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«Les humains disent que l'on rencontre les personnes que l'on doit rencontrer.»

« Les humains disent que l'on rencontre les personnes que l'on doit rencontrer. »

La nuit s'était étendue sur le ciel de la ville. Il déambulait dans les rues, au milieu des passants, sans les voir. Les gens ne l'intéressaient pas et il n'intéressait pas les gens. Pourtant, il fouillait la foule avec assiduité mais les visages qu'il cherchait ne s'y trouvaient pas.

Il s'arrêta un instant pour regarder une affiche. Et si... l'un de ceux qu'il cherchait était bien capable d'entrer dans ce genre d'endroit. Il hésita. Non, ce n'était pas suffisamment attirant pour lui. Mais le connaissait-il aussi bien qu'il le pensait ? Il en doutait. L'autre ne disait jamais rien de ce qu'il aimait ou non. Il fallait tout deviner.

Il hésita. L'autre en était bien capable quand même...

« Les humains disent que l'on rencontre les personnes que l'on doit rencontrer. »

Il tourna subitement la tête. Quelqu'un chantonnait. C'était plutôt joli. Une femme sans doute. Elle avait une belle voix. Suffisamment pour l'attirer. Il l'a suivie un moment au milieu de la foule. Il ne se préoccupait toujours pas des gens. Il écoutait, il suivait cette voix comme si elle devait le mener à son objectif.

« En est-il de même pour nous ? »

Elle tourna dans une rue moins fréquentée, s'arrêta comme le faisaient d'autres passants. Le feu tricolore leur interdisait de traverser. Les voitures s'arrêtèrent. Enfin, leurs tours. Leurs passages sur la route ne durerait pourtant pas plus de deux minutes. Pris dans le flux, il suivait toujours. Quelque drôle d'idée de suivre cette voix plutôt que d'être entré là où il avait vu l'affiche. C'était pourtant là-bas qu'il aurait eu le plus de chance de le retrouver. De l'autre côté de la rue, elle emprunta une ruelle. Au bout de celle-ci, il y avait une autre rue plus grande. Il connaissait à peine la ville. Mais il ne voyait rien de ce côté de suffisamment attrayant. De l'autre côté, oui, il y avait de quoi l'attirer. Mais pas par là.

Il s'arrêta. Il ne savait pas si l'on pouvait parler d'instinct en ce qui le concernait mais on pouvait dire qu'il avait eu du flair.

- Alors tu étais là.

Aucune réponse. Comme d'habitude. Il savait pourtant qu'il était là, tapi quelque part dans l'obscurité. Il ne lui restait plus qu'une personne à trouver. Une personne... enfin, plutôt quelque chose selon lui.

On y va.

Trois mots qui sonnaient comme un ordre. En apparence seulement. Il le savait, l'autre n'en ferait toujours qu'à sa tête. Et là, il doutait qu'il le suive. Il ne prit même pas la peine de soupirer. Ça ne servait à rien. Il reviendrait bien à un moment où à un autre. Il faisait toujours ça.

La silhouette tapie dans l'ombre n'avait rien écouté. Comme à son habitude, il ne suivait que ce qu'il avait en tête. Et ce qu'il avait en tête, c'était cette jeune femme qu'il venait de croiser. Il en voulait plus encore, de cette étrange avidité jamais assouvie.


Il s'éloigna sans se préoccuper de cet étrange compagnon. Ce dernier ne semblait pas avoir envie de le suivre. Il espérait seulement qu'il les rejoindrait à temps. Lui, avait quelqu'un d'autre à trouver.

Un cri étouffé.

Il tendit l'oreille, immobile, attentif. Il flottait dans l'air cette odeur âcre qu'il ne supportait plus. Sans hâte, il se dirigea vers la source, là où il avait laissé son compagnon. Il s'arrêta et observa la scène sans réaction. Il reconnut aussitôt les vêtements, aussi bien ceux de la femme allongée au sol, sans vie, celle qu'il venait de suivre au son de sa voix, que ceux de la chose immonde accroupie à ses côtés.

- On te cherche depuis un moment.

Aucune émotion dans sa voix. Il ne ressentait rien quant au drame qui venait de se passer.

- Juste deux minutes, Uten, le temps que je prenne cette voix si délicieuse.

Accompagnant ses mots, il releva la main, tirant de la bouche de sa victime un feu follet à la clarté délicate.

« C'était donc ça. »

- On se passera de toi désormais.

Ils n'avaient pas besoin d'un compagnon tel que lui. Il n'était pas ce qu'il prétendait.

- Vraiment ?!

Il redressa sa stature imposante pour faire face à ce qu'il considérait comme un avorton.

- Vous avez trop besoin de moi pour vous passer de moi. Mais... Oh ! Je vois ! Tu la suivais ! En fait, c'était ta proie !

Uten resta immobile en regardant l'autre agiter devant lui l'âme fragile qu'il venait de subtiliser. Et la seule chose qu'il lui venait à l'esprit, c'était : « il ne devrait pas faire ça. »

Inévitablement.

Agitez une plume devant un chat et il cherchera à s'en saisir. Agiter une âme l'attire inévitablement. Comme le chat avec sa patte, sa main tente d'attraper l'âme que son regard caché sous son masque fendu suit avec attention. Il la frôle plusieurs fois et malgré ses efforts, elle s'échappe. Il la suit encore du regard en faisant un dernier signe de la main, comme pour lui dire au revoir.

- Mais ?! Qu'est-ce que... T'es vraiment une tare, toi !

D'un violent coup de pied, il éjecta la « tare » loin de lui.

Toujours immobile et impassible, Uten le regarda faire. Il se contenta de poser un instant les yeux sur son étrange compagnon maintenant accroupi près du corps sans vie de la jeune femme, à toucher, du bout du doigt, la joue encore chaude . Il le détailla un instant.

« Vraiment !? Rien ne l'affecte, celui-là. »

- Eh ! Fais pas cette tête-là ! C'est à cause de l'autre taré si l'âme s'est barrée ! Bon, c'est pas tout ça mais il faut que je trouve une autre âme, moi.

- Inutile. On continuera sans toi.

- Quoi ?! Elle est bien bonne, celle-là ! s'exclama-t-il en s'approchant d'Uten. Allez, vous avez trop besoin de moi !

Il posa lourdement sa main sur l'épaule d'Uten. Juste une seconde, son geste devant son visage fut assez rapide pour ne pas être perçu. L'autre bascula en arrière, comme un arbre mort, et toucha le sol dans un bruit sourd. Uten baissa le regard sur le corps désormais sans vie de celui qui fut un temps son compagnon de voyage.

« Les humains disent que les cimetières sont remplis de gens indispensables. Un yōkai est-il indispensable ? »

Uten porta sa main à sa bouche, avalant d'un trait ce qu'elle contenait, un feu follet grisâtre. Il grimaça. Il savait qu'il n'aurait pas dû.

« Pas celui-là. Pas pour nous. »

Il se pencha au-dessus du cadavre du démon. Il avait quelque chose à récupérer. Quelque chose que chacun d'entre eux portait habituellement à la ceinture. Il se figea. Rien. Il n'y avait rien d'accrocher à la ceinture du démon. Pourtant il était sûr de l'y avoir vu ! Il releva subitement la tête vers son étrange compagnon. Accroupi près du corps sans vie de la femme, il ne semblait être qu'une masse sombre. C'était l'aspect que lui donnaient le kimono noir et le hakama de même couleur. Uten l'avait toujours connu vêtu ainsi.

« Alors toi-aussi, tu n'en voulais plus. »

A la ceinture de ce dernier était accroché un masque. Pas le sien, il le portait toujours sur son visage. Non, c'était celui qu'ils avaient donné au démon lors de son arrivée parmi eux. Quand l'avait-il repris ? Uten ne l'avait pas vu faire.

Il se retint de soupirer. La « tare » rattrapa d'un geste vif l'âme qui s'échappait encore. Il la mit, une nouvelle fois dans la bouche de la défunte.

- N'insiste pas. Son âme ne retourna pas dans son corps. Elle est morte. Définitivement.

Il regarda son compagnon tourner la tête vers lui pour le regarder. De quelle façon ? Uten l'ignorait. Ce masque réparé constamment posé sur son visage l'empêchait de voir la moindre de ses expressions. Son compagnon tourna de nouveau son attention sur le corps de la jeune femme. Il se saisit de nouveau de l'âme qui s'échappait à chaque fois pour la « remettre à sa place »

« Mouais, j'oubliais... » soupira Uten en réalisant que l'autre ne faisait que ce qu'il voulait.

Son attention se porta au loin. Des bruits de pas apparemment. Leur discussion dans une ruelle déserte avait due attirer l'attention. D'ici peu, ils ne seraient plus seuls. Il était donc temps de déguerpir.

- On bouge. Il ne faut pas que l'on nous trouve avec ça.

Sous-entendu, les deux cadavres.

La « tare » se releva, tenant dans sa main le corps de la défunte par le col de ses vêtements. Il s'approcha du cadavre du démon et s'en saisit de la même façon. Sans un mot, il traîna ses deux charges jusqu'à un container à ordures. Il jeta les deux corps à l'intérieur.

- Tu sais que les mettre à la poubelle ne résout pas les problèmes.

Qu'à cela ne tienne ! Son compagnon se plaça sur le côté du container et, après avoir levé le bras, il en rabattit le couvercle d'un petit mouvement de la main.

- Ni refermer le couvercle dessus...

Mais déjà l'attention de son compagnon s'était portée sur autre chose, au loin, alors que derrière Uten les bruits de pas s'intensifiaient, tout comme les voix qui les accompagnaient.

- Mais ça peut les retarder.

Il soupira lorsque la « tare » fila à la poursuite de ce qui avait attiré son attention.

« Irrécupérable. »


La foule était plutôt dense ce soir mais aucun d'entre eux n'y prêtait vraiment attention. Comme personne ne prêtait attention à leurs présences. Et pour cause, personne ne les voyaient vraiment ! Un avantage dont ils ne se privaient pas. Ils se rejoignirent, leurs recherches n'avaient abouti à rien. Ils étaient bredouilles. Mais ça ils s'en doutaient un peu. Ils auraient été surpris s'ils l'avaient retrouvé. Et ça, Uten devait bien le savoir. Le plus souvent, il revenait de lui-même. Donc, lorsqu'Uten les rejoignit, leur première question fut : où sont le boulet et la tâche ?

- La « tâche » a dû nous quitter, répondit Uten en passant sa main sur son estomac.

Il savait pourtant qu'il ne devait pas manger lorsqu'il n'avait pas faim.

- Et bien, il ne nous manquera pas, celui-là ! répliqua l'un de ses compagnons, approuvé par le reste du groupe.

- Et le boulet ?

- Parti à la chasse aux papillons, je suppose.

Soupir général. Parfois, ils se demandaient vraiment pourquoi ils se le trainaient, celui-là !

- C'est pas qu'on se le traine, répliqua un autre. C'est juste lui qui nous suit.

Ce qui n'était pas totalement faux. Cependant sa présence était parfois bien utile.

- Il y avait une affiche... se hasarda l'un.

- Je sais, répondit Uten sans attendre la fin de la phrase. Mais je ne pense pas. Pas suffisamment attrayante. Et puis, il est parti à l'opposé.

Certes, mais rien ne disait qu'il ne soit pas revenu sur ses pas et ça Uten le savait très bien aussi.

- Sinon, on fait comment ? demanda l'une d'entre eux.

- Il nous reste environ deux heures, répondit Uten. On continue de chercher le boulet. Sinon, on fait comme d'habitude : on se débrouille.

Nouveau soupir.


Ledit boulet était effectivement parti à la chasse aux papillons. Mais un papillon bien particulier. Il avait tout simplement suivi l'âme qu'il avait tenté de « remettre à sa place », sans succès. Mais selon l'opinion unanime de ses compagnons, il ne parvenait pas à rester concentré. Pas sur tout. Et cette fois-là ne fit pas exception. Passant devant une enseigne lumineuse, son attention se concentra dessus, oubliant totalement l'existence de l'âme. Son esprit se fixa sur ce nouvel objectif bien plus intéressant semblait-il. Il se dirigea donc vers son nouveau centre d'intérêt, se mêlant rapidement à la foule qui attendait sous l'enseigne lumineuse. Incapable de rester aussi longtemps immobile, il se faufila, invisible aux regards des gens, pour accéder aux portes. Pas de chance pour lui, elles étaient closes. Il se gratta un instant le côté de la tête, laissant apparaître un gros point noire et une courbe dessinés sur le dos de sa main droite. Il semblait réfléchir à ce qu'il allait faire. Faire autre chose ? C'était une possibilité. Après tout, il trouverait bien quelque chose à faire. Il s'éloigna pour s'engouffrer dans une ruelle adjacente.


Jusque-là poursuivi, le feu follet se fit un instant poursuivant. Mais pas longtemps. Il s'immobilisa devant l'enseigne lumineuse et sembla l'observer pendant un long moment. Puis, à son tour, il se faufila parmi la foule jusqu'aux portes closes. Parcourant leur surface, il semblait l'observer, chercher une faille. Étaient-elles vraiment fermées ? Oui, il semblerait bien. Il y tenait plus que tout. Mais ces portes closes l'empêchaient d'accéder à son rêve. Attristé, il s'appuya sur l'un des deux battants, comme pour lui supplier de le laisser entrer.

Ah tiens ?! Le décor avait changé d'un seul coup. Fini la semi-obscurité des lampadaires, ici une vive lumière artificielle éclairait la vaste entrée.

Mais comment est-ce possible ? Comment avait-il pu se retrouver de l'autre côté de la porte ? Était-il possible qu'il ait pu traverser la porte ? Intrigué, le feu follet s'approcha de nouveau de la porte jusqu'à la toucher et... Oui ! Il était passé au travers ! Il était de nouveau dans la rue. Mais pour en être totalement sûr, il valait peut-être mieux faire plusieurs essais. Ce qu'il fit encore et encore pendant cinq bonnes minutes jusqu'à ce qu'il s'immobilise dans le hall, son attention fixée sur quelque chose. Pouvait-il aussi traverser les murs ?

Le feu follet sembla hésiter un instant puis, il s'engouffra dans un couloir.

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