Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 7

- Avant de continuer, j'aimerais que vous répondiez à cette question, mademoiselle.

Je restais muette, frustrée.

- Que pensez-vous de la distribution égalitaire, dans notre royaume ?

Je manquais de m'étouffer. D'où me pondait-il pareille question ? Je regardais ailleurs. Était-ce un piège ? Voudrait-il me tester ?

- La distribution égalitaire ? Oui.. oui...

Je faisais mine de réfléchir, paraissant tout de même indécise. Mais, ma seule pensée était : "comment me sortir de ce foutu pétrin !?"

- Je vous écoute. Insistait-il.

- Ça pourrait être mieux, non ?

Le duc expirait profondément, avant de fermer les yeux.

- Je vois, je vais donc reformuler : pensez-vous que chaque homme, et que chaque femme peuvent jouir d'une liberté inconditionnelle ?

Je me mordais la lèvre inférieure, embêtée.

- Simplement, il me paraît évident que la réponse est non. Rien qu'avec les statuts sociaux, le patriarcat... Je pense que rentrer dans les détails serait inutile.

- Est-ce là votre dernier mot ?

- Oui. Rendez-moi mon papier maintenant.

Les yeux du duc s'emplissaient de malice, comme s'il avait réussi à avoir ce qu'il voulait.

- Votre ignorance pourrait vous jouer de mauvais tour ma chère. Mais cette réponse m'a convaincu, j'accepte de vous aider.

Que venait-il de se passer ? Ce revirement me laissait perplexe, comme s'il avait pris le contrôle de cette discussion, à mon insu.

- Tenez, rangez-moi ça.

Je récupérais ma précieuse feuille de route, d'abord hésitante, puis je me dépêchais de la cacher à sa place habituelle.
Je relevais les yeux sur lui, laissant un temps de latence avant de reprendre notre discussion. Ce moment de flottement était très étrange, et bien que je n'avais pas réellement compris ce qui l'avait poussé à m'aider, je n'en restais pas moins satisfaite d'avoir réussi son test.

- Quel genre de marché allons nous conclure ? Demandais-je enfin.

Le duc de Draken plaçait sous ses yeux une feuille et un pot d'encre à stylo-plume.

- Au vu de notre précédent échange, voici ce que je vous propose : j'accepte de vous accorder un moment avec la prêtresse, tout en assistant à votre échange. Mais avant cela, vous devrez tout me dire concernant votre envie de la rencontrer, tout ce que vous savez. De mon côté, je vous aiderais avec votre fiancé, dites-moi simplement ce qui vous tourmente et comment je peux vous aider.

Je hochais la tête, pensive. Cet accord me semblait intéressant, mais je n'avais aucune idée des choses que le duc voulait tant savoir concernant cette prêtresse, et des informations qu'il pensait à tort que je gardais. Ceci dit, il ignorait que je m'étais joué de lui. Mes agissements semblaient être mesquins, mais cela m'avait quand même permise de décrocher cet arrangement.

- En ce qui concerne lord Daruk, nos fiançailles ont lieu dans une semaine, mais je ne veux pas l'épouser. Je ne l'aime pas. Et d'après ce que je sais, il souhaite s'approprier notre fortune familiale grâce au mariage. Voyez-vous maintenant pourquoi je souhaite en savoir plus sur lui, afin de m'en débarrasser ?

- En effet, vous vous trouvez dans une situation peu singulière et je ne vois là que peu d'échappatoire possible. Sa parole vaudra toujours un millier de fois plus que la vôtre.

- J'en suis consciente, Monsieur. C'est bien pour cette raison qu'il me faut trouver un scandale sur lui.

- Ou en créer un. Soit vous y parvenez par votre seule force, soit votre père vous y oblige malgré tous vos efforts.

- Je ne pense pas pouvoir compter sur mes parents, ils me semblent être à côté de la plaque.

Le duc fronçait les sourcils.

- "Être à côté de la plaque" ? Répétait-il, que cela veut-il dire ?

Merde. Zut.

- Oh ! c'est une expression très utilisée par les domestiques, lorsqu'elles font une pâtisserie et que la pâte atterrit à côté de la plaque de cuisson. Enfin du fourneau quoi.. Enfin bon, que suggérez-vous pour me sortir de cette situation ?

Le duc haussait les épaules avant de les faire retomber, prenant en main le stylo-plume.
Je l'observais écrire en silence. Un pesant et gênant silence suivant ma puérile justification.
Je soufflais d'impatience.

- Alors ? L'incitais-je à me répondre.

- Dans ce cas, ma chère Ambrose, il convient que nous passions un accord des plus confidentielles. Par la suite, j'exigerais non seulement votre confiance, mais aussi votre sincère loyauté.

- Expliquez-moi clairement ce à quoi vous pensez.

- Pas la peine, vous le verrez au moment venu. Sachez seulement que cet accord vous sera bien plus profitable qu'à moi, alors prenez-en soin. Quel est votre prénom ? Le mien est Éden, mais vous le saviez peut-être déjà, je me trompe ?

Il se remettait à sourire chaleureusement, et je lui répondais de la même façon, naïvement.

- Angelica.

- Bien, à partir de demain vous n'aurez plus aucune affiliation avec lord Daruk, je vous le garanti. En attendant, je vous souhaite une bonne fin de journée.

Je laissais s'écouler quelques secondes avant de réaliser qu'il me mettait définitivement à la porte.

- Quoi, c'est tout ? Je repars avec si peu d'informations ?

- Moins vous en saurez, mieux cela sera. Ne vous inquiétez pas ma chère Angelica, cette fin de journée saura chambouler bien des cœurs.

Je le reluquais une bonne fois pour toutes avant de me lever. Il était certes très séduisant, peut-être même à une très haute échelle, mais de là à se surestimer ainsi, quel culot.

Je tournais les talons et lui lançais un dernier regard froid. Il le méritait bien. Après avoir refermé la porte, j'expirais un bon coup, réalisant la dinguerie qui venait de se passer en si peu de temps. L'effet papillon existait bel et bien, j'en avais la preuve.

- Que faites-vous là ?

Je me tournais vivement avec l'affreuse sensation d'avoir été prises en flagrant délit. Je pensais ce couloir vide.

- Pardon ?

Mon interlocuteur me jaugeait une bonne minute. Puis, sans prévenir, m'agrippait le poignet avec la ferme intention de me tirer vers les escaliers que j'avais précédemment empruntés.

- Nan mais ! Vous êtes qui vous d'abord ?!

Ni un regard. Ni une réponse. Cet homme n'était pas vêtu de façon si distinguée que les autres. Seul son uniforme aux penchants gothiques le détachait et de la noblesse, et des domestiques. Rien que sa poigne accompagnée de sa confiance le rendait différent.

- Mais qui êtes-vous ?! J'étais à l'instant en pleine discussion avec le duc !

Lorsqu'il me lâchait enfin, il allait pour tourner les talons et continuer sa mystérieuse ronde du couloir, mais il en était hors de question !

- J'aimerais une réponse. Insistais-je plus que de raison.

Il s'arrêtait et se tournait enfin vers moi.

- Cet escalier est discret. Prenez le et agissez comme si vous n'aviez jamais mis les pieds ici.

Il s'en retournait presque aussitôt. Je l'observais s'éloigner, les sourcils aussi crispés qu'interloqués.

- Nan mais j'hallucine, un peu de considération, ça ne lui coûterait rien !

Sur ce, je m'en retournais sans avoir le choix d'appliquer ses ordres, tout comme me l'avait implicitement dicté Éden. Cette rencontre m'avait tout à coup refroidi.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro