre frère entendra parler de vous.

J'hochais la tête.

-Vous semblez autant énervé contre votre frère que pour l'armée, remarqua-t-il. En venant là-bas vous souhaitiez le voir... N'est-ce pas ?

-Je crois l'avoir crié assez fort pour que les personnes se trouvant à deux kilomètres de là où j'étais l'entendent non ?

Ce fut à son tour d'hocher la tête.

-Qu'auriez-vous souhaité lui dire ? m'interrogea le colonel.

-Je ne sais pas... Probablement ce que je dis dans mes lettres.

-Vos lettres ?

-Oui mes lettres. Je les écris puis les envoie à l'adresse que l'on nous avait donnée. Je sais très bien qu'elles sont détruites mais je ne sais pas... Je me dis que c'est un moyen de lui parler. Même si je ne reçois aucune réponse.

-Que dites-vous dans vos lettres ?

-Que les interrogatoires c'est de la merde, attaquais-je.

Un sourire amusé apparut sur le visage si souvent sérieux du colonel.

-Si vous deviez lui écrire une lettre là maintenant que lui diriez-vous ?

-Je n'en ai aucune idée. Je lui raconterais que Shawn s'engage. Qu'il va lui aussi m'abandonner pour cette putain d'armée de merde. Que cette chose que je déteste autant me veut également. Que j'ai vendu mon âme au diable pour avoir la chance de le voir un jour. Que Dillia va bien, que toute la famille va bien. Que nous avons eu notre repas de préparation de la fête d'Halloween. Je ne sais pas... Je ferais probablement une critique des hommes et je lui dirais qu'il me manque.

-Vous êtes complète vous... Vous ne mâchez pas vos mots et assumez la personne que vous êtes.

Je ricanais.

-Vous êtes peut-être un bon militaire mais un piètre analyseur. Il vous reste beaucoup à apprendre sur cela.

Un immonde bâillement vint couper ma phrase.

-Vous êtes fatiguée, vous devriez vous reposer.

-Pour que vous m'emmeniez dans un coin et que je me fasse séquestrer, ça non merci.

-Vous n'êtes pas possible, s'exclama le colonel, amusé.

-Ouais je sais on me le dit souvent. Vous pourrez grave bien vous entendre avec ma mère, ricanais-je.

Je posais ma tête contre la vitre et laissais mon regard se perdre dans le rose violet que le ciel présentait. J'avais toujours aimé les couchers de soleil. Ils marquaient la fin de la journée, la fin des emmerdes d'un jour et ils présageaient l'arrivée du noir. Je n'avais pas peur du noir... Je n'avais pas peur de ne pas voir. J'avais peur du jour. Celui qui venait révéler aux grands jours les aventures et les choses cachées dans le noir. Le silence s'installa dans l'habitacle. J'en profitais pour fermer les yeux. Je me réveillais deux heures plus tard, à cause de petites tapes sur mes joues.

-Alison ? m'appela le colonel Barney.

J'ouvris les yeux et remarquais que nous nous étions arrêtés deux rues avant la mienne.

-Hm ?

-On est bientôt arrivé. Je préférais te réveiller avant.

-Merde je me suis endormie ! réalisais-je.

-Tu vois je ne t'ai pas violée, me fit-il remarquer.

J'hochais la tête et m'étirais. Je me tournais vers le colonel qui reprit la route après m'avoir demandée si c'était bon. En arrivant dans ma rue, je fus prise de court par l'agitation qui l'occupait. Mes parents, certains membres de ma famille, des voisins, des amis, Nick, Nelly, Grayson s'y trouvaient et couraient dans tous les sens. Une voiture de police était garée et deux policiers discutaient avec mon frère.

-Bah merde alors... Je ne pensais pas qu'ils le remarqueraient... Ou qu'ils iraient aussi loin.

Le colonel me regarda bizarrement.

-Mets-toi à leur place. Leur fille disparait après avoir appris une nouvelle qui l'attriste.

-En plus j'ai mis sens dessus dessous ma chambre.

-Mais pourquoi ?

-Pour trouver l'adresse de votre bâtiment ! rouspétais-je pensant seulement maintenant que j'allais devoir ranger ma chambre.

La voiture s'arrêta derrière celle des policiers. Immédiatement toute l'agitation présente devant ma maison s'arrêta. Ils avaient reconnu ma voiture. J'inspirais un bon coup avant de descendre. Je fus immédiatement attirée dans les bras de Connor.

-MAIS PUTAIN DE MERDE ! TU AS CRU QUE TU ETAIS QUI POUR PARTIR COMME CA TOI ! hurla ce dernier en me serrant de toutes ses forces.

Je sentais son cœur battre à la chamade, ses bras m'étreindre comme jamais et son visage mouillé par les larmes. Il renifla à mon oreille.

-Tu as un téléphone ! Il sert à quoi bordel ! m'engueula-t-il à nouveau.

Je vis du coin de l'œil Shawn se mettre au garde à vous devant le colonel qui le congédia par un simple repos. Mon père apparut dans mon champ de vision, sa main vint se poser sur l'épaule de mon frère, l'écartant de moi.

-Connor c'est encore moi son père, lui rappela ce dernier.

Les bras de Connor se resserrèrent autour de moi.

-Je ne pars plus Coco, t'inquiète pas, le rassurais-je.

Il décida finalement de s'écarter de moi, à contre cœur. Je remarquais que tout le monde me regardait. Certains pleuraient de joie, d'autres étaient plus qu'énervés et n'avaient qu'une seule envie m'engueuler. Je me tournais vers le colonel Barney qui discutait avec les policiers.

-Alison... Je vais garder mon calme, mais tu nous dois des explications, m'ordonna mon père son visage aussi fermé que les militaires que j'avais rencontré plus tôt. Et tu vas me dire qui est cet homme !

Il désignait le militaire qui était toujours vêtu de son uniforme.

-Papa, je te présente le Colonel Barney... soufflais-je.

A l'entente de son nom, le militaire s'approcha et serra la main de mon père.

-Qu'est-ce que tu as fait pour t'attirer les foudres d'un colonel ? me questionna mon père légèrement stressé.

-Je suis... commençais-je.

Je m'interrompis ne sachant pas comment annoncer la légère crise que j'avais eue.

-Votre fille est allée jusqu'au bâtiment de prise en charge des recrues. Elle a demandé à voir son frère. Après nous avoir menacé de rester ici tant qu'elle ne l'aurait pas vu. Mes collègues et moi l'avons emmenée voir le Général.

Mon père écarquilla les yeux à l'évocation de ce que j'avais fait. Dit comme ça, le colonel avait oublié de mentionner l'agression et la crise cardiaque que j'avais peut-être fait subir à la dame de l'accueil ainsi que mon manque de respect.

-Que t'as dit le Général ? me demanda mon père.

-Que je ne pouvais pas voir James, annonçais-je.

L'assemblée présente soupira de tristesse.

-Sauf si je passe les concours d'entrées. Il veut me récupérer, annonçais-je finalement.

Grayson s'approcha de moi tandis que mon frère s'emportait contre le colonel. Il lui gueulait que si quelqu'un venait à lui prendre sa sœur, il irait faire un carnage dans le bâtiment des recrues. Mon père et ma mère tentait de calmer leur fils. La main de Gray se posa sur la chute de mes reins. Ce simple contact m'apaisa et m'éloigna psychiquement de l'agitation qui m'entourait.

-Ça va, Ali ?

J'hochais négativement la tête. Mon cousin s'engageait, je ne pourrais plus le voir. Je devais passer un concours pour peut-être avoir le privilège de voir mon frère. On me voulait dans une nouvelle étude, on voulait à nouveau me prendre ma liberté, tout ça pour des pseudos traits de mon caractère. J'étais crevée, j'avais peur des conséquences de mon départ et j'étais hyper gênée d'avoir inquiétés autant de gens et de les avoir dérangés. Et le comble de tout ça, c'était que je n'avais toujours pas vu mon frère.

J'explosais en larme pour la deuxième fois de la journée. J'atterri rapidement dans les bras musclés de Grayson qui s'entreprit de calmer mes sanglots. Il m'éloigna du groupe, nous mettant à l'écart.

-Tu sais quand on m'a appelé pour savoir si tu étais avec moi, j'ai été content que l'on pense à moi pour ça, m'avoua-t-il. J'étais content que des personnes qui tiennent énormément à toi, pensent que tu sois avec moi. Ne serait-ce pas un moyen de montrer que tu tiens à moi ? me questionna-t-il. Tu sais la prochaine fois évite de partir aussi loin, cache-toi derrière un arbre mais pas à trois heures de route d'ici. J'ai bien cru que ton frère allait faire une crise cardiaque, me raconta-t-il.

Des bruissements de feuilles annoncèrent la présence d'une personne tierce. Il s'agissait de Nick.

-Oups je ne voulais pas vous interrompre, s'écria-t-il gêné.

-Mais non mec ! T'inquiète. Je l'ai juste emmenée à l'écart de toute cette agitation, expliqua Grayson en invitant Nick à nous rejoindre.

Ce dernier passa sa main dans mes cheveux avant de déposer un baiser sur le haut de mon front, visible derrière le torse de Gray. J'étais bien là, dans ses bras.

-Alors princesse, on fugue ? La prochaine fois on le fait tous les deux si tu veux, m'invita Nick un léger sourire sur son visage.

Je tendis ma main vers sa joue et la laissais glisser contre celle-ci je n'avais pas la force de parler. J'étais crevée et tellement gênée.

-OU EST MA SŒUR ? hurla Connor en même temps que Shawn.

Je m'écartais de Grayson et observais mon frère et mon cousin tourner sur eux-mêmes à ma recherche.

-Là ! On est là, leur annonça Grayson.

Tout le monde se tourna vers nous. Connor soupira de soulagement. Tandis que Shawn s'avança vers moi et avant que j'aie eu le temps de décider entre le repousser ou le laisser venir, je me retrouvais dans ses bras. Il me souleva du sol, puis me reposa et me laissa dans ses bras. Sa tête sur mon épaule, ses bras autour de ma taille et son cœur contre ma poitrine. J'enroulais finalement mes bras autour de son cou avant de l'attirer davantage à moi.

-Je... Je suis désolé, putain Alison... Je vais refuser. Je n'ai pas à te faire subir ça, me révéla-t-il.

-Non Shawny... Si c'est vraiment ce que tu veux faire, c'est à toi de décider.

-Je veux pas vous perdre, je ne veux pas vous oublier. Vous êtes trop importants pour ça. Je ne suis pas prête de laisser tomber ma sœur et mon frère de substitution, pour un métier.

-Tu retrouveras James, ton deuxième frère de substitution. Tu seras heureux, tu n'épanouiras. Tu veux être militaire Shawny... Tu ne me l'aurais pas caché sinon. Tu ne te serais pas autant démené pour le devenir et surtout me le cacher.

-Quand ils me l'ont proposé j'ai de suite refusé. Mais...

-Mais les concours ont été pour toi une révélation. Et tu as découvert que tu aimais ça et que tu voulais le devenir, comprenais-je en me rappelant de ma conversation avec le Général. Je n'ai pas à être égoïste Shawn, je n'ai pas à décider de ton avenir. C'est ta décision, ton choix et quoi que tu prennes je le respecterai, avouais-je avant de déposer un baiser sur sa joue.

Je sentis deux gros bras s'enrouler autour de nous, suivis de deux autres paires de bras. Shawn et moi étions le centre de ce câlin et en relevant la tête je remarquais mon frère et les inséparables.

-Manque plus que Dillia, couinais-je ce qui fit rire tout le monde.

A la fin de ce câlin, un peu trop émotif à mon goût, j'allais voir le shérif afin de m'excuser de l'avoir dérangé. Je m'avançais vers la voiture de police, faisant attention à y aller seule.

-Shérif Cohen, je voulais m'excuser de vous avoir dérangé. Ce n'était vraiment pas le but et... Je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas non plus mêler votre neveu à toute cette histoire.

Une expression surprise s'afficha sur son visage. Après avoir dégluti de nombreuses fois, il se reprit.

-Vous êtes au courant ?

J'opinais, indécise.

-Vous devez vraiment compter pour lui. Il ne le dit à personne, m'avoua le shérif Cohen. Quoi qu'il en soit, ne vous inquiétez pas, vous n'avez rien fait de mal et vous êtes saine et sauve, alors tout va bien, m'annonça-t-il avec un grand sourire.

Il se tourna vers son second et lui fit signe de monter dans la voiture. Il salua à nouveau toutes les personnes présentes, puis fit de même. Je me tournais vers ma famille et mes amis. Ils étaient tous fatigués, les yeux ombragés par de nombreux cernes.

-Je suis vraiment désolée... J'ai été égoïste à partir comme ça. Je n'ai pas réfléchi, bon comme toujours mais cette fois j'ai été un peu trop loin. Je suis désolée.

Ils hochèrent tous la tête. Finalement Anderson s'approcha de moi, déposa un bisou baveux sur mon front et salua le reste des personnes présentes.

-Je vais chercher Dillia chez maman, nous apprit-il. Papa, je te ramène ?

Mon grand-père hocha la tête. Il dit au revoir d'un geste, n'aimant pas tout ce qui était affectif. Je le suivais cependant jusqu'à la voiture de mon oncle et le retiens avant qu'il monte dedans.

-Ce n'est pas de ta faute, papi... Mais vraiment pas. L'armée recherche une chose spéciale pour leur mission et leur élite. Et il se trouve que James, Shawn et moi-même l'avons. Ce n'est donc vraiment pas de ta faute.

Il hocha la tête, un éclair de soulagement dans les yeux. Je l'embrassais sur les joues et le laissais partir. Rapidement, mes cousins, mon oncle et ma tata s'en allèrent. J'appris qu'il devait tous passer chez ma grand-mère qui gardait Dillia et était en compagnie des compagnons de chacun. Il ne resta plus que Nick, Nelly, Grayson, mon frère et mes parents.

-J'ai besoin de vous trois pour la fête, annonçais-je alors en désignant Nelly, Gray' et Nick. Je vous réquisitionne.

-Tu me voles Grayson ! s'écria Connor.

-Oui, lui souriais-je.

-Et toi t'es d'accord ? Te faire ravir par ma sœur alors que depuis des années t'es avec moi ? s'exclama mon frère.

-Le changement c'est maintenant, ricana Grayson. Et puis me faire voler par ta sœur moi ça me pose aucun problème.

Je tirais la langue à mon frère, qui trépignait d'énervement !

-Je suis obligé de trouver quelqu'un d'autre maintenant ! pleurnicha-t-il.

-Bah quoi tu as déjà Hugo, Clément... Ça ne va pas être compliqué de prendre quelqu'un d'autre, lui fis-je remarquer.

-Ouais faut que j'aille chercher dans la bande de potes... Mais tu fais chier ! Chaque année on était tous les quatre ! Là t'enlève l'un des piliers de la table ! Elle va s'écrouler par ta faute...

-Je suis flatté mec d'être comparé à un pied de table, soupira Grayson en levant les yeux au ciel.

Je ricanais suivie de Nelly. Rigoler alors que la fatigue ronge votre corps c'est une chose de tout à fait déstabilisant.

-Désolé les enfants, mais il est trois heures du matin, vos parents doivent s'inquiéter. En plus vous avez école demain, nous interrompit ma mère. Je vais vous ramener, indiqua-t-elle à Gray et Nelly.

-Ça serait avec plaisir, la remercia Nelly. On est venu à pied.

Je soupirais désolée. Ma mère leur sourit, avant d'aller chercher les clés de sa voiture dans la maison. J'en profitais pour serrer Nelly dans mes bras et m'excuser de l'avoir fait venir aussi tard à la maison. Ma mère revint et invita Nelly à prendre la place de devant à ses côtés.

-Si tu t'excuses encore une seule fois avec moi, je te jure que je vais exploser ton ballon de basket fétiche, me menaça Grayson en me voyant m'approcher de lui.

-Mais comment tu sais ? m'écriais-je.

-La première chose que ton frère a vérifié quand il a vu que tu n'étais pas là, c'était si ton ballon de basket fétiche était présent ou non ! C'était son moyen de voir si tu avais fugué ou si tu étais simplement sortie.

-C'est beau la confiance, ricanais-je.

-Et le pire dans tout ça c'est qu'il m'a demandé d'appeler Blake pour savoir s'il était avec toi.

-Ah oui ? demandais-je. Je suis tellement importante pour toi que tu serais capable d'appeler un mec qui t'avait blessé la veille ?

-Non mais ton frère l'est, me nargua-t-il.

Je lui tirais la langue puis déposais un bisou sur sa joue, j'allais en faire un deuxième sur son autre joue, mais je me retrouvais plaquée contre son torse. A la fin de notre câlin, je lui tapais gentiment la joue qui n'avait pas eu de bisou, puis je m'écartais totalement de lui.

-Mais c'était pour quoi ça ? me questionna Grayson totalement perdu.

-Pour te faire chier, lui répondis-je. J'adore t'embêter.

Il leva les yeux au ciel, amusé. Je lui fis un signe de la main pour lui dire de partir et de monter dans la voiture de ma mère. Il s'approcha de moi pour faire le contraire mais fut interrompu par ma mère qui lui demanda de le rejoindre. Il soupira déçu de me donner ce que je voulais. La voiture de ma mère s'éloigna en même temps que je disais au revoir à Nick. Ce dernier rebroussa chemin jusqu'à chez lui.

Je me retrouvais avec Connor et mon père. Mon paternel nous convia à rentrer dans la maison d'un geste de la main. Mon frère posa son bras autour de mes épaules et me raccompagna jusqu'à chez nous. La porte d'entrée se ferma derrière nous. Mon père se plaça face à moi. Ses traits tirés me prouvèrent qu'il était toujours inquiet, totalement fatigué et déçu de moi. Voir une personne que l'on aime être déçu de soi est un sentiment très dur à ressentir.

-Pour qui te prends-tu ?! Ne pas nous envoyer de message, ne pas nous laisser de mots, t'enfuir comme ça ?! Mais bordel Alison, où avais-tu la tête ? Tu as peut-être cru que tu n'allais pas aller à l'école alors qu'il est trois heures du matin, mais tu as tort ! Tu vas à l'école tout à l'heure et tu as interdiction de simuler une pseudo maladie. Tu vas aussi être privée de... commença mon père en hurlant.

-Ecoute papa, je comprends que tu sois énervé. Mais je t'arrête tout de suite. Alison et moi, on doit se lever dans trois heures, alors ta leçon de morale attendra ce soir, d'accord ? interrompit mon frère en employant un ton sec mais impérial.

Mon père, estomaqué, lui lança un regard d'énervement. Mais finalement il approuva d'un hochement de tête.

-Jeune fille soit juste sûre que tu n'échapperas pas à cela !

-Oui papa, approuvais-je.

Après lui avoir dit au revoir, je fus entrainée par mon frère dans les escaliers de la maison, menant à l'étage où se trouvaient nos chambres. Ses mains étaient sur mes épaules comme pour m'aider à gravir les marches. En arrivant devant ma chambre, je compris instantanément la peur que mes parents avaient dû ressentir. J'étais allée trop loin. J'entrais dans ma chambre et tentais de rejoindre mon lit sans marcher sur les papiers et les objets sur le sol. On avait l'impression d'être dans une pièce qui avait été retournée par un cyclone.

-Alison tu vas où comme ça ? Ton lit est encombré alors il est hors de question que tu dormes dedans ! Ce soir, tu viens dans mon lit, me sourit-il.

J'hochais la tête et récupérais in extremis mon pyjama. Je l'enfilais rapidement et rejoignis la chambre de mon frère. Ce dernier était en bas de jogging et débardeur. J'arquais un sourcil face à sa tenue. Connor remarqua ma surprise.

-Bah quoi ? Je dors avec toi, donc je dois être habillé décemment, me fit-il remarquer.

J'acquiesçais touchée qu'il fasse un effort pour moi. D'habitude il dormait en caleçon, torse nu. Après tout ce n'était pas la première fois ! Connor était toujours attentionné à mon égard, toujours prêt à prendre soin de moi. Je le rejoignis dans son lit et venait me coller contre lui.

-Bonne nuit petite sœur.

-Bonne nuit mon coco...

Il posa ses lèvres contre mon front comme pour celer ses mots.

-Tu me raconteras ?

J'hochais positivement la tête. Puis je fermais les yeux et me laissais aller dans le monde de Morphée. Je n'avais malheureusement pas pu le voir, mais j'avais, contre toute attente, trouvé un moyen d'améliorer cela.

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Bonjour ou Bonsoir! Comment allez-vous?😁

J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop de la fausse-joie que j'ai pu vous faire suite à la présence de la photo de retrouvaille. Oula ma phrase n'est pas très française... 😅

Vous ne savez pas à quel point cela fait du bien de retrouver Wattpad. Oui je suis accro et alors? 😍😏😜

En tout cas m'absenter sept jours et revenir avec à peu près 400 notifications, c'est assez surprenant et vraiment très compliqué étant donné que je suis débordée et très énervée! 😒J'ai chopé une irritation à l'œil qui me fait énormément souffrir. Bref, j'ai été taguée par Jeffy_

Et oui encore une fois... Je réaliserai le tag dans mon prochain chapitre, parce que là je n'ai vraiment aucune inspiration.

J'espère que ce chapitre vous aura plu, si c'est le cas n'hésitez pas à commenter et voter. 😊

Le prochain chapitre arrive dans quelques jours... Enfin ça dépend... Je retrouve ma soeur qui revient du Canada alors je ne pense pas être très proche de Wattpad...😍

Quoi qu'il en soit, bonne soirée ou bonne journée et gros bisous à vous.😊

Morgan.xx

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