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Chapitre 4

Je ne m'étais jamais sentie aussi mal à l'aise. Cet homme et cette femme, assis chacun à l'autre bout de la table, semblaient être dotés d'une sévérité sans nom. Seul le glissement des couverts résonnait dans la pièce. Je pouvais même entendre l'homme de la maison mâcher sa nourriture, sans gêne. Deux bruits que je ne supportais pas.
Deuxième hypothèse : je suis dans mon enfer personnel. J'irais rajouter ça après le dîner.
Cependant, la nourriture était délicieuse !

- Vous avez gravement manqué de prudence, aujourd'hui. Faisait subitement remarquer le père d'Angelica.

Je relevais la tête, le fixant sans trop savoir si ce commentaire était censé être positif, ou négatif.

- Eh bien, vous a-t-on également coupé la langue ? Poursuivait-il, apparemment agacé.

- Désolé, mes souvenirs sont assez flous.

- La prochaine fois, contentez-vous de rester sur le sentier. Intervenait maintenant la mère.

"Ça ne rigole pas ici..." Tous deux avaient l'air aussi tendus qu'un string. Un bon spa devrait leur faire du bien. L'ambiance était sacrément plombante, mais si ceux-ci étaient les parents d'Angelica, j'imaginais sans peine leur hâte de la voir quitter le nid familial. Ceci dit, j'étais maintenant devenue cette Angelica, il s'agissait donc de ma personne, sans savoir si cela serait permanent ou non. Quoi qu'il en soit, je ferais mon possible pour que mon séjour ici soit agréable. Je n'hésiterais pas non plus à améliorer la vie de cette petite noble. Je n'avais pas vraiment le choix, en réalité.

- Au fait, nous ne pourrons pas vous accompagner demain. Votre père et moi-même sommes invités chez les Deguart à prendre le thé. Déclarait à présent la mère.

De toute façon, cela m'était fort égal. Je n'avais pas envie de me coltiner ces deux personnes pendant mon séjour ici. Mais elle venait néanmoins de me donner une information importante. Je hochais la tête puis terminait rapidement mon repas.

- Puis-je sortir de table maintenant ? Demandais-je subitement.

Le père hochait la tête en guise d'approbations. J'en profitais pour m'éclipser et rejoindre ma chambre. J'espérais vivement y retrouver Dorine, j'avais un tas de questions à lui poser, et en ses lieux, elle semblait être la seule capable de m'aiguiller sans fomenter de soupçons.
Juste avant d'atteindre le couloir de ma chambre, je repérais une femme vêtue du même uniforme discriminant que Dorine, ce devait être une domestique.

- Excusez-moi !

J'accélérais le pas et arrivais à sa hauteur.

- Oui madame Ambrose ? Un souci ?

- Non, j'aimerais simplement que vous demandiez à Dorine de venir dans ma chambre.

- Très bien, alors si ce n'est que cela, je vais la faire monter à vos appartements. Bonne soirée madame.

La femme s'en retournait et disparaissait aussitôt. Cela n'avait pas été très compliqué finalement. Je rejoignais ma chambre sans tarder et m'asseyais sur le rebord de la fenêtre. Admirant le paysage printanier, ses couleurs vives et cette douce chaleur que je devinais sans mal. Cependant, quelque chose d'inhabituel perturbait ma contemplation. Je me sentais affreusement gênée, sans même savoir d'où cela provenait. Je fronçais les sourcils, espérant y déceler quelque chose de plus concret, mais des coups à la porte me ramenaient au présent.

- Madame ! C'est moi.

Un chuchotement qui n'en était presque pas un s'élevait à travers la porte en bois. Dorine.
Je la laissais entrer avant de refermer la porte après elle.

- Dorine, que se passe-t-il demain ? Demandais-je sans prendre la peine d'amortir le sujet.

Peut-être avais-je manqué de tact et de souplesse, il était vrai que je manquais cruellement de doigter.
Elle fronçait les sourcils.

- Madame, demain a lieu la journée mensuelle de bagatelles chez les Draken. J'ai d'ailleurs entendu que vos parents ne pourront vous y accompagner ?

- Ah oui, c'est déjà demain... mentais-je, en effet, ils vont boire le thé chez.. des amis.

Flûte, ma mémoire des noms était toujours catastrophique, apparemment.

- Au fait Dorine, vous rappelez-vous m'avoir déjà vue triste, à cause de mon fiancé ?

Ma confidente semblait réfléchir un instant, avant de hocher énergiquement la tête.

- Peut-être une fois, après réflexion ! A vrai dire, je ne sais pas s'il s'agissait de tristesse, mais vous me sembliez toute chamboulée madame.

- Super, on avance. C'était il y a longtemps ? En réalité j'aimerais que vous me disiez tout ce que vous savez sur lui, et que vous gardiez cela pour vous, comme un secret que nous partageons.

- Entendus, cela me ravis de partager un secret avec vous ! Alors il me semble que c'était il y a seulement quelques semaines, vous rentriez d'une promenade avec le lord. Quand je vous ai vu arriver, vous me sembliez bouleversée. Puis en vous demandant, vous m'aviez simplement dit avoir vu un animal mort, près d'un arbre.

- Je me souviens de ce moment, mentais-je encore, dites-moi Dorine, y aura-t-il mon fiancé demain ?

- Évidemment, quelle question ! Cela dit, loin de moi l'idée de vous manquer de respect, mais êtes-vous souffrante ?

Je haussais brusquement les sourcils, merde.

- Oh ! eh bien... la chute d'aujourd'hui m'a traumatisé. Non, je voulais dire, je me suis cognée la tête contre un rocher et depuis ma mémoire me fait affreusement défaut.

J'espérais avoir réussi à rattraper le coup. Je ne savais pas exactement si je m'exprimais correctement, et encore moins quels mots étaient d'usages ou non, à cette époque.

- Je vois. Je préviendrais discrètement vos amis demain, ainsi, il n'y aura aucun problème. Il ne vaut mieux pas que le plus grand nombre en soit informé.

- Pourquoi ?

- On vous clouerait au lit !

- Mais c'est idiot, je vais bien.

- Laissez-moi faire madame, la situation est sous contrôle !

Je hochais la tête, tout de même septique. Cette femme était emplie d'une énergie que je ne comprenais pas.

- Je dois vous laisser, il faut que je trouve une parade à raconter aux autres.

- Je ne comprends pas ?

- Les autres domestiques vont m'assommer de questions c'est certain ! Bon, reposez-vous maintenant et à demain madame.

Je laissais Dorine s'en aller, cet échange avait été aussi rapide qu'un faucon en plein vol et aussi étrange que mon réveil à cette époque.
Je redirigeais mon regard vers l'extérieur, la pénombre avait déjà presque tout enveloppé. Je me résignais donc et me changeais avant de me mettre sous la couette. Je n'arriverais cependant pas à fermer l'œil. Je me posais trois milliards de questions et je n'avais aucune réponse. Je me remémorais alors le plan que j'avais établi afin de me débarrasser du lord.

Des coups à la porte me firent sursauter, je me réveillais et regardais autour de moi. Je mettais une longue minute avant de réaliser que je ne me trouvais pas dans ma chambre, que l'odeur émanant de la pièce n'était pas la mienne et que les sensations qui me parcouraient m'étaient inconnues. "Je suis où ?".

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